Pendant un siècle et demi, de 1609 à
1767, les jésuites ont instauré une
sorte de « théocratie socialiste » au
Paraguay. Ils n’ont jamais été plus nomb-
reux que 200 pour gouverner une popu-
lation indienne, les Guarani, qui a atteint
jusqu’à 150 000 individus répartis dans
quelque trente-cinq missions sur un ter-
ritoire deux fois grand comme la France.
Dès la fin du XVIIesiècle, l’ « Etat
jésuite » était parvenu à un niveau de
planification et de développement tout
à fait remarquable, doté d’une armée en
bonne et due forme capable de le défen-
dre contre les agressions extérieures.
La population concernée a quadruplé
alors que partout ailleurs en Amérique
latine elle était quasiment menacée
d’extinction. Le niveau de vie était fort
élevé pour l’époque : la consommation
individuelle de viande atteignait 82 kilo-
grammes par an, à comparer aux 13 kilo-
grammes consommés par l’Italien à la fin
du XIXesiècle. Et le niveau de calories
était au moins de 2 500 par jour,un
niveau au-dessous duquel se trouvent
encore beaucoup de pays aujourd’hui.
THÉORIE DU BANDIT
STATIONNAIRE :
DE BENTHAM À OLSON
Lexpulsion des jésuites des Etats
européens1a obligé à les bannir
aussi d’Amérique latine, un terme défini-
tif étant mis à cette expérience unique,
qui a fasciné nombre d’historiens, sou-
vent peu objectifs, mais qui a malheu-
reusement été peu étudiée par les
44 Sociétal N° 59 g1er trimestre 2008
Les jésuites du Paraguay :
des « bandits
stationnaires » ?
PHILIPPE SIMONNOT *
La « théocratie socialiste » instaurée par les jésuites
au Paraguay a inspiré une abondante littérature et
même un film qui fut primé à Cannes en 1986.Voltaire
fut plus que critique de ce que faisaient alors les jésui-
tes latino-américains,tandis qu’au sein même de
l’Eglise des opinions très diverses sur cette aventure
furent émises. Les « théologiens de la libération » ont
vu dans les jésuites du Paraguay, sinon un modèle, du
moins une référence positive, tandis que certains
prélats ont cru nécessaire de maintenir la condamna-
tion d’une expérience historique où les jésuites étaient
sortis de leur rôle strictement religieux.Avec le recul, le
débat continue à faire sens, et Philippe Simonnot
donne ici son avis.
SCIENCE ÉCONOMIQUE
44LIVRES ET IDÉES
4CONJONCTURES
6REPÈRES ET TENDANCES 44DOSSIER
* Docteur ès sciences économiques, spécialiste de l’économie de la religion. Directeur du site
www.observatoiredesreligions.fr. Auteur de Les papes, l’Eglise et l’argent, Bayard, 2005 et de Le
marché de Dieu, économie du judaïsme,du christianisme et de l’islam,Denoël, janvier 2008.
1. Les jésuites sont expulsés du Portugal en
1759, de France en 1764 et d’Espagne en 1767.
La Compagnie de Jésus est abolie par le pape
Clément XIV en 1773.
REPetTEND 59.qxd 2/01/08 10:37 Page 44
économistes. Aussi faut-il saluer l’initia-
tive de Walter Nonneman, professeur au
Département d’économie de l’Univer-
sité Saint-Ignace d’Anvers. Son travail a
consisté à appliquer, non sans humour, le
fameux modèle du « bandit station-
naire » de Mancur Olson à l’Etat jésuite.
Walter Nonneman a pré-
senté cette réflexion devant
le premier atelier de l’Ener
(European Network on the
Economics of Religion) à
Grenade, Espagne, en
novembre 2007 (voir enca-
dré), montrant toute la per-
tinence, s’il en était besoin,
de l’application du raison-
nement économique à des
phénomènes religieux.
Rappelons d’abord ce qu’il
en est de la théorie du ban-
dit stationnaire. « Toutes
choses égales par ailleurs,
un criminel se trouve
mieux dans une société
riche que dans une société
pauvre : il y a plus de cho-
ses à voler », remarque d’abord Olson
dans son maître ouvrage2. Ce criminel
va voler tout ce qu’il peut sans se sou-
cier de l’épuisement de la ressource. La
« taxe » qu’il prélève sur ses victimes
est de 100 %. En sera-t-il de même
pour une mafia qui contrôle un terri-
toire donné ? « Définitivement non »,
répond Olson. Car la part qu’elle pré-
lève est beaucoup plus importante que
ne l’était celle du bandit isolé et a une
incidence sur la société sans commune
mesure avec celle du vol individuel. Si
le business est handicapé par la délin-
quance, ou si le crime pousse les entre-
preneurs à s’enfuir, alors la population
s’appauvrira et il y aura moins de cho-
ses à voler. En fait, assure Olson, la
mafia qui jouit d’un véritable et perma-
nent monopole du crime sur un terri-
toire donné ne devrait commettre
aucun crime. Pour maximiser son
revenu, elle a intérêt à sécuriser l’éco-
nomie sur son territoire. Plus riche
sera la population, plus haut sera le
prix auquel elle pourra vendre sa pro-
tection à la fois contre les crimes
qu’elle pourrait commettre elle-même
et contre les crimes quelle empêche
d’autres bandits de commettre.
Autrement dit, la « taxe » qu’elle pré-
lève en tant que « bandit stationnaire »
sera toujours, et largement, inférieure à
100 %. Bentham – bien avant Olson –
avait trouvé une formule frappante
pour décrire ce phénomène : « il est de
l’intérêt du loup que les
brebis soient grasses et
nombreuses ».
Sur la lancée de son raison-
nement, Olson va plus loin :
au lieu de dépenser pour lui
tous les revenus qu’il tire de
la population qui lui
est soumise, le bandit,
prétend-il, va en consacrer
une partie à la production
de « biens publics » – levées
de terres contre les inonda-
tions, police pour dissuader
du crime, armée contre les
envahisseurs, quarantaine
contre les contagions,
autant de mesures suscepti-
bles d’augmenter la pro-
ductivité du travail. « Bien
que le changement qui fait passer du ban-
dit itinérant au bandit stationnaire
apporte des gains à la fois au bandit lea-
der et à la population, il ne vient pas d’un
contrat social ou d’une quelconque
transaction volontaire. Il n’est pas le
résultat d’une main invisible3qui souvent
fait que les transactions volontaires sur
un marché servent l’intérêt général.
Néanmoins, l’accroissement de la pro-
duction et le gain mutuel qui surviennent
quand le chef d’une bande itinérante
s’installe et se proclame lui-même roi
sont le fruit d’une réponse à des incita-
tions : les résultats étonnamment bons
obtenus sous le règne de mon bandit sta-
tionnaire ne doivent rien aux bonnes
intentions. »
Serait donc à l’œuvre une main invisible
autre que celle imaginée par Adam
Smith, et cette main-là va, elle, jusqu’à
fournir des biens publics. « Il ne peut
y avoir de théorie du pouvoir, du gou-
vernement et de la politique, ou des
bienfaits ou des méfaits faits par les gou-
vernants, ose conclure Olson, qui ne
tienne pas compte de la seconde main
invisible. ». Ainsi, selon lui, ce grand ban-
dit qu’a été Staline aurait été poussé par
cette main-là à élever le taux d’inves-
tissement en Russie et donc le niveau
de croissance économique à un niveau
que le régime tsariste était incapable
d’atteindre.
RETOUR SUR
LES JÉSUITES DU PARAGUAY
En quoi ce modèle peut-il s’appliquer
aux jésuites du Paraguay?
Jusqu’à leur entrée sur la scène, les
conquistadores, ayant des horizons éco-
nomiques très courts, se comportent
plus ou moins comme des bandits itiné-
rants, notamment vis-à-vis de la popula-
tion indigène qu’ils considèrent comme
une « ressource » n’appartenant à per-
sonne et donc à tout le monde.Alors se
produit ce que l’on appelle dans la
littérature anglo-saxonne la « tragédie
des communs » (tragedy of commons). En
l’absence de droit de propriété privée,
la ressource est inévitablement exploi-
tée au maximum et condamnée à être
épuisée. En particulier, la prédilection
de ces conquérants célibataires pour la
mise en esclavage des femmes pour
leurs propres besoins sexuels a privé la
population indigène d’une partie de sa
« base reproductive » – pour ne rien
dire des maladies apportées par les
conquérants et contre lesquelles les
indigènes n’avaient aucune défense. Bref,
ces populations étaient menacées d’un
effondrement démographique total,
comme celui dont ont été victimes les
Grandes Antilles quelques décennies
après l’arrivée de Christophe Colomb.
LES JÉSUITES DU PARAGUAY : DES « BANDITS STATIONNAIRES » ?
45
Sociétal N° 59 g1er trimestre 2008
2. Olson Mancur, Power and Prosperity, Outgrowing
Communist and Capitalit Dictatorship,Basic
Books, 2000. Le livre a été publié après la mort
de l’auteur. Le modèle d’Olson a été perfection-
né, voire dépassé par B. Moselle et B. Polak, « A
model of Predatory State, Journal of Law,
Economics & Organization, Oxford University
Press, 2001. Pour plus de détails, voir Philippe
Simonnot, Economie du droit,T.1,L’invention de
l’Etat, Les Belles Lettres, 2003.
3. Le concept-clé, on le sait, d’Adam Smith.
Rappelons d’abord
ce qu’il en est de
la théorie
du bandit
stationnaire.
« Toutes choses
égales par ailleurs,
un criminel se
trouve mieux dans
une société riche
que dans une
société pauvre :
il y a plus de
choses à voler. »
REPetTEND 59.qxd 2/01/08 10:37 Page 45
Du fait de leur vœu de chasteté, les
jésuites n’avaient pas les mêmes exigen-
ces que les autres conquérants.Avec la
permission de la couronne et de la
papauté, cette dernière ful-
minant à plusieurs reprises
contre l’esclavage4,les
jésuites ont débarqué au
Brésil en 1550, dix ans à
peine après la fondation de
la Compagnie de Jésus par
saint Ignace.Bientôt ils
installent des missions
dans la province de Guary.
Attirés par un traitement
moins inégal que celui que
leur infligeaient les
conquérants, les Indiens
affluent, et un véritable
Etat commence à se for-
mer qui va s’étendre sur
plus de 200 000 kilomèt-
res carrés.
L’Etat jésuite est une théo-
cratie socialiste dans le sens
propre du terme.
Théocratie, car il s’agit de
christianiser les Indiens et
d’instaurer le règne de
Dieu. Socialiste, car tous les
facteurs de production, ter-
res, outils, fermes, animaux de traits,
réserves de semences appartiennent à la
collectivité. Seuls de petits lopins de terre
sont alloués aux indigènes pour leur
consommation personnelle.Appliquant la
formule de saint Paul dans la lettre aux
Thessaloniciens (« si un homme ne tra-
vaille pas, il ne mangera pas »), le règle-
ment impose à tous, du chef de tribu
jusqu’aux enfants, de travailler un certain
nombre d’heures par jour. Les enfants,par
exemple, sont employés à protéger des
oiseaux les champs emblavés et les récol-
tes. La division du travail est imposée en
fonction des besoins et des savoirs aussi
bien dans l’agriculture que dans l’artisa-
nat. Pas de libre choix dans ce domaine.
De même ne peut-on quitter son village
sans une permission exprès. La monnaie
en usage est faite de produits non péris-
sables comme le tabac, le thé, le maïs, le
miel. Le commerce extérieur est centra-
lisé. L’ordre est maintenu davantage par la
persuasion et l’endoctrinement que par la
répression, ce que même les ennemis de
la Compagnie de Jésus ont reconnu.
L’obéissance absolue, on le sait, est le maî-
tre mot des jésuites.La peine de mort n’a
jamais été utilisée ; pour les crimes les
plus graves, elle était rem-
placée par le bannisse-
ment. La proportion des
fuites semble n’avoir jamais
été supérieure à 1 % de la
population. Aucune des
missions n’a souffert de
soulèvements indigènes
comme on a pu en obser-
ver dans les enclaves
indiennes à la même
époque. Une poignée de
prêtres ont ainsi régné en
douceur sur des dizaines
de milliers d’Indiens.
En tant que « bandit sta-
tionnaire », l’Etat jésuite a
investi largement dans des
biens publics pour assurer
la protection, l’éducation
et la santé des indigènes,
notamment en ce qui
concerne les femmes et
les enfants. Beaucoup d’ar-
gent fut aussi dépensé
dans de somptueux édifi-
ces religieux ad majorem
dei gloriam (pour la plus grande gloire de
Dieu).
Le tout avec les excellents résultats éco-
nomiques que l’on vient de dire.
DE CAMPANELLA
AU BOLCHEVISME
Il semble que les jésuites se soient ins-
pirés des écrits du dominicain Thomas
Campanella (début du XVIesiècle) décri-
vant un état utopique dans sa Civitas
Solis. En tout cas, ils firent preuve d’un
très grand pragmatisme.
A la suite de Mancur Olson, Walter
Nonneman trace un parallèle entre
l’Etat jésuite du Paraguay et l’Union
soviétique de Staline. Les deux Etats,
écrit-il, sont des autocraties gouvernées
par un groupe de dirigeants ayant cons-
cience de l’intérêt général : plus produc-
tive est l’économie, plus grandes sont les
ressources disponibles pour les objectifs
poursuivis par l’autocrate ; en sorte que
ce dernier est puissamment incité à ren-
dre l’économie encore plus productive.
Les deux régimes autocratiques poursui-
vent des buts différents : le communisme
pour l’un, le christianisme pour l’autre.
Ils adoptent une stratégie différente
pour consolider leur pouvoir : la répres-
sion pour le premier, la loyauté pour le
second. Le trait le plus frappant, cepen-
dant, est que le deux régimes optent
pour la planification, la collectivisation
des moyens de production, la fixation
autoritaire des prix et salaires, la crois-
sance économique la plus forte possible.
Il nous semble, quant à nous, que ce
parallèle est un peu forcé. Non seule-
ment parce qu’il y a tout de même une
différence de nature entre la terreur sta-
linienne et l’ordre jésuite, différence qui
doit bien se retrouver quelque part dans
les comptes économiques. Mais surtout,
dans les termes mêmes de la théorie
d’Olson, parce que les deux régimes
n’ont pas le même horizon temporel.
En effet, même s’il l’on admet qu’un
autocrate ait une vision à long terme,
cette vision est forcément limitée par
sa propre durée de vie et par la crise
de succession qui a toutes les chances
de se produire à sa disparition. Autre-
ment dit, même dans l’hypothèse la plus
favorable à l’autocratie, même en suppo-
sant un despote bienveillant, la question
du long terme ne peut pas être réglée.
D’où le rôle qu’ont pu jouer dans l’his-
toire les monarchies héréditaires. Ces
régimes répondraient exactement à la
nécessité économique de la prise en
compte du long terme.Sans doute n’y a-
t-il aucune raison de penser que l’héri-
tier de la couronne soit plus ou moins
46 Sociétal N° 59 g1er trimestre 2008
SCIENCE ÉCONOMIQUE
44LIVRES ET IDÉES
4CONJONCTURES
6REPÈRES ET TENDANCES 44DOSSIER
4. Rappelons que les bulles successives des
papes Eugène IV (1431-1447), Pie II (1458-
1464), Sixte IV (1471-1484), Paul III (1534-159)
menaçaient d’excommunication toute person-
ne, quel que soit son rang, se livrant à l’esclava-
ge, et les couronnes espagnole et portugaise ne
pouvaient pas ne pas en tenir compte. De plus,
les couronnes comme la papauté s’inquiétaient
de la réduction de leur base fiscale causée par la
réduction de la population indigène.
Appliquant la
formule de saint
Paul dans la lettre
aux Thessaloniciens
si un homme ne
travaille pas, il ne
mangera pas »), le
règlement impose à
tous, du chef de
tribu jusqu’aux
enfants, de travailler
un certain nombre
d’heures par jour.
Les enfants, par
exemple, sont
employés à protéger
des oiseaux les
champs emblavés et
les récoltes.
REPetTEND 59.qxd 2/01/08 10:37 Page 46
apte à gouverner que quiconque, mais au
moins le problème de la succession est,
en principe,réglé d’avance. Et l’on peut
même s’attendre que, dans ces condi-
tions, le prince régnant, soucieux de l’hé-
ritage qu’il laisse à ses enfants, ait une
vision dépassant son propre horizon
temporel.Il en résulterait chez ses sujets
une plus grande confiance dans l’avenir,
et donc plus d’épargne, plus d’investisse-
ment, plus de richesse et aussi de
meilleures recettes fiscales.5
Ici exactement on peut pointer une dif-
férence essentielle entre la dictature
stalinienne et la théocratie jésuite. Le
« petit père des peuples » était un
homme. Même divinisé, il a bien fallu qu’il
meure. La pérennité de l’Etat jésuite ne
tenait pas à la durée de vie ici-bas de tel
ou tel de ses pères, au surplus célibatai-
res et donc sans héritiers. Le vrai maître
de cet Etat, c’était l’ordre promis à une
durée dépassant l’horizon de chacun de
ses protagonistes. Outre ses succès mili-
taires, économiques et sociaux, cette
pérennité au sommet est l’une des rai-
sons pour lesquelles l’Etat jésuite a duré
un siècle et demi, et sans doute aurait-il
duré encore plus longtemps s’il n’avait
été supprimé pour des raisons tout à fait
étrangères à ce qu’il avait réussi au
Paraguay. g
LES JÉSUITES DU PARAGUAY : DES « BANDITS STATIONNAIRES » ?
47
Sociétal N° 59 g1er trimestre 2008
L’ÉCONOMIE DE LA RELIGION DÉBARQUE EN EUROPE
Enseignée et pratiquée aux Etats-Unis depuis de nombreuses années,l’économie de
la religion débarque en Europe. Et intéresse de plus en plus de chercheurs. D’où la
formation de l’ENER : European Network on the Economics of Religion. L’ENER est
un réseau informel de chercheurs, pour la plupart basés en Europe, intéressés à
l’économie de la religion et travaillant dans ce domaine. Il a pour but de promou-
voir cette discipline, et de fournir une plate-forme de communication et d’échanges
à ces chercheurs.
Le comité scientifique de l’ENER est constitué de Guido Heineck (Université de
Erlangen-Nuremberg (Allemagne), Shoshana Neumann, de l’Université Bar-Ilan
(Israël ) et de David Voas, de l’Université de Manchester (Grande-Bretagne).
L’économie de la religion consiste à considérer la religion comme un phénomène
économique et à lui appliquer les concepts de la science économique : offre,
demande, prix, marché, monopole, rente, etc.
L’ENER a tenu son premier atelier à Grenade (Espagne) les 16 et 17 novembre
2007, réunissant des économistes allemands, belges, néerlandais, indiens, anglais,
espagnols et français.
5.Cf. Hans-Hermann Hoppe, Democracy,the God
that Failed,The Economics and Politics of Monarchy,
Democracy and Natural Order, Transaction
Publishers, New Brunswick (USA) and London
(UK), 2002.
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