Midilibre.fr
30 juillet 2016
Santé : Lunel tient enfin son IRM
Bientôt une IRM à Lunel.
ILLUSTRATION JEAN-CHRISTOPHE SANNICOLAS
L'Agence régionale de sana donson feu vert pour l'installation, sur le pôle santé,
d'une Imagerie par résonance magnétique.
C'est la fin d'une longue attente. La première demande datait de 2009. Elle a pris fin ce jeudi
28 juillet en fin de journée. Et la nouvelle a été officialisée ce vendredi en mairie : Lunel aura
son IRM. Il y avait là Claude Arnaud, le maire de la ville, Jean-Paul Roustan, élu délégué à la
santé et médecin, et Patrick Vignal, député PS de l'Hérault, preuve d'un consensus politique.
Quelques jours plus t, c'est Kleber Mesquida, le président du Département, qui, par une
lettre à Marisol Touraine, ministre de la Santé, avait apporté son soutien au dossier.
Un bassin de population estimé à 190 000 habitants
Ainsi en ont décidé l'Agence régionale de santé (ARS) et sa nouvelle directrice, Monique
Cavalier, qui ont été sensibles aux arguments techniques du dossier. L'IRM de Lunel
prendra place sur le pôle santé public-privé "Louis-Serre" dont l'offre de soins va ainsi
s'élargir. Elle va surtout permettre de raccourcir les délais entre la prise de rendez-vous et
l'examen proprement dit qui est actuellement estimé à trois semaines.
Le bassin de santé de Lunel couvre une population de 190 000 habitants. A cheval sur le
Gard et l'Hérault, il va de Sommières au Grau-du-Roi et de Baillargues à Vauvert.
Le coût d'une telle installation est estimé à 1 million d'euros. L'IRM pourrait être
opérationnelle d'ici un an. On estime a 11 000 le nombre d'actes annuels qui pourraient être
pratiqués sur le site de Lunel.
APMnews.com
29 juillet 2016
Libération.fr
29 juillet 2016
La Sécu soigne les médecins
Manifestation à Paris, le 6 janvier 2015, pour la défense de la médecine générale. Photo Albert
Facelly
Fruit d’une négociation habile de cinq mois, l’accord entre les syndicats et l’assurance
maladie devrait être signé fin août.
Ce n’est pas la révolution de la médecine de ville, on reste dans la logique du paiement à
l’acte, mais c’est au minimum une surprise ! Car voilà un accord que bien peu attendaient,
les tensions dans le monde de la sanétant fortes, les rancœurs des médecins tenaces et
le contexte politique âpre. Pourtant, au dernier jour d’une interminable négociation dans la
nuit de mercredi à jeudi, deux syndicats ont donné leur aval au texte proposé par l’assurance
maladie, base d’une nouvelle convention médicale fixant pour les cinq années à venir les
conditions d’exercice de la médecine libérale, mais aussi le niveau des honoraires.
Formellement, il faut la signature d’un troisième syndicat pour qu’elle entre en vigueur, mais
cela devrait se trouver sans trop de mal avant le 26 août, date butoir.
Dialogue permanent
Comment expliquer cet accord surprise ? De fait, on le doit en grande partie à un étonnant
trio qui s’est constitué tout au long de ces cinq mois de pourparlers. Trois personnages clés
qui se respectent autant qu’ils s’écoutent. Et c’est à souligner, alors que ces derniers temps,
les négociations sociales sont souvent des jeux de dupes.
Dans ce trio, il y a d’abord Nicolas Revel. Haut fonctionnaire, ancien secrétaire général
adjoint de l’Elysée au début du quinquennat de François Hollande, il est depuis deux ans à la
tête de l’assurance maladie. Puis le docteur Jean-Paul Ortiz, néphrologue à Perpignan.
Visage tendu, voix chaleureuse, il préside depuis deux ans la Confédération des syndicats
médicaux français (CSMF), la première organisation de decins libéraux, plutôt classée à
droite. Enfin, Claude Leicher, généraliste dans un petit village de la Drôme. Ce vieux routier
du syndicalisme est impressionnant. Il connaît tous les arcanes du système de santé,
préside MG France depuis 2009, le plus important syndicat de généralistes, plutôt à gauche.
Et entre ce trio, cela a plutôt bien marché. Non pas qu’ils soient d’accord sur tout, leurs
intérêts ne convergeant pas toujours, mais le dialogue n’a jamais cessé. Ils se respectent,
s’apprécient même. «Le syndicalisme médical a souvent engendré des fortes personnalités,
analyse Didier Tabuteau, qui dirige la chaire santé de Sciences-Po. Et là, c’est le cas, la
configuration était positive.»
Nicolas Revel, dont c’est les premières grandes tractations, se révèle fin négociateur. Son
rôle n’est pas simple. Il débarque dans le monde compliqué de l’administration de la santé.
Le contexte ne lui est pas favorable : le fonctionnement de la médecine libérale autour d’une
convention médicale (fruit d’un accord entre syndicats et Sécurité sociale) peut apparaître de
plus en plus archaïque. A quoi rime, en effet, une convention nationale alors que les
conditions d’exercice entre un généraliste de la Creuse n’ont rien à voir avec celles d’un
médecin d’une grande ville française ?
De plus, le paysage politique est à l’affrontement. Les maladresses répétées de Marisol
Touraine, la ministre de la Santé, ainsi que sa loi, qui prévoit notamment l’obligation du tiers
payant, ont braqué la médecine de ville, y compris dans ses composantes les plus sociales.
Enfin, les candidats de droite pour la présidentielle promettent aux médecins monts et
merveilles. De quoi donner envie à ces derniers d’attendre le changement de majorité.
Il n’empêche, Nicolas Revel veut un accord. Il réussit au passage à arracher aux pouvoirs
publics un peu d’argent. «Le défi de cette convention était de rendre possible le virage vers
la médecine ambulatoire, analyse Claude Leicher. Et cela devait s’appuyer sur la
revalorisation de la médecine générale.»
«Geste significatif»
Les syndicats se mettent ainsi d’accord sur une revendication centrale : la consultation du
généraliste à 25 euros, soit deux euros de plus. Ce qui représente quand même, sur une
année, près de 500 millions d’euros. Pendant cinq mois, ils discutent toutes les semaines.
«Les 25 euros, on en a fait la mesure symbole. Que la consultation d’un médecin généraliste
passe au prix d’une consultation spécialiste, il le fallait pour revaloriser la decine de base,
insiste Claude Leicher. On savait bien que cela voulait dire qu’il y aurait moins d’argent pour
le reste, c’est-à-dire pour les médecins spécialistes.»
Un risque de fracture existe donc avec les spécialistes. «La grande habileté de Nicolas
Revel a été d’intégrer les chirurgiens, et de faire en leur faveur un geste significatif. Car ils
veulent rester dans un cadre conventionnel», note-t-il. «Revel a eu de grandes qualités
d’intelligence et de négociateur», poursuit Jean-Paul Ortiz. A deux reprises, la CSMF claque
la porte. Mais les contacts sont maintenus. «Depuis des années, on ne pouvait pas dire
qu’on était très écoutés par les pouvoirs publics ou par l’assurance maladie, explique-t-il. Là,
on l’était.»
Bref, durant les négociations, cela avance, petit à petit, mais se cristallise toujours sur la
consultation à 25 euros, l’assurance maladie voulant que cela se fasse en deux temps.
Refus catégorique des syndicats. Et ce n’est que le dernier jour que la Sécu lâche.
MG France crie victoire. «C’est vrai qu’au final, les généralistes bénéficient de 70 % de
l’enveloppe globale, fait remarquer Claude Leicher. Mais l’Etat a mis près de 1,3 milliard
d’euros. En ces temps de rigueur, c’est une belle victoire pour tous.»
Pour Jean-Paul Ortiz, la tâche est plus complexe, car la CSMF regroupe aussi bien des
généralistes que des spécialistes. Qui plus est, dans ses troupes, il y a beaucoup de
médecins spécialistes obsédés par la liberdes honoraires. Comment tenir les deux bouts,
Quelle attitude adopter ? Il se dit partagé : «Dans l’accord, il y a des avancées, mais on reste
sur un projet de convention à l’ancienne, avec du bricolage, analyse-t-il. Néanmoins, pour la
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !