Correction des exercices du chapitre E5 : Régime permanent sinusoïdal forcé Langevin-Wallon, PTSI 2016-2017
Dans la limite haute fréquence, R/Lω 1et donc
H(ω)'1soit U'E .
La pulsation caractéristique à laquelle la pulsation de forçage doit être comparée est donc
ωc=R
L
En d’autres termes, une pulsation est « basse » ou « haute » par rapport à ωc
4Le déphasage entre uet eest donné par l’argument de la fonction de transfert H.
les tensions sont en phase si arg H= 0, c’est-à-dire si Hest un nombre réel positif : c’est le cas si la partie
imaginaire du dénominateur est négligeable devant la partie réelle, donc dans la limite très haute fréquence ;
les tensions sont en opposition de phase si arg H=±π, c’est-à-dire si Hest un nombre réel négatif : cela ne peut
jamais être le cas ;
les tensions sont en quadrature de phase si arg H=±π/2, c’est-à-dire si Hest un nombre imaginaire pur : c’est
le cas si la partie réelle du dénominateur est négligeable devant la partie imaginaire, donc dans la limite très
basse fréquence ... mais dans ce cas l’amplitude de la tension uest presque nulle.
5Par définition, il y a résonance si |H|passe par un maximum pour une pulsation finie non-nulle. On voit sur
l’expression déterminée précédemment que la partie imaginaire du dénominateur est une fonction monotone de ω.
Par conséquent, |H|n’admet pas de maximum, et le circuit ne donne pas lieu à une résonance.
Ce résultat se généralise à tous les systèmes du premier ordre.
6L’amplitude Umde la tension uest donnée par le module de la fonction de transfert, sa phase ϕ(rigoureusement
son déphasage par rapport à la tension e) par son argument. Ainsi,
Um=E0
q1 + R
Lω 2
et
ϕ= arg 1
1−jR
Lω
=−arg 1−jR
Lω =−arctan −R
Lω soit ϕ= arctan R
Lω
Rappel sur l’argument d’un nombre complexe : La fonction arctangente est à valeur dans l’inter-
valle −π
2;π
2, mais l’argument d’un nombre complexe est compris entre −πet π(ou de façon équivalente
entre 0et 2π) : l’argument d’un complexe n’est donc pas toujours l’arctangente de sa partie
imaginaire sur sa partie réelle. Si la partie réelle est positive, l’argument est directement donné par
l’arctangente,
arg Z= arctan Im Z
Re Zsi Re Z > 0,
mais attention ce n’est pas le cas si la partie réelle est négative. Dans ce cas, le résultat dépend du
signe de la partie imaginaire, puisque
arg Z=π+ arctan Im Z
Re Zsi Re Z < 0et Im Z > 0
mais arg Z=−π+ arctan Im Z
Re Zsi Re Z < 0et Im Z < 0.
Ces résultats sont simples à retrouver avec un dessin du cercle trigonométrique.
Exercice 4 : Circuit RLC série forcé en courant
1La tension Uest reliée au courant Ipar l’intermédiaire de l’impédance complexe de l’association RLC série,
U=Z I. Cette impédance s’écrit simplement
Z=ZR+ZL+ZC=R+jLω −1
Cω ,
Comme I=Im(pas de phase initiale donc l’amplitude complexe est égale à l’amplitude « tout court »), on en déduit
U=R+jLω −1
Cω Im.
3/7 Étienne Thibierge, 2 janvier 2017, www.etienne-thibierge.fr