TISSU SANGUIN ET SYSTEME IMMUNITAIRE
Dynamique de la Réponse Innée
III. Les barrières naturelles
Pour l’immunité innée la première protection contre les agents infectieux sont les muqueuses. Ces barrières
naturelles peuvent être:
–Mécaniques : cellules épithéliales attachées par des jonctions serrées, flux d’air ou de liquide à la
surface des cellules épithéliales et déplacement du mucus via les cils vibratiles
–Chimiques : présence d'acides gras au niveau de la peau, d'enzymes tel que les lysosymes au niveau de
la salive/sueur/larmes, d'un pH bas au niveau de l'estomac ou bien de peptides antibactériens.
–Microbiologiques : La flore normale est en compétition pour les nutriments et pour l’attachement à
l’épithélium et peut produire des substances antimicrobiennes.
La flore microbienne est une flore commensale
Il faut distinguer le non soi non dangereux du non soi dangereux : au niveau du tube digestif, on note la
présence de nombreux acteurs où chacun tire partie de cette colonisation, par contre si une bactérie crée une
inflammation locale elle sera considérée comme du non soi dangereux et une réponse immunitaire se mettra en
place.
B. Dynamique de la réponse immunitaire
I. Mécanisme généraux
Suite à une blessure, il y a franchissement des barrières naturelles et pénétration de la bactérie à l’intérieur du
derme et de l’épiderme .
A ce niveau-la on note déjà la présence de cellules de l’immunité innée comme la présence de macrophages
qui vont permettre de phagocyter puis de digérer ces bactéries dans des compartiments acides. Il va se créer une
vacuole de phagocytose qui va migrer dans les endosomes puis les lysosomes (endolysosome) pour permettre la
présentation de peptides antigéniques.Ces peptides vont être associés à des molécules d'histocompatibilité
de classe I ou II pour coopérer avec les cellules de l'immunité adaptative.
A côté de ces macrophages on note également la présence de polynucléaires neutrophiles également capables
de phagocytose mais surtout de bactéricidie. Ces globules blancs majoritaires chez l'homme sont indispensables
pour l'élimination des agents bactériens.
D'autres cellules de l’immunité innée jouant le rôle d’intermédiaires, les cellules dendritiques, vont coopérer à
la mise en place de l’immunité adaptative. Lorsque elles sont immatures ces cellules sont en périphérie et ont
une très importante capacité de phagocytose.
Une fois cette phagocytose effectuée, elles vont associer les peptides produits à partir des agents pathogènes à
leurs molécules du CMH. Au cours de leur trajet vers le ganglion lymphatique elles vont exprimer de
nombreuse molécules de CMH de classe I ou II pour les associer aux peptides et elles vont progressivement
perdre leurs propriété de phagocytose. La perte des capacités de phagocytose va leurs permettre d'exprimer de
plus en plus de molécules de CMH et de molécules de co-stimulation.
Dans les ganglions elles vont stimuler les lymphocytes T naïfs. Si celui-ci présente le bon récepteur il y aura
prolifération clonale. Puis coopération avec les lymphocytes B pour la production des Ac, et les lymphocytes T
helpers pour la production de cytokines capables d'augmenter la réponse immune. Il y a un retour de ces
cellules par voie sanguine sur le site de l' infection. Sur le lieu de l'infection va se mettre en place : la sécrétion
de cytokines par les LT effecteurs pour permettre l'activation des macrophages, le phénomène d'opsonisation
des bactéries via les anticorps.
L'agent pathogène est maintenant sous contrôle.
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