Géographie, environnement et territoire (Japon, Kobe)

publicité
Kobe | Japon
Géographie, environnement et territoire
l’archi
pel
né
larmes
des
de la
dées
se
Edgar Salvador RAMIREZ CAR
CARCAMO
Louis-Philippe
Louis-Philip ROUSSELLE-BROSSEAU
l’archi
pel
né
larmes
des
de la
dées
se
Kobe | Japon
Géographie, environnement et territoire
Par
Louis-Philippe ROUSSELLE-BROSSEAU
Edgar Salvador RAMIREZ CARCAMO
Présenté à
Philippe POULLAOUEC-GONIDEC
Lyndsay DAUDIER
APA4300
300
WAT_K
_K 2009
École d’architecture de paysage
versité de Montréal
Université
5 octobre 2009
Table des matières
I. Le Japon, une dialectique territoriale et culturelle
4
II. Le territoire japonais, ou la réunion de multiples solitudes
1. Géographie physique
1.1 Territoire et topographie
1.1.1 Un archipel pour territoire
1.1.2 Un archipel né de la tectonique
1.1.3 Le volcanisme, ou l’impact de la
tectonique
1.1.4 Des plaines vivrières issues du
volcanisme
1.2 Une hydrographie à la mesure du relief
1.3 L’absence de ressources naturelles : un mythe
2. Un microcosme écologique
2.1 Une gamme quasi complète de zones
bioclimatiques
2.2 À tout climat sa végétation
2.3 Une faune adaptée aux conditions uniques
3. Le Japon des Hommes
3.1 Des Japonais nombreux
3.1.1 Un peuple homogène né de
différences
3.1.2 Un Japon qui s’urbanise
3.1.3 Un Japon de villes et de très grands
villages
3.2 Bien des Hommes sur une terre accidentée
3.2.1 Des terres aux formes austères
3.2.2 Six archétypes de l’occupation du
territoire
3.3 Aspects de géopolitique
5
5
5
5
6
7
8
8
9
12
12
14
15
16
16
17
18
18
18
18
19
22
III. Kobe, dans le Kansai
1. Géographie physique
1.1 Territoire et topographie
1.2 Activités sismiques
1.3 Géologie et pédologie
1.4 Hydrographie
1.5 Ressources naturelles
1.5.1 Pêcheries
1.5.2 Agriculture
2. Écologie
2.1 Végétation
2.2 Climat
2.3 Faune
2.4 Aires protégées
3. Géographie humaine
3.1 Population
3.2 Composition
3.3 Mouvements de population
23
23
23
23
26
27
30
30
31
32
32
32
35
35
36
36
6
36
37
IV. Le mot de la fin...
38
Annexe 1 : Méthodologie d’analyse ett de recherche
39
Bibliographie
40
4
I. Introduction
le Japon, une dialectique territoriale et culturelle
Selon la tradition, l’archipel japonais serait né des larmes d’une déesse qui,
en tombant dans le Pacifique, auraient donné naissance à de multipless
îles (Gallimard 2007, p. 21). Cette légende séculaire amène son lot de
constatations. Ainsi, de l’eau mêlée à d’eautre eau aurait créé la terre et, par
extension, la vie, se nourrissant elle-même de l’eau abondante l’entourant.
Cette relation à double sens n’est pourtant pas surprenante lorsque l’on traite
de l’archipel nippon.
jpg
an.com
nic
a
p
d.
-re
ox
ag
m/im e/japan
.co
es
t
e
/SheltieW
0fox
olf
2
/f
e%
media.photobu
ck
.jp
g
o
ph
om
p.c
u
o
/o
tos
riginal/19
75
5
n-wal
l
p
a
p
japa
er.
ja
90
m/
vel.com/im
ntra
ag
e
juku.jpg
a
jap
au
/~d
et
hin
s/s
http://www.p
op
termann/im
ag
blogs.ion
is-g
r
topagoda.jpg
panoramio.co
o
/ ky
es
Le Japon, au cours de l’Histoire, s’est toujours caractérisé par une intense
dialectique. Issu de l’évolution différenciée de plusieurs tribus séparées
es
entre elles par les accidents topographiques et les bras de mer constituant
l’archipel, la contrée ne fut jamais à l’abri des influences externes, telle celle
des Chinois et Coréens dès les tous premiers siècles de notre ère. De la même
manière, le Japon s’est par la suite imposé comme puissance mondiale en
n
essayant d’exporter sa culture à l’étranger, tout en renforçant sa propre
pre
cohésion sociale et sa spécificité culturelle. Et que dire de ce peuple,, en
apparence si homogène, tirant pourtant ses origines de groupes ethniques
hniques
pourtant foncièrement distincts?
Ces dualités entre l’intérieur et l’extérieur se nourriraient-elles d’elles-mêmes,
l’intérieur n’ayant pu exister qu’à cause de l’extérieur
extérieur et vice-versa? Et si cette
dialectique entre le dedans et le dehorss était directement alimentée par
les caractères propres du territoire japonais,
ponais, lui-même en opposition entre
insularité et surinsularité, entre la solitude
olitude d’une île et le regroupement de
ces multiples solitudes?
japonaise,
Le présent rapport présentera donc un bref aperçu de la géographie japonaise
puis mettra l’emphase sur la région de Kobe, en tentant de tirer quelques
généralisations de l’impact du territoire sur les autres sphères de lla société
japonaise.
japonaise
home.comcas
t.n
II. Le territoire japonais
5
ou la rencontre de multiples solitudes
1. Géographie physique
Flottant sur l’hémisphère nord et ayant une forme assez particulière faisant
allusion à un arc, le Japon est un archipel qui regroupe plus de trois milliers
d’îles et 127 millions d’êtres humains. La géographie du Japon que nous
connaissons de nos jours n’était pas celle d’il y a bien longtemps. En effet,
la création du pays résulte de l’action de plusieurs forces de la nature, à
savoir des mouvements tectoniques et des forces hydrauliques. N’est-ce pas
étonnant qu’une si singulière et influente société soit née des aléas de Mèree
nature et en soit toujours aujourd’hui largement tributaire?
1.1 Territoire et topographie
1.1.1 Un archipel pour territoire
Le Japon surinsulaire s’étend sur 374 744 km² de terres émergées et 3100
km² de plateformes maritimes. La particularité d’occuper un archipel
ipel donne
au Japon un littoral particulièrement important : pas moins de 29 751 km
de côtes se succèdent. L’île de Honshu, à elle seule, couvre 231 000 km².
L’archipel japonais, aussi appelé Nihon-rett
tto, se compose de quatre îles
principales, «Kyushu, Shikoku, Honshu et Hokkaido», et d’environ 3900 îles
de moindre importance qui s’étendent sur plus de 3800 km, du sud-ouest
au nord-est (Gallimard 2007, 21). À titre comparatif, la superficie du Japon
terrestre s’apparente à celles de l’Allemagne
emagne et de la Suisse réunies en Europe,
ou bien à celle de la Californie, en Amérique. (Gallimard 2007, 352). Dans sa
totalité, le pays peut être vu comme étant une série d’arcs reliés par troi
trois
1967).
grands nœuds : ceux d’Hokkaido, de Chubu et de Kyushu (Derruau 19
6
1.1.2 Un archipel né de la tectonique
Source :
http://crdp.ac-amiens.fr/seismes/
Images/g/plaques_japon.jpg
Source :
Yamaguchi 1990.
L’endroit où s’est formé le Japon est on ne peut plus singulier. Sous les sols de cet archipel, les grandes plaques tectoniques
se rencontrent et entrent en collision. Venant du nord, la plaque nord-américaine retrouve la plaque du Pacifique. Ces
deux plaques se touchent non loin de la côte pacifique du Japon. À ces deux premières viennent se joindre les plaques
eurasiatique, venant de l’ouest, et des Philippines, venant du sud. Ces deux dernières sont plus importantes que les deux
autres, car leur collision est beaucoup plus importante. La plaque des Philippines pousse la plaque eurasiatique sur une
grande surface qu’on pourrait appeler «zone de résistance». Cette zone crée une faille entre la région de Kobe et Osaka,
ce qui rend cette zone géographique du Japon propice aux mouvements sismiques. La force que ces plaques tectoniques
es
ont infligée au cours des siècles a créé des soulèvements du sol océanique et, peu à peu, de grandes sections de terrain
on émergé de l’eau. C’est de cette manière et avec le temps que les différentes îles qui forment l’arc nippon ont vu le
jour. L’une des premières formations émergées et très caractéristiques du Japon sont les Alpes japonaises. Cette chaine
de montagnes traverse le pays du Nord au Sud, en coupant les relations entre les côtes est et ouest sur la quasi-totalité du
u
territoire. Il est important, ici, de spécifier que ces formations montagneuses ont vue le jour à l’ère tertiaire, lors des grands
nds
mouvements tectoniques sur la Terre (Derruau 1967). Ces reliefs comptent très souvent parmi les points les plus élevéss de
l’archipel, et leur formation a nécessité de nombreux milliers d’années et de phénomènes géologiques : formation, érosion,
sédimentation… Ces différents mouvements, accentués des phénomènes tectoniques, ont créé de grandes fosses
es marines,
ce qui a facilité l’émergence des chaines montagneuses (Derruau 1967).
Lors de ces grands mouvements d’émergence, le côté des formations montagneuses s’est transformé
ansformé en front côtier pour les
îles. Il y a eu beaucoup de mouvement dans ce qui devenait l’intérieur du pays. Une topographie
graphie plutôt vallonnée recouvrait
l’intérieur et des portions entières de terre ont surgi de l’océan. Cette poussée de terre
erre a pressé les eaux des océans hors
du centre, tout en en laissant quelques traces à l’intérieur du pays, dans les dépressions.
épressions. C’est grâce à ce mouvement
géosynclinal du terrain que les mers intérieures ont été transformées
mées en lacs. Ces divers phénomènes ont donné, autant
pour le nord que le sud du Japon, des caractéristi
stiques particulières à leurs formations montagneuses. Pendant que le nord
est plutôt vallonnements montagneux homogènes,
des
ogènes, le sud est constitué de formations montagneuses qui structurent de
espaces intérieurs et extérieurs (Derruau
u 1967).
7
Bien que les phénomènes décrits ci-haut se soient déroulés il y a des centaines
de milliers d’année, une intense activité tectonique se fait toujours sentir
au Japon. Les tremblements de terre se concentrent principalement dans
la région du Kanto, la plaine de Tokyo. Cette activité sismique et volcanique
est aussi perceptible, entre autres, par l’omniprésence de sources thermales
sur le territoire, qui jouissent d’une bonne réputation à l’échelle mondialle
(Gallimard 2007, 22).
1.1.3 Le volcanisme, ou l’impact de la tectonique
À la lumière des étapes de la formation du Japon, il n’est guère surprenant
nt
de constater qu’il existe toute une gamme de volcans au Japon. Deux
types volcaniques particuliers dominent cependant : les volcans éruptifs et
explosifs. Il est important de spécifier que les grandes plaines de Hokkaido et
Tokyo ont été fertilisées grâce aux différentes éruptions volcaniques. Selon
n
Max Derruau, les volcans éruptifs sont caractérisés par des éruptions plutôt
tôt
liquides. Lors des éruptions, ce type de volcan éjecte le magma sur les côtés,
ôtés,
ce qui crée des torrents bouillants qui ravagent tout sur leur chemin. Ce type
d’éruption est l’un des facteurs de la création de certaines plaines très
rès fertiles.
À l’opposé, le volcan explosif a la caractéristique de faire exploser son cratère
lors des éruptions. Une accumulation énorme
me de gaz dans la cheminée crée
une pression qui finit par faire exploser le sommet
ommet du volcan. Ces violentes
détonations créent à leur tour d’énormess cratères appelés «caldeiras». De
cette façon, ils modifient grandementt la topographie du pays, en créant des
dépressions sur le sol rendu instable,
e, dépressions qui se comblent d’eau et
se transforment souvent
vent en lacs ou en baies, lorsqu’à proximité de la mer
(Derruau
point
Derruau 1967). Emblème du volcanisme et trésor naturel et culturel, le poin
ses
culminant du Japon est le Fuji-san, dominant la plaine du Kanto du haut de se
3776 mètres (Gallimard 2007, 352). Fait intéressant, le caractère accidenté
quasi-autarcie, avec
du Japon a favorisé le développement des régions «en quasi-autar
(Gallimard 2007, 22).
leurs particularités
larités sociales
s
et culturelles» (Ga
8
1.1.4 Des plaines vivrières issues du volcanisme
Les plaines : N’occupant que 15 % de l’archipel, les plaines sont très rares danss
cette topographie si accidentée. Ces plaines, enrichies la plupart du temps par
des cendres d’explosions volcaniques, offrent des sols très riches et faciles à
travailler. Au niveau de la forme, la majorité des plaines sont des étendues
de terre inclinées, lesquelles aboutissent généralement à l’océan. Les plaines
internes sont quant à elles situées sur la Fossa Magna (faille tectonique qui
coupe la chaine de montagnes entre le nord et le sud du Japon). On note
aussi différentes typologies de plaines. Ainsi, à Hokkaido, elles sont plutôt
plates et marécageuses, tandis que celles en escaliers sont plutôt typiques
es
de Tokachi ou du Kanto (Derruau 1967).
1.2 Une hydrographie à la mesure du relief
Source :
Yamaguchi 1990, 23.
Il serait impensable d’aborder l’étude d’un archipel sans traiter de ses aspects
ects
côtiers. L’omniprésence des côtes dans un pays comme le Japon amène une
certaine diversité typologique. Quoiqu’elles soient généralement
ent plutôt
rectilignes et en pente, les côtes japonaises se présentent sous quatre
uatre types.
Le premier est la côte d’ennoyage, présent surtout
rtout à Shikoku. Il s’agit de plaines
inondées par 20 m d’eau ou moins, ce qui crée
rée un ruban côtier très peu large
jouxtant une baie peu profonde. Lors de la création de ce type de côte, l’eau
submerge la végétation sur place, créantt ainsi une nouvelle flore aquatique.
Ensuite, le second type s’avère le plus
us répandu, selon Max Derruau. Il s’agit
de la côte d’orogénie récente. Cette dernière est caractérisée par de grandes
falaises
es montagneuses très escarpées qui aboutissent directement sur l’océan,
sans
ans qu’il y ait un arrêt entre les deux. C’est le cas prédominant de Kyush
Kyushu
ont
et du sud de Shikoku. Dans le centre du pays, les éruptions volcaniques on
séparation et
aussi eu un impact majeur le long du littoral nippon. En effet, la sépara
l’éruption de différentes failles volcaniques donn
donne naissance à de nouvelles
déformations
ns côtières
ères. Finalement, le dernier type de côtes est directement
liéé à l’activité tectoniq
tectonique de l’archipel : lors des soulèvements de la croûte
nouvelles côtes,
minces et très rapprochées de l’ancienne,
terrestre, de nouvell
s, minc
9
voient le jour (Derruau 1967).
Pour ce qui est de l’hydrographie, le Japon est très riche en cours d’eau. En effet, la quasi-totalité du pays est traversée par
différents cours d’eau. Le caractère le plus marquant de ces derniers est leur forme nerveuse ou veineuse. Un cours d’eau
peut présenter toute une gamme de ramifications (branches, affluents) disparates. Plus encore, et cela est directement
relié à la topographie du pays et aux bassins hydrographiques en résultant, ces cours d’eau sont très courts (Derruau 1967).
À preuve, le plus long fleuve du Japon est le Shinano, qui totalise 367 km. À titre comparatif, il est dix foix moins long que
le Saint-Laurent (Gallimard 1997, 352). Par contre, le ruissellement sur les pentes abruptes de la chaîne japonaise est très
rapide. Cette force hydraulique cause une intense érosion sur le côté des montagnes et, dans certains cas, des glissements
de terrain. Il faut toutefois noter que les pentes des montagnes japonaises ne sont pas tout a fait de la même constitution
n
que celles de bien des montagnes dans le monde. Ici, les inclinaisons ne sont pas régulières, mais plutôt très rugueuses de
texture. Ces formes irrégulières sur la pente créent des courants d’eau très brusques et tumultueux, ce qui détruit en partie
le sol (Derruau 1967). Quoique le Japon soit riche hydrographiquement, la grande majorité des cours d’eau n’est pas du
tout navigable ou ouverte à des activités commerciales (Derruau 1967).
Une fois de plus, l’intérieur du Japon est tout à fait particulier par rapport au reste du pays. Plutôt que de terminer leur
course à même la mer ou l’océan, les torrents brusques et tumultueux qui dévalent les montagnes aboutissent dans des
bassins de rétention, aussi appelés cônes de déjection (Derruau 1967).
Il est enfin important de souligner que l’hydrographie du Japon est en mutation constante.. Effectivement, les niveaux d’eau
qui couvrent le pays ne sont pas stables, et depuis uelques décennies, les rivières ont reculé
ulé vers la mer et laissé la place
à de nouveaux sols. C’est le cas de Tokyo, qui a été édifiée sur d’anciennes rivières asséchées
échées (Aveline 2004). Il ne fait par
contre aucun doute que l’eau est une source naturelle essentielle pour le Japon, pays
ays où la proportion de consommation
nationale quotidienne de ressources maritimes est de l’ordre de 40 % (Pezeu-Massabuau
sabuau 1968).
1.3 L’absence de ressources naturelles : un mythe
Le Japon ne dispose peut-être pas d’une
une variété impressionnante de ressources naturelles, mais il peut compter sur
sa situation d’archipel pour tirer quelques avantages. Somme toute, la première ressource naturelle du Japon est sans
contredit l’eau. L’archipel en est littéralement entouré, ett plusieurs lacs (ou bassins) d’eau chaude – sources thermales –
es terres (Pelletier 2007, 72). On en ret
retrouve 2237 à tra
sont présents à l’intérieur des
travers l’archipel, et elles génèrent des
10
activités économiques connexes dans les montagnes aux alentours, telles
la randonnée et l’escalade (Pelletier 1997, 174). Le Japon jouit aussi, danss
sa partie australe, d’un climat à forte pluviométrie. Cela, certes, a permis
un établissement agricole prospèere, mais plusieurs problèmes d’instabilité
des sols en découlent (Pelletier 2007, 72). L’eau, c’est aussi l’océan. Bien que
la superficie terrestre japonaise ne dépasse pas les 400 000 km², la zone
économique exclusive de l’état dans le Pacifique s’étend sur plus de 4 500 000
km², ce qui en fait le 6e pays le plus étendu du globe. Cet océan fournit aux
habitants leurs protéines, eux qui en ingurgitent 95 grammes en moyenne
chaque année (Pelletier 2007, 75-77). La forêt, luxuriante, a pu quant à ellee
survivre grâce aux pluies abondantes et à sa situation en pente abrupte, qui
en a limité l’exploitation. De plus, elle est extrêmement variée d’un bout à
l’autre du Japon, suivant la latitude et l’altitude. Cependant, elle ne suffit pas
à la demande du pays, et le Japon est ainsi devenu le plus grand importateurr
de bois de la planète (Pelletier 2007, 73-74).
Outre ce qui se trouve sur la terre, la terre elle-même est pourvoyeuse
voyeuse
de ressourcese. Le sous-sol japonais, ainsi, est riche de minéraux
divers. Cependant, la formation géologique
ue complexe du pays diminue
considérablement les bénéfices de l’exploitati
oitation minière, situation qui,
conjuguée aux bas prix relatifs de l’importati
ation des minéraux, amenuise la
nécessité d’extraction (Pelletier 2007, 74).
). Au niveau agricole, le Japon fut
jadis concurrentiel sur certains marchés
hés (coton, vers à soie, sériculture) et
autosuffisant sur d’autres (riziculture),
re), mais le contexte actuel des marchés
a relégué ces activités
és au second plan (Pelletier 2007, 74). La riziculture, par
contre,
ontre, occupe toujours la moitié des terres arables. Ce système agricole a
marqué le paysage, qui est rythmé par «le quadrillage partiel du parcellaire eet
l’alignement des voies de communication» (Porcheret et Panchuquet 1998,
Hokkaido, par
37). Le maraîchage est également en voie de développement. Hokk
exemple, a vu l’app
l’apparition de cultures de betteraves, de blé, de pommes et
de poires, alors que le centre
ntre de Honshu
Hons comporte quelques exploitations
11
vinicoles. La région du sud de Honshu, quant à elle, produit des agrumes
(Porcheret et Panchuquet 1998, 39). De plus, le succès relatif de l’agriculturee
japonaise n’est pas inconnu des phénomènes naturels auxquels l’archipel
est en proie. Ceux-ci n’ont pas que des effets destructifs. Par exemple, les
cendres des volcans actifs s’avèrent de riches fertilisateurs du sol, alors que
la mer, menaçante, recèle d’une variété singulière d’espèces comestibles et
de sel (Pelletier 2007, 71).
L’envers de la médaille se trouve cependant au nvieau des sources d’énergie
traditionnelles, peu présentes au Japon et qui ont entraîné une dépendancee
accrue envers d’autres pays, tels le Canada pour l’uranium des centrales
nucléaires, l’Australie pour le charbon et l’Arabie Saoudite pour le pétrole
(Pelletier 2007, 75). Le pays offre un potentiel réel au niveau de la géothermie,
sa situation géographique aux confins de quatre plaques tectoniques lui offrantt
un potentiel énorme, mais cette exploitation demeure marginale (Pelleti
tier
1997, 110). Au moins, quelques voies d’avenir semblent se dessiner.
12
2. Un microcosme écologique
L’un des aspects les plus méconnus du Japon moderne est sans contredit
son étonnante diversité faunique et floristique. Ces conditions si singulières
seraient dues en partie à son histoire géologique, en d’autre part à sa
position privilégiée au cœur d’un océan. L’insularité a par la suite contribué
à forgé le caractère unique et endémique de cet archipel grouillant de vie.
2.1 Une gamme quasi complète de zones bioclimatiques
Au niveau du climat, le Japon présente cinq zones qui correspondent
grossièrement aux principales zones végétatives (Japan : Ministry of Foreign
Affairs 2009, 1). Comme l’archipel s’étend du 25e au 46e degré de latitude
nord, cela occasionne d’intéressantes variations climatiques d’un bout à
l’autre (Pelletier 2007, 69).
D’abord, un climat subtropical prédomine (Préfecture d’Osaka 2009, en
ligne) dans les environs des îles Ryukyu et Ogasawara (Japan : Ministry of
Foreign Affairs 2009, 1), et le sud d’Okinawa. Les températures moyennes y
sont «de 16°C en janvier» et de «28°C en juillet et en août». Les précipitations
sont abondantes, de l’ordre de 2 mètres chaque année. (Pelletier 2007,
70).
La zone tempérée chaude se divise en deux climats distincts. D’une part,
l’on trouve celui du sud (Préfecture d’Osaka 2009, en ligne), zone de hautes
températures dans laquelle florit une végétation surtout composée de
conifères. Cette zone couvre une grande partie du sud des régions
ns de
Honshu, Shikoku et Kyushu. Les chênes y dominent (Japan : Ministry of
Foreign Affairs 2009, 2).
Source : Préfecture d’Osaka
http://www.epcc.pref.osaka.jp/apec/eng/
earth/global_warming/image/zu_f07.gif
13
D’autre part, une zone de température plus basse couvre le centre et le
nord de Honshu et le sud d’Hokkaido (Japan : Ministry of Foreign Affairs,
2). Encore là, le climat varie selon que l’on se trouve à l’est ou à l’ouest des
Alpes japonaises. Dans le premier cas, un climat plus sec prédomine, plus
ensoleillé, et assez pluvieux. Tokyo et Osaka se trouvent dans cette zone
(Pelletier 2007, 70). De plus, la région de Tokyo jouit d’un hiver plus sec
qu’ailleurs, l’importance de la ville créant un microclimat caractérisé par
un surplus d’évaporation. D’ailleurs, le manque d’eau affuble Tokyo chaque
hiver et devient un phénomène préoccupant (Gallimard 2007, 24).Dans
le second cas, le long de la mer du Japon, les températures sont moins
élevées, et les chutes de neige, plus abondantes (Pelletier 2007, 70).
Le pays étant montagneux, une vaste zone subalpine couvre le centre et le
nord de Hokkaido et la partie septentrionale de Honshu. Cette zone jouit
d’un «climat tempéré aux hivers froids». Les précipitations de neige y sont
importantes, à cause de la mousson, en provenance de l’Asie (Gallimard
2007, 352).
Enfin, les terres alpines couvrent le centre des îles de Honshu et Hokkaido,
où les principaux sommets se situent (Japan : Ministry of Foreign Affairs,
1-2.). Cette zone est dite «boréale» (Préfecture d’Osaka 2009, en ligne).
Le plus frappant de cette diversité des climats, c’est que les contrastes se font
souvent sentir à très peu de distance. Par exemple, dans la région de Tokyo,
sur la côte du Pacifique, le premier jour de gel survient le 10 décembre,
alors que 100 kilomètres à l’ouest, celui-ci arrive le 10 octobre (Yamaguchi
1990, 54). De même, alors qu’il fait en moyenne 10°C en février à Nagasaki,
ki,
il en fait -14 au centre de l’île d’Hokkaido. Dans la même foulée, Osaka
compte plus de 90 journées où il fait plus de 30°C annuellement,
t, alors que
la ville de Nara, non loin de là, n’en compte que de 20 à 30 (Yamaguchi
1990, 38). Que de contrastes en si peu de distance!
14
m
.co
Pinus
d
inensis
ss
flic
kr
h
Alpine
tland
ea
onica
flic
kr.
Alnus
j
m
co
ap
flic
k
r.c
om
om
r.c
Parmi les arbres les plus répandus au Japon, notons le pin et le cèdre. Ces
deux genres se retrouvent à travers tout l’archipel. Les pins en particulier ont
une connotation spirituelle au Japon : il seraient des esprits divins. D’ailleurs,
illeurs,
la plupart des conifères étaient l’objet d’un culte : cèdres, cyprès, pins
prodiguaient des refuges de choix pour les esprits des cieux.
eux. Les branches
de pin, d’ailleurs, sont utilisées pour décorer l’entrée dess maisons pou
pour la
nouvelle année, question de bien accueillir les dieux.
eux. (Japan
(Japa : Ministry
Mi
of
siflora
en
flic
k
Fort de sa diversité bioclimatique, l’archipel japonais compte pas moins
de 4500 espèces végétales indigènes, dont 40 seulement sont des
gymnospermes. Cette diversité végétale serait principalement due à la
diversité des climats présents, l’archipel s’étendant sur une longue distance
– plus de 3500 kilomètres – du nord-est au sud-ouest. L’abondance des
pluies a contribué à la présence de cette diversité, en parallèle avec les
variations de température selon la position dans l’archipel. De fait, près des
sept dixièmes du pays sont couverts de forêts ( Japan : Ministry of Foreign
Affairs, 1). L’aspect insulaire du Japon, situé à l’avant poste avancé de l’Asie
au cœur du Pacifique, le rapproche du courant marin Kuroshio, un courant
chaud épousant le littoral sud-est du pays. Ce courant marin a pour effet
d’adoucir le climat de toute la partie sud de l’île qui, se retrouvant à l’abri
du gel hivernal et avec d’abondantes pluies, a vu se développer une flore
généralement visible à des latitudes plus basses (Ohwi 1955, 1).
Cette flore japonaise tirerait aussi sa diversité du fait que l’archipel fut
autrefois rattaché à la masse continentale asiatique jusqu’à la période du
Quaternaire, d’où la parenté entre plusieurs espèces japonaises et d’autres
croissant dans les montagnes de Chine. De plus, contrairement au reste
de l’Asie, le Japon ne fut que très peu affecté par la dernière glaciation du
Pléistocène, ce qui a permis à l’archipel de conserver d’anciennes espèces
dans un état d’endémie (Ohwi 1965, 1).
ca
Mis nthu
2.2 À tout climat sa végétation
m
Erithacu
s
m
co
hige
aka
kistrodon
om
flic
kr.
m
co
Cap
ricorn
i
Ag
rispus
mhoffii
o
l
b
flickr
.co
m
sc
flick
r.c
Bien évidemment, la variété des conditions climatiques a entraîné
le développement d’une grande biodiversité (Pelletier 2007, 71). La
distribution de la faune au Japon est grandement tributaire de la diversité
et de la dispersion des zones bioclimatiques : nous retrouvons des
animaux tropicaux sud-asiatiques, des animaux coréens et chinois dans les
zones tempérées et des animaux sibériens dans les zones subarctiques.
(Japan : Ministry of Foreign Affairs, 3). Par contre, ces animaux ne sont pas
confinés à un secteur particulier de l’archipel. Bon nombre d’espèces se
sont répandues de par toute l’île. Il n’est donc pas rare que des espèces
dites subtropicales côtoient des espèces subpolaire : c’est effectivement
le cas du macaque japonais, qui vivait dans les mêmes environnements
que l’ours du Japon, aujourd’hui éteint. L’otarie étendait quant à elle son
habitat jusqu’à Shikoku! (Pelletier2007, 71). Parmi les espèces animales les
plus répandues, notons le Rhinolophus cornutus (chauve-souris), le Macaca
fuscata fuscata (macaque) et le Capricornis crispus (chêvre des montagnes)
es)
chez les mammifères; le Erithacus akahige (rouge-gorge japonais) chez
hez les
oiseaux et le Agkistrodon blomhoffi (crotale) chez les reptiles. Ces
es animaux,
aussi disparates peuvent-ils sembler, sont présents sur les
es principales îles
de l’archipel (Yamaguchi 1990, 44-45).
ta fuscata
ca
flic
kr.
2.3 Une faune adaptée aux conditions uniques
ac
Mac a fus
Rh
ornutus
c
s
flick
r.c
o
Foreign Affairs, 3). Mais la plante japonaise par excellence est sans aucun
doute le cerisier, sakura en Japonais, et ce, depuis l’Antiquité. Le printemps
et la saison de la floraison sont d’ailleurs accueillis par des célébrations
sur le thème des fleurs (des hanani, ou fêtes d’observation des fleurs). Par
le caractère de cette période, plusieurs autres cérémonies importantes
s’y tiennent : le retour à l’école, par exemple. Autre fait intéressant, les
couleurs de l’automne attirent chaque année les citadins, qui se rendent à
la montagne par grand nombre, spécialement pour la couleur spectaculaire
des érables. (Japan : Ministry of Foreign Affairs, 2).
inolophu
15
16
3. Le Japon des Hommes
Une autre richesse anime le Japon contemporain : il s’agit de sa population. Le Japon des Hommes forme un tout complexe,
un amalgame en apparence homogène et très organisé qui possède pourtant une base disparate.
3.1 Des Japonais nombreux
Au dernier rencensement, la population totale du Japon était de 127 767 994 millions d’habitants, ce qui portait sa densité
à 326 habitants au km² (Official Statistics of Japan 2009, chart a001), nombre bien peu élevé lorsqu’on sait que 75% de la
superficie du pays est occupée par un relief très accidenté et très peu propice à l’établissement humain. La densité réelle
sur 25% du territoire serait donc de plus de 1135 habitants au kilomètre carré, ce qui s’avère considérable lorsque l’on sait
qu’une région densément peuplée du Québec, la Montérégie, n’en compte que 127 (Institut de la statistique du Québec
2009, en ligne).
Source :
http://www.stat.go.jp/English/data/
handbook/c02cont.htm
L’état du peuplement actuel du Japon est en grande partie issu des choix économiques réalisés par ses habitantss de
par le passé. La riziculture et les techniques qu’elle nécessitait ont favorisé l’émergence de villages dans les plaines,
phénomène intensifié par le culte qui était voué aux montagnes. L’activité et les humains se sont donc concentrés
entrés dans
les quelques littoraux disponibles (Pelletier 2007, 81-82). Historiquement, la population du Japon est demeurée plutôt
stable des siècles durant (Pelletier 2007, 83). En fait, au cours de toute l’aire Edo (1703-1867),
1867), elle a oscillé aux alentours
de 30 millions d’habitants (Porcheret et Panchuquet 1998, 17). Elle s’est accrue de manière
ère stable par la suite au gré des
progrès médicaux qui ont fait diminuer le taux de mortalité. De plus, les catastrophes naturelles fréquentes avaient pour
effet d’éliminer une partie des surplus démographiques (Pelletier 2007, 83). Les taux
ux de croissance au cours de l’ère Meiji
ont avoisinné 1% annuellement, et ce, jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, où le taux de fécondité chuta de 50% en
raison de politiques antinatalistes (Porcheret et Panchuquet 1998, 19). Fait inquiétant cependant, le recensement de 2005
fait état du dépassement du taux de natalité par le taux de mortalité, le premier se situant à 8,4 pour mille, dépassant de
0,2 points le second. De plus, le taux de fécondité
condité a chuté à 1,26 enfant par femme, l’un des plus bas au monde (Japon :
Statistics Bureau 2009, 1).
17
VILLE
KuͲarea
YokohamaͲshi
OsakaͲshi
NagoyaͲshi
SapporoͲshi
KobeͲshi
KyotoͲshi
FukuokaͲshi
KawasakiͲshi
SaitamaͲshi
HiroshimaͲshi
SendaiͲshi
KitakyusyuͲshi
ChibaͲshi
ShizuokaͲshi
TOTAL
Japon
2000
8134688
3426651
2598774
2171557
1822368
1493398
1474471
1341470
1249905
1133300
1134134
1008130
1011471
887164
706513
29593994
126925843
Pop.d'origine
2005 Croissance(%) ethnique(%)
8489653
4,4
2,3
3579628
4,5
1,4
2628811
1,2
3,8
2215062
2,0
2,1
1880863
3,2
0,3
1525393
2,1
2,4
1474811
0,0
2,4
1401279
4,5
1,2
1327011
6,2
1,4
1176314
3,8
1,0
1154391
1,8
1,0
1025098
1,7
0,6
993525
Ͳ1,8
1,0
924319
4,2
1,5
700886
Ͳ0,8
0,8
30497044
3,1
127767994
0,7
1,2
Source : Portal Site of Official Statistics of Japan, Charts a001 and a051, 2009
3.1.1 Un peuple homogène né de différences
Les Japonais seraient arrivés dans l’archipel à partir du IIIe siècle avant J.-C.
par migrations successives. Bien que plusieurs hypothèses subsistent, les plus
plausibles postulent que les Japonais du sud seraient issus de Malaisie, alors
que ceux du nord seraient surtout d’ascendance mandchoue et sibérienne
(Gallimard 2007, 57). Des migrations seraient ensuite parvenues de la Corée.
Plusieurs preuves antrhopologiques ont été apportées à ce sujet, mais les
nationalistes s’opposent tout de même catégoriquement à cette possibilité
(Gallimard 2007, 58). Aujourd’hui, les Japonais d’origine représentent lee
principal groupe ethnique du pays, avec une proportion de 98,8%, alors que
les minorités visibles (Coréens et autres Asiatiques) représentent 1,2% de
la population (Official Statistics of Japan 2009, charts a001 and a051). Les
villes les plus multiethniques sont, dans l’ordre, Osaka, Kyoto et Kobe, avecc
des pourcentages de 3,8 et 2,4% respectivement. Tokyo suit de près (Official
Statistics of Japan 2009, chart a051).
Le Japon vit présentement une explosion de ses centenaires : des 150
qu’ils étaient en 1965, ils sont passés à 5000
00 en 1993 et à plus de 25 000
aujourd’hui. Cela a un impact sur la moyenne
nne d’âge, qui s’établit à 40 ans.
Seule l’Allemagne pourrait être comparable en ce point (Gallimard 2007, 65).
À cet effet, les résidents de l’île d’Okinawa
wa seraient les gens ayant la plus
grande espérance de vie du monde. Cela serait surtout dû à leur mode de
vie et leur diète : alimentation principalement
ipalement composée de tofu, d’algues et
de légumes et très peu de stress (Gallimard 2007, 65). Toutes ces données
démographiques
émographiques laissent toutefois sous-entendre de graves problèmes
sur
futurs pour le Japon. Effectivement, comment maintenir une croissance su
les plans économique et social si la population est vieillissante, qu’elle ne se
on?
renouvelle plus et que le pays n’accueille que très peu d’immigratio
18
3.1.2 Un Japon qui s’urbanise
Le Japon est souvent associé à l’urbanité, bien que ce phénomène soit relativement récent à l’échelle de l’histoire du
pays. Ainsi, les Japonais, qui n’étaient urbains qu’à 32% vers 1950, on massivement migré vers les villes et, en 1970, leur
proportion atteignait les 75%. Aujourd’hui, près de 90% de la population est urbaine (Porcheret et Panchuquet 1998, 2223). Cette évolution d’un monde agraire vers un monde presque totalement urbain a eu de nombreux effets, notamment
celui de concentrer les foyers de peuplement. À cet effet, seulement le quart de la superficie japonaise se situe en terrain
de pente de moins de 15%, ce qui a limité les possibilités de peuplement (Porcheret et Panchuquet 1998, 20).
3.1.3 Un Japon de villes et de très grands villages
La forte concentration de la population dans la portion sud du pays compte parmi les plus élevées du monde. La grande
majorité des villes japonaises d’envergure s’y trouve. Dans cette région s’articule ce qui est aujourd’hui devenu une immense
mégalopole. La population, au cours de la croissance, s’est davantage concentrée dans les «grandes» plaines de Tokyo
(Kanto), d’Osaka (Kansai) et de Nagoya (Tokai) que sur le littoral de la mer du Japon, qui est demeuré davantage agricole..
Bref, le réseau urbain s’est concentré dans ce cordon littoral, long de 1200 kilomètres et large de 20, qui s’étire de Tokyo
yo à
Fukuoka (Porcheret et Panchuquet 1998, 22-25). Quatorze des quinze grandes villes japonaises s’y retrouvent, l’excepti
tion
étant Sapporo (Official Statistics of Japan 2009, chart a001), et la conurbation regroupe plus de 80% de la populati
ation du
pays (Porcheret et Panchuquet 1998, 25). En nombres absolus, cependant, les plus importantes villes (ou shi) sont, dans
l’ordre, Tokyo, Yokohama, Osaka, Nagoya, Sapporo, Kobe, Kyoto, Fukuoka, Kawasaki et Saitama
tama (Official Statistics of Japan
2009, chart a001). Tokyo, Yokohama, Kawasaki et Saitama forment l’essentiel de la zonee urbanisée du Kanto (plus de 32
millions d’habitants), alors qu’Osaka, Kobe et Kyoto forment celle du Kansai (ou Kinki, plus de 17 millions d’habitants)
(Porcheret et Panchuquet 1998, 27). Le tableau de la page précédente illustre bien ces tendances.
3.2 Bien des Hommes sur une terre accidentée
caractérisation physico-spatiale du Japon
3.2.1 Des terres aux formes austères
Pays né de la violence des collisions entre
re les plaques tectoniques, le Japon présente un visage topographique diversifi
divers é. Les
formes de ses terres divergent d’origines
rigines et d’apparences. Tout d’abord, certains reliefs tirent le
leur origine de la tectonique,
son nés d’un affaissement du socle terrestre à proximité
donc de la compression des sols : les bassins, comme la Kanto, sont
me phénomène
ph
ssi à l’origine de montagnes
mon
d’un pli synclinal. Ce même
est aussi
formées de plis synclinaux, comme celles près
19
de la plaine de Miyazaki, sur l’île de Kyushu (Yoshikawa et al. 1981, 55-57).
D’autre part, les failles produisent également des formes particulières dee
relief : l’action de collision et de glissement qui s’y opère crée de longues
chaînes de falaises bordées de basses-terres. Les exemples les plus connus
demeurent les failles de Kita-Izu, sur la péninsule d’Izu, et d’Atera. Les failles,
lorsque nombreuses au même endroits, peuvent aussi former des blocs,
qui résultent en un terrain relativement plat, mais dont les portions sont
d’altitudes variées. Ce phénomène est surtout visible dans le Kinki (Yoshikawa
et al. 1981, 63-67). Les reliefs volcaniques se retrouvent également en
quantité appréciable : coulées de lave, caldeiras, cônes de cendres, cratères
es
et cônes volcaniques, vallées d’érosion et glissements de terrain caractérisent
l’intérieur des terres au Japon (Yoshikawa et al. 1981, 73-75). Pour leur part,
les reliefs montagneux d’origine glaciaires se trouvent surtout en altitude, à
2000 mètres dans le cas des chaînes d’Hida, Kiso et Akaishi sur Honshu, ett
à 1400 mètres dans le cas de celle d’Hidaka sur Hokkaido. Ces reliefs sont
ont
caractérisés surtout par des baissières et des vallées glaciaires, surtoutt sur
les versants orientaux des chaînes, et furent formés avant l’ère Quaternaire
ternaire
(Yoshikawa et al. 1981, 122-123). Enfin, différents types de plaines
laines sont
également présents : les basses-terres fluviales,
ales, enserrées entre les chaînes
de montagnes; les terrasses fluviales, au piémont
émont des zones montagneuses;
les anciennes terrasses marines, par exemple,
e, la péninsule de Boso; et, enfin,
les récifs coraliens, principalement aux îless de Ryukyu et Bonin (Yoshikawa et
al. 1981, 139-159).
Source :
Yamaguchi 1990, 5.
3.2.2 Six archétypes de l’occupation du territoire
Ces
es formes du terrain, variées, parfois hostiles ou accueillantes, ont donné
lieu à divers schémas d’occupation du sol qui, conjugués aux croyances
croyance
spirituelles du peuple japonais, ont engendré une appropriation du territoire
des plus étonnantes. Tadahiko Higuchi, dans son ouvrage intitulé
tul Spatial
de 6 archétypes d’organisation
Structures off Landscapes,
Lands
révèle la présence d
territoriale,
rritoriale, tels qu’ils peuvent
uvent être observés
o
sur les schémas de la page
uivante.
suivante.
Akizushima-Yamato
20
Lotus 8 pétales
Sanctuaire Mikumari Zofu-tokusui
Montagne sacrée
Point de vue
Source : Higuchi 1983, 86-182.
21
Le premier type, dit Akizushima-yamato, compte parmi les plus répandus. Il consiste en une organisation territoriale au
sein d’une vallée ou d’une plaine isolée par des montagnes. Un village se forme au centre de la plaine, et l’agriculturee
l’encercle.
Le second type, surnommé «lotus à huit pétales», prend racine à un endroit similaire au type Akizushima-yamato, mais
est ponctué de huit points de repères, généralement des sommets plus élevés ou distinctifs sur lesquels il était possible
d’ériger des temples. Le village y prenait souvent une configuration tentaculaire, le long de huit branches.
Le troisième type a des racines essentiellement spirituelles. Dans les vallées de rivières, un méandre sinueux crée un
forcément un point focal (promontoire) à l’intérieur du rayon de sa courbe. Ce promontoire était typiquement associé à laa
demeure des Dieux. Un temple était donc érigé en contrebas de la demeure divine, et un village riverain naissait le long du
cours d’eau, bien à la vue des Dieux. Cet archétype d’occupation du sol est surnomé sanctuaire mikumari.
Le quatrième type est celui de l’habitat côtier, aussi désigné sous le nom de zofu-tokusui. La côte japonaise étant forméee
d’un ruban littoral, les quelques renflements de la plaine vers l’intérieur des terres, de par leur rareté, se sont vus attribuer
uer
une signification de protection : on y érigeait le temple et le village, à l’abri des vents mauvais qui diluaient l’esprit vital.
Le village prenait donc son expansion des terres vers l’océan. De plus, les montagnes entourant la plaine côtièree étaient
associées aux figures mythologiques du serpent et de la tortue.
Le cinquième type est dit celui de la montagne sacrée. Les Japonais, lorsqu’ils étaient en présence
d’une montagne qui
pr
se démarquait des autres par sa forme, sa couleur ou sa hauteur, avaient tendance à fonder
der un établissement au pied de
celle-ci de manière à bénéficier de la protection divine. D’autre part, les buttes observées
es dans les plaines étaient des lieux
privilégiés d’établissement de temples, ces lieux procurant un point de vue sur les environs.
nvirons. Il s’agit là du sixième et dernier
archétype, soit celui du «point de vue» (Higuchi 1983, 93-189).
22
3.3 Aspects de géopolitique
Le régime politique prévalant au Japon est similaire à celui de la GrandeBretagne, à savoir une monarchie constitutionnelle. Le présent empereur
japonais, Akihito, est le 125e. Ses pouvoirs sont plutôt limités sur le point
politique, mais il jouit toujours d’une influence morale sur le peuple, en tant
que symbole de l’unité du pays. La constitution actuelle date de 1947, soit peu
après la Seconde Guerre mondiale (Gallimard 2007, 352). Adminsitrativement,
le Japon est divisé en 47 départements (ou préfectures), regroupés en 9
régions : Hokkaido, Tôhoku, Kantô, Hokuriku, Tôkai, Kinki (Kansai), Chûgoku,
Shikoku et Kyûshû (Pelletier 2007, 12-17).
Dans le contexte de l’Asie de l’Est, le Japon se positionne en une situation
dialectique. Il constitue le carrefour de deux zones d’influence : l’Asiee et
l’Occident. Il se trouve en périphérie par rapport à la Chine, mais au centre
re de
l’archipel nippon. Il a exercé le rôle de centre politique puis successivement
ssivement
économique respectivement dans les première et dernière parti
ties du XXe
siècle, d’une part avec ses visées expansionnistes
nistes et
e impérialistes,
stes, et d’autre
part en devenant un centre industriel à la périphérie
ériph
des
es États-Unis (Pelletier
2007, 21-22). Le schéma suivant illustre l’ouverture
uverture progressive du Japon sur
le monde (Pelletier 2007, 22-23, Gallimard
rd 2007, 36-47).
III. Kobe, dans le Kansai
1. Géographie physique
1.1 Territoire et topographie
Les grandes dénivellations topographiques sont très présentes à Kobe.
Comme là plus part des villes japonaises, Kobe est situé sur un plateau. Ce
qui est particulier de cette ville c’est qu’elle est complètement entourée
par une grande chaine de montagnes situées tout près de la ville. On peut
même dire que c’est la chaine de montagnes qui a imposé les limites de la
ville, coincée entre les monts Rokko et la baie d’Osaka. La ville de Kobe s’est
établie à l’origine sur les terres basses du delta et de la plaine inondable
d’Osaka. L’expansion de la ville s’est vue limitée par la présence de cônes
de déjection en provenance des sommets du mont Rokko, qui frôlent les
800 mètres. Cetta barrière a poussé la ville à s’étendre dans les plaines
inondables des vallées de rivières à l’ouest des monts Rokko, ainsi que sur
les terrasses supérieures des plateaux fluviaux et côtiers (Yamaguchi 1990,
6-7). Les cartes des deux pages suivantes illustrent ces propos.
1.2 Activité sismique
La plus importante caractéristique sismologique de la région de Kobe est
qu’elle forme un mur de résistance contre les mouvements tectoniques
de la plaque des Philippines. Cela crée donc une faille importante, la faille
de Koyo (Yoshikawa et al. 1983, 115). Lorsque la plaque des Philippines
force pour avancer, elle entre en contact avec la plaque eurasiatique. Cette
dernière monte à son tour sur la plaque des Philippines en créant une énorme
me
friction (Aveline 2004, 18). Ces transformations géomorphologiques
es des
plaques tectoniques sont des aspects que la population japonaise
ise affronte
assez couramment et pour lesquels ils ont adapté leurs différents modes
de vie et façons de construire. Bref, on peut voir comme
me les différen
érentes
Source :
Yamaguchi 1990, 72.
23
Kita-ku
Nada-ku
Nishi-ku
Higashinada-ku
Chuo-ku
Suma-ku
Nagata-ku
Hyogo-ku
Tarumi-ku
Relief de Kobe
5 km
Sources. Fond de plan : Weather-forecast.com, 2009. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009.
Kita-ku
Relief montagneux
intermédiaire
Nada-ku
Nishi-ku
Relief de petites montagnes ou de collines
Higashinada-ku
Terrasse supérieure de
plateau fluvial ou côtier
Chuo-ku
Suma-ku
Cône de déjection
Nagata-ku
Hyogo-ku
Terrasse inférieure de
plateau fluvial ou côtier
Tarumi-ku
Plaine inondable
Delta et marécage
Formes de terrain de Kobe
5 km
Sources. Fond de plan : YAMAGUCHI, J., dir. The National Atlas of Japan, 1990, p. 6-7. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009.
26
contraintes et activités topographiques peuvent forcer différents types de
changements et adaptations sur une population.
Source :
www.georesources.co.uk
co.uk
À la lumière de ces faits, il pourrait sembler évident d’associer les activités
sismiques intenses du Japon (10% des séismes mondiaux s’y produisent
chaque année) à la ville de Kobe, mais pourtant, la ville a été classée
par le gouvernement comme étant située en zone très peu à risque
(Gallimard 2007, 51). Cependant, le 17 janvier 1995, la ville fut surprise
par un séisme de magnitude 7,2, dont l’épicentre était situé à quelques
kilomètres seulement du centre-ville, sur la pointe de l’île d’Awazi, qui fait
face au quartier de Tarumi-ku (Nevada Seismological Lab 2009, en ligne).
Bilan : 5000 morts et 300 000 sans-abris. Le séisme a certes causé moult
dommages : effondrement d’autoroutes et de voies ferrées, tunnels de
métro détruits… Cependant, ce sont des fuites de gaz des canalisations
souterraines qui sont à l’origine des incendies qui ont détruit une grande
partie de la ville. Un choc pour les Japonais et le gouvernement! (Gallimard
2007, 51).
1.3 Géologie et pédologie
L’essentiel du centre-ville de Kobe, soit les districts de Suma, Nagata,
Hyogo, Chuo, Nada et Higashinada, est situé sur un socle rocheux d’origine
ignée, formé de matériaux plutoniques du Pré-Néogène. Cette formation
rocheuse, de même qu’une formation volcanique du Crétacé, constituent
la formation principale des monts Rokko et de la plaine littorale qui lui
succède avant d’arriver à la baie d’Osaka. Par contre, toute la ville n’est pas
construite sur un socle igné. La partie occidentale, soit les districts de Tarumi
umi
et Nishi, sont surtout composés d’un socle d’origine sédimentaire, le long
des divers cours d’eau qui dévalent la pente des monts Rokko pour
ur atteindre
la mer intérieur de Seto. Ces roches sédimentaires, principalement
palement de l’ère
entee du Holocène en
quaternaire, se sont formées dans la période plus récente
Source : infoco
infocomsingapore.sg
27
ce qui concerne les abords immédiats des cours d’eau, et dans les périodes
du Crétacé inférieur et du Pléistocène pour le reste. Ces sols sédimentaires
seraient d’origine marine (Yamaguchi 1990, 10-11).
Parallèlement à la géologie, les sols superficiels de la ville de Kobe présente
une pédologie relativement variée. Le centre-ville est très densément
bâti et, par conséquent, il ne reste plus grand-chose des sols organiques
du delta d’Osaka. Au niveau des monts Rokko, le piémont est surtout
recouvert d’une couche de sols bruns forestiers rougeâtres et jaunâtres,
alors que les sommets sont constitués d’un régosol volcanique résiduel.
Encore une fois, les districts de Nishi et de Tarumi font figure d’exception,
leur socle sédimentaire étant surtout composé de basses-terres de sols
gris et rougeâtres (Yamaguchi 1990, 14-15). Les deux cartes des pages
suivantes illustrent la géologie et la pédologie particulières de Kobe, liées à
la formation topographique de l’endroit.
1.4 Hydrographie
Kobe, étant sur les bords du mont Rokko et de la baie d’Osaka, devient
un versant ou l’eau circule des montagnes vers la baie. En effet, lors des
grandes pluies, les parois du mont Rokko gonflent les imoportants torrents
des 9 principales rivières qui traversent perpendiculairement le centre-ville
de Kobe. La force de ces rivières est telle que la ville de Kobe a dû construire
d’énormes canalisations pour protéger la ville et contrôler la force de l’eau
(rivières Ikuta et Minato, par exemple). L’aboutissement ultime de ces
canalisations est la baie d’Osaka.
Source : Yamaguchi 1990, 23
23.
Kita-ku
Nada-ku
Nishi-ku
Roche ignée volcanique du Crétacé au
Paléogène
Higashinada-ku
Roche sédimentaire
tertiaire du Paléogène
Chuo-ku
Suma-ku
Roche ignée plutonique
du Pré-Néogène
Nagata-ku
Hyogo-ku
Roche sédimentaire
mésozoique du Jurassique au Crétacé
inférieur
Tarumi-ku
Roche sédimentaire
quaternaire du Pléistocène
Roche sédimetaire
quaternaire du
Holocène
Géologie de Kobe
5 km
Sources. Fond de plan : YAMAGUCHI, J., dir. The National Atlas of Japan, 1990, p. 10-11. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009.
Kita-ku
Nada-ku
Nishi-ku
Higashinada-ku
Sols bruns forestiers
(jaunâtres ou
rougeâtres)
Chuo-ku
Suma-ku
Régosols volcaniques
résiduels
Nagata-ku
Hyogo-ku
Sols rougeâtres
et jaunâtres
Tarumi-ku
Basses-terres de
sols gris
Zones bâties
Pédologie de Kobe
5 km
Sources. Fond de plan : YAMAGUCHI, J., dir. The National Atlas of Japan, 1990, p. 14-15. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009.
30
1.5 Ressources naturelles
1.5.1 Pêcheries
À l’instar du reste du Japon, les fruits de la mer sont la plus grande
ressource que le Kansai possède. Presque tous les ports sont grouillants
de pêcheurs. Dans la baie d’Osaka, c’éest également le cas, même si la
région n’est pas un grand producteur de poison à l’échelle du pays. À titre
d’exemple, même si on trouve une grande quantité de pêche à la morue, au
hareng et à la sardine sur la baie, ces prises demeurent relatives lorsqu’on
les contextualise à l’échelle du pays (Yamaguchi 1990, 112).Le tableau cicontre illustre bien la réalité des pêches dans le Kansai. On y constate que
la préfecture de Hyogo compte pour près du tiers des prises, avec 102 000
tonnes par année, principalement du hareng, de la sardine et de la sériole
du Japon. Plus particulièrement, la région de Kobe, soit la partie du Hyogo
longeant la mer de Seto, totalise 74 000 tonnes de pêcheries annuellement,
avec dominante de hareng et de sériole. Parmi les autres espèces pêchées,
notons la pieuvre, la crevette, le homard, le crabe et le flétan (Yamaguchi
1990, 112).
Certes, il s’agit là d’une activité de pêche intense, au regard des référents
nord-américains auxquels nous référons. Cependant, le Japon est une
nation de pêcheurs, la situation du pays sur un archipel exacerbant cet état.
Le sud du Hyogo et, par extension, le Kansai en entier, font figure de joueurs
secondaires comparativement à la côte nord du Pacifique ou bien à la côte
sud de la mer du Japon. Des préfectures comme Ibaraki, Tokyo et Nagasaki
présentent des volumes de pêche respectifs de 1 139 000, 844 300 et 844
000 tonnes annuellement. À elle seule, la côte nord du Pacifique, entre
tre
Tokyo et Aomori, totalise près de 4,6 millions de prises, soit près du
u tiers
des pêcheries japonaises (Yamaguchi 1990, 112). Les tableaux qui suivent
illustrent les proportions du phénomène.
Port de Kobe, 1930
Source :
http://oldphotosjapan.com/en/
photos/454/the-bund
PêcheriesannuellesduKANSAI(1986)
Préfecture
Prises(t),océan
Espècesdominantes
Hyogo
102000 Hareng,sardine,sérioleduJapon
Kyoto
88000 Hareng,sardine
Shiga
0
Osaka
74000 Hareng,sardine
Nara
0
Wakayama
81000 Thon,espadon
TOTAL
345000 Hareng,sardine
Source:NationalAtlasofJapan,1991,p.112
PêcheriesannuellesdelaCÔTEPACIFIQUENORD(1986)
Préfecture
Prises(t),total
Espècesdominantes
Tokyo
844350 Morue
Chiba
461460 Hareng,sardine
Ibaraki
1138980 Hareng,sardine,maquereau
Fukushima
547600 Hareng,sardine
Miyagi
684910 Hareng,sardine,morue
Iwate
304380 Hareng,sardine,saumon,truite
Aomori
592160 Hareng,sardine
TOTAL
4573840 Hareng,sardine
Source:NationalAtlasofJapan,1991,p.112
PêcheriesannuellesdelaCÔTESUDdelaMERDUJAPON(1986)
Pêcheries
annuelles de la CÔTE SUD de la MER DU JAPON (1986)
Préfecture
Prises(t),total
Prises
(t), total
Espèces
Espècesdominantes
dominantes
Nagasaki
844
020 Hareng,
sardine
844020
Hareng,sardine
533210
Hareng,sardine,coquillage
Shimane
533
210 Hareng,
sardine, coquillage
428670
Hareng,sardine
Tottori
428
670 Hareng,
sardine
1805900 Hareng,sardine
TOTAL
1
ng sardine
Source:NationalAtlasofJapan,1991,p.112
Source
: National Atlas of Jap
Prises(t),intérieur
640
680
5060
10
470
760
7620
Espècesdominantes
Sweetfish
Carpe,sweetfish
Sweetfish,coquillage,carpe
Sweetfish
Sweetfish
Sweetfish
Sweetfish
Totaldesprises(t)
t)
102640
02 640
88680
88
680
5060
5
060
74010
74
010
470
81760
81 760
352620
352
620
31
1.5.2 Agriculture
Par contre, il existe une grande implantation de l’agriculture sur les plainess
du Kansai. Dans ces plaines le riz est la semence de choix et elle représente
quasiment la moitié de toutes les récoltes de la région. D’autres sortes
d’agriculture sont aussi présentes, comme les fruits, les légumes et les
pommes de terre. On peut aussi trouver une petite concentration d’élevage de
poulets et de cochons dans la région, mais cela reste très minime (Yamaguchi
1991, 96).
RecettesagricolesannuellesduKANSAI(1985)
Recettes(enmilliards
Préfecture
deYen)
Culturesdominantes
do
Hyogo
233 Riziculture
iculture
Kyoto
85 Riziculture
cult
iculture
Shiga
107 Riziculture
Osaka
62 Maraîchage
Nara
Maraîchage,riziculture
68 Maraîchage,
riziculture
Wakayama
Fruitsetnoix
132 Fruits
et noix
TOTAL
687 Riziculture
Source:NationalAtlasofJapan,1991,p.196
Source : National Atlas of Japan, 1991, p. 196
32
2. Écologie
2.1 Végétation
Les communautés végétales dominantes à Kobe sont les peuplements
de résineux composés surtout de Pinus densiflora et de Pinus thunbergii
(Yamaguchi 1990, 54-55). Ces essences sont représentatives de la région
tempérée chaude du Japon. Quelques autres espèces de conifères sont
associées à ce peuplement, soit le Cryptomeria japonica, le Podocarpus
marcophyllus et le Podocarpus nagi (Ohwi 1965, 2-3). Les dépressions
des cours d’eau du district de Nishi sont quant à elles surtout formées dee
peuplements de l’herbacée Oryzetea sativae. Les monts Rokko comportent
aussi leurs particularités. C’est ainsi que, parmi les peuplements de Pinus
densiflora, on y retrouve quelques communautés de Sasa kurilensae et de
Miscanthus sinensis. De plus, dans le quartier de Chuo-ku, le contrefort de
la montagne abrite une forêt de chênes à feuilles marcescentes (Yamaguchi
uchi
1990, 54-55). Cette poche représente la forêt climacique type des régions
gions
tempérées chaudes (Ohwi 1965, 2). Le Pinus densiflora, appelé Aka-matsu
par les Japonais, est un conifère qui privilégie effectivement less collines et
montagnes peu élevées pour s’établir, alors que
ue le Pinus thunbergii se retrouve
surtout dans les basses-terres et dans les régions
égions côtières (Ohwi 1965, 115).
La carte de la page suivante donne davantage
ge de détails concernant les aires
de végétation de Kobe.
2.2 Climat
L’océan joue un rôle important dans les variations climatiques de la région
région.
En hiver, du côté du Pacifique, la ville de Kobe peut bénéficier d’un bon
ensoleillement. En été, le climat est plutôt subtropical dans la totalité
tot
de
d montagnes (Aveline 2004).
sa superficie, sauf dans les grands sommets de
Cette chaleur
par ce que Max
eur est apportée
ap
Ma Derruau appelle «l’air de
mousson»
ousson» (Derruau 19
1967),, qui est en fait un courant marin chaud nommé
Kuroshio (Ohwi 1965,
1965 2). Il existe
xiste alors,
al
un rapport très serré entre l’océan
Kita-ku
Nada-ku
Nishi-ku
Forêt de chênes à
feuilles marcescentes
Higashinada-ku
Communautés de
Sasa kurilensae et de
Fagion crenatae
Chuo-ku
Suma-ku
Communautés de
Miscanthus sinensis et
de Zoysia japonica
Nagata-ku
Hyogo-ku
Communautés d’
Oryzetea sativae
Tarumi-ku
Communautés de
Pinus densiflora et de
Pinus thunbergii
Zones urbanisées
Végétation de Kobe
5 km
Sources. Fond de plan : YAMAGUCHI, J., dir. The National Atlas of Japan, 1990, p. 54-55. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009.
34
et les conditions climatiques; on pourrait même dire que «l’océan domine le
climat» (Derruau 1967).
À Kobe comme à Osaka, les premiers jours de gel surviennent entre le 30
novembre et le 10 décembre (Yamaguchi 1990, 54). Les températures les
plus basses sont enregistrées en février : il y fait de 4 à 6°C en moyenne
(Yamaguchi 1990, 38). Il s’agit d’un hiver plutôt clément, avec des moyennes
d’ensoleillement de 4 à 6 heures par jour (Yamaguchi 1990, 48), et de 50 à
75 mm de pluie seulement sur le centre-ville de Kobe. Le district de Nishi, de
l’autre côté des monts Rokko, est encore moins pluvieux, recevant moins dee
50 mm de pluie en moyenne en février (Yamaguchi 1990, 42). Après février,
le climat se réchauffe pour atteindre son paroxysme en août, le plus chaud
des mois d’été. Au cours de l’été, les régions urbanisées de Kobe et Osaka
vivent plus de 60 jours où les températures dépassent les 30°C, alors que less
régions périurbaines (Tarumi-ku, Nishi-ku et Kita-ku dans le cas de Kobe) en
vivent de 30 à 60 (Yamaguchi 1990, 55). L’ensoleillement survient de 6 à 8
heures chaque jour, l’un des plus longs taux moyens au Japon pourr le mois
d’août (Yamaguchi 1990, 48). Enfin, l’été n’est pas non plus très pluvieux à
Kobe, la ville recevant en moyenne, au mois
is d’août, de 100 à 150 mm de
précipitations, contrairement à la région dee Tokyo qui en reçoit plus de 500
(Yamaguchi 1990, 42). Bref, Kobe jouit d’un climat tempéré sec, tant en été
qu’en hiver. Les épisodes de gel s’y font rares. Par contre, la ville de Kobe
et la baie d’Osaka se retrouvent sur la route des typhons très sévères de
septembre, et sur celle des typhons
ns moins sévères de juin et novembre
(Yamaguchi 1990, 52).
Températures moyenne
oyenne en févrie
février,
février Japon
Source
rce : Yamaguchi 1990, 38.
35
2.3 Faune
Kobe fait partie de la seconde zone urbanisée en imoportance au Japon. La place des animaux y est donc limitée. Il
aurait été intéressant de pouvoir élaborer sur la faune urbaine de cette région, mais la documentation à ce sujet s’est
avérée plutôt déficient. Par contre, pour celui qui s’aventurerait dans les forêts de pins des massifs des monts Rokko, il
serait possible d’observer une faune plutôt surprenante. Au niveau des mammifères, les plus communs de la région de
Kobe sont le sanglier (Sus leucomystax), la chauve-souris (Rhinolophus cornutus) et le macaque japonais (Macaca fuscata
fuscata). Ce dernier vit par contre en retrait des côtes (Yamaguchi 1990, 78).
2.4 Aires protégées
L’archipel nippon recèle parcs naturels et aires protégées. Dans la région de Kobe, on trouve le parc naturel du mont Rokko.
Ce parc est très important pour la ville de Kobe et emblématique pour les citoyens. C’est dans ce parc où, annuellement,
se déroule la marche autour de la ville par la montagne, événement auquel la plupart de la population participe (Bernier
2009, séminaire Wat_K 2). Un autre parc naturel se trouve sur la rive de la baie d’Osaka. Cette baie et sa continuité – la
mer de Seto – sont protégées et classées au sein du parc national de Seto Naikai. Ce parc, unique dans son genre au Japon,
s’étend à partir des eaux de Kobe jusqu’aux eaux de la baie de Suo Nada. Sa particularité est d’être totalement maritime,
et de mettre l’emphase sur la sauvegarde de la faune et de la flore de la baie (Yamaguchi 1990, 208).
36
3. Géographie humaine
Recensement du Japon
Année
Japon
Tokyo
Kansaï
3.1 Population
2000
126 926
12 064
19 513
2005
127 768
12 577
19 513
Préfectures du Kansaï
Kyoto
2 644
Osaka
8 805
Hyogo
5 551
Nara
1 443
Wakayama
2 648
8 817
5 591
1 421
1 070
1 036
Os
a
ka
ka
flic
k
flic
k
om
r.c
om
r.c
Os
a
Source : Recensement du Japon, 2005
Les tendances du dernier recensement au Japon le montrent bien : les centres
urbains prennent de l’expansion à un rythme relativement lent, alors que les
campagnes périclitent ou sont en proie à des exodes. La population du Kansai
est elle aussi aux prises avec un tel phénomène. En analysant les données du
tableau ci-contre, on constate que les trois préfectures à majorité urbaine
sont celles qui progressent au niveau démographique. Il s’agit d’Osaka, de
Kyoto et de Hyogo. La région du Hyogo et de Kobe est d’ailleurs celle qui croît
le plus rapidement au sein du Kansai. Par contre, les préfectures de Nara et
de Wakayama vivent des baisses de population relativement importantes..
Or, ce sont celles qui sont les plus éloignées du centre urbain principal (Japon
pon
: Statistics Bureau 2009, en ligne).
3.2 Composition
Les données du recensement de 2005 quant
nt à la composition ethique de la
population sont frappantes. À l’instar de l’ensemble
nsemble du Japon, Kobe présente
ontre, sa proportion de résidents
une population très homogène. Par contre,
d’origine ethnique est deux fois celle
le du pays, s’établissant à 2,4% de la
mbre de 36 598 la population immigrante
population totale de la ville. Au nombre
est composée de Chinois (18 588 – 51% du total) et de Coréens (8 251 –
23%
3% du total). Des communautés relativement importantes d’Américains eet
de Vietnamiens sont aussi présentes, totalisant cependant moins de 100
1000
individus chacune (Official Statistics of Japan 2009, chart a051
a051).
37
3.3 Mouvements de population
À défaut de subir des migrations externes intenses, le Japon est par contre
le théâtre d’un dynamisme urbain au niveau des échanges de population qui
prend une ampleur remarquable. Les caractéristiques principales de cette
dynamique sont l’exode rural au profit des trois grandes aires urbaines de
Tokyo, d’Osaka et de Nagoya, et un exode des deux grandes zones urbaines
secondaires vers celle de Tokyo (Pelletier 2007, 166). Tokyo sort donc dee
ce processus interne grandement favorisée, Nagoya profitant aussi de
sa proximité plus grande de la mégalopole. Par contre, la région de Kobe,
Osaka et Kyoto est en perte de vitesse. Bien que ces trois villes reçoivent
annuellement plus de 10 000 ruraux venus d’ailleurs au Japon, elles perdent
nt
22 000 citadins au profit de Tokyo et près de 3000 pour Nagoya. Bref,f, la
population de Kobe, bien que croissante dans son ensemble, se trouve
ouve
insérée dans une dynamique de dévitalisation urbaine à l’échelle du pays.
38
IV. Le mot de la fin...
En quelques mots, le Japon est un pays organisé et affecté par son caractère
insulaire. La topographie du Japon est l’une de causes les plus marquantes
d’une organisation, ou plutôt d’une désorganisation entre les différentes
villes de l’archipel. L’agriculture s’est également adaptée aux différentes
morphologies du terrain pour favoriser une semence plus qu’une autre.
De la même façon, les différentes croyances de la population font allusion
à cette géomorphologie du territoire, ce qui à leur tour a aidé à organiser
l’espace. Il est même certain que le grande limitation en ressources a poussé
le peuple japonais à se tourner vers d’autres avenues, comme le génie, la
robotique et les manufactures.
La tectonique a produit l’insularité et le caractère montagneux. Cette
insularité et ces montagnes ont donné naissance à une civilisation, une
faune et une flore uniques. Cette civilisation, aidée de la faune et de la
flore en présence, a développé une culture unique et adaptée, voire
régie par l’environnement naturel. Ainsi, le Japon est un pays qui possède
un amalgame unique de richesses culturelles en relation étroite avec la
géomorphologie du territoire. Nous pourrions même affirmer que cette
relation entre peuple et géographie est la clé principale de la grande
richesse du pays. Cet état des faits est marqué de moult relations de dualité
et de dialectique, dont la plus probante est sans contredit l’abondances
des relations entre l’intérieur et l’extérieur, qui se traduit notamment
sur le plan géographique (plaines isolées sur une île, une île parmi tant
d’autres îles, une nation insulaire parmi une civilisation continentale, une
civilisation orientale parmi un monde occidentalisé, etc.) De la même façon,
cette dialectique essentiellement géographique s’est traduite au cœur de
la culture, à travers la religion, les coutumes et normes, l’architecture,
e, etc.
Coïncidence, ou relation innée du peuple avec son archipel? Unee chose est
certaine, la corrélation entre le sujet et la nature sera toujours
ours présente sur
cette Terre.
=
+
=
=
+
+
39
Annexe 1
Méthodologie d’analyse et de recherche
Méthode de recherche
Méthode d’analyse des sources
Tout d’abord, nous avons établi les thèmes pertinents à la recherche :
géographie humaine, géographie physique et écologie. L’élaboration de
cette ébauche de table des matières nous a permis d’orienter nos recherches
en un premier temps.
La méthode d’analyse des sources que nous voulons préconiser s’articule
en plusieurs volets. En un premier temps, nous procédons à une seconde
vérification de la provenance de la source. La formation de l’auteur, son
curriculum, ses travaux précédents sont analysés de manière succinte
afin d’en établir le profil. Il nous est possible, par exemple, de jauger le
biais de l’auteur et ses points de vue subséquents.
Tout d’abord, un recensement rigoureux de toutes les sources pertinentes
au sujet traité (écologie, environnement, géographie, climat, faune et
flore, etc.) a été effectué à travers les catalogues des diverses bibliotèques
du campus de l’Université de Montréal (moteur de recherche Atrium
Web). Une fois le recensement effectué, un premier balisage des sources
monographiques a été fait : dans le cas des sources générales, certains
chapitres seulement furent retenus; les cartes et illustrations ayant trait
aux sujets abordés furent identifiées, les souces iconographiques utiles à
l’illustration de nos propos ont été relevées, etc. Enfin, les sources les plus
pertinentes se trouvent dans la bibliographie ci-jointe.
Un deuxième volet de recherche s’est déroulé sur Internet, où seulement
les sites d’organisations internationales et gouvernementales ont été
retenus. Le triage de cette documentation a fait ressortir la pertinence de
trois sites en particulier : le Ministère japonais des Affaires étrangères, la
revue Nipponia et le laboratoire sismologique du Nevada. Ces sites agiront
en complément aux multiples ressources documentaires trouvées.
Suite à cette rencension, il nous fut possible d’aiguiser le contenu de la
table des matières préliminaire. Le contenu fut ajusté en conséquence des
es
ressources disponibles pour chaque sujet.
Ensuite, la qualité de la source étant établie, une bibliographie
e
commentée sera élaborée. Un résumé de quelques lignes sous la notice
bibliographique permettra de saisir rapidement quel est l’angle abordé
par l’ouvrage.
Puis, pour chacune des sources, les passages pertinents à chacun des
thèmes sont relevés puis consignés sur des fiches documentaires. Ces
fiches sont classées par sujet abordé, de manière à faciliter la rédacti
édaction
du travail. Elles comportent une section de mots clés et des informati
formations
brèves sur l’auteur et l’ouvrage. Deux types
ypes de fiches sont réalisés : des
fiches de citation et des fiches de reformulati
rmul on.
De plus, des fiches séparées seront
nt réalisées pour les documents
cartographiques. Celles-ci seront également classifiées par sujet selon
la table des matières, dans le but
ut de faciliter l’illustration de nos propos.
Il en sera de même
ême pour les fiches
hes iconographiques (relevé des images
qui serviront strictement à illustrer les sujets abordés dans le document
documen
de recherche).
40
Bibliographie
BEKKI, Atsuhiko. Japanese Geography 1966 : its recent trends. Tokyo : The
Association of Japanese Geographers, 1966, 190 p.
«Jan. 17, 1995 Hyogo-Ken Nanbu Earthquake» in Nevada Seismological
Lab : en ligne
http://www.seismo.unr.edu/ftp/pub/louie/class/100/effects-kobe.html,
5 septembre 2009.
BERNIER, Bernard. «Les fondements de la pensée et de la culture
japonaises». Séminaire Wat_K 1, Chaire UNESCO en paysage et
environnement, Université de Montréal, 10 septembre 2009.
Japan : Ministry of Foreign Affairs. Japan Fact Sheet : Flora and Fauna : en
ligne
http://web-jpn.org/factsheet/pdf/03FloraFauna.pdf, 5 septembre 2009
BERNIER, Bernard. «Société, culture et politique au Japon». Séminaire
Wat_K 2, Chaire UNESCO en paysage et environnement, Université de
Montréal, 24 septembre 2009.
Japan : Portal Site of Official Statistics of Japan : en ligne
http://www.e-stat.go.jp/SG1/estat/eStatTopPortalE.do, 24 septembre
2009.
COLLCUTT, Martin, Marius JANSEN et Isao KUMAKURA. «Part One : The
Origins». Chap. in Cultural Atlas of Japan, p. 12-46. New York : Facts on
File, 1988.
Japan : Statistics Bureau. Chapter 1 : Size and Geographical Distribution
of the Population : en ligne
http://www.stat.go.jp/english/data/kokusei/2005/poj/mokuji.htm, 25
5
septembre 2009.
AVELINE Natasha. Le Japon. Paris : Belin, 2004, 189 p.
DERRUAU, Max. Le Japon, Paris, Presses Universitaires de France, 1967,
274 p.
HIGUCHI, Tadahiko. «Spatial Structures of Landscapes» Chap. in The
Visual and Spatial Structures of Landscapes, p. 93-189. Cambridge,
Massachusetts : MIT Press, 1983.
GOLANY, Gideon, Keisuke HANAKI et Osamu KOIDE. Japanese Urban
Environment. New York : Pergamon, 1998, 367 p.
_______________How to See Kansai Area : Kyoto-Osaka-Kobe-Nara.
Tokyo : Japan Travel Bureau, 1949, 160 p.
IWATSUKI, Kunio. Flora of Japan. Tokyo : Kodansha, 1993.
Japan : Statistics Bureau. Chapter 2 : Populati
ulation by Sex and Age : en ligne
http://www.stat.go.jp/english/data/kokusei/2005/poj/mokuji.htm,
usei/2005/poj/mokuji.htm, 25
septembre 2009.
_______________Japon. Trad. de l’anglais par Bruno Krebs et Sophie
Paris. Paris : Gallimard Loisirs, 2009,
09, 400 p.
«Kobe» in Nipponia,
ia, no 21 (15 juin 2002) : en ligne
http://web-japan.org/nipponia/nipponia21/fr/travel/index.html, 5
septembre 2009.
KORNHAUSER, David Henry. Urban Japan : Its Foundations and Growth.
G
London : Longman,
Longma 1976, 180 p.
41
NAKAMURA, Yokito. Bioclimate and Zonal Vegetation in Northern Asia :
First Approximation to an Integrated Study (en ligne)
http://www.biosoil.ru/files/00006037.pdf, 5 septembre 2009
«Nature and Geography» in Nipponia : en ligne
http://web-jpn.org/nipponia/archives/en/nature_geography/land.html, 5
septembre 2009.
NISHIKAWA, Osamu et al. Geography of Japan. Tokyo : The Association of
Japanese Geographers, 1980, 440 p.
NUMATA, Makoto. The Flora and Vegetation of Japan. New York : Elsevier
Scientific Pub. Co., 1974, 294 p.
OHWI, Jisaburo. Flora of Japan. Washington : Smithsonian Institution,
1965, 1067 p.
Osaka Prefecture. Warmth Index : en ligne
http://www.epcc.pref.osaka.jp/apec/eng/earth/global_warming/image/
zu_f07.gif, 22 septembre 2009.
PAPINOT, Edmond. Historical and Geographical Dictionary of Japan.
Rutland, Vermont : C.E. Tuttle, 1992, 842 p.
PELLETIER, Philippe. La Japonésie : géopolitique et géographie historique
de la surinsularité au Japon. Paris : CNRS Éditions, 1997, 391 p.
PELLETIER, Philippe. Le Japon : géographie, géopolitique et géohistoire.
re.
Paris : Sedes, 2007, 288 p.
PEZEU-MASSABUAU, Jacques. Géographie du Japon. Pariss : Presses
universitaires de France, 1992, 127 p.
PORCHERET, Laurent et Béatrice PANCHUQUET. Le Japon, territoire et
économie. Paris : Ellipses/Marketing, 1998, 62 p.
SABOURET, Jean-François. «Introduction». Chap. in La dynamique du
Japon : de 1854 à nos jours, p. 9-30. Paris : Éditions
TOTMAN, Conrad. «Geology, climate and biota». Chap. in A History of
Japan, p. 11-31. États-Unis : The Blackwell History of the World, 2005.
WALKER, Brett L. The conquest of Ainu lands : ecology and culture in
Japanese expansion, 1590-1800. Berkeley, Californie : University of
California Press, 2001, 332 p.
WATANABE, Hitoshi. Human Activity System : Its Spatiotemporal
Structure. Tokyo : University of Tokyo Press, 1977, 260 p.
WATANABE, Hitoshi. The Ainu Ecosystem : Environment and Group
p
Structure. Tokyo : University of Tokyo Press, 1972, 170 p.
YAMAGUCHI, J. The National Atlas of Japan,
an, Japon, Geographical Survey
Institute, 1990, 218 p.
YOSHIKAWA, Torao, Sohei KAIZUKA et Yoko OTA. The Landforms of Japan.
Tokyo : University of Tokyo Press, 1981, 222 p.
Téléchargement