TROUBLES DES APPRENTISSAGES ET TROUBLES DU DÉVELOPPEMENT CAUSES DES DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE SCOLAIRE INSTRUMENTALES PSYCHOLOGIQUES Troubles perceptifs Facteurs environnementaux Déficience globale : 2 à 3 % Excès de pression Troubles spécifiques « DYS. » DYSPHASIE (1 %) DYSLEXIE (2 à 8 %) DYSPRAXIE DYSCALCULIE THADA (3 %) ENFANTS PRECOCES (2 %) Manque de motivation T.E.D. Dépression, T.O.C., anxiété Inhibition cognitive Troubles du comportement Troubles de la personnalité 24 % enfants d’une classe d’âge scolaire TROUBLES SPÉCIFIQUES DU DÉVELOPPEMENT DES FONCTIONS SUPÉRIEURES (TSD) • L’ensemble des anomalies de développement des fonctions supérieures : le langage oral et écrit, l’attention, la mémoire, le raisonnement logico-mathématique, les gnosies et les praxies (perception, planification et réalisation du geste) • On parle TSD lorsque les performances du sujet à des tests standardisés, passés de façon individuelle, portant sur le langage oral, lecture, le calcul ou l’expression écrite sont nettement au dessous (18 mois) du niveau escompté, compte tenu de son âge, de son niveau scolaire et de son niveau intellectuel et présentent des anomalies qualitatives. • Le diagnostic des TSD est un diagnostic d’élimination et nécessite souvent une évaluation pluridisciplinaire • Dans le langage courant ce sont les « DYS » responsables des troubles spécifiques des apprentissages, 5-8 % population LA CONSTELLATION DYSLEXIE (M. Habib) DYSORTHOGRAPHIE Productions écrites DYSPHASIE Langage oral Autisme et troubles envahissants DYSGRAPHIE DYSPRAXIE Coordination motrice DYSLEXIE Langage écrit TALENTS PARTICULIERS précocité intellectuelle SYNDROME HYPERKINETIQUE DEFICIT ATTENTION Hyperactivité,impulsivité déficit attention SYNDROME HEMISPHERIQUE DROIT DEVELOPPEMENTAL Sphère visuo-spatiale DYSCACULIE logicomath. Divers syndromes peuvent être associés au troubles de la lecture avec lequel ils partagent des mécanismes communs : Comorbidité TROUBLES SPÉCIFIQUES DU DÉVELOPPEMENT DES FONCTIONS SUPÉRIEURES (TSD) • Vécu scolaire difficile • Dévalorisation • Faible estime de soi • Souffrance psychologique • Problème de santé publique : 8-10 % population • Parfois handicap social LA SPIRALE DE L’ECHEC TROUBLES SPÉCIFIQUES DES APPRENTISSAGES ET ÉPIDÉMIOLOGIE • Fréquence : - 10 % de la population - Toutes catégories socio-culturelles - 4 à 5 garçons /1 fille pour les TSA sauf pour la dyscalculie • Facteurs de risques : - génétiques (gènes candidats) - néonataux (RCIU, prématurité) - antécédents ORL et pathologie ORL LE CERVEAU DU DYS.? • L’enfant dyslexique est « biologiquement différent » • Fonctionnement cognitif à déterminer : - Différentes formes cliniques (+++) - Adapter les mesures pédagogiques, la rééducation et éviter la spirale de l’échec scolaire • Prise en charge globale médico-pédagogique STRATÉGIE DE PRISE EN CHARGE REPERAGE ET DEPISTAGE PRECOCES Enseignants santé scolaire et médecin traitant outils repérage outils dépistage DIAGNOSTIC Équipe pluridisciplinaire médicale et paramédicale (Examen clinique et Bilans quantitatifs et qualitatifs) STRATEGIE THERAPEUTIQUE Médico-pédagogique Stratégies de compensation, revalorisation Meilleur vécu scolaire, aide à l’intégration sociale LA DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE DES TSA CONSULTATION MEDICALE •Recueil des antécédents •Historique des difficultés d’apprentissages •Examen clinique •Prescription des explorations complémentaires •Établissement d’une stratégie thérapeutique •Surveillance de l’évolution RECUEIL DES ANTÉCÉDENTS Antécédents familiaux (arbre généalogique) Antécédents personnels Déroulement de la grossesse et de la période périnatale (facteurs de risque) Évolution de la croissance staturo-pondérale et du PC Étapes du développement psychomoteur Maladies chroniques : ORL, épilepsie… Contexte socio-économique et familial HISTORIQUE DES DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGES • Comportement 0 à 12 mois : sommeil, de l’alimentation, contact visuel… • Développement moteur, préhension et manipulation des objets • Communication non verbale : visuelle, pointage… • Développement du langage oral : réception, expression • Capacité à jouer (accès au symbolique), comportement social • A l’école maternelle : motricité fine, attention, dessin, adaptation • Orientation dans le temps et l’espace • Au primaire : acquisition du langage écrit, du graphisme, de la latéralisation • Faible estime de soi, dévalorisation personnelle, lenteur EXAMEN CLINIQUE COMPLET • Examen clinique, neurologique, recherche des signes mineurs • L’évolution du périmètre crânien et de la croissance staturo-pondérale • L’examen des extrémités, de la peau et des organes génitaux externes • La recherche d’une dysmorphie parfois discrète • La recherche d’une anomalie viscérale associée EXAMEN CLINIQUE : LES SIGNES NEUROLOGIQUES MINEURS • Équilibre : Marche en ligne, montée et descente des escaliers, saut unipodal… • Maintien d’attitude : Instabilité psychomotrice, tremblement d’attitude ou d’action • Enchaînements moteurs : Course, mouvements alternatifs, opposition doigt pouce, coordination oculo-motrice, syncinésies motrices • Recherche de troubles des praxies et du graphisme • Troubles des gnosies : Digitognosie… • Latéralité : Œil, main, pied TESTS DE DÉPISTAGE POUR LES MÉDECINS • Langage oral : Ertl(4-6) Réception et expression lexique et morphosyntaxe • Conscience phonologique (Bsed) • BREV ( 4-9 ans) Langage oral, fonctions non verbales, attention, mémoire verbale et visuospatiale, lecture, orthographe et graphisme • Odedys ( 10 ans) Langage écrit PRESCRIPTION DES EXPLORATIONS COMPLÉMENTAIRES Examens complémentaires rarement, à la recherche d’une affection neurologique ou génétique Toujours guidés par la clinique • Imagerie cérébrale : en cas de signes d’appel clinique (IMC, malformation cérébelleuse, agénésie du CC…) • EEG de veille et de sommeil : intérêt diagnostique et thérapeutique. • Analyse génétique : en collaboration avec un généticien clinicien. Difficultés de reconnaître une dysmorphie • Avis pédopsychiatre • Autres examens : bilans sensoriels ophtalmo, ORL, analyses biologiques… DIAGNOSTIC EXAMEN COMPLÉMENTAIRES PARAMÉDICAUX 1. Bilan orthophonique : qualitatif et quantitatif langage oral, écrit +/- raisonnement logicomathématique 2. Bilan neuropsychologique : pas systématique Domaine verbal et non verbal, vitesse de traitement, mémoire de travail, fonctions exécutives, planification, attentionnelles, psychoaffectif 3. +/- Bilans psychomotricité, ergothérapie, orthoptie ÉTABLISSEMENT D’UNE STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE • Fruit d’une discussion pluridisciplinaire, elle associe obligatoirement rééducation et mesures pédagogiques • Elle ne peut s’envisager sans prendre en compte la souffrance psychologique de l’enfant et sans son accord • Réévaluations régulières avec les différents partenaires TSA ET CENTRE RÉFÉRENT DES TROUBLES DES APPRENTISSAGES • Equipe pluridisciplinaire : Neuropédiatres, pédopsychiatre, orthophonistes, neuropsychologues, enseignante, secrétaire • Centre de diagnostic des formes sévères (1 %) et stratégies de prise en charge • Accès au centre référent : Médecin scolaire, médecin traitant Paramédicaux Bilans orthophoniques, évaluation psychométrique obligatoires • Délais de consultations : nécessité d’implication des médecins traitants dans ces troubles création réseau libéral • Rôle de formation et information CONCLUSIONS • Les troubles spécifiques du développement constituent un problème fréquent dont le retentissement sur les apprentissages scolaires est important • Leur définition et leur diagnostic nécessitent une démarche précise et l’élimination préalable d’une déficience intellectuelle, d’une pathologie lésionnelle et d’un environnement socioculturel inadéquat • Leur origine est actuellement discutée et mieux comprise de part les progrès de la neuropsychologie, de la génétique et des moyens d’explorations anatomiques et fonctionnelles cérébrales CONCLUSION Leur repérage par les enseignants et leur dépistage par les bilans médicaux systématiques permettent un diagnostic précoce Leur prise en charge est symptomatique et pluridisciplinaire associant rééducations spécialisées et adaptations pédagogiques La mise en route d’études cliniques et l’évaluation régulière de l’efficacité des prises en charge est une nécessité pour améliorer le pronostic de ces enfants