APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie du contrôle ventilatoire
En réponse à ces informations, il y a une interruption de la décharge des neurones inspiratoires (off-switch) →
C'est le réflexe de Breuer et Hering. Il y a une inhibition inspiratoire, plus le volume pulmonaire est
important, plus l'inspiration est inhibée. Ceci assure le contrôle de la fréquence respiratoire.
Le deuxième type de récepteurs transmet des informations sur la composition chimique et la température des
gaz ventilés, ce sont des récepteurs dits d'irritation (détectent air FROID)
Ils sont sensibles à l'irritation du larynx et des bronches et déclenchent la toux et l'éternuement. Ils ne jouent pas
de rôle dans la physiologie.
Les fibres amyéliniques (fibres C) sont situées partout, y compris dans les alvéoles. On trouve des fibres C
trachéobronchiques et des fibres C alvéolaires. Elles renseignent aussi sur la composition et la température des
gaz inhalés.
90% des informations qui viennent des poumons transitent par ces fibres, elles représentent donc 90% des
voies sensitives du nerf vague pulmonaire.
Les fibres C mesurent beaucoup de paramètres : l'inflammation des parois trachéobronchiques, la distension
des alvéoles, la pression dans la circulation pulmonaire (détecte l'hypertension artérielle pulmonaire ou HTAP),
le refroidissement des voies aériennes, les toxiques, le flux de CO2 qui sort des poumons (activité musculaire
à l'exercice).
Le niveau de vigilance est très important dans le contrôle ventilatoire par le nerf vague car les informations
sont plus nombreuses lorsque l'on est endormi. Chez l'Homme endormi (ou anesthésié), l'inhibition respiratoire
est plus grande. En effet, lorsque l'on est éveillé, le réflexe off-switch est beaucoup moins important. Plus le
volume pulmonaire est important, plus le réflexe est diminué.
II. Les messages d'origine circulatoire
Ils renseignent sur la composition en O2 (PaO2) et en CO2 (PaCO2) du sang artériel.
Les chimiorécepteurs artériels sont présents dans les bifurcations carotidiennes (ce qui pose un problème en
vieillissant car l'athérosclérose se localise d'abord principalement au niveau du sinus carotidien → le signal
chimiosensible diminue), sur la crosse aortique et l'aorte thoracique.
Au niveau du sinus carotidien, ce sont des amas cellulaires, des glomi qui sont extériorisés de la paroi (à la
différence des barorécepteurs) et ont une vascularisation propre. C'est le nerf glosso-pharyngien (IX) qui
transmet l'information (rôle +++).
Les informations provenant de la crosse aortique empruntent la voie du nerf vague.
Ces messages sont envoyés au niveau du tronc cérébral et vont contrôler à la fois les voies respiratoires, les
nerfs phréniques et les neurones commandant l'activité sympathique.
2 types de neurones sont concernés : ceux du groupe respiratoire dorsal et ceux du groupe respiratoire ventral.
Quand la PaO2 baisse, il y a donc une hyperventilation.
Au niveau du tronc cérébral, des neurones contrôlent l'activité sympathique et donc l'activité cardiaque.
L'activation des chimiorécepteurs artériels augmente la décharge des neurones inspiratoires et expiratoires
(chimioréflexe respiratoire) et stimule la commande sympathique cardiaque et vasculaire (chimioréflexe
cardiovasculaire) → augmentation du débit cardiaque.
➢Ces chimiorécepteurs artériels sont imparfaits car il faut attendre que la PaO2 diminue fortement pour
qu'ils déchargent. En effet, la réponse ventilatoire à l'hypoxie est non linéaire car les récepteurs ont
un seuil de décharge : 75 mmHg, l'hypoxie est alors déjà bien entamée. Dans l'idéal, il faudrait qu'ils
déchargent dès que la PaO2 descend en-dessous de 90 mmHg.
L'organisme se défend donc mal contre l'hypoxie.
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