1
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
VII.
VIII.
Master 2 Economie et Développement
International
Spécialité Développement Durable dans les
PED et PET
CERDI Université d’Auvergne
Année Universitaire 2011 - 2012
Ethique de la lutte contre
la déforestation
Etudiants : Chloé BAO
Patrick Engels RAVATSY
Professeur : François Régis MAHIEU
Février 2012
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Table des matières
INTRODUCTION ............................................................................................................... 3
I. Le contexte de la déforestation dans le monde .......................................................... 4
1. Le rôle de la forêt ....................................................................................................................... 4
2. Les statistiques de la déforestation dans le monde ................................................................ 4
II. Les principales questions éthiques dans la lutte contre la déforestation .................. 6
1. L’émission de gaz à effet de serre et le changement climatique .......................................... 6
2. La lutte contre la déforestation est un bien public mondial .................................................. 7
3. La pauvreté ................................................................................................................................... 8
4. Le caractère social et culturel ..................................................................................................... 8
5. L’utilisation durable de la forêt .................................................................................................. 9
III. Les principales approches théoriques. ................................................................. 10
1. La théorie de l’utilité .................................................................................................................. 10
2. La pensé écologique .................................................................................................................. 11
3. La théorie moderne de la justice de Rawls ............................................................................. 11
4. La théorie des capacités de Sen Amartya ............................................................................... 12
IV. Analyse éthique ..................................................................................................... 13
1. La morale et l’éthique dans l’action de lutter contre la déforestation ................................ 13
2. Les intérêts fondamentaux (le bien être, la liberté et la justice) .......................................... 14
3. Bioéthique ................................................................................................................................... 16
a. La dignité humaine, les droits de l’homme et la justice : ................................................. 16
b. L’action bienfaisante ............................................................................................................. 16
c. L’altruisme .............................................................................................................................. 17
d. La diversité culturelle, le pluralisme et la tolérance .......................................................... 17
e. La solidarité, équité et coopération ..................................................................................... 18
f. La responsabilité de l’écosystème et de la biosphère ........................................................ 19
V. Conclusion ................................................................................................................ 20
VI. Bibliographies ....................................................................................................... 21
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INTRODUCTION
La lutte contre la déforestation est devenue un enjeu mondial, pour freiner le
réchauffement climatique, et la perte des biodiversités dont l’humanité commence à subir les
conséquences. Les deux faits sont irréversibles et dont l’homme est à l’origine. Il faut noter au
passage que la lutte contre la déforestation contribue à la réduction de la pauvreté.
La destruction de la forêt n’est pas exclusivement une disparition physique, à
conséquence environnementale (ensablement des bassins versants, disparition des espèces etc, …..) mais elle
est aussi une disparition culturelle et humaine (population indigènes, ) et a un effet social (exode
rurale, famine, etc)
A cause de la déforestation, les écologistes avancent aujourd’hui que 30 000 plantes et animaux
disparaissent chaque année. Une plante sur huit serait menacée d’extinction, et 11% des oiseaux
le seraient déjà, un quart des espèces mammifères et 50% de la faune et flore mondiale en danger
d’extinction d’ici un siècle.
Il est urgent que nos actions progressent et qu’il faut agir plus efficacement. La convention de
Rio en 1992, la convention sur la diversité biologique signée par plus de 180 pays est un cadre
international, aujourd’hui, à la définition des actions de conservations au sein des pays.
Vu l’ampleur des dégâts, les actions sont urgentes et doivent enregistrer des résultats concrets
et immédiates. Dans cette lutte, le jugement de valeur entre le mal et le bien est définie (la
déforestation un mal et sa préservation ou à la limite sa reconstitution un bien)
Nous nous retrouvons aujourd’hui sur une chaine chacun à sa part de responsabilité, depuis
ceux qui coupent en dehors de cadre règlementaire et ceux qui bénéficient les produits finis issu
des opérations. Il est difficile de ce fait de culpabilisé uniquement ceux qui se trouvent en amont
de la chaine, et de ne pas tenir compte notre comportement quotidienne en avale. On se
demande même si ce n’est pas l’inverse qui est le plus justifié.
Notre problématique se penchera sur l’aspect éthique de l’humaniface à cette crise écologique
et l’action « conservantionniste ». Pourquoi et comment préserver ? À qui incombe la
responsabilité face à la déforestation? Quels sont les enjeux économiques, sur le plan
éthique, etc.
Nous aborderons ainsi de manière critique, le sujet par rapport aux visions utilitaristes, aux
critiques de Rawls à travers sa théorie, la pensé écologiques, la dignité humaine et notre action de
bienfaisance, l’altruisme en relation avec la lutte contre la déforestation, etc…
Nous présenterons à la fin des pistes à explorer davantage pour faire face à la problématique. Ces
points de réflexions seront invoqués dans l’analyse éthique.
4
I. Le contexte de la déforestation dans le monde
1. Le rôle de la forêt
Les forêts sont des ressources naturelles renouvelables et potentiellement inépuisables. Elles ont
des valeurs qui permettent de répondre aux besoins de l’homme et de la nature. Tout d’abord,
l’homme bénéfice de la forêt à travers ses valeurs d’usage directe à des fins de consommation
(biens commerciaux, industriels) ou à des fins de non consommation (valeur de récréation). Ces valeurs
sont souvent appréciées par les groupes ayant des intérêts commerciaux. Ce sont aussi des valeurs
de subsistances et de survie pour les habitants locaux en leur fournissant les bois, les produits
alimentaires, les médicaments, les sources d’approvisionnement en eau, les produits vendables qui
permettent un revenu et des emplois. Ensuite, les valeurs d’usages indirectes de la forêt
contribuent à la protection de bassins versants, des sols, de la diversité biologique et des espèces.
Elles permettent aussi à une amélioration de la fertilité, à l’échange de gaz et de stockage de
carbone. Ces valeurs sont des arguments utilisés par les écologistes et les non commerciaux pour
conserver la forêt. Enfin, la forêt possède aussi une valeur d’option et d’existence qui permet une
utilisation future ou celle des générations futures.
Le phénomène d’anthropisation qui se traduit par la pression démographique, l’intensité de
l’agriculture et le veloppement industriel, les besoins énergétiques de la population locale et de
la production de biocarburant .Ensuite, les intérêts commerciaux en contribuant à une
augmentation de la déforestation dans le monde entier.
2. Les statistiques de la déforestation dans le monde
En utilisant les derniers travaux de la FAO (Avril 2010), « Evaluation des ressources forestières
mondiales 2010 », la superficie forestière relève 4 milliards d’ha (2000-2010) qui correspond à
31% de superficie des terres. Il est nécessaire que nous distinguions la déforestation brute et la
déforestation nette.
La déforestation nette est la déforestation en prenant compte la reforestation qui se traduit par un
gain plus de 2.2 millions d’ha/an net en Asie (Chine, Inde, Vietnam) et une perte nette importante
de l’intensité de forêt en Amérique du Sud et en Afrique respectivement à -4 millions d’ha/an et
-3.4 millions d’ha/an (
tableau 1
).
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Table 1 : Situation des forêts dans le monde
(Source : FAO utilisé dans le rapport de Le Guen)
En termes de déforestation brute, malgré qu’il y a un recul dans la déforestation mondiale, la
déforestation dans le monde reste encore très élevée (de 16 millions d’ha/an à 13 millions d’ha/an)
dont les principaux pays sont Brésil et Indonésie avec la principale cause est la conversion des
forêts tropicales en terres agricoles. Par conséquence, actuellement, nous estimons une perte
considérablement des forêts primaires (-40 millions d’ha de 2000 à 2010) qui a un impact important
sur la fonction biologique de l’écosystème (capacité d’absorption de carbone a diminué 289 gigatonnes)
(tableau 2).
Table 2 : tableau récapitulatif
(
Source
:
FAO utilisé dans le rapport de Le Guen
)
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