Session d`examens de janvier 2011

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UFR LETTRES et SCIENCES HUMAINES
Département de Géographie
Session d’examens de janvier 2011
NOM(S) ENSEIGNANT(E)(S) : D. Mouralis, M. Pons
N° code du module LGO39AB1 : Risques et vulnérabilité
et intitulé :
(Epreuve de 3h)
CORRECTION DU SUJET N° 1
SUJET n°1 : A l’aide de vos connaissances et des documents joints,
présentez, à différentes échelles, la géographie du risque
volcanique
En introduction, il fallait définir le risque comme une fonction d’un aléa et d’une vulnérabilité.
S’interroger sur la géographie du risque volcanique impose donc d’étudier à la fois la spatialisation
des aléas et de la vulnérabilité.
Il est donc possible, dans une première partie d’analyser la répartition des volcans à la surface du
globe (petite échelle) ; puis dans un second temps, de présenter les différents aléas volcaniques (qui
s’inscrivent à différentes échelles) ; pour, enfin, présenter les éléments de vulnérabilité.
1 – La géographie du risque volcanique dépend d’abord de la répartition des volcans à petite
échelle
Il faut présenter quatre localisations, en fonction de la dynamique de la lithosphère (tectonique des
plaques) : le volcanisme de marge active (Ceinture de Feu du Pacifique, Caraïbe, etc…) ; le
volcanisme de point chaud (Hawaï, etc.) ; le volcanisme de rift (Afrique de l’est) ; et, enfin, le
volcanisme intraplaque (Nyos au Cameroun, par exemple). Il était possible d’évoquer le volcanisme
sous-marin des dorsales qui ne constituent cependant pas un risque.
2 – Cette géographie dépend également des aléas
L’IAVCEI distingue 7 aléas (repris dans le document 1). Ces aléas constituent un danger
essentiellement local (inférieur à quelques 10e de km, exceptionnellement une centaine) : ce sont les
populations vivant sur les flancs des volcans et à proximité qui sont les principales victimes.
On peut distinguer les aléas immédiatement liés à l’activité volcanique : il s’agit des coulées de
laves, les retombées de bombes ou de ponces, les écoulements pyroclastiques (nées ardentes), les
éruptions de gaz et les séismes souvent associés au début de l’activité volcanique.
Cependant, certains aléas sont différés dans le temps : les lahars, coulées de boues qui peuvent se
manifester après l’éruption, en remobilisant le matériel instable déposé sur les flancs du volcan ; et les
avalanches de débris. D’autres sont différés dans l’espace : il s’agit des tsunamis, qui peuvent être
provoqués par une éruption volcanique littorale et qui concernent des régions éloignés (1000e de km)
du volcan.
Enfin, certains aléas volcaniques peuvent sont différés dans le temps et dans l’espace et peuvent
également avoir un impact global : il s’agit en particulier des émissions de cendre et de gaz qui
circulent dans toute l’atmosphère. Ces particules peuvent entraîner une baisse des températures
globales pendant une ou deux années (cf. la baisse des températures mondiales de l’ordre de 0,4°C
suite à l’éruption du Pinatubo de 1991).
3 – La géographie du risque volcanique dépend aussi de la vulnérabilité
Celle-ci peut être appréhendée en termes de densité de population ou encore de proximité des
villes par rapport aux volcans.
Concernant la localisation de certaines grandes villes, le doc. 2 montre que 23 villes sont
situées à moins de 150 km d’un volcan actif, dont 13 à moins de 50 km et 5 à moins de 25
km. Ces dernières sont donc à porté de la plupart des aléas décrits ci-dessus. Il s’agit parfois
de métropoles mondiales : ainsi Tokyo, avec 25 millions d’habitants est situé à un peu moins
de 150 km du volcan Hakone et Mexico et ses 15 millions d’habitants n’est qu’à 30 km du
Xitli. Cette dernière pourrait donc être affectée par la plupart des aléas volcaniques.
A travers l’analyse des 18 catastrophes d’origine volcanique les plus meurtrières depuis 1900,
le document 3 donne une idée de cette géographie du risque volcanique qui croise aléa et
vulnérabilité.
- Rôle de la situation par rapport à la dynamique lithosphérique : 15 catastrophes
concernent la Ceinture de feu du Pacifique (dont 6 en Amérique latine et 9 en Asie),
deux autres concernent les Caraïbes et la dernière l’Afrique (lac Nyos).
- Rôle de la vulnérabilité socio-économique : toutes les catastrophes concernent des
territoires « en développement ».
DOCUMENTS
SUJET n°1 :
Doc. 1 : Les effets des phénomènes volcaniques générateurs de dommages selon la distance à
l’appareil. D’ap. Chester et al., 2001, modifié.
Doc. 2 :
Doc. 3 : Les 18 catastrophes liées aux aléas volcaniques depuis 1900, responsables de plus
de 1000 morts. Source : CRED/EM-DAT, Univ. de Louvain.
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