La gestion de l’énergie offre un potentiel d’économie
pas seule salutaire : pas moins de 25 %
d’économie d’énergie sont, d’après lui,
réalisables en changeant les mentalités
des utilisateurs du bâtiment !
Puma Plaza
Le quartier général de Puma se situe à
Herzogenaurach près de Nuremberg (D).
Pour Puma, la ‘durabilité’ fait partie de
sa ‘mission statement’ et va plus loin que
la RSE. La durabilité fait partie intégrante
de chaque facette de l’entreprise. « La
durabilité est un marathon, pas un sprint
», indique fort à propos Stefan Seidel,
Deputy Head Puma Safe Global.
Le nouveau siège est un bâtiment ‘clima-
tiquement neutre’, bien que seule l’élec-
tricité soit (en grande partie) générée en
propre. Des panneaux solaires sont inté-
grés dans la façade. La récupération de
l’eau de pluie permet d’épargner 1.000
litres d’eau potable par jour.
Le chauffage et l’aération ont été confiés
à Siemens Technologies Division, qui
a également imaginé tout le système
de gestion de l’énergie. Résultat : 25 %
d’économie d’énergie. Le fait que ce
partenaire ait été impliqué très tôt dans
le projet n’est pas étranger à ce résultat.
Caractéristique de l’installation tech-
nique dans son ensemble : seule l’éner-
gie réellement nécessaire pour le fonc-
tionnement du bâtiment est produite.
La température finale souhaitée dans
un espace est ramenée vers le distribu-
teur de chaleur et l’apport nécessaire
d’énergie. Ainsi naît un équilibre opti-
mal entre production et consommation
d’énergie. Cette approche évite les flux
énergétiques inutiles : la température
souhaitée est atteinte sans courant d’air
ou flux d’air forcés. Le système de régula-
tion complexe agit sur base du ‘sollwert’
(le résultat que l’on souhaite atteindre)
sur la consommation d’énergie tandis
que l’approche classique est basée sur
le ralentissement d’un afflux d’énergie
déterminé. L’efficacité énergétique s’ap-
puie dès lors ici sur le résultat souhaité
dans le lieu de travail. Tant les influences
de la lumière (naturelle et artificielle) que
les réglages de la protection solaire sont
impliqués dans l’ensemble du processus
de régulation pour HVAC.
Fine tuning
L’interface ‘homme-machine’ d’une
telle installation doit offrir plus de pos-
sibilités que l’information et le contrôle
du bon fonctionnement. Corriger et
améliorer l’efficacité énergétique sont
au moins aussi importants. Le plan du
bâtiment sert de base pour l’interface,
ce qui permet un réglage par espace ou
zone individuel(le). La détermination et
le réglage du ‘sollwert’ (température au
niveau du poste de travail) est très déli-
cat. Il ne s’agit pas seulement de déter-
miner la température, mais il faut aussi
introduire des niveaux pour le chauffage
et le refroidissement. C’est ainsi qu’à une
température souhaitée de 22°C par ex.,
on détermine à partir de quelle tempé-
rature le refroidissement peut intervenir.
Des incohérences telles que l’éclairage
allumé et les stores fermés, avec un iné-
luctable gaspillage d’énergie, sont impos-
sibles avec l’introduction de paramètres
précis.
Même après la réception et la mise en ser-
vice d’une installation aussi complexe,
il reste encore un potentiel d’économie
considérable par le biais d’un fine tuning
sur base de l’utilisation du bâtiment. Une
Comportement de l’utilisateur
Même dans des bâtiments bien isolés dotés de systèmes de climatisation efficaces, ce
sont finalement les utilisateurs qui sont responsables d’un fonctionnement économique et
de l’exploitation maximale du potentiel que peuvent offrir les systèmes installés. Dans un
grand nombre de bâtiments, l’économie d’énergie calculée ne semble plus, après quelques
années, être réalisée avec l’installation HVAC choisie. Ceci vaut en particulier pour les
espaces de travail climatisés où des commandes d’éclairage et de protection solaires sont
installées. C’est pourquoi la division Building Technologies de Siemens a développé le
panneau de commande ‘Green Leaf’ qui indique l’efficacité instantanée. Les utilisateurs de
l’espace voient apparaître un signal vert aussi longtemps que l’énergie est utilisée efficace-
ment. Si ce n’est pas le cas, un signal rouge apparaît alors. Il suffit d’effleurer le panneau
de commande pour réactiver automatiquement le fonctionnement optimal.
Quelques données
sur Puma Plaza
• Puma s’est fixé comme objectif de
construire le premier siège climatique-
ment neutre dans le secteur.
• Le siège de Puma est composé de trois
bâtiments : l’immeuble de bureaux, un
Brand-Center (le centre de congrès de
l’entreprise) et le Puma-Store.
• L’électricité provient exclusivement de
sources renouvelables.
• Le toit du Puma-Store accueille 1.000
m2 de panneaux solaires.
140 m2 de cellules photovoltaïques ont
été intégrés dans les façades.
• Le chauffage, l’aération et le refroidis-
sement sont réglés logiquement et de
façon optimale dans chaque bâtiment
ou espace de travail selon le besoin
réel.
• Puma Plaza consomme 40 % d’énergie
en moins que la norme DIN valable en
la matière.
• L’économie d’énergie est la consé-
quence d’interventions au bâtiment
(10 à 15 %) et de mesures techniques
(25 à 30 %).
• Les pompes à eau alimentent l’acti-
vation du noyau de béton dans l
’immeuble de bureau. La température
d’entrée moyenne est de 34°C ; la
température d’entrée min. est de 18°C.
• Le système de ventilation comprend
500.000 m3 d’air.
• Une station thermique commune
fournit 2,1 MW.
source importante de gaspillage d’éner-
gie se cache notamment dans la circula-
tion inutile d’eau dans les conduites sans
que cela n’entraîne aucun chauffage ou
refroidissement. n
Le panneau de contrôle ‘Green-Leaf’
de Siemens pour la climatisation du
lieu de travail.