Kobe | Japon Géographie, environnement et territoire l’archi pel né larmes des de la dées se Edgar Salvador RAMIREZ CAR CARCAMO Louis-Philippe Louis-Philip ROUSSELLE-BROSSEAU l’archi pel né larmes des de la dées se Kobe | Japon Géographie, environnement et territoire Par Louis-Philippe ROUSSELLE-BROSSEAU Edgar Salvador RAMIREZ CARCAMO Présenté à Philippe POULLAOUEC-GONIDEC Lyndsay DAUDIER APA4300 300 WAT_K _K 2009 École d’architecture de paysage versité de Montréal Université 5 octobre 2009 Table des matières I. Le Japon, une dialectique territoriale et culturelle 4 II. Le territoire japonais, ou la réunion de multiples solitudes 1. Géographie physique 1.1 Territoire et topographie 1.1.1 Un archipel pour territoire 1.1.2 Un archipel né de la tectonique 1.1.3 Le volcanisme, ou l’impact de la tectonique 1.1.4 Des plaines vivrières issues du volcanisme 1.2 Une hydrographie à la mesure du relief 1.3 L’absence de ressources naturelles : un mythe 2. Un microcosme écologique 2.1 Une gamme quasi complète de zones bioclimatiques 2.2 À tout climat sa végétation 2.3 Une faune adaptée aux conditions uniques 3. Le Japon des Hommes 3.1 Des Japonais nombreux 3.1.1 Un peuple homogène né de différences 3.1.2 Un Japon qui s’urbanise 3.1.3 Un Japon de villes et de très grands villages 3.2 Bien des Hommes sur une terre accidentée 3.2.1 Des terres aux formes austères 3.2.2 Six archétypes de l’occupation du territoire 3.3 Aspects de géopolitique 5 5 5 5 6 7 8 8 9 12 12 14 15 16 16 17 18 18 18 18 19 22 III. Kobe, dans le Kansai 1. Géographie physique 1.1 Territoire et topographie 1.2 Activités sismiques 1.3 Géologie et pédologie 1.4 Hydrographie 1.5 Ressources naturelles 1.5.1 Pêcheries 1.5.2 Agriculture 2. Écologie 2.1 Végétation 2.2 Climat 2.3 Faune 2.4 Aires protégées 3. Géographie humaine 3.1 Population 3.2 Composition 3.3 Mouvements de population 23 23 23 23 26 27 30 30 31 32 32 32 35 35 36 36 6 36 37 IV. Le mot de la fin... 38 Annexe 1 : Méthodologie d’analyse ett de recherche 39 Bibliographie 40 4 I. Introduction le Japon, une dialectique territoriale et culturelle Selon la tradition, l’archipel japonais serait né des larmes d’une déesse qui, en tombant dans le Pacifique, auraient donné naissance à de multipless îles (Gallimard 2007, p. 21). Cette légende séculaire amène son lot de constatations. Ainsi, de l’eau mêlée à d’eautre eau aurait créé la terre et, par extension, la vie, se nourrissant elle-même de l’eau abondante l’entourant. Cette relation à double sens n’est pourtant pas surprenante lorsque l’on traite de l’archipel nippon. jpg an.com nic a p d. -re ox ag m/im e/japan .co es t e /SheltieW 0fox olf 2 /f e% media.photobu ck .jp g o ph om p.c u o /o tos riginal/19 75 5 n-wal l p a p japa er. ja 90 m/ vel.com/im ntra ag e juku.jpg a jap au /~d et hin s/s http://www.p op termann/im ag blogs.ion is-g r topagoda.jpg panoramio.co o / ky es Le Japon, au cours de l’Histoire, s’est toujours caractérisé par une intense dialectique. Issu de l’évolution différenciée de plusieurs tribus séparées es entre elles par les accidents topographiques et les bras de mer constituant l’archipel, la contrée ne fut jamais à l’abri des influences externes, telle celle des Chinois et Coréens dès les tous premiers siècles de notre ère. De la même manière, le Japon s’est par la suite imposé comme puissance mondiale en n essayant d’exporter sa culture à l’étranger, tout en renforçant sa propre pre cohésion sociale et sa spécificité culturelle. Et que dire de ce peuple,, en apparence si homogène, tirant pourtant ses origines de groupes ethniques hniques pourtant foncièrement distincts? Ces dualités entre l’intérieur et l’extérieur se nourriraient-elles d’elles-mêmes, l’intérieur n’ayant pu exister qu’à cause de l’extérieur extérieur et vice-versa? Et si cette dialectique entre le dedans et le dehorss était directement alimentée par les caractères propres du territoire japonais, ponais, lui-même en opposition entre insularité et surinsularité, entre la solitude olitude d’une île et le regroupement de ces multiples solitudes? japonaise, Le présent rapport présentera donc un bref aperçu de la géographie japonaise puis mettra l’emphase sur la région de Kobe, en tentant de tirer quelques généralisations de l’impact du territoire sur les autres sphères de lla société japonaise. japonaise home.comcas t.n II. Le territoire japonais 5 ou la rencontre de multiples solitudes 1. Géographie physique Flottant sur l’hémisphère nord et ayant une forme assez particulière faisant allusion à un arc, le Japon est un archipel qui regroupe plus de trois milliers d’îles et 127 millions d’êtres humains. La géographie du Japon que nous connaissons de nos jours n’était pas celle d’il y a bien longtemps. En effet, la création du pays résulte de l’action de plusieurs forces de la nature, à savoir des mouvements tectoniques et des forces hydrauliques. N’est-ce pas étonnant qu’une si singulière et influente société soit née des aléas de Mèree nature et en soit toujours aujourd’hui largement tributaire? 1.1 Territoire et topographie 1.1.1 Un archipel pour territoire Le Japon surinsulaire s’étend sur 374 744 km² de terres émergées et 3100 km² de plateformes maritimes. La particularité d’occuper un archipel ipel donne au Japon un littoral particulièrement important : pas moins de 29 751 km de côtes se succèdent. L’île de Honshu, à elle seule, couvre 231 000 km². L’archipel japonais, aussi appelé Nihon-rett tto, se compose de quatre îles principales, «Kyushu, Shikoku, Honshu et Hokkaido», et d’environ 3900 îles de moindre importance qui s’étendent sur plus de 3800 km, du sud-ouest au nord-est (Gallimard 2007, 21). À titre comparatif, la superficie du Japon terrestre s’apparente à celles de l’Allemagne emagne et de la Suisse réunies en Europe, ou bien à celle de la Californie, en Amérique. (Gallimard 2007, 352). Dans sa totalité, le pays peut être vu comme étant une série d’arcs reliés par troi trois 1967). grands nœuds : ceux d’Hokkaido, de Chubu et de Kyushu (Derruau 19 6 1.1.2 Un archipel né de la tectonique Source : http://crdp.ac-amiens.fr/seismes/ Images/g/plaques_japon.jpg Source : Yamaguchi 1990. L’endroit où s’est formé le Japon est on ne peut plus singulier. Sous les sols de cet archipel, les grandes plaques tectoniques se rencontrent et entrent en collision. Venant du nord, la plaque nord-américaine retrouve la plaque du Pacifique. Ces deux plaques se touchent non loin de la côte pacifique du Japon. À ces deux premières viennent se joindre les plaques eurasiatique, venant de l’ouest, et des Philippines, venant du sud. Ces deux dernières sont plus importantes que les deux autres, car leur collision est beaucoup plus importante. La plaque des Philippines pousse la plaque eurasiatique sur une grande surface qu’on pourrait appeler «zone de résistance». Cette zone crée une faille entre la région de Kobe et Osaka, ce qui rend cette zone géographique du Japon propice aux mouvements sismiques. La force que ces plaques tectoniques es ont infligée au cours des siècles a créé des soulèvements du sol océanique et, peu à peu, de grandes sections de terrain on émergé de l’eau. C’est de cette manière et avec le temps que les différentes îles qui forment l’arc nippon ont vu le jour. L’une des premières formations émergées et très caractéristiques du Japon sont les Alpes japonaises. Cette chaine de montagnes traverse le pays du Nord au Sud, en coupant les relations entre les côtes est et ouest sur la quasi-totalité du u territoire. Il est important, ici, de spécifier que ces formations montagneuses ont vue le jour à l’ère tertiaire, lors des grands nds mouvements tectoniques sur la Terre (Derruau 1967). Ces reliefs comptent très souvent parmi les points les plus élevéss de l’archipel, et leur formation a nécessité de nombreux milliers d’années et de phénomènes géologiques : formation, érosion, sédimentation… Ces différents mouvements, accentués des phénomènes tectoniques, ont créé de grandes fosses es marines, ce qui a facilité l’émergence des chaines montagneuses (Derruau 1967). Lors de ces grands mouvements d’émergence, le côté des formations montagneuses s’est transformé ansformé en front côtier pour les îles. Il y a eu beaucoup de mouvement dans ce qui devenait l’intérieur du pays. Une topographie graphie plutôt vallonnée recouvrait l’intérieur et des portions entières de terre ont surgi de l’océan. Cette poussée de terre erre a pressé les eaux des océans hors du centre, tout en en laissant quelques traces à l’intérieur du pays, dans les dépressions. épressions. C’est grâce à ce mouvement géosynclinal du terrain que les mers intérieures ont été transformées mées en lacs. Ces divers phénomènes ont donné, autant pour le nord que le sud du Japon, des caractéristi stiques particulières à leurs formations montagneuses. Pendant que le nord est plutôt vallonnements montagneux homogènes, des ogènes, le sud est constitué de formations montagneuses qui structurent de espaces intérieurs et extérieurs (Derruau u 1967). 7 Bien que les phénomènes décrits ci-haut se soient déroulés il y a des centaines de milliers d’année, une intense activité tectonique se fait toujours sentir au Japon. Les tremblements de terre se concentrent principalement dans la région du Kanto, la plaine de Tokyo. Cette activité sismique et volcanique est aussi perceptible, entre autres, par l’omniprésence de sources thermales sur le territoire, qui jouissent d’une bonne réputation à l’échelle mondialle (Gallimard 2007, 22). 1.1.3 Le volcanisme, ou l’impact de la tectonique À la lumière des étapes de la formation du Japon, il n’est guère surprenant nt de constater qu’il existe toute une gamme de volcans au Japon. Deux types volcaniques particuliers dominent cependant : les volcans éruptifs et explosifs. Il est important de spécifier que les grandes plaines de Hokkaido et Tokyo ont été fertilisées grâce aux différentes éruptions volcaniques. Selon n Max Derruau, les volcans éruptifs sont caractérisés par des éruptions plutôt tôt liquides. Lors des éruptions, ce type de volcan éjecte le magma sur les côtés, ôtés, ce qui crée des torrents bouillants qui ravagent tout sur leur chemin. Ce type d’éruption est l’un des facteurs de la création de certaines plaines très rès fertiles. À l’opposé, le volcan explosif a la caractéristique de faire exploser son cratère lors des éruptions. Une accumulation énorme me de gaz dans la cheminée crée une pression qui finit par faire exploser le sommet ommet du volcan. Ces violentes détonations créent à leur tour d’énormess cratères appelés «caldeiras». De cette façon, ils modifient grandementt la topographie du pays, en créant des dépressions sur le sol rendu instable, e, dépressions qui se comblent d’eau et se transforment souvent vent en lacs ou en baies, lorsqu’à proximité de la mer (Derruau point Derruau 1967). Emblème du volcanisme et trésor naturel et culturel, le poin ses culminant du Japon est le Fuji-san, dominant la plaine du Kanto du haut de se 3776 mètres (Gallimard 2007, 352). Fait intéressant, le caractère accidenté quasi-autarcie, avec du Japon a favorisé le développement des régions «en quasi-autar (Gallimard 2007, 22). leurs particularités larités sociales s et culturelles» (Ga 8 1.1.4 Des plaines vivrières issues du volcanisme Les plaines : N’occupant que 15 % de l’archipel, les plaines sont très rares danss cette topographie si accidentée. Ces plaines, enrichies la plupart du temps par des cendres d’explosions volcaniques, offrent des sols très riches et faciles à travailler. Au niveau de la forme, la majorité des plaines sont des étendues de terre inclinées, lesquelles aboutissent généralement à l’océan. Les plaines internes sont quant à elles situées sur la Fossa Magna (faille tectonique qui coupe la chaine de montagnes entre le nord et le sud du Japon). On note aussi différentes typologies de plaines. Ainsi, à Hokkaido, elles sont plutôt plates et marécageuses, tandis que celles en escaliers sont plutôt typiques es de Tokachi ou du Kanto (Derruau 1967). 1.2 Une hydrographie à la mesure du relief Source : Yamaguchi 1990, 23. Il serait impensable d’aborder l’étude d’un archipel sans traiter de ses aspects ects côtiers. L’omniprésence des côtes dans un pays comme le Japon amène une certaine diversité typologique. Quoiqu’elles soient généralement ent plutôt rectilignes et en pente, les côtes japonaises se présentent sous quatre uatre types. Le premier est la côte d’ennoyage, présent surtout rtout à Shikoku. Il s’agit de plaines inondées par 20 m d’eau ou moins, ce qui crée rée un ruban côtier très peu large jouxtant une baie peu profonde. Lors de la création de ce type de côte, l’eau submerge la végétation sur place, créantt ainsi une nouvelle flore aquatique. Ensuite, le second type s’avère le plus us répandu, selon Max Derruau. Il s’agit de la côte d’orogénie récente. Cette dernière est caractérisée par de grandes falaises es montagneuses très escarpées qui aboutissent directement sur l’océan, sans ans qu’il y ait un arrêt entre les deux. C’est le cas prédominant de Kyush Kyushu ont et du sud de Shikoku. Dans le centre du pays, les éruptions volcaniques on séparation et aussi eu un impact majeur le long du littoral nippon. En effet, la sépara l’éruption de différentes failles volcaniques donn donne naissance à de nouvelles déformations ns côtières ères. Finalement, le dernier type de côtes est directement liéé à l’activité tectoniq tectonique de l’archipel : lors des soulèvements de la croûte nouvelles côtes, minces et très rapprochées de l’ancienne, terrestre, de nouvell s, minc 9 voient le jour (Derruau 1967). Pour ce qui est de l’hydrographie, le Japon est très riche en cours d’eau. En effet, la quasi-totalité du pays est traversée par différents cours d’eau. Le caractère le plus marquant de ces derniers est leur forme nerveuse ou veineuse. Un cours d’eau peut présenter toute une gamme de ramifications (branches, affluents) disparates. Plus encore, et cela est directement relié à la topographie du pays et aux bassins hydrographiques en résultant, ces cours d’eau sont très courts (Derruau 1967). À preuve, le plus long fleuve du Japon est le Shinano, qui totalise 367 km. À titre comparatif, il est dix foix moins long que le Saint-Laurent (Gallimard 1997, 352). Par contre, le ruissellement sur les pentes abruptes de la chaîne japonaise est très rapide. Cette force hydraulique cause une intense érosion sur le côté des montagnes et, dans certains cas, des glissements de terrain. Il faut toutefois noter que les pentes des montagnes japonaises ne sont pas tout a fait de la même constitution n que celles de bien des montagnes dans le monde. Ici, les inclinaisons ne sont pas régulières, mais plutôt très rugueuses de texture. Ces formes irrégulières sur la pente créent des courants d’eau très brusques et tumultueux, ce qui détruit en partie le sol (Derruau 1967). Quoique le Japon soit riche hydrographiquement, la grande majorité des cours d’eau n’est pas du tout navigable ou ouverte à des activités commerciales (Derruau 1967). Une fois de plus, l’intérieur du Japon est tout à fait particulier par rapport au reste du pays. Plutôt que de terminer leur course à même la mer ou l’océan, les torrents brusques et tumultueux qui dévalent les montagnes aboutissent dans des bassins de rétention, aussi appelés cônes de déjection (Derruau 1967). Il est enfin important de souligner que l’hydrographie du Japon est en mutation constante.. Effectivement, les niveaux d’eau qui couvrent le pays ne sont pas stables, et depuis uelques décennies, les rivières ont reculé ulé vers la mer et laissé la place à de nouveaux sols. C’est le cas de Tokyo, qui a été édifiée sur d’anciennes rivières asséchées échées (Aveline 2004). Il ne fait par contre aucun doute que l’eau est une source naturelle essentielle pour le Japon, pays ays où la proportion de consommation nationale quotidienne de ressources maritimes est de l’ordre de 40 % (Pezeu-Massabuau sabuau 1968). 1.3 L’absence de ressources naturelles : un mythe Le Japon ne dispose peut-être pas d’une une variété impressionnante de ressources naturelles, mais il peut compter sur sa situation d’archipel pour tirer quelques avantages. Somme toute, la première ressource naturelle du Japon est sans contredit l’eau. L’archipel en est littéralement entouré, ett plusieurs lacs (ou bassins) d’eau chaude – sources thermales – es terres (Pelletier 2007, 72). On en ret retrouve 2237 à tra sont présents à l’intérieur des travers l’archipel, et elles génèrent des 10 activités économiques connexes dans les montagnes aux alentours, telles la randonnée et l’escalade (Pelletier 1997, 174). Le Japon jouit aussi, danss sa partie australe, d’un climat à forte pluviométrie. Cela, certes, a permis un établissement agricole prospèere, mais plusieurs problèmes d’instabilité des sols en découlent (Pelletier 2007, 72). L’eau, c’est aussi l’océan. Bien que la superficie terrestre japonaise ne dépasse pas les 400 000 km², la zone économique exclusive de l’état dans le Pacifique s’étend sur plus de 4 500 000 km², ce qui en fait le 6e pays le plus étendu du globe. Cet océan fournit aux habitants leurs protéines, eux qui en ingurgitent 95 grammes en moyenne chaque année (Pelletier 2007, 75-77). La forêt, luxuriante, a pu quant à ellee survivre grâce aux pluies abondantes et à sa situation en pente abrupte, qui en a limité l’exploitation. De plus, elle est extrêmement variée d’un bout à l’autre du Japon, suivant la latitude et l’altitude. Cependant, elle ne suffit pas à la demande du pays, et le Japon est ainsi devenu le plus grand importateurr de bois de la planète (Pelletier 2007, 73-74). Outre ce qui se trouve sur la terre, la terre elle-même est pourvoyeuse voyeuse de ressourcese. Le sous-sol japonais, ainsi, est riche de minéraux divers. Cependant, la formation géologique ue complexe du pays diminue considérablement les bénéfices de l’exploitati oitation minière, situation qui, conjuguée aux bas prix relatifs de l’importati ation des minéraux, amenuise la nécessité d’extraction (Pelletier 2007, 74). ). Au niveau agricole, le Japon fut jadis concurrentiel sur certains marchés hés (coton, vers à soie, sériculture) et autosuffisant sur d’autres (riziculture), re), mais le contexte actuel des marchés a relégué ces activités és au second plan (Pelletier 2007, 74). La riziculture, par contre, ontre, occupe toujours la moitié des terres arables. Ce système agricole a marqué le paysage, qui est rythmé par «le quadrillage partiel du parcellaire eet l’alignement des voies de communication» (Porcheret et Panchuquet 1998, Hokkaido, par 37). Le maraîchage est également en voie de développement. Hokk exemple, a vu l’app l’apparition de cultures de betteraves, de blé, de pommes et de poires, alors que le centre ntre de Honshu Hons comporte quelques exploitations 11 vinicoles. La région du sud de Honshu, quant à elle, produit des agrumes (Porcheret et Panchuquet 1998, 39). De plus, le succès relatif de l’agriculturee japonaise n’est pas inconnu des phénomènes naturels auxquels l’archipel est en proie. Ceux-ci n’ont pas que des effets destructifs. Par exemple, les cendres des volcans actifs s’avèrent de riches fertilisateurs du sol, alors que la mer, menaçante, recèle d’une variété singulière d’espèces comestibles et de sel (Pelletier 2007, 71). L’envers de la médaille se trouve cependant au nvieau des sources d’énergie traditionnelles, peu présentes au Japon et qui ont entraîné une dépendancee accrue envers d’autres pays, tels le Canada pour l’uranium des centrales nucléaires, l’Australie pour le charbon et l’Arabie Saoudite pour le pétrole (Pelletier 2007, 75). Le pays offre un potentiel réel au niveau de la géothermie, sa situation géographique aux confins de quatre plaques tectoniques lui offrantt un potentiel énorme, mais cette exploitation demeure marginale (Pelleti tier 1997, 110). Au moins, quelques voies d’avenir semblent se dessiner. 12 2. Un microcosme écologique L’un des aspects les plus méconnus du Japon moderne est sans contredit son étonnante diversité faunique et floristique. Ces conditions si singulières seraient dues en partie à son histoire géologique, en d’autre part à sa position privilégiée au cœur d’un océan. L’insularité a par la suite contribué à forgé le caractère unique et endémique de cet archipel grouillant de vie. 2.1 Une gamme quasi complète de zones bioclimatiques Au niveau du climat, le Japon présente cinq zones qui correspondent grossièrement aux principales zones végétatives (Japan : Ministry of Foreign Affairs 2009, 1). Comme l’archipel s’étend du 25e au 46e degré de latitude nord, cela occasionne d’intéressantes variations climatiques d’un bout à l’autre (Pelletier 2007, 69). D’abord, un climat subtropical prédomine (Préfecture d’Osaka 2009, en ligne) dans les environs des îles Ryukyu et Ogasawara (Japan : Ministry of Foreign Affairs 2009, 1), et le sud d’Okinawa. Les températures moyennes y sont «de 16°C en janvier» et de «28°C en juillet et en août». Les précipitations sont abondantes, de l’ordre de 2 mètres chaque année. (Pelletier 2007, 70). La zone tempérée chaude se divise en deux climats distincts. D’une part, l’on trouve celui du sud (Préfecture d’Osaka 2009, en ligne), zone de hautes températures dans laquelle florit une végétation surtout composée de conifères. Cette zone couvre une grande partie du sud des régions ns de Honshu, Shikoku et Kyushu. Les chênes y dominent (Japan : Ministry of Foreign Affairs 2009, 2). Source : Préfecture d’Osaka http://www.epcc.pref.osaka.jp/apec/eng/ earth/global_warming/image/zu_f07.gif 13 D’autre part, une zone de température plus basse couvre le centre et le nord de Honshu et le sud d’Hokkaido (Japan : Ministry of Foreign Affairs, 2). Encore là, le climat varie selon que l’on se trouve à l’est ou à l’ouest des Alpes japonaises. Dans le premier cas, un climat plus sec prédomine, plus ensoleillé, et assez pluvieux. Tokyo et Osaka se trouvent dans cette zone (Pelletier 2007, 70). De plus, la région de Tokyo jouit d’un hiver plus sec qu’ailleurs, l’importance de la ville créant un microclimat caractérisé par un surplus d’évaporation. D’ailleurs, le manque d’eau affuble Tokyo chaque hiver et devient un phénomène préoccupant (Gallimard 2007, 24).Dans le second cas, le long de la mer du Japon, les températures sont moins élevées, et les chutes de neige, plus abondantes (Pelletier 2007, 70). Le pays étant montagneux, une vaste zone subalpine couvre le centre et le nord de Hokkaido et la partie septentrionale de Honshu. Cette zone jouit d’un «climat tempéré aux hivers froids». Les précipitations de neige y sont importantes, à cause de la mousson, en provenance de l’Asie (Gallimard 2007, 352). Enfin, les terres alpines couvrent le centre des îles de Honshu et Hokkaido, où les principaux sommets se situent (Japan : Ministry of Foreign Affairs, 1-2.). Cette zone est dite «boréale» (Préfecture d’Osaka 2009, en ligne). Le plus frappant de cette diversité des climats, c’est que les contrastes se font souvent sentir à très peu de distance. Par exemple, dans la région de Tokyo, sur la côte du Pacifique, le premier jour de gel survient le 10 décembre, alors que 100 kilomètres à l’ouest, celui-ci arrive le 10 octobre (Yamaguchi 1990, 54). De même, alors qu’il fait en moyenne 10°C en février à Nagasaki, ki, il en fait -14 au centre de l’île d’Hokkaido. Dans la même foulée, Osaka compte plus de 90 journées où il fait plus de 30°C annuellement, t, alors que la ville de Nara, non loin de là, n’en compte que de 20 à 30 (Yamaguchi 1990, 38). Que de contrastes en si peu de distance! 14 m .co Pinus d inensis ss flic kr h Alpine tland ea onica flic kr. Alnus j m co ap flic k r.c om om r.c Parmi les arbres les plus répandus au Japon, notons le pin et le cèdre. Ces deux genres se retrouvent à travers tout l’archipel. Les pins en particulier ont une connotation spirituelle au Japon : il seraient des esprits divins. D’ailleurs, illeurs, la plupart des conifères étaient l’objet d’un culte : cèdres, cyprès, pins prodiguaient des refuges de choix pour les esprits des cieux. eux. Les branches de pin, d’ailleurs, sont utilisées pour décorer l’entrée dess maisons pou pour la nouvelle année, question de bien accueillir les dieux. eux. (Japan (Japa : Ministry Mi of siflora en flic k Fort de sa diversité bioclimatique, l’archipel japonais compte pas moins de 4500 espèces végétales indigènes, dont 40 seulement sont des gymnospermes. Cette diversité végétale serait principalement due à la diversité des climats présents, l’archipel s’étendant sur une longue distance – plus de 3500 kilomètres – du nord-est au sud-ouest. L’abondance des pluies a contribué à la présence de cette diversité, en parallèle avec les variations de température selon la position dans l’archipel. De fait, près des sept dixièmes du pays sont couverts de forêts ( Japan : Ministry of Foreign Affairs, 1). L’aspect insulaire du Japon, situé à l’avant poste avancé de l’Asie au cœur du Pacifique, le rapproche du courant marin Kuroshio, un courant chaud épousant le littoral sud-est du pays. Ce courant marin a pour effet d’adoucir le climat de toute la partie sud de l’île qui, se retrouvant à l’abri du gel hivernal et avec d’abondantes pluies, a vu se développer une flore généralement visible à des latitudes plus basses (Ohwi 1955, 1). Cette flore japonaise tirerait aussi sa diversité du fait que l’archipel fut autrefois rattaché à la masse continentale asiatique jusqu’à la période du Quaternaire, d’où la parenté entre plusieurs espèces japonaises et d’autres croissant dans les montagnes de Chine. De plus, contrairement au reste de l’Asie, le Japon ne fut que très peu affecté par la dernière glaciation du Pléistocène, ce qui a permis à l’archipel de conserver d’anciennes espèces dans un état d’endémie (Ohwi 1965, 1). ca Mis nthu 2.2 À tout climat sa végétation m Erithacu s m co hige aka kistrodon om flic kr. m co Cap ricorn i Ag rispus mhoffii o l b flickr .co m sc flick r.c Bien évidemment, la variété des conditions climatiques a entraîné le développement d’une grande biodiversité (Pelletier 2007, 71). La distribution de la faune au Japon est grandement tributaire de la diversité et de la dispersion des zones bioclimatiques : nous retrouvons des animaux tropicaux sud-asiatiques, des animaux coréens et chinois dans les zones tempérées et des animaux sibériens dans les zones subarctiques. (Japan : Ministry of Foreign Affairs, 3). Par contre, ces animaux ne sont pas confinés à un secteur particulier de l’archipel. Bon nombre d’espèces se sont répandues de par toute l’île. Il n’est donc pas rare que des espèces dites subtropicales côtoient des espèces subpolaire : c’est effectivement le cas du macaque japonais, qui vivait dans les mêmes environnements que l’ours du Japon, aujourd’hui éteint. L’otarie étendait quant à elle son habitat jusqu’à Shikoku! (Pelletier2007, 71). Parmi les espèces animales les plus répandues, notons le Rhinolophus cornutus (chauve-souris), le Macaca fuscata fuscata (macaque) et le Capricornis crispus (chêvre des montagnes) es) chez les mammifères; le Erithacus akahige (rouge-gorge japonais) chez hez les oiseaux et le Agkistrodon blomhoffi (crotale) chez les reptiles. Ces es animaux, aussi disparates peuvent-ils sembler, sont présents sur les es principales îles de l’archipel (Yamaguchi 1990, 44-45). ta fuscata ca flic kr. 2.3 Une faune adaptée aux conditions uniques ac Mac a fus Rh ornutus c s flick r.c o Foreign Affairs, 3). Mais la plante japonaise par excellence est sans aucun doute le cerisier, sakura en Japonais, et ce, depuis l’Antiquité. Le printemps et la saison de la floraison sont d’ailleurs accueillis par des célébrations sur le thème des fleurs (des hanani, ou fêtes d’observation des fleurs). Par le caractère de cette période, plusieurs autres cérémonies importantes s’y tiennent : le retour à l’école, par exemple. Autre fait intéressant, les couleurs de l’automne attirent chaque année les citadins, qui se rendent à la montagne par grand nombre, spécialement pour la couleur spectaculaire des érables. (Japan : Ministry of Foreign Affairs, 2). inolophu 15 16 3. Le Japon des Hommes Une autre richesse anime le Japon contemporain : il s’agit de sa population. Le Japon des Hommes forme un tout complexe, un amalgame en apparence homogène et très organisé qui possède pourtant une base disparate. 3.1 Des Japonais nombreux Au dernier rencensement, la population totale du Japon était de 127 767 994 millions d’habitants, ce qui portait sa densité à 326 habitants au km² (Official Statistics of Japan 2009, chart a001), nombre bien peu élevé lorsqu’on sait que 75% de la superficie du pays est occupée par un relief très accidenté et très peu propice à l’établissement humain. La densité réelle sur 25% du territoire serait donc de plus de 1135 habitants au kilomètre carré, ce qui s’avère considérable lorsque l’on sait qu’une région densément peuplée du Québec, la Montérégie, n’en compte que 127 (Institut de la statistique du Québec 2009, en ligne). Source : http://www.stat.go.jp/English/data/ handbook/c02cont.htm L’état du peuplement actuel du Japon est en grande partie issu des choix économiques réalisés par ses habitantss de par le passé. La riziculture et les techniques qu’elle nécessitait ont favorisé l’émergence de villages dans les plaines, phénomène intensifié par le culte qui était voué aux montagnes. L’activité et les humains se sont donc concentrés entrés dans les quelques littoraux disponibles (Pelletier 2007, 81-82). Historiquement, la population du Japon est demeurée plutôt stable des siècles durant (Pelletier 2007, 83). En fait, au cours de toute l’aire Edo (1703-1867), 1867), elle a oscillé aux alentours de 30 millions d’habitants (Porcheret et Panchuquet 1998, 17). Elle s’est accrue de manière ère stable par la suite au gré des progrès médicaux qui ont fait diminuer le taux de mortalité. De plus, les catastrophes naturelles fréquentes avaient pour effet d’éliminer une partie des surplus démographiques (Pelletier 2007, 83). Les taux ux de croissance au cours de l’ère Meiji ont avoisinné 1% annuellement, et ce, jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, où le taux de fécondité chuta de 50% en raison de politiques antinatalistes (Porcheret et Panchuquet 1998, 19). Fait inquiétant cependant, le recensement de 2005 fait état du dépassement du taux de natalité par le taux de mortalité, le premier se situant à 8,4 pour mille, dépassant de 0,2 points le second. De plus, le taux de fécondité condité a chuté à 1,26 enfant par femme, l’un des plus bas au monde (Japon : Statistics Bureau 2009, 1). 17 VILLE KuͲarea YokohamaͲshi OsakaͲshi NagoyaͲshi SapporoͲshi KobeͲshi KyotoͲshi FukuokaͲshi KawasakiͲshi SaitamaͲshi HiroshimaͲshi SendaiͲshi KitakyusyuͲshi ChibaͲshi ShizuokaͲshi TOTAL Japon 2000 8134688 3426651 2598774 2171557 1822368 1493398 1474471 1341470 1249905 1133300 1134134 1008130 1011471 887164 706513 29593994 126925843 Pop.d'origine 2005 Croissance(%) ethnique(%) 8489653 4,4 2,3 3579628 4,5 1,4 2628811 1,2 3,8 2215062 2,0 2,1 1880863 3,2 0,3 1525393 2,1 2,4 1474811 0,0 2,4 1401279 4,5 1,2 1327011 6,2 1,4 1176314 3,8 1,0 1154391 1,8 1,0 1025098 1,7 0,6 993525 Ͳ1,8 1,0 924319 4,2 1,5 700886 Ͳ0,8 0,8 30497044 3,1 127767994 0,7 1,2 Source : Portal Site of Official Statistics of Japan, Charts a001 and a051, 2009 3.1.1 Un peuple homogène né de différences Les Japonais seraient arrivés dans l’archipel à partir du IIIe siècle avant J.-C. par migrations successives. Bien que plusieurs hypothèses subsistent, les plus plausibles postulent que les Japonais du sud seraient issus de Malaisie, alors que ceux du nord seraient surtout d’ascendance mandchoue et sibérienne (Gallimard 2007, 57). Des migrations seraient ensuite parvenues de la Corée. Plusieurs preuves antrhopologiques ont été apportées à ce sujet, mais les nationalistes s’opposent tout de même catégoriquement à cette possibilité (Gallimard 2007, 58). Aujourd’hui, les Japonais d’origine représentent lee principal groupe ethnique du pays, avec une proportion de 98,8%, alors que les minorités visibles (Coréens et autres Asiatiques) représentent 1,2% de la population (Official Statistics of Japan 2009, charts a001 and a051). Les villes les plus multiethniques sont, dans l’ordre, Osaka, Kyoto et Kobe, avecc des pourcentages de 3,8 et 2,4% respectivement. Tokyo suit de près (Official Statistics of Japan 2009, chart a051). Le Japon vit présentement une explosion de ses centenaires : des 150 qu’ils étaient en 1965, ils sont passés à 5000 00 en 1993 et à plus de 25 000 aujourd’hui. Cela a un impact sur la moyenne nne d’âge, qui s’établit à 40 ans. Seule l’Allemagne pourrait être comparable en ce point (Gallimard 2007, 65). À cet effet, les résidents de l’île d’Okinawa wa seraient les gens ayant la plus grande espérance de vie du monde. Cela serait surtout dû à leur mode de vie et leur diète : alimentation principalement ipalement composée de tofu, d’algues et de légumes et très peu de stress (Gallimard 2007, 65). Toutes ces données démographiques émographiques laissent toutefois sous-entendre de graves problèmes sur futurs pour le Japon. Effectivement, comment maintenir une croissance su les plans économique et social si la population est vieillissante, qu’elle ne se on? renouvelle plus et que le pays n’accueille que très peu d’immigratio 18 3.1.2 Un Japon qui s’urbanise Le Japon est souvent associé à l’urbanité, bien que ce phénomène soit relativement récent à l’échelle de l’histoire du pays. Ainsi, les Japonais, qui n’étaient urbains qu’à 32% vers 1950, on massivement migré vers les villes et, en 1970, leur proportion atteignait les 75%. Aujourd’hui, près de 90% de la population est urbaine (Porcheret et Panchuquet 1998, 2223). Cette évolution d’un monde agraire vers un monde presque totalement urbain a eu de nombreux effets, notamment celui de concentrer les foyers de peuplement. À cet effet, seulement le quart de la superficie japonaise se situe en terrain de pente de moins de 15%, ce qui a limité les possibilités de peuplement (Porcheret et Panchuquet 1998, 20). 3.1.3 Un Japon de villes et de très grands villages La forte concentration de la population dans la portion sud du pays compte parmi les plus élevées du monde. La grande majorité des villes japonaises d’envergure s’y trouve. Dans cette région s’articule ce qui est aujourd’hui devenu une immense mégalopole. La population, au cours de la croissance, s’est davantage concentrée dans les «grandes» plaines de Tokyo (Kanto), d’Osaka (Kansai) et de Nagoya (Tokai) que sur le littoral de la mer du Japon, qui est demeuré davantage agricole.. Bref, le réseau urbain s’est concentré dans ce cordon littoral, long de 1200 kilomètres et large de 20, qui s’étire de Tokyo yo à Fukuoka (Porcheret et Panchuquet 1998, 22-25). Quatorze des quinze grandes villes japonaises s’y retrouvent, l’excepti tion étant Sapporo (Official Statistics of Japan 2009, chart a001), et la conurbation regroupe plus de 80% de la populati ation du pays (Porcheret et Panchuquet 1998, 25). En nombres absolus, cependant, les plus importantes villes (ou shi) sont, dans l’ordre, Tokyo, Yokohama, Osaka, Nagoya, Sapporo, Kobe, Kyoto, Fukuoka, Kawasaki et Saitama tama (Official Statistics of Japan 2009, chart a001). Tokyo, Yokohama, Kawasaki et Saitama forment l’essentiel de la zonee urbanisée du Kanto (plus de 32 millions d’habitants), alors qu’Osaka, Kobe et Kyoto forment celle du Kansai (ou Kinki, plus de 17 millions d’habitants) (Porcheret et Panchuquet 1998, 27). Le tableau de la page précédente illustre bien ces tendances. 3.2 Bien des Hommes sur une terre accidentée caractérisation physico-spatiale du Japon 3.2.1 Des terres aux formes austères Pays né de la violence des collisions entre re les plaques tectoniques, le Japon présente un visage topographique diversifi divers é. Les formes de ses terres divergent d’origines rigines et d’apparences. Tout d’abord, certains reliefs tirent le leur origine de la tectonique, son nés d’un affaissement du socle terrestre à proximité donc de la compression des sols : les bassins, comme la Kanto, sont me phénomène ph ssi à l’origine de montagnes mon d’un pli synclinal. Ce même est aussi formées de plis synclinaux, comme celles près 19 de la plaine de Miyazaki, sur l’île de Kyushu (Yoshikawa et al. 1981, 55-57). D’autre part, les failles produisent également des formes particulières dee relief : l’action de collision et de glissement qui s’y opère crée de longues chaînes de falaises bordées de basses-terres. Les exemples les plus connus demeurent les failles de Kita-Izu, sur la péninsule d’Izu, et d’Atera. Les failles, lorsque nombreuses au même endroits, peuvent aussi former des blocs, qui résultent en un terrain relativement plat, mais dont les portions sont d’altitudes variées. Ce phénomène est surtout visible dans le Kinki (Yoshikawa et al. 1981, 63-67). Les reliefs volcaniques se retrouvent également en quantité appréciable : coulées de lave, caldeiras, cônes de cendres, cratères es et cônes volcaniques, vallées d’érosion et glissements de terrain caractérisent l’intérieur des terres au Japon (Yoshikawa et al. 1981, 73-75). Pour leur part, les reliefs montagneux d’origine glaciaires se trouvent surtout en altitude, à 2000 mètres dans le cas des chaînes d’Hida, Kiso et Akaishi sur Honshu, ett à 1400 mètres dans le cas de celle d’Hidaka sur Hokkaido. Ces reliefs sont ont caractérisés surtout par des baissières et des vallées glaciaires, surtoutt sur les versants orientaux des chaînes, et furent formés avant l’ère Quaternaire ternaire (Yoshikawa et al. 1981, 122-123). Enfin, différents types de plaines laines sont également présents : les basses-terres fluviales, ales, enserrées entre les chaînes de montagnes; les terrasses fluviales, au piémont émont des zones montagneuses; les anciennes terrasses marines, par exemple, e, la péninsule de Boso; et, enfin, les récifs coraliens, principalement aux îless de Ryukyu et Bonin (Yoshikawa et al. 1981, 139-159). Source : Yamaguchi 1990, 5. 3.2.2 Six archétypes de l’occupation du territoire Ces es formes du terrain, variées, parfois hostiles ou accueillantes, ont donné lieu à divers schémas d’occupation du sol qui, conjugués aux croyances croyance spirituelles du peuple japonais, ont engendré une appropriation du territoire des plus étonnantes. Tadahiko Higuchi, dans son ouvrage intitulé tul Spatial de 6 archétypes d’organisation Structures off Landscapes, Lands révèle la présence d territoriale, rritoriale, tels qu’ils peuvent uvent être observés o sur les schémas de la page uivante. suivante. Akizushima-Yamato 20 Lotus 8 pétales Sanctuaire Mikumari Zofu-tokusui Montagne sacrée Point de vue Source : Higuchi 1983, 86-182. 21 Le premier type, dit Akizushima-yamato, compte parmi les plus répandus. Il consiste en une organisation territoriale au sein d’une vallée ou d’une plaine isolée par des montagnes. Un village se forme au centre de la plaine, et l’agriculturee l’encercle. Le second type, surnommé «lotus à huit pétales», prend racine à un endroit similaire au type Akizushima-yamato, mais est ponctué de huit points de repères, généralement des sommets plus élevés ou distinctifs sur lesquels il était possible d’ériger des temples. Le village y prenait souvent une configuration tentaculaire, le long de huit branches. Le troisième type a des racines essentiellement spirituelles. Dans les vallées de rivières, un méandre sinueux crée un forcément un point focal (promontoire) à l’intérieur du rayon de sa courbe. Ce promontoire était typiquement associé à laa demeure des Dieux. Un temple était donc érigé en contrebas de la demeure divine, et un village riverain naissait le long du cours d’eau, bien à la vue des Dieux. Cet archétype d’occupation du sol est surnomé sanctuaire mikumari. Le quatrième type est celui de l’habitat côtier, aussi désigné sous le nom de zofu-tokusui. La côte japonaise étant forméee d’un ruban littoral, les quelques renflements de la plaine vers l’intérieur des terres, de par leur rareté, se sont vus attribuer uer une signification de protection : on y érigeait le temple et le village, à l’abri des vents mauvais qui diluaient l’esprit vital. Le village prenait donc son expansion des terres vers l’océan. De plus, les montagnes entourant la plaine côtièree étaient associées aux figures mythologiques du serpent et de la tortue. Le cinquième type est dit celui de la montagne sacrée. Les Japonais, lorsqu’ils étaient en présence d’une montagne qui pr se démarquait des autres par sa forme, sa couleur ou sa hauteur, avaient tendance à fonder der un établissement au pied de celle-ci de manière à bénéficier de la protection divine. D’autre part, les buttes observées es dans les plaines étaient des lieux privilégiés d’établissement de temples, ces lieux procurant un point de vue sur les environs. nvirons. Il s’agit là du sixième et dernier archétype, soit celui du «point de vue» (Higuchi 1983, 93-189). 22 3.3 Aspects de géopolitique Le régime politique prévalant au Japon est similaire à celui de la GrandeBretagne, à savoir une monarchie constitutionnelle. Le présent empereur japonais, Akihito, est le 125e. Ses pouvoirs sont plutôt limités sur le point politique, mais il jouit toujours d’une influence morale sur le peuple, en tant que symbole de l’unité du pays. La constitution actuelle date de 1947, soit peu après la Seconde Guerre mondiale (Gallimard 2007, 352). Adminsitrativement, le Japon est divisé en 47 départements (ou préfectures), regroupés en 9 régions : Hokkaido, Tôhoku, Kantô, Hokuriku, Tôkai, Kinki (Kansai), Chûgoku, Shikoku et Kyûshû (Pelletier 2007, 12-17). Dans le contexte de l’Asie de l’Est, le Japon se positionne en une situation dialectique. Il constitue le carrefour de deux zones d’influence : l’Asiee et l’Occident. Il se trouve en périphérie par rapport à la Chine, mais au centre re de l’archipel nippon. Il a exercé le rôle de centre politique puis successivement ssivement économique respectivement dans les première et dernière parti ties du XXe siècle, d’une part avec ses visées expansionnistes nistes et e impérialistes, stes, et d’autre part en devenant un centre industriel à la périphérie ériph des es États-Unis (Pelletier 2007, 21-22). Le schéma suivant illustre l’ouverture uverture progressive du Japon sur le monde (Pelletier 2007, 22-23, Gallimard rd 2007, 36-47). III. Kobe, dans le Kansai 1. Géographie physique 1.1 Territoire et topographie Les grandes dénivellations topographiques sont très présentes à Kobe. Comme là plus part des villes japonaises, Kobe est situé sur un plateau. Ce qui est particulier de cette ville c’est qu’elle est complètement entourée par une grande chaine de montagnes situées tout près de la ville. On peut même dire que c’est la chaine de montagnes qui a imposé les limites de la ville, coincée entre les monts Rokko et la baie d’Osaka. La ville de Kobe s’est établie à l’origine sur les terres basses du delta et de la plaine inondable d’Osaka. L’expansion de la ville s’est vue limitée par la présence de cônes de déjection en provenance des sommets du mont Rokko, qui frôlent les 800 mètres. Cetta barrière a poussé la ville à s’étendre dans les plaines inondables des vallées de rivières à l’ouest des monts Rokko, ainsi que sur les terrasses supérieures des plateaux fluviaux et côtiers (Yamaguchi 1990, 6-7). Les cartes des deux pages suivantes illustrent ces propos. 1.2 Activité sismique La plus importante caractéristique sismologique de la région de Kobe est qu’elle forme un mur de résistance contre les mouvements tectoniques de la plaque des Philippines. Cela crée donc une faille importante, la faille de Koyo (Yoshikawa et al. 1983, 115). Lorsque la plaque des Philippines force pour avancer, elle entre en contact avec la plaque eurasiatique. Cette dernière monte à son tour sur la plaque des Philippines en créant une énorme me friction (Aveline 2004, 18). Ces transformations géomorphologiques es des plaques tectoniques sont des aspects que la population japonaise ise affronte assez couramment et pour lesquels ils ont adapté leurs différents modes de vie et façons de construire. Bref, on peut voir comme me les différen érentes Source : Yamaguchi 1990, 72. 23 Kita-ku Nada-ku Nishi-ku Higashinada-ku Chuo-ku Suma-ku Nagata-ku Hyogo-ku Tarumi-ku Relief de Kobe 5 km Sources. Fond de plan : Weather-forecast.com, 2009. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009. Kita-ku Relief montagneux intermédiaire Nada-ku Nishi-ku Relief de petites montagnes ou de collines Higashinada-ku Terrasse supérieure de plateau fluvial ou côtier Chuo-ku Suma-ku Cône de déjection Nagata-ku Hyogo-ku Terrasse inférieure de plateau fluvial ou côtier Tarumi-ku Plaine inondable Delta et marécage Formes de terrain de Kobe 5 km Sources. Fond de plan : YAMAGUCHI, J., dir. The National Atlas of Japan, 1990, p. 6-7. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009. 26 contraintes et activités topographiques peuvent forcer différents types de changements et adaptations sur une population. Source : www.georesources.co.uk co.uk À la lumière de ces faits, il pourrait sembler évident d’associer les activités sismiques intenses du Japon (10% des séismes mondiaux s’y produisent chaque année) à la ville de Kobe, mais pourtant, la ville a été classée par le gouvernement comme étant située en zone très peu à risque (Gallimard 2007, 51). Cependant, le 17 janvier 1995, la ville fut surprise par un séisme de magnitude 7,2, dont l’épicentre était situé à quelques kilomètres seulement du centre-ville, sur la pointe de l’île d’Awazi, qui fait face au quartier de Tarumi-ku (Nevada Seismological Lab 2009, en ligne). Bilan : 5000 morts et 300 000 sans-abris. Le séisme a certes causé moult dommages : effondrement d’autoroutes et de voies ferrées, tunnels de métro détruits… Cependant, ce sont des fuites de gaz des canalisations souterraines qui sont à l’origine des incendies qui ont détruit une grande partie de la ville. Un choc pour les Japonais et le gouvernement! (Gallimard 2007, 51). 1.3 Géologie et pédologie L’essentiel du centre-ville de Kobe, soit les districts de Suma, Nagata, Hyogo, Chuo, Nada et Higashinada, est situé sur un socle rocheux d’origine ignée, formé de matériaux plutoniques du Pré-Néogène. Cette formation rocheuse, de même qu’une formation volcanique du Crétacé, constituent la formation principale des monts Rokko et de la plaine littorale qui lui succède avant d’arriver à la baie d’Osaka. Par contre, toute la ville n’est pas construite sur un socle igné. La partie occidentale, soit les districts de Tarumi umi et Nishi, sont surtout composés d’un socle d’origine sédimentaire, le long des divers cours d’eau qui dévalent la pente des monts Rokko pour ur atteindre la mer intérieur de Seto. Ces roches sédimentaires, principalement palement de l’ère entee du Holocène en quaternaire, se sont formées dans la période plus récente Source : infoco infocomsingapore.sg 27 ce qui concerne les abords immédiats des cours d’eau, et dans les périodes du Crétacé inférieur et du Pléistocène pour le reste. Ces sols sédimentaires seraient d’origine marine (Yamaguchi 1990, 10-11). Parallèlement à la géologie, les sols superficiels de la ville de Kobe présente une pédologie relativement variée. Le centre-ville est très densément bâti et, par conséquent, il ne reste plus grand-chose des sols organiques du delta d’Osaka. Au niveau des monts Rokko, le piémont est surtout recouvert d’une couche de sols bruns forestiers rougeâtres et jaunâtres, alors que les sommets sont constitués d’un régosol volcanique résiduel. Encore une fois, les districts de Nishi et de Tarumi font figure d’exception, leur socle sédimentaire étant surtout composé de basses-terres de sols gris et rougeâtres (Yamaguchi 1990, 14-15). Les deux cartes des pages suivantes illustrent la géologie et la pédologie particulières de Kobe, liées à la formation topographique de l’endroit. 1.4 Hydrographie Kobe, étant sur les bords du mont Rokko et de la baie d’Osaka, devient un versant ou l’eau circule des montagnes vers la baie. En effet, lors des grandes pluies, les parois du mont Rokko gonflent les imoportants torrents des 9 principales rivières qui traversent perpendiculairement le centre-ville de Kobe. La force de ces rivières est telle que la ville de Kobe a dû construire d’énormes canalisations pour protéger la ville et contrôler la force de l’eau (rivières Ikuta et Minato, par exemple). L’aboutissement ultime de ces canalisations est la baie d’Osaka. Source : Yamaguchi 1990, 23 23. Kita-ku Nada-ku Nishi-ku Roche ignée volcanique du Crétacé au Paléogène Higashinada-ku Roche sédimentaire tertiaire du Paléogène Chuo-ku Suma-ku Roche ignée plutonique du Pré-Néogène Nagata-ku Hyogo-ku Roche sédimentaire mésozoique du Jurassique au Crétacé inférieur Tarumi-ku Roche sédimentaire quaternaire du Pléistocène Roche sédimetaire quaternaire du Holocène Géologie de Kobe 5 km Sources. Fond de plan : YAMAGUCHI, J., dir. The National Atlas of Japan, 1990, p. 10-11. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009. Kita-ku Nada-ku Nishi-ku Higashinada-ku Sols bruns forestiers (jaunâtres ou rougeâtres) Chuo-ku Suma-ku Régosols volcaniques résiduels Nagata-ku Hyogo-ku Sols rougeâtres et jaunâtres Tarumi-ku Basses-terres de sols gris Zones bâties Pédologie de Kobe 5 km Sources. Fond de plan : YAMAGUCHI, J., dir. The National Atlas of Japan, 1990, p. 14-15. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009. 30 1.5 Ressources naturelles 1.5.1 Pêcheries À l’instar du reste du Japon, les fruits de la mer sont la plus grande ressource que le Kansai possède. Presque tous les ports sont grouillants de pêcheurs. Dans la baie d’Osaka, c’éest également le cas, même si la région n’est pas un grand producteur de poison à l’échelle du pays. À titre d’exemple, même si on trouve une grande quantité de pêche à la morue, au hareng et à la sardine sur la baie, ces prises demeurent relatives lorsqu’on les contextualise à l’échelle du pays (Yamaguchi 1990, 112).Le tableau cicontre illustre bien la réalité des pêches dans le Kansai. On y constate que la préfecture de Hyogo compte pour près du tiers des prises, avec 102 000 tonnes par année, principalement du hareng, de la sardine et de la sériole du Japon. Plus particulièrement, la région de Kobe, soit la partie du Hyogo longeant la mer de Seto, totalise 74 000 tonnes de pêcheries annuellement, avec dominante de hareng et de sériole. Parmi les autres espèces pêchées, notons la pieuvre, la crevette, le homard, le crabe et le flétan (Yamaguchi 1990, 112). Certes, il s’agit là d’une activité de pêche intense, au regard des référents nord-américains auxquels nous référons. Cependant, le Japon est une nation de pêcheurs, la situation du pays sur un archipel exacerbant cet état. Le sud du Hyogo et, par extension, le Kansai en entier, font figure de joueurs secondaires comparativement à la côte nord du Pacifique ou bien à la côte sud de la mer du Japon. Des préfectures comme Ibaraki, Tokyo et Nagasaki présentent des volumes de pêche respectifs de 1 139 000, 844 300 et 844 000 tonnes annuellement. À elle seule, la côte nord du Pacifique, entre tre Tokyo et Aomori, totalise près de 4,6 millions de prises, soit près du u tiers des pêcheries japonaises (Yamaguchi 1990, 112). Les tableaux qui suivent illustrent les proportions du phénomène. Port de Kobe, 1930 Source : http://oldphotosjapan.com/en/ photos/454/the-bund PêcheriesannuellesduKANSAI(1986) Préfecture Prises(t),océan Espècesdominantes Hyogo 102000 Hareng,sardine,sérioleduJapon Kyoto 88000 Hareng,sardine Shiga 0 Osaka 74000 Hareng,sardine Nara 0 Wakayama 81000 Thon,espadon TOTAL 345000 Hareng,sardine Source:NationalAtlasofJapan,1991,p.112 PêcheriesannuellesdelaCÔTEPACIFIQUENORD(1986) Préfecture Prises(t),total Espècesdominantes Tokyo 844350 Morue Chiba 461460 Hareng,sardine Ibaraki 1138980 Hareng,sardine,maquereau Fukushima 547600 Hareng,sardine Miyagi 684910 Hareng,sardine,morue Iwate 304380 Hareng,sardine,saumon,truite Aomori 592160 Hareng,sardine TOTAL 4573840 Hareng,sardine Source:NationalAtlasofJapan,1991,p.112 PêcheriesannuellesdelaCÔTESUDdelaMERDUJAPON(1986) Pêcheries annuelles de la CÔTE SUD de la MER DU JAPON (1986) Préfecture Prises(t),total Prises (t), total Espèces Espècesdominantes dominantes Nagasaki 844 020 Hareng, sardine 844020 Hareng,sardine 533210 Hareng,sardine,coquillage Shimane 533 210 Hareng, sardine, coquillage 428670 Hareng,sardine Tottori 428 670 Hareng, sardine 1805900 Hareng,sardine TOTAL 1 ng sardine Source:NationalAtlasofJapan,1991,p.112 Source : National Atlas of Jap Prises(t),intérieur 640 680 5060 10 470 760 7620 Espècesdominantes Sweetfish Carpe,sweetfish Sweetfish,coquillage,carpe Sweetfish Sweetfish Sweetfish Sweetfish Totaldesprises(t) t) 102640 02 640 88680 88 680 5060 5 060 74010 74 010 470 81760 81 760 352620 352 620 31 1.5.2 Agriculture Par contre, il existe une grande implantation de l’agriculture sur les plainess du Kansai. Dans ces plaines le riz est la semence de choix et elle représente quasiment la moitié de toutes les récoltes de la région. D’autres sortes d’agriculture sont aussi présentes, comme les fruits, les légumes et les pommes de terre. On peut aussi trouver une petite concentration d’élevage de poulets et de cochons dans la région, mais cela reste très minime (Yamaguchi 1991, 96). RecettesagricolesannuellesduKANSAI(1985) Recettes(enmilliards Préfecture deYen) Culturesdominantes do Hyogo 233 Riziculture iculture Kyoto 85 Riziculture cult iculture Shiga 107 Riziculture Osaka 62 Maraîchage Nara Maraîchage,riziculture 68 Maraîchage, riziculture Wakayama Fruitsetnoix 132 Fruits et noix TOTAL 687 Riziculture Source:NationalAtlasofJapan,1991,p.196 Source : National Atlas of Japan, 1991, p. 196 32 2. Écologie 2.1 Végétation Les communautés végétales dominantes à Kobe sont les peuplements de résineux composés surtout de Pinus densiflora et de Pinus thunbergii (Yamaguchi 1990, 54-55). Ces essences sont représentatives de la région tempérée chaude du Japon. Quelques autres espèces de conifères sont associées à ce peuplement, soit le Cryptomeria japonica, le Podocarpus marcophyllus et le Podocarpus nagi (Ohwi 1965, 2-3). Les dépressions des cours d’eau du district de Nishi sont quant à elles surtout formées dee peuplements de l’herbacée Oryzetea sativae. Les monts Rokko comportent aussi leurs particularités. C’est ainsi que, parmi les peuplements de Pinus densiflora, on y retrouve quelques communautés de Sasa kurilensae et de Miscanthus sinensis. De plus, dans le quartier de Chuo-ku, le contrefort de la montagne abrite une forêt de chênes à feuilles marcescentes (Yamaguchi uchi 1990, 54-55). Cette poche représente la forêt climacique type des régions gions tempérées chaudes (Ohwi 1965, 2). Le Pinus densiflora, appelé Aka-matsu par les Japonais, est un conifère qui privilégie effectivement less collines et montagnes peu élevées pour s’établir, alors que ue le Pinus thunbergii se retrouve surtout dans les basses-terres et dans les régions égions côtières (Ohwi 1965, 115). La carte de la page suivante donne davantage ge de détails concernant les aires de végétation de Kobe. 2.2 Climat L’océan joue un rôle important dans les variations climatiques de la région région. En hiver, du côté du Pacifique, la ville de Kobe peut bénéficier d’un bon ensoleillement. En été, le climat est plutôt subtropical dans la totalité tot de d montagnes (Aveline 2004). sa superficie, sauf dans les grands sommets de Cette chaleur par ce que Max eur est apportée ap Ma Derruau appelle «l’air de mousson» ousson» (Derruau 19 1967),, qui est en fait un courant marin chaud nommé Kuroshio (Ohwi 1965, 1965 2). Il existe xiste alors, al un rapport très serré entre l’océan Kita-ku Nada-ku Nishi-ku Forêt de chênes à feuilles marcescentes Higashinada-ku Communautés de Sasa kurilensae et de Fagion crenatae Chuo-ku Suma-ku Communautés de Miscanthus sinensis et de Zoysia japonica Nagata-ku Hyogo-ku Communautés d’ Oryzetea sativae Tarumi-ku Communautés de Pinus densiflora et de Pinus thunbergii Zones urbanisées Végétation de Kobe 5 km Sources. Fond de plan : YAMAGUCHI, J., dir. The National Atlas of Japan, 1990, p. 54-55. Routes : Google maps, 2009. Limites administratives : Ville de Kobe, 2009. 34 et les conditions climatiques; on pourrait même dire que «l’océan domine le climat» (Derruau 1967). À Kobe comme à Osaka, les premiers jours de gel surviennent entre le 30 novembre et le 10 décembre (Yamaguchi 1990, 54). Les températures les plus basses sont enregistrées en février : il y fait de 4 à 6°C en moyenne (Yamaguchi 1990, 38). Il s’agit d’un hiver plutôt clément, avec des moyennes d’ensoleillement de 4 à 6 heures par jour (Yamaguchi 1990, 48), et de 50 à 75 mm de pluie seulement sur le centre-ville de Kobe. Le district de Nishi, de l’autre côté des monts Rokko, est encore moins pluvieux, recevant moins dee 50 mm de pluie en moyenne en février (Yamaguchi 1990, 42). Après février, le climat se réchauffe pour atteindre son paroxysme en août, le plus chaud des mois d’été. Au cours de l’été, les régions urbanisées de Kobe et Osaka vivent plus de 60 jours où les températures dépassent les 30°C, alors que less régions périurbaines (Tarumi-ku, Nishi-ku et Kita-ku dans le cas de Kobe) en vivent de 30 à 60 (Yamaguchi 1990, 55). L’ensoleillement survient de 6 à 8 heures chaque jour, l’un des plus longs taux moyens au Japon pourr le mois d’août (Yamaguchi 1990, 48). Enfin, l’été n’est pas non plus très pluvieux à Kobe, la ville recevant en moyenne, au mois is d’août, de 100 à 150 mm de précipitations, contrairement à la région dee Tokyo qui en reçoit plus de 500 (Yamaguchi 1990, 42). Bref, Kobe jouit d’un climat tempéré sec, tant en été qu’en hiver. Les épisodes de gel s’y font rares. Par contre, la ville de Kobe et la baie d’Osaka se retrouvent sur la route des typhons très sévères de septembre, et sur celle des typhons ns moins sévères de juin et novembre (Yamaguchi 1990, 52). Températures moyenne oyenne en févrie février, février Japon Source rce : Yamaguchi 1990, 38. 35 2.3 Faune Kobe fait partie de la seconde zone urbanisée en imoportance au Japon. La place des animaux y est donc limitée. Il aurait été intéressant de pouvoir élaborer sur la faune urbaine de cette région, mais la documentation à ce sujet s’est avérée plutôt déficient. Par contre, pour celui qui s’aventurerait dans les forêts de pins des massifs des monts Rokko, il serait possible d’observer une faune plutôt surprenante. Au niveau des mammifères, les plus communs de la région de Kobe sont le sanglier (Sus leucomystax), la chauve-souris (Rhinolophus cornutus) et le macaque japonais (Macaca fuscata fuscata). Ce dernier vit par contre en retrait des côtes (Yamaguchi 1990, 78). 2.4 Aires protégées L’archipel nippon recèle parcs naturels et aires protégées. Dans la région de Kobe, on trouve le parc naturel du mont Rokko. Ce parc est très important pour la ville de Kobe et emblématique pour les citoyens. C’est dans ce parc où, annuellement, se déroule la marche autour de la ville par la montagne, événement auquel la plupart de la population participe (Bernier 2009, séminaire Wat_K 2). Un autre parc naturel se trouve sur la rive de la baie d’Osaka. Cette baie et sa continuité – la mer de Seto – sont protégées et classées au sein du parc national de Seto Naikai. Ce parc, unique dans son genre au Japon, s’étend à partir des eaux de Kobe jusqu’aux eaux de la baie de Suo Nada. Sa particularité est d’être totalement maritime, et de mettre l’emphase sur la sauvegarde de la faune et de la flore de la baie (Yamaguchi 1990, 208). 36 3. Géographie humaine Recensement du Japon Année Japon Tokyo Kansaï 3.1 Population 2000 126 926 12 064 19 513 2005 127 768 12 577 19 513 Préfectures du Kansaï Kyoto 2 644 Osaka 8 805 Hyogo 5 551 Nara 1 443 Wakayama 2 648 8 817 5 591 1 421 1 070 1 036 Os a ka ka flic k flic k om r.c om r.c Os a Source : Recensement du Japon, 2005 Les tendances du dernier recensement au Japon le montrent bien : les centres urbains prennent de l’expansion à un rythme relativement lent, alors que les campagnes périclitent ou sont en proie à des exodes. La population du Kansai est elle aussi aux prises avec un tel phénomène. En analysant les données du tableau ci-contre, on constate que les trois préfectures à majorité urbaine sont celles qui progressent au niveau démographique. Il s’agit d’Osaka, de Kyoto et de Hyogo. La région du Hyogo et de Kobe est d’ailleurs celle qui croît le plus rapidement au sein du Kansai. Par contre, les préfectures de Nara et de Wakayama vivent des baisses de population relativement importantes.. Or, ce sont celles qui sont les plus éloignées du centre urbain principal (Japon pon : Statistics Bureau 2009, en ligne). 3.2 Composition Les données du recensement de 2005 quant nt à la composition ethique de la population sont frappantes. À l’instar de l’ensemble nsemble du Japon, Kobe présente ontre, sa proportion de résidents une population très homogène. Par contre, d’origine ethnique est deux fois celle le du pays, s’établissant à 2,4% de la mbre de 36 598 la population immigrante population totale de la ville. Au nombre est composée de Chinois (18 588 – 51% du total) et de Coréens (8 251 – 23% 3% du total). Des communautés relativement importantes d’Américains eet de Vietnamiens sont aussi présentes, totalisant cependant moins de 100 1000 individus chacune (Official Statistics of Japan 2009, chart a051 a051). 37 3.3 Mouvements de population À défaut de subir des migrations externes intenses, le Japon est par contre le théâtre d’un dynamisme urbain au niveau des échanges de population qui prend une ampleur remarquable. Les caractéristiques principales de cette dynamique sont l’exode rural au profit des trois grandes aires urbaines de Tokyo, d’Osaka et de Nagoya, et un exode des deux grandes zones urbaines secondaires vers celle de Tokyo (Pelletier 2007, 166). Tokyo sort donc dee ce processus interne grandement favorisée, Nagoya profitant aussi de sa proximité plus grande de la mégalopole. Par contre, la région de Kobe, Osaka et Kyoto est en perte de vitesse. Bien que ces trois villes reçoivent annuellement plus de 10 000 ruraux venus d’ailleurs au Japon, elles perdent nt 22 000 citadins au profit de Tokyo et près de 3000 pour Nagoya. Bref,f, la population de Kobe, bien que croissante dans son ensemble, se trouve ouve insérée dans une dynamique de dévitalisation urbaine à l’échelle du pays. 38 IV. Le mot de la fin... En quelques mots, le Japon est un pays organisé et affecté par son caractère insulaire. La topographie du Japon est l’une de causes les plus marquantes d’une organisation, ou plutôt d’une désorganisation entre les différentes villes de l’archipel. L’agriculture s’est également adaptée aux différentes morphologies du terrain pour favoriser une semence plus qu’une autre. De la même façon, les différentes croyances de la population font allusion à cette géomorphologie du territoire, ce qui à leur tour a aidé à organiser l’espace. Il est même certain que le grande limitation en ressources a poussé le peuple japonais à se tourner vers d’autres avenues, comme le génie, la robotique et les manufactures. La tectonique a produit l’insularité et le caractère montagneux. Cette insularité et ces montagnes ont donné naissance à une civilisation, une faune et une flore uniques. Cette civilisation, aidée de la faune et de la flore en présence, a développé une culture unique et adaptée, voire régie par l’environnement naturel. Ainsi, le Japon est un pays qui possède un amalgame unique de richesses culturelles en relation étroite avec la géomorphologie du territoire. Nous pourrions même affirmer que cette relation entre peuple et géographie est la clé principale de la grande richesse du pays. Cet état des faits est marqué de moult relations de dualité et de dialectique, dont la plus probante est sans contredit l’abondances des relations entre l’intérieur et l’extérieur, qui se traduit notamment sur le plan géographique (plaines isolées sur une île, une île parmi tant d’autres îles, une nation insulaire parmi une civilisation continentale, une civilisation orientale parmi un monde occidentalisé, etc.) De la même façon, cette dialectique essentiellement géographique s’est traduite au cœur de la culture, à travers la religion, les coutumes et normes, l’architecture, e, etc. Coïncidence, ou relation innée du peuple avec son archipel? Unee chose est certaine, la corrélation entre le sujet et la nature sera toujours ours présente sur cette Terre. = + = = + + 39 Annexe 1 Méthodologie d’analyse et de recherche Méthode de recherche Méthode d’analyse des sources Tout d’abord, nous avons établi les thèmes pertinents à la recherche : géographie humaine, géographie physique et écologie. L’élaboration de cette ébauche de table des matières nous a permis d’orienter nos recherches en un premier temps. La méthode d’analyse des sources que nous voulons préconiser s’articule en plusieurs volets. En un premier temps, nous procédons à une seconde vérification de la provenance de la source. La formation de l’auteur, son curriculum, ses travaux précédents sont analysés de manière succinte afin d’en établir le profil. Il nous est possible, par exemple, de jauger le biais de l’auteur et ses points de vue subséquents. Tout d’abord, un recensement rigoureux de toutes les sources pertinentes au sujet traité (écologie, environnement, géographie, climat, faune et flore, etc.) a été effectué à travers les catalogues des diverses bibliotèques du campus de l’Université de Montréal (moteur de recherche Atrium Web). Une fois le recensement effectué, un premier balisage des sources monographiques a été fait : dans le cas des sources générales, certains chapitres seulement furent retenus; les cartes et illustrations ayant trait aux sujets abordés furent identifiées, les souces iconographiques utiles à l’illustration de nos propos ont été relevées, etc. Enfin, les sources les plus pertinentes se trouvent dans la bibliographie ci-jointe. Un deuxième volet de recherche s’est déroulé sur Internet, où seulement les sites d’organisations internationales et gouvernementales ont été retenus. Le triage de cette documentation a fait ressortir la pertinence de trois sites en particulier : le Ministère japonais des Affaires étrangères, la revue Nipponia et le laboratoire sismologique du Nevada. Ces sites agiront en complément aux multiples ressources documentaires trouvées. Suite à cette rencension, il nous fut possible d’aiguiser le contenu de la table des matières préliminaire. Le contenu fut ajusté en conséquence des es ressources disponibles pour chaque sujet. Ensuite, la qualité de la source étant établie, une bibliographie e commentée sera élaborée. Un résumé de quelques lignes sous la notice bibliographique permettra de saisir rapidement quel est l’angle abordé par l’ouvrage. Puis, pour chacune des sources, les passages pertinents à chacun des thèmes sont relevés puis consignés sur des fiches documentaires. Ces fiches sont classées par sujet abordé, de manière à faciliter la rédacti édaction du travail. Elles comportent une section de mots clés et des informati formations brèves sur l’auteur et l’ouvrage. Deux types ypes de fiches sont réalisés : des fiches de citation et des fiches de reformulati rmul on. De plus, des fiches séparées seront nt réalisées pour les documents cartographiques. Celles-ci seront également classifiées par sujet selon la table des matières, dans le but ut de faciliter l’illustration de nos propos. Il en sera de même ême pour les fiches hes iconographiques (relevé des images qui serviront strictement à illustrer les sujets abordés dans le document documen de recherche). 40 Bibliographie BEKKI, Atsuhiko. Japanese Geography 1966 : its recent trends. Tokyo : The Association of Japanese Geographers, 1966, 190 p. «Jan. 17, 1995 Hyogo-Ken Nanbu Earthquake» in Nevada Seismological Lab : en ligne http://www.seismo.unr.edu/ftp/pub/louie/class/100/effects-kobe.html, 5 septembre 2009. BERNIER, Bernard. «Les fondements de la pensée et de la culture japonaises». 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