MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE UNIVERSITÉ PELEFORO GON COULIBALY DE KORHOGO Union-Discipline-Travail Année académique : 2017-2018 Centre de Formation Continue Département : Géographie Unité de Formation et de Recherche des Sciences Sociales (U.F.R- S.S) TRAVAIL DIRIGE SUR GESTION DES MILEUX NATURELS Licence 2 : Thème: La déforestation en Côte d’Ivoire : Atouts et Inconvénients Auditeurs: DIARASSOUBA MAHAMADOU Enseignant Dr KASSI Jean Claude LA COP 21 L’accélération du rythme d’accroissement de la population ivoirienne depuis quelques décennies suscite inlassablement la recherche d’une nouvelle approche de gestion des ressources de la Terre en Côte d’Ivoire. En effet, le pays a été souvent le siège de troubles sociaux et politico-militaires qui ont entraîné des déplacements massifs de populations vers les zones forestières. De ce fait, les besoins en terre s’y accroissent rapidement du fait de la forte croissance démographique et de l’urbanisation spontanée, ce qui augmente la pression sur les ressources et provoque la déforestation. De la sorte, jusqu’en 2008, le pays a perdu plus de 85 % de son couvert forestier, et cela sous l'effet conjoint de l'expansion agricole, de la croissance démographique et de l'exploitation forestière. La superficie de la forêt ivoirienne est alors passée de 16 millions d’hectares à l’indépendance à 2,5 millions d’hectares aujourd’hui. Or, les forêts tiennent une place prépondérante, sans doute en raison de leurs fonctions écologiques: « réserves de biodiversité ». Pour ce faire, des campagnes de sensibilisation quant à la gestion de ces ressources se multiplient ici et là sur l’ensemble du territoire. Face donc au constat de la déforestation continue en Côte d’Ivoire, la question suivante s’impose: Quels sont les atouts et les inconvénients de la déforestation ? En clair, quels sont les impacts de la disparition croissante de la forêt ivoirienne ? Pour mieux appréhender cette interrogation, il s’agira pour nous d’une part de mettre en exergue les atouts de la déforestation et d’autre part nous montrerons ses inconvénients. Même si cela paraît incongru, la déforestation présente divers atouts. Primo, l’exploitation forestière favorise la pratique de l’agriculture qui est d’ailleurs le « poumon » de l’économie ivoirienne. En effet, ce sont les forêts qu’on abat afin d’avoir des espaces agricoles. Aussi, Les forêts sont abattues pour faire de l’élevage d'animaux mais aussi 2 LA COP 21 pour y planter des cultures. A preuve, le palmier à huile est utilisé pour les cosmétiques ou l'alimentation comme par exemple le Nutella. Secundo, au plan économique, les forêts constituent une importante source de production et de commercialisation du bois et des produits dérivés : les panneaux, le charbon de bois, les bois de chauffage, les sciages, la pâte à papier. De plus, on abat le bois pour le transformer en meubles, pour la fabrication des tables-bancs pour les écoles, des cahiers ainsi que les travaux publics et la construction des maisons. Tercio, l’exploitation forestière permet à plusieurs personnes d’obtenir un emploi. Voici quelques exemples de métiers : l’agent forestier, le bûcheron, le débardeur, le chauffeur grumier etc. A cet effet, l’exploitation forestière et sa commercialisation rapportent des devises considérables aux budgets de l’Etat ivoirien. Quarto, on les détruit aussi pour installer des explorations minières là où il y a de l'Or, du Manganèse ou du Nickel... C’est d’ailleurs le cas des industries minières de Tongon, de Tortya, de Bonikro où de vastes espaces ont été aménagés pour l’implantation desdites industries. En résumé, nous retenons que les forêts ivoiriennes constituent une richesse naturelle considérable tant pour le bien-être des populations que pour l’économie du pays. Néanmoins, la disparition continue de cette richesse naturelle suscite des inquiétudes du fait de ses inconvénients. Les forêts ivoiriennes sont des patrimoines naturels en voie de disparition, à laquelle disparition découlent plusieurs inconvénients. D’abord, l’exploitation forestière provoque la réduction de la pluviométrie et l’avancée du désert (la désertification). Effectivement, la déforestation à pour conséquence immédiate la perturbation du cycle de l'eau et la désertification. Par exemple, lorsque trop d’arbres sont abattus, le sol n'est plus protégé. Il est très abîmé par les inondations et les expositions au soleil. Beaucoup de plantes ont besoin de l'ombre des arbres. Si cette ombre disparaît après un défrichement, les plantes sont desséchées au soleil ou détruites par les pluies trop fortes : la forêt ne se régénère plus. Toute déforestation participe donc à la perturbation du cycle de l’eau, et aggrave la désertification de certaines régions peu arrosées. 3 LA COP 21 Ensuite, la déforestation entraîne la disparition de la faune et de la flore ce qui va créer un déficit d’absorption du CO2. En effet, les forêts ont un rôle crucial dans le fonctionnement de la biosphère terrestre dans la mesure où elles participent à l'atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre. Enfin, au plan climatique, la disparition croissante des forêts ivoiriennes participe au réchauffement climatique. Ainsi, on estime que les forêts sont fondamentales dans la régulation des mécanismes qui régissent le climat. D’ailleurs, les arbres de la forêt sont des puits de carbone car ils captent et stockent le carbone de l’atmosphère et donc permettent de lutter contre le réchauffement climatique et rejettent de l’oxygène qui nous est essentiel Au vu de ce qui précède, il ressort de notre analyse que la déforestation même si elle a de nombreux atouts a des effets graves sur le climat, sur les peuples locaux, les espèces animales et l'environnement. Si nous n'agissons pas, les conséquences seront graves pour la planète et donc pour la survie de l'homme. C’est pourquoi, il faut donc agir en vue d’associer exploitation forestière et développement durable. 4