réalisée par l’UCL en collaboration avec les Mutualités Chrétiennes en 2014, quatre Belges
sur dix ont un niveau limité de littératie en matière de santé, et une personne sur dix a un
niveau insuffisant pour prendre des décisions éclairées.
Ces données sont en lien avec des
résultats d’une étude européenne qui démontre que 47,6% des Européens ont un niveau
faible de littératie en santé.
Une étude réalisée auprès de 405 patients belges atteints d’une affection chronique
(diabète de type 2, asthme ou hypertension), et de 360 soignants (généralistes,
pharmaciens et spécialistes) montre que les médecins ont une perception nettement plus
faible du niveau de littératie en santé de leurs patients que les patients eux-mêmes
. Par
ailleurs, les médecins surestiment la quantité d’informations que les patients tirent d’autres
sources, notamment Internet. Mais la réalité est heureusement différente. Les patients
consultent certes Internet, mais ne s’en servent pas comme principale source d’information
– ce rôle reste malgré tout dévolu aux médecins. L’étude démontre également qu’il existe
une relation importante entre la littératie en santé des patients et le suivi
des recommandations et directives du médecin traitant. Plus le niveau de littératie en santé
est élevé, plus le suivi des directives est considéré comme facile, plus les directives sont
respectées, et moins l'on rencontre de problèmes à cause du non-suivi des directives. Par
conséquent, les patients belges ayant un bon niveau de littératie en santé suivent mieux les
recommandations de leur médecin.
D’autres résultats de l'enquête sont les suivants :
- Les patients belges se considèrent généralement assez bien informés et attribuent à
leur niveau de littératie en santé une note moyenne de 7,7 sur 10. Or, les soignants
ont un autre avis et leur attribuent une note moyenne de 6,8 sur 10.
- Par contre, les médecins surestiment, globalement, la propension des gens à chercher
des renseignements sur leur maladie ailleurs (principalement sur des sites Internet
spécialisés en matière de santé), en sus des informations transmises par le médecin
lui-même.
- En réalité, seulement 34% des patients chroniques belges cherchent, de temps à
autre, un complément d’information sur leur maladie. Pas seulement sur Internet,
mais aussi à la pharmacie.
- 91% des pharmaciens disent que les patients les consultent pour obtenir des
renseignements sur la tolérance, les risques, les contre-indications, les dosages, le
traitement et le mode de vie.
- 94% des pharmaciens jugent qu’ils ont un rôle à jouer dans la transmission
d’informations au patient (pour lui fournir plus d’explications, des détails pratiques,
des indications complémentaires sur les dosages…).
- Il existe une grande différence de perception entre les patients et les médecins quant
à l’influence de l’information que les patients se procurent ailleurs. Le soignant pense,
Source: https://www.uclouvain.be/477330.html
European Health Literacy Survey 2011 (HLS – EU)
Étude de marché réalisée par Medistrat à la demande de MSD auprès de 130 médecins généralistes, 120 pharmaciens et 88 spécialistes
(cardiologues, pneumologues, diabétologues) de juillet à début octobre 2015.