Volume 52, Number 4, 2011
d’hydrogène et d’oxygène comme montré en Fig.(1-a)
[1]. Une pile à combustible de type membrane
échangeuse de protons PEM est constituée d’un
empilement de cellules électrochimiques en série en
général: (stack). Chaque cellule est le siège d’une
réaction électrochimique (Fig.(1-b)): réaction inverse
de l’électrolyse de l’eau. La réaction d’oxydoréduction
(en présence de platine) fait réagir l’hydrogène et
l’oxygène pour produire de l’eau, de l’électricité et de
la chaleur. Cette réaction s’opère au sein d’une
structure essentiellement composée de deux électrodes
(l’anode et la cathode) séparées par un électrolyte
solide, conducteur protonique. Ces réactions
d’oxydation de l’hydrogène (à l’anode) et de réduction
de l’oxygène (à la cathode) s’effectuent à l’interface
électrolyte – électrode en présence d’un catalyseur, en
des points. L’atome d’hydrogène réagit en libérant deux
électrons qui circulent dans le circuit électrique reliant
l’anode à la cathode. A la cathode a lieu la réduction de
l’oxygène.
2 2 2
1
2
H O H O chaleur
Bilan (1)
Les raisons pour lesquelles les piles à combustible
sont souvent présentées comme la solution du futur
pour la production d’électricité sont [2]: un bon
rendement électrique, une faible émission de polluants,
une architecture modulaire et compacte, de faibles
émissions sonores, l’absence de pièce mobile.
Les inconvénients associés aux piles à
combustible [3] sont liés à leur manque de
développement, un coût trop élevé de production et de
maintenance, une durée de vie trop faible, une gestion
thermique délicate.
3. BATTERIE ET PAC
Une batterie peut être vue comme un dispositif de
stockage d’énergie. L’énergie maximale utilisable est
déterminée par la quantité de réactants chimiques
stockés dans la batterie elle-même. Les produits réactifs
ne sont pas stockés à l’intérieur de la PAC et ses
électrodes ne sont pas consommées avec le temps. Le
combustible et le comburant proviennent d’une source
externe (réservoir pour l’hydrogène, air ambiant pour
l’oxygène) et, aussi longtemps qu’ils sont fournis à la
PAC, de l’électricité peut être produite [3-4].
4. CARACTERISTIQUES COURANT TENSION
DE LA PILE A COMBUSTIBLE (PEMFC)
Pour caractériser le fonctionnement des piles à
combustibles, des modèles assez complexes sont
utilisés, prenant en compte le moindre détail dans la
conception des cellules (dimensions physiques,
matériels, etc.) et les propriétés physiques qui
interviennent (phénomènes de transport, électrochimie,
etc). On se limite, dans ce travail, à une approche plus
simple où les différents phénomènes sont étudiés vus
des bornes de la pile indépendamment les uns des
autres [5-8].
Lorsqu’un courant circule dans le circuit extérieur,
le potentiel de la pile est plus faible que le potentiel
théorique. Ceci est dû à différentes chutes de tension:
polarisation d’activation νact, polarisation ohmique
νohm et polarisation de concentration νconc. La tension
aux bornes de la pile peut donc être décomposée. Ses
éléments sont:
La tension à vide E0C, c’est le potentiel à
l'équilibre de la réaction. Elle dépend de la pression et
de la température ce qui est exprimé par l'équation de
Nernst. La quantité maximale d’énergie chimique d’une
mole de combustible qui peut être transformée en
énergie électrique est égale à la variation d’énergie de
Gibbs de la réaction d’oxydation. On peut déterminer le
potentiel standard E0C d’une cellule à par la relation (2)
où F est la constante de Faraday et n est le nombre
d’électrons libérés par l’oxydation d’une molécule de
combustible (2 électrons pour une molécule
d’hydrogène).
(2)
Dans les conditions standards l’énergie de Gibbs
de combustion de l’hydrogène vaut
A l’aide de ces données, on trouve le potentiel
standard d’une cellule: E0C≈1,23 V.
Fig. 1. Principe d’une PAC: a - Grandeurs d’entrées-sorties d‘une PAC ; b - Fonctionnement d’une PAC.