NB Ce type d’équation n’est pas propre à l’optique et l’électromagnétisme
(cf acoustique et ondes en mécanique: Helmoltz, a eu une contribution im-
portante dans ce domaine, avant Maxwell)
1.2.2 Dans un milieu "diélectrique": la vitesse de propaga-
tion des ondes dépend de la "constante diélectrique"
du matériau
Le problème n’est a priori pas évident car la matière condensée est constituée
d’une multitude de "particules élémentaires" chargées. En fait on simplifie le
problème en considérant (cf cours d’électromagnétisme) un "champ moyen"
(moyenne sur un volume grand devant la taille des molécules constituant
le matériau), qui obéit alors aux mêmes équations que ⃗
Edans le vide à
condition de remplacer ϵ0par ϵ0.ϵroù ϵrest la "permittivité", ou "constante
diélectrique" du matériau.
Il en résulte des ondes se propageant à la vitesse c′= 1/√ϵ0ϵrµ0=c/n
où n=√ϵr, est donc l’"indice de réfraction" du milieu.
Exemples
•Verre: ϵr∼7,√ϵr∼2,6mais n∼1,5...
•Eau ϵr∼80,√ϵr∼9mais n∼1,3...
Ceci illustre la variation de ϵr, et donc de n, avec la fréquence (la couleur
dans la gamme visible) du rayonnement, car la permittivité "électrostatique"
àν= 0 peut être très différente de la permittivité aux fréquences optiques.
Ce phénomène de "dispersion" (dont le nom provient du phénomène bien
connu de la dispersion de la lumière blanche par un prisme) est lié à la
"réponse de la matière à l’application d’un champ électrique et comprend
plusieurs contributions, liées à l’existence de plusieurs types de particules
(électrons, ions...) qui ont chacun des comportements différents; A basse
fréquence toutes les particules sont mobilisés par le champ. Dans la gamme
des rayonnements visibles, il n’ y a guère que les électrons qui sont mis en
mouvement (les ions plus lourds sont "gelés") et ordinairement l’indice croît
avec la fréquence (décroît avec la longueur d’onde), comportement qualifié
de "dispersion "normale". (cf Hecht, §3.5.1, ou Chartier, chapitre 8).
La notion de permittivité suppose le milieu "isotrope" et "linéaire". Ceci
est valable pour la plupart des milieux amorphes (verres, liquides, gaz...)
dans les conditions habituelles où l’intensité du rayonnement n’est pas très
forte. Il y a des situations où ce n’est pas le cas: milieux cristallins (milieux
"biréfringents", cf TP et suite de ce cours), rayonnements lasers intenses (cf
cours "optique et laser" de M1).
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