Forêt Amazonienne : une biodiversité en
danger
La forêt amazonienne, située dans le bassin amazonien, est la forêt de tous les records. Elle
s’étend sur plus de 7,3 millions de kilomètres carrés, huit pays, compte environ 2,5 millions
d'espèces d'insectes, au moins 40 000 espèces de plantes, 2 200 espèces de poissons, 1 294
espèces d’oiseaux, 427 espèces de mammifères, 428 espèces d’amphibiens et 378 espèces
de reptiles. Sur Terre, un animal sur dix vit dans la forêt amazonienne, ce qui en fait
l’écosystème le plus peuplé au monde…
Mais cet habitat est également très fragile, et c’est là que réside tout le problème. En effet
la forêt est victime d’une intense déforestation de la part de l’homme, qui coupe et détruit
chaque année des millions d’arbres et d’écosystèmes sans le moindre scrupule, pour faire
commerce du bois des arbres tropicaux, très prisé dans les pays développés et construire à
la place d’immenses champs où il pratique une agriculture intensive afin de nourrir la
planète.
En l'espace de seulement dix ans, la surface de forêt perdue en Amazonie atteint les
590 000 kilomètres carrés. Selon un scénario émis par la Banque mondiale, on envisage au
rythme actuel que 40 % de l'Amazonie aura disparu en 2050. Selon la WWF, c'est 55 % d'ici
2030. Quelles sont les conséquences de ce carnage ?
La déforestation intensive a de graves répercussions sur les microsystèmes qui assurent la
survie des espèces qui les peuplent, et quand ces dernières ne s’éteignent pas, elles sont
forcées de fuir. Les grenouilles dendrobates, aujourd’hui en voie d’extinction, sont le parfait
exemple des conséquences des perturbations climatiques créées par l’Homme. Celui-ci
pompe les ressources en eau du sol où vivent les grenouilles et ces dernières, ne
bénéficiant pas d’assez d’humidité, meurent d’assèchement.
Mais alors, quel avenir pour la forêt amazonienne ?
La déforestation et la dégradation forestière entraînent un changement du climat, qui, en
retour, peut dégrader les forêts et les empêcher d’accomplir les services qu’elle fournit,
comme l’absorption du CO2. Des associations comme le WWF soutiennent des projets de
sauvegarde de cet environnement unique et précieux, en finançant par exemple des
campagnes de reboisement. Malheureusement, le profit est toujours plus puissant que
l’écologie et les gouvernements ne sont pas prêts à réduire la quantité d’arbres coupés
pour l’implantation des exploitations de soja, juste pour quelques grenouilles…