D. Causes
La cuvette aralienne, centre d’une immense dépression, le Touran, est au cœur d’un
phénomène essentiel en Asie centrale « l’endoréisme » : la dépression n’a aucun débouché sur
un quelconque océan, avec, pour conséquence induite, que tous les produits de l’activité
humaine, polluants ou non, ne peuvent s’échapper sur l’océan mondial, grand collecteur de
toutes les pollutions.
La tragédie d’Aral remonte à des décennies. La mer a commencé à se retirer dans les années
60. Elle s’est transformée en une immense lagune saumâtre ou plutôt en une succession de
lacs, créant ainsi des problèmes considérables dans les pays d’Asie Centrale. On observe très
nettement une diminution de surface importante et rapide, laissant même présager un
assèchement total à relativement brève échéance. Durant les dernières 35 années, le niveau de
la mer a baissé de plus de 30 % - environ 20 mètres,
la hauteur d’une construction de 6 étages- et son
volume s’est réduit de 70 % La salinité des eaux a
considérablement augmenté pendant les années 70,
et elle n’a cessé de croître depuis ; aujourd’hui, elle
est plus élevée que dans la mer Noire. La teneur de
l'eau en minéraux a quadruplé, passant à 40
grammes par litre, rendant impossible la survie de la
plus grande partie des poissons de mer et de la faune
sauvage. On y comptait une vingtaine d’espèces