
CONTEXTE QUI ET QUAND DÉTECTER? PERSONNES À RISQUE ÉLEVÉ DE DÉPRESSION
Prévalence
• Environ 15 % des Québécois âgés de 15 ans et plus présenteront, à un
moment ou l’autre de leur vie, des symptômes d’un trouble de l’humeur
(dépression majeure, trouble bipolaire, manie, trouble dysthymique,
dépression périnatale).
• Près de 5 % de la population québécoise déclare avoir reçu un
diagnostic de trouble de l’humeur.
• Près de 90 % des personnes décédées par suicide souffraient d’un
problème de santé mentale.
Disponibilité d’un outil de détection valide et fiable
•
En raison de la prévalence élevée de groupes à risque dans certains services
du CISSS de Laval, il est recommandé de détecter systématiquement la
dépression à l’aide du PHQ-2 dans les services suivants :
Les personnes qui consultent pour des difficultés au niveau psychosocial
(santé mentale, violence, crise, dépendance, etc.) sont considérées
d'emblée comme étant à risque élevé de dépression.
• Antécédents personnels ou familiaux de dépression;
• Difficultés psychosociales, violence physique ou
psychologique, exploitation financière, violence
conjugale, pauvreté, isolement social;
•
Événements stressants de la vie : perte d’un être cher,
divorce, perte d’emploi, événements traumatiques
(ex. : accident de voiture), changements de vie
importants (ex. : changements dans les relations
interpersonnelles ou dans les rôles);
• Grands utilisateurs du système de santé;
• Maladies chroniques (particulièrement les maladies
cardiovasculaires, le diabète, le cancer, des états
pathologiques avec douleur chronique et des
troubles neurologiques);
• Autres troubles psychiatriques;
• Changements hormonaux (ex. : postpartum,
ménopause);
• Dépendance à l’alcool et aux drogues ou aux jeux
de hasard et d’argent.
• Symptômes physiques non spécifiques;
• Douleur (incluant la douleur chronique);
• Fatigue persistante;
• Insomnie;
• Anxiété;
• Abus d’alcool ou d’autres drogues.
Concernant les autres services du CISSS de Laval, les cliniciens devraient
considérer la détection de la dépression selon les facteurs de risque.
Le PHQ-2 est sensible, mais peu spécifique s’il est utilisé auprès de la
population générale (risque de faux positifs). En effet, il pourrait identifier
la dépression chez des personnes qui n'en souffrent pas. Il est donc
recommandé de l’utiliser uniquement dans un contexte de soins auprès
des personnes présentant un risque élevé de dépression.
• Services intégrés de dépistage
et de prévention (SIDEP);
• Maladies chroniques;
• Obstétrique;
• Saines habitudes de vie
(incluant cessation tabagique);
• Clinique de la douleur;
• Clinique des réfugiés;
• Clinique planning.
Disponibilité d’un traitement efficace
• Plusieurs options efficaces existent pour traiter la dépression à un
stade précoce. Elles permettent de stopper l’évolution naturelle de la
maladie et de prévenir les conséquences néfastes.
Conséquences
La dépression affecte non seulement la personne qui en souffre, mais
aussi son entourage. Les conséquences peuvent être multiples :
• Idéation suicidaire;
• Tentative de suicide;
• Consommation d'alcool, de drogues
et de tabac;
• Absence prolongée ou perte d’emploi;
• Négligence parentale;
• Violence conjugale;
• Relation sexuelle à risque;
• Sédentarité et mauvaise
alimentation.
Capacité de prise en charge
• Le CISSS de Laval et son réseau local de services (RLS) disposent
d’une gamme de services complète (tant en 1re ligne qu’en 2e ligne) qui
permet une prise en charge, dans un délai raisonnable, de toutes les
personnes référées.
GROUPES
À RISQUE
ÉLEVÉ
SYMPTÔMES
INDIQUANT
UN RISQUE
ÉLEVÉ
Source : FOURNIER, L., P. ROBERGE ET H. BROUILLET. Faire face à la dépression au Québec. Protocole de
soins à l’intention des intervenants de première ligne, Centre de recherche du CHUM, Montréal, 2012.
Il existe un outil de mesure pour détecter précocement la dépression,
soit le Questionnaire sur la santé du patient-2 (PHQ-2). Celui-ci a
été validé auprès des personnes de 12 ans et plus, incluant les
personnes âgées.
Sensibilité de 90 à 99 % et une spécificité de 53 à 62 % (PHQ-2).
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