étudiants de L1 doivent-ils fournir ?
Là encore ce sera variable selon l’étudiant, ses capacités, sa motivation, son organisation, sa disponibilité, le
cours concerné… De façon générale la charge de travail augmente durant les études, chaque année demandant
plus d’engagement que l’année précédente. La L1 n’est donc a priori pas l’année la plus difficile à réussir. Cela
dit, pour réussir il faut respecter les conseils ci-dessus et cela prend du temps. Faire des études c’est un vrai
investissement en temps.
On pourrait estimer le temps de travail hors cours à 2 ou 3 fois la durée des cours. Mais c’est très variable suivant
les cours et selon ce que l’on considère être du travail personnel : lire un livre de psychologie qui nous
passionne, est-ce du travail ? Faire une interview de professionnel sur un métier qui nous intéresse, est-ce du
travail ?
Quel est le principal défaut des étudiants de L1 ?
Cela dépend de chacun bien sûr. Il n’y a pas d’étudiant de L1 type. Certains cependant arrivent d’emblée avec
plus d’obstacles à surmonter que d’autres. Environ la moitié ne sait pas ce qu’ils veulent faire comme métier, ils
sont en psychologie plus ou moins par défaut.
Une partie de ceux qui viennent de bacs pro ou techno ne sont pas vraiment préparés à des études
universitaires, comme la psychologie, qui sont assez théoriques au départ et demandent une grande autonomie
de travail.
Certains étudiants de L1 ont des difficultés dans les disciplines de base (français, écrit, mathématiques,
méthodes de travail…), et ils doivent donc suivre des cours de remises à niveau.
D’autres étudiants s’adapte mal à la liberté qui existe à l’université qui rompt avec l’encadrement strict du lycée.
On peut aussi citer une partie des étudiants qui ont des difficultés économiques qui viennent compliquer leur
investissement universitaire. Bref, je ne sais pas s’il s’agit de « défauts », mais ce sont plutôt des obstacles qui
peuvent gêner la réussite universitaire.
On peut aussi penser que les étudiants, en majorité, sont , ils se contentent de faire ce que lestrop scolaires
profs leur disent de faire (ce qui est déjà bien), mais ils ne vont pas au-delà, ils ne se déploient pas au-delà de la
logique : cours-révision-examen-diplôme. Parfois on ressent un manque de . Une partiecuriosité intellectuelle
d’entre eux est un peu « consommatrice » de cours en vue d’un diplôme. C’est légitime, mais en termes de
développement intellectuel et culturel, c’est limité. L’université est là aussi pour stimuler la curiosité et
l’épanouissement intellectuel et culturel, pas seulement pour organiser des examens et délivrer des diplômes en
vue d’une insertion professionnelle.
Quelle est la principale qualité des étudiants en L1 ?
Cela dépend des uns et d’autres là encore. Comme ils sont jeunes, on peut citer la curiosité, la vitalité, l’appétit de
connaissances, en tout cas pour une bonne partie d’entre eux.
En psychologie, les étudiants sont souvent sympathiques et intelligents. C’est agréable de travailler avec eux (ce
n’est pas de la démagogie, juste un constat personnel). D’autant que la psychologie est une discipline qui renvoie
régulièrement vers soi-même : en apprenant le fonctionnement de la vie psychique, on est obligé de se
questionner sur son propre fonctionnement, sa personnalité, ses motivations, etc. Cela peut rendre plus
personnel l’engagement dans les études. Et cela peut amener à des relations plus intéressantes entre profs et
étudiants et entre étudiants.
Peut-on réussir ses études tout en ayant un job-étudiant ?
Oui, on peut, plusieurs le font chaque année, même des étudiants plus âgés qui reprennent des études tout en
travaillant. Mais c’est plus difficile, car le travail demande du temps et de l’énergie, il peut aussi être source de
stress. Pour les étudiants salariés, le plus souvent, les études sont plus longues, ils répartissent leurs études sur
plus d’années de façon à les réussir.
Est-il utile de participer à la vie de l’Université ?
Il y a à l’université toutes sortes d’associations et d’activités possibles (sportives, culturelles, militantes,
syndicales, etc.) A mon avis, ces activités sont en elles-mêmes enrichissantes et favorisent l’engagement dans
l’université et donc dans les études (ça rend l’université plus agréable et plaisante, plus ouverte).
De plus ça permet aussi de rencontrer d’autres étudiants, ce qui n’est pas toujours facile à l’université. Donc oui,
je dirais que c’est utile.
Les étudiants en L1 doivent-ils déjà penser au Master ? Un conseil ?
Là encore, tout dépend des projets de chacun. Pour ceux qui veulent être psychologue, la question de la
spécialité de master (il y a six spécialités de master en psychologie, correspondant à autant de pratiques
différentes du métier de psychologue) se posera dans les années supérieures, en particulier en L3. En L1 il vaut
rester ouvert et découvrir les différentes spécialités au travers des cours de L1.
Un étudiant en L1 doit-il déjà penser à son projet professionnel ?
S’il sait déjà ce qu’il veut faire, il devrait en même temps approfondir son choix (par des lectures, des rencontres,
des discussions…) et rester ouvert aux autres possibilités, car son choix, en L1 est probablement encore peu
informé et peut donc évoluer. S’il ne sait pas ce qu’il veut faire, alors je lui conseillerai de rester ouvert à toutes
les spécialités de psychologie, mais aussi à d’autres disciplines et métiers. En étant dynamique et curieux, il