La dépression

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La dépression
Tout à propos de la dépression, de la maladie,
de ses causes et de ses possibilités de traitement.
Parlez-en avec votre médecin ou pharmacien.
Table des matières
Qu'est-ce qu'un trouble dépressif ?6
Formes de la dépression Symptômes
6
8
Causes de la dépression9
La dépression chez la femme
10
La dépression chez l'homme
11
La dépression chez les personnes âgées
12
La dépression chez l'enfant
13
Diagnostic et traitement14
Diagnostic
15
Traitement
16
Médicaments17
Médicaments les plus souvent prescrits
17
Effets secondaires
20
Mesures contre les effets secondaires les plus fréquents
21
Psychothérapies22
Se sortir d’une dépression23
Que faire pour vous aider à vous sortir d'une dépression ? 24
Comment la famille et les amis peuvent-ils aider ?
25
Ce que vous pouvez faire en tant que proche ou ami
26
Glossaire27
3
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4
INTRODUCTION
En Belgique, 10% de la population souffre d'un trouble dépressif. Le coût
économique de cette maladie est élevé et le tribut qui y est lié en termes de
souffrances humaines est impossible à évaluer. Les troubles dépressifs limitent
souvent les capacités de ceux qui en sont atteints et les souffrances qu'ils provoquent affectent non seulement la personne dépressive, mais également tous
ses proches. La dépression peut détruire aussi bien l'existence du dépressif que
celle de sa famille. Une grande partie de ces souffrances pourrait néanmoins
être évitée chez la majorité des patients souffrant d'un trouble dépressif: la dépression est une maladie curable. Grâce à des années de recherche intensive,
on dispose aujourd'hui de traitements médicamenteux et psychothérapeutiques
qui permettent de soulager les symptômes de la dépression.
Une brochure ne peut bien sûr pas répondre à toutes les questions sur la dépression et ne remplacera jamais un entretien avec un médecin ou un thérapeute.
Cette brochure contient cependant des informations et des conseils utiles sur les
symptômes, le diagnostic et le traitement des troubles dépressifs, ainsi que sur
les principaux interlocuteurs auxquels s'adresser.
5
Qu'est-ce qu'un trouble dépressif?
Un trouble dépressif est une maladie qui touche le corps, l'humeur et le schéma de pensée. La dépression influence la manière dont quelqu'un mange et
dort, se sent et pense. Le trouble dépressif ne doit pas être confondu avec une
déprime passagère, cela n'est pas le signe d'une faiblesse personnelle ou d'un
état passager que l’on est capable de surmonter par sa seule volonté. Les gens
qui souffrent d'une dépression sont incapables de "se reprendre" et de guérir
par eux-mêmes. Sans traitement leurs symptômes peuvent persister pendant des
semaines, des mois, voire des années. Par contre, un traitement approprié permet d’aider la majorité des personnes dépressives.
Formes de la dépression
Les troubles dépressifs se présentent sous différentes formes, tout comme c'est
le cas d'autres affections telles que des maladies cardiaques. Les différentes
formes de la dépression dépendent non seulement de sa gravité, mais aussi de
son évolution et des facteurs complémentaires qui l’influencent.
Gravité
Avant tout, une dépression peut être évaluée en fonction du nombre et du type
des symptômes observés, qui permettent de dire s'il s'agit d'une dépression légère, modérée ou sévère. Cette évaluation ne fournit cependant aucune mesure
de la souffrance qu’endure la personne dépressive.
Evolution
Le type de dépression dépend également de l’évolution et de la fréquence du
trouble.
• Lorsqu'il s'agit d'une dépression unique, on parle d'épisode dépressif .
• S'il s'agit d'une dépression qui disparaît complètement mais revient ensuite
régulièrement à la même intensité, on parle de dépression récurrente.
• Il se peut aussi que la personne concernée souffre d'une dépression de plus
en plus grave ne disparaissant jamais complètement. Dans ce cas, on parle
de dysthymie.
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Facteurs complémentaires
La dépression est classée non seulement en fonction de sa gravité et de son
évolution, mais aussi en fonction d'autres facteurs.
• Une dépression peut être provoquée par une maladie physique ou par la
prise de médicaments.
• Une dépression peut être étroitement liée à un événement survenu dans la
vie de la personne concernée.
• Un autre facteur complémentaire est la dépression maniacodépressive. On
parle de trouble bipolaire lorsque l'humeur alterne entre des phases de dépression et des phases d’euphorie. Dans les phases maniaques, le dépressif
est souvent hyperactif et très volubile. Cette manie influence souvent son
mode de pensée, sa capacité de jugement et son comportement social d'une
manière telle qu'elle peut conduire à des problèmes importants et à des
situations pénibles.
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Symptômes
Toute personne dépressive ou maniacodépressive ne présente pas tous les
symptômes de la maladie. La gravité des symptômes diffère d'un individu à
l'autre et évolue également en fonction de la progression de la maladie. Certaines personnes ne présentent que peu de symptômes, d'autres beaucoup:
• La personne concernée est en permanence fatiguée et angoissée; elle
semble vivre au ralenti ou sans aucune énergie.
• Parmi les symptômes, on trouve également l'agitation et une irritabilité extrême.
• La personne dépressive est le plus souvent submergée par toutes sortes de
sentiments négatifs, notamment de désespoir, de pessimisme, de vide intérieur, du sentiment de n'avoir aucune valeur ou d'impuissance qui peuvent
mener à des pensées de mort et même de suicide.
• La personne concernée peut perdre tout intérêt pour ses activités, voir sa
libido disparaître ou délaisser les hobbys qu'elle aimait pratiquer avant sa
maladie.
• Le malade souffre souvent de troubles de la concentration et de mémoire
ainsi que de difficultés à prendre des décisions.
• Souvent, le malade se plaint d'insomnie, se réveille très tôt le matin ou a, au
contraire, un besoin anormal de sommeil.
• La perte d'appétit et/ou la perte de poids, mais aussi le fait de manger trop
et de prendre du poids peuvent aussi constituer des signes de dépression.
• Des symptômes physiques persistants qui ne répondent à aucun traitement,
par exemple des maux de tête, des troubles de la digestion ou des douleurs
chroniques, sont également souvent observés.
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Causes de la dépression
Certaines formes de dépression sont fréquentes dans une famille et on suppose
donc qu'elles sont liées à une prédisposition biologique héréditaire. Cela semble
surtout être le cas du trouble maniacodépressif. Dans les études réalisées sur des
familles dans lesquelles des membres de chaque génération étaient maniacodépressifs, on a constaté que les personnes concernées avaient des gènes légèrement
différents de ceux des membres de ces mêmes familles ne présentant pas la maladie. Le contraire n'est toutefois pas exact: toute personne présentant une prédisposition génétique liée à un risque de développer un trouble maniacodépressif ne le
développe pas nécessairement. D'autres facteurs – notamment le stress domestique,
professionnel ou scolaire - sont donc peut-être nécessaires également pour que la
maladie se déclenche.
Dans certaines familles, la dépression semble toucher toutes les générations mais
elle peut tout aussi bien toucher des personnes chez lesquelles la dépression ne
présente aucun caractère familial. Qu'elle soit héréditaire ou non, la dépression est
souvent liée à un changement au niveau des structures ou des fonctions cérébrales.
Les personnes qui ont une mauvaise image d'elles-mêmes, qui ont constamment une
vision négative d’elles-mêmes et du monde ou qui sont vite débordées, sont sujettes
à la dépression. On n'a pas encore pu élucider si ces caractéristiques représentent
une prédisposition psychologique ou une forme précoce de la maladie.
Ces dernières années, des chercheurs ont montré que certains changements
physiques peuvent également entraîner des changements psychologiques. L’apoplexie, l'infarctus du myocarde, le cancer, la maladie de Parkinson et les troubles
hormonaux peuvent ainsi provoquer des troubles dépressifs entraînant à leur tour
une apathie, qui empêche ces patients de s’occuper de leurs besoins physiques
et allonge les délais de guérison. Un deuil difficile, une relation chaotique, des
problèmes financiers ou d'autres changements invasifs (malvenus mais aussi parfois
même souhaités) des conditions de vie peuvent également déclencher un épisode
dépressif. Le déclenchement du premier épisode dépressif est très souvent lié à une
association de facteurs génétiques, psychologiques et environnementaux, les épi-
9
sodes suivants étant déjà provoqués par des facteurs moins importants et survenant
parfois même en l'absence de facteurs déclenchants.
La dépression chez la femme
Chez la femme, la dépression est deux fois plus courante que chez l'homme.
Le taux élevé de dépression chez la femme s'explique peut-être par l'influence
de nombreux facteurs hormonaux – plus particulièrement des facteurs tels
que les modifications du cycle menstruel, la grossesse, la période qui suit
l’accouchement (dépression post-partum), la préménopause et la ménopause.
De nombreuses femmes sont également soumises à de fortes pressions tant au
niveau de leurs charges domestiques que de leur vie professionnelle ou liées
au fait de devoir élever seules des enfants ou s’occuper en même temps de
leurs enfants et de leurs parents vieillissants.
Après l'accouchement, de nombreuses femmes sont particulièrement sensibles
à la dépression. Les changements hormonaux et physiques, ainsi que les nouvelles responsabilités qu'implique l'arrivée d'un enfant, peuvent constituer des
facteurs déclenchants de la dépression postpartum (dépression qui survient
après l'accouchement). Si les sautes d'humeur transitoires sont courantes chez
les jeunes mères, un épisode dépressif marqué n'est pas normal et doit être
activement traité. L’instauration d’un traitement par un médecin compatissant
et un soutien psychologique constituent les principaux facteurs qui aident la
jeune mère à retrouver sa santé physique et psychologique, à s'occuper à
nouveau de son bébé et à retrouver la joie que procure sa présence.
10
La dépression chez l'homme
La dépression touche moins les sujets de sexe masculin . Ils sont plus rarement prêts à accepter ce diagnostic et les médecins posent moins souvent de
diagnostic de présomption. Le taux de suicide chez les hommes est environ
quatre fois supérieur à celui enregistré chez les femmes, et ceci, malgré le fait
qu'un plus grand nombre de femmes fassent des tentatives de suicide. Chez
l'homme le taux de suicide augmente encore après l'âge de 70 ans et il atteint
son maximum au-delà de 85 ans.
La dépression a des effets physiques différents chez l'homme et chez la
femme. Une nouvelle étude montre que malgré le fait que la dépression soit
synonyme d'un risque accru de coronaropathie aussi bien chez l'homme que
chez la femme, seul l'homme a un taux de mortalité coronarienne plus élevé.
Chez l'homme, la dépression est souvent masquée par des problèmes d'alcool
ou de drogue ou par une habitude socialement encouragée de se plonger
dans le travail et de faire des heures supplémentaires. Chez l'homme, la
dépression ne se présente le plus souvent pas sous la forme d'un sentiment de
désespoir et d'impuissance, mais plutôt sous la forme d'une irritabilité accrue
et de sentiments de colère et de déception, ce qui peut la rendre plus difficile
à reconnaître. Dans certaines circonstances, un homme qui constate qu’il est
dépressif sera moins enclin qu’une femme à chercher de l’aide. A ce niveau,
les encouragements et le soutien de l'homme dépressif par les membres de sa
famille peuvent s'avérer décisifs.
11
La dépression chez les personnes âgées
La vision erronée selon laquelle il est normal que les personnes âgées se sentent
déprimées est largement répandue. Pour la majorité des personnes âgées, la
situation est exactement inverse et la plupart d'entre elles sont satisfaites de leur
vie. Lorsqu'une dépression apparaît, elle est toutefois parfois considérée comme
faisant partie intégrante du vieillissement. Une dépression non diagnostiquée et non
traitée peut être synonyme de souffrances inutiles pour les proches et la personne
concernée qui pourrait parfaitement mener une vie bien remplie et agréable si
cette dépression était diagnostiquée et traitée. Quand ils se rendent chez le médecin, les patients âgés parlent le plus souvent de leurs symptômes physiques; c'est
peut-être dû au fait que les personnes plus âgées ne parlent pas facilement de leurs
sentiments, par exemple de leur désespoir, de leur tristesse, de leur perte d'intérêt
pour la vie en général et des activités qu'ils aimaient par le passé ou d’un deuil
particulièrement long après la perte d'un être cher. Si les médecins et les thérapeutes avaient conscience que les symptômes de la dépression peuvent parfois ne
pas être reconnus pour ce qu’ils sont et plutôt être attribués à d'autres maladies, les
dépressions pourraient être diagnostiquées et traitées plus précocement. Ils savent
que de nombreux symptômes peuvent être des effets secondaires des médicaments
pris par le patient pour traiter l’une ou l’autre maladie ou également être associés
à une autre maladie, ce que l'on appelle une comorbidité. Lorsque le diagnostic
de la dépression est posé, un traitement médicamenteux et/ou une psychothérapie
permettent au patient dépressif de retrouver une vie heureuse et épanouie. Les
dernières recherches ont montré que les symptômes d'un épisode dépressif de
courte durée peuvent aussi être soulagés chez les personnes âgées et malades. Ce
soulagement peut être obtenu grâce à une psychothérapie brève – une forme de
psychothérapie de soutien. Cette approche thérapeutique aide les patients dans
leurs relations de tous les jours et leur apprend à lutter contre les pensées négatives
souvent déclenchées par une dépression. La psychothérapie est également utile
chez les patients âgés qui n'osent pas ou ne veulent pas prendre de médicaments.
Des études d'efficacité ont montré que, même à un âge avancé, la dépression peut
être traitée par une psychothérapie.
12
Un meilleur diagnostic et un meilleur traitement de la dépression chez les
personnes âgées permettent de rendre cette tranche de vie plus belle et plus
épanouissante tant pour les patients dépressifs que pour leur entourage et le
personnel soignant.
La dépression chez l'enfant
Cela ne fait que deux décennies à peine que la dépression est également
prise au sérieux chez les enfants. L'enfant dépressif peut feindre d’être malade
physiquement, refuser d'aller à l'école, se cramponner à un de ses parents
ou être anormalement préoccupé par le fait que son père ou sa mère pourrait mourir. Les enfants plus âgés sont moroses, ont des problèmes scolaires,
deviennent pessimistes, sont de mauvaise humeur et se sentent incompris. Etant
donné que le comportement normal varie d'une phase de l'enfance à l'autre,
il est malaisé de déterminer si l'enfant traverse une "période" transitoire de
dépression ou s'il souffre d'une réelle dépression. Les parents s’inquiètent parfois d’un changement de comportement de leur enfant ou il arrive aussi qu’un
professeur remarque qu’un enfant n'est plus lui-même. Lorsque le pédiatre a
exclu les problèmes physiques, il propose le plus souvent de faire examiner
l'enfant par un pédopsychiatre. Le traitement de la dépression chez l'enfant
repose sur une psychothérapie ou un traitement médicamenteux.
13
Diagnostic et traitement
Diagnostic
Le premier pas vers un traitement adapté de la dépression est l’examen
clinique effectué par le médecin. Certains médicaments, ainsi que certaines
maladies telles que des infections virales, peuvent en effet provoquer les
mêmes symptômes qu'une dépression. Ces possibilités doivent être exclues
par le médecin par un examen, un entretien et des tests de laboratoire.
Lorsqu'aucune cause physique n'explique la dépression, le médecin propose
une évaluation psychologique qu’il peut effectuer lui-même ou confier à un
psychiatre ou à un psychologue.
Le plus souvent, le diagnostic repose sur toute une série de symptômes et notamment le moment où ils sont apparus, leur durée, leur gravité ainsi que le fait
que le patient en a déjà ou non souffert et, dans l'affirmative, le fait de savoir
si ces symptômes ont été traités et comment. Le médecin peut aussi poser des
questions sur la consommation d'alcool et de drogue et demander au patient s'il
pense à la mort ou s’il a déjà pensé au suicide. Dans le cadre de l'anamnèse, le
médecin peut aussi demander si d'autres membres de la famille ont déjà fait une
dépression et si celle-ci a fait l'objet d'un traitement, les médicaments qu'ils ont
reçus et lesquels ont été efficaces.
Enfin, le diagnostic peut aussi reposer sur une étude des facultés intellectuelles
afin de déterminer si le schéma de langage et de pensée ou la mémoire sont
affectés, ce qui peut être le cas dans la dépression ou les troubles maniacodépressifs.
14
Traitement
Médicaments et psychothérapie
Le choix du traitement dépend du résultat des examens. De nombreux antidépresseurs et de nombreuses psychothérapies peuvent être instaurés pour traiter
les troubles dépressifs. Chez nombre de personnes présentant des formes assez
légères de dépression, une psychothérapie seule peut suffire.
Chez les personnes qui souffrent d'une dépression modérée à sévère, il est généralement préférable d'instaurer un traitement antidépresseur à base de médicaments.
Chez la majorité de ces patients, les meilleurs résultats sont ceux obtenus avec un
traitement d'association. Les médicaments permettent d'obtenir assez rapidement
une amélioration des symptômes. La psychothérapie sert ensuite à inculquer au
patient dépressif des comportements plus efficaces pour lui permettre de mieux
gérer ses problèmes dans la vie, y compris sa dépression. Selon le diagnostic et le
degré de sévérité des symptômes, le thérapeute peut également prescrire des médicaments et/ou l'une ou l'autre forme de psychothérapie ayant prouvé son efficacité
dans le traitement de la dépression.
Traitement par électroconvulsothérapie
Les électrochocs sont utilisés lorsque les médicaments n'induisent aucune amélioration. Le traitement par électrochocs est réservé en particulier aux dépressions
sévères et menaçant le pronostic vital. Avant l’application de ce traitement qui
se déroule sous anesthésie de courte durée, un myorelaxant est administré au
patient. Des électrodes, qui envoient des impulsions électriques, sont ensuite
placées à certains endroits bien précis de la tête du patient. Au moment de
l’électrochoc, le patient n’est pas conscient. Plusieurs séances sont nécessaires
pour obtenir un effet thérapeutique satisfaisant.
Stimulation du nerf vague
La stimulation du nerf vague est un traitement qui en est encore à ses balbutiements. Elle repose sur l'utilisation d'un stimulateur implanté, similaire à un
stimulateur cardiaque.
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Traitement par privation de sommeil
En milieu hospitalier principalement, il arrive aussi parfois que la dépression soit traitée par privation de sommeil. Dans ce cas, une à deux fois par
semaine, le patient est maintenu éveillé pendant toute la nuit et doit également
rester éveillé toute la journée suivante. Ce traitement très efficace n'a pratiquement aucun effet secondaire, mais il doit par contre être fréquemment répété.
Luminothérapie
Bon nombre de dépressions ne surviennent qu'à certains moments de l'année
(le plus souvent au printemps ou en automne). Dans ce cas, une lumière vive
peut avoir des effets antidépresseurs. Le traitement consiste alors à exposer
le patient pendant une à deux heures à une lumière vive, semblable à la
lumière du jour. Ce traitement, qui dure environ 14 jours, n'a qu'une efficacité
moyenne – mais quasiment aucun effet secondaire. Il est souvent associé à
des médicaments.
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médicaments
Médicaments les plus souvent prescrits*
Doxépine
Citalopram
Mirtazapine
Sertraline
Fluoxétine
Paroxétine
Maprotiline
Venlafaxine
Moclobemide
Réboxétine
Escitalopram
Plusieurs types d'antidépresseurs sont efficaces dans le traitement des troubles
dépressifs. Ils sont souvent d’une grande aide pour le patient. Environ 80 %
des patients dépressifs manifestent une réponse à ces médicaments. Les antidépresseurs ne provoquent aucune dépendance et leurs effets secondaires
sont généralement peu nombreux et faciles à supprimer. Ils ne modifient pas
la personnalité. De nombreuses craintes par rapport à leur utilisation ne sont
pas fondées. Les antidépresseurs comprennent de nouveaux types de préparations (principalement les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine/ISRS), les antidépresseurs tricycliques ("tricycliques") et les inhibiteurs de
la monoamine-oxydase (IMAO).
Parfois, le médecin doit essayer plusieurs antidépresseurs avant de trouver
le plus efficace ou leur association la plus efficace ou bien, il doit augmenter
leur dosage. Il se peut qu’une amélioration notable soit observée dès les premières semaines mais il faut souvent attendre trois à quatre semaines (et dans
certains cas même huit semaines) avant qu’ils ne déploient complètement leur
effet thérapeutique.
* Pour plus d'informations voir le site www.cbip.be
17
Souvent les médicaments sont arrêtés trop tôt. Le patient se sent mieux et il
pense qu'il n'en a plus besoin. Il arrive aussi qu'il pense que les médicaments
ne l'aident pas du tout. Il est cependant important de continuer à prendre les
médicaments jusqu'à ce qu'ils puissent exercer leur effet et il faut savoir que
des effets secondaires peuvent apparaître bien avant qu'un antidépresseur
ne produise ses effets réels. Au moment ou les premiers effets apparaissent,
les antidépresseurs doivent encore être pris pendant six à neuf mois au moins
pour éviter une rechute. Certains médicaments doivent être arrêtés progressivement pour permettre au corps de s'adapter à leur suppression et de nombreux antidépresseurs peuvent provoquer un effet de sevrage lorsqu'ils sont
arrêtés trop brutalement. Les patients qui sont atteints d'un trouble bipolaire
et ceux qui souffrent de dépression chronique ou récurrente doivent parfois
prendre des antidépresseurs à très long terme.
Les antidépresseurs ne
rendent pas dépendants. Un traitement
antidépresseur doit
cependant être étroitement surveillé pour
déterminer si la dose
administrée est bien
celle qui produit l’effet
optimal. Le médecin
doit donc évaluer
régulièrement le dosage
et l'efficacité du médicament.
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Qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance, en vente libre ou même
empruntés, ne prenez pas plusieurs médicaments en même temps sans
avoir demandé l'avis de votre médecin.
Certains médicaments, qui sont inoffensifs quand ils sont pris seuls,
peuvent provoquer des effets secondaires graves et dangereux lorsqu'ils
sont associés à d'autres. Pour cette raison, un dentiste doit par exemple
connaître les médicaments pris par un patient dépressif. L'alcool ou les
drogues illégales peuvent également diminuer l'efficacité des antidépresseurs et doivent donc être évités. Le médecin peut éventuellement
autoriser un patient, qui prend un des nouveaux antidépresseurs et
qui n'a pas de problème d'alcool, à consommer une faible quantité
d'alcool. Les anxiolytiques et les tranquillisants ne sont pas des antidépresseurs. Ils sont cependant fréquemment prescrits en même temps que
des antidépresseurs.
Depuis de nombreuses années, le lithium est également utilisé dans
le traitement des troubles maniacodépressifs parce que, dans cette
maladie, ce médicament permet d'aplanir les variations importantes et
fréquentes de l'humeur. Etant donné que l'écart entre la dose efficace et
la dose toxique est faible, ce médicament doit être prescrit sous stricte
surveillance. Dans certaines conditions, le lithium n'est pas recommandé
chez les personnes qui souffrent déjà d'une maladie de la thyroïde, des
reins, du cœur ou d'épilepsie.
19
Effets secondaires
Chez certaines personnes, les antidépresseurs peuvent provoquer des effets
secondaires légers, et le plus souvent transitoires (parfois appelés effets
indésirables). Ces effets secondaires sont généralement désagréables mais
pas graves. Toute réaction inhabituelle, tout effet secondaire ou toute diminution des capacités doivent cependant être immédiatement communiqués au
médecin.
• La prise d'un nouvel antidépresseur peut parfois déclencher des maux de
tête et des nausées.
• Il peut arriver que les antidépresseurs provoquent une sécheresse de la
bouche, de la constipation ou des problèmes urinaires.
• De temps en temps, ils provoquent de la nervosité et des insomnies, ainsi
que des troubles de l'endormissement et du sommeil.
• Dans de rares cas, ils peuvent aussi provoquer des vertiges, une somnolence diurne ou une vision floue.
• Ils peuvent aussi parfois provoquer des problèmes sexuels.
• Si vous êtes déprimé(e), il est possible que vous ayez parfois des pensées
d'automutilation ou des pensées suicidaires. Ces idées peuvent s’accroître
lorsque vous débutez pour la première fois un traitement par antidépresseurs, car ces médicaments mettent du temps avant d’agir, généralement
deux semaines environ, mais parfois davantage.
Vous êtes davantage exposé(e) à ce type de pensées si :
- Si vous avez déjà eu des pensées suicidaires ou d’automutilation.
- Si vous êtes un jeune adulte.
20
Mesures contre les effets secondaires les plus fréquents:
Mâcher stimule la sécrétion de salive, boire beaucoup et se laver les
dents plusieurs fois par jour peuvent également aider à lutter contre la
sécheresse buccale!
Une alimentation riche en fibres composée notamment de céréales, de
prunes, de fruits et de légumes, peut aider à lutter contre la constipation!
Se lever lentement du lit ou d'une chaise peut permettre d'éviter les vertiges!
En cas-de somnolence diurne, généralement transitoire, il faut veiller à ne
pas conduire de voiture ou utiliser de machine lourde. Les antidépresseurs
plus sédatifs doivent être pris le soir pour favoriser le sommeil et éviter la
somnolence diurne.
21
Psychothérapies
De nombreux types de psychothérapie et notamment des psychothérapies
brèves d’une durée de 10 à 20 semaines peuvent aussi aider les personnes
dépressives. Dans les psychothérapies de soutien, le patient prend conscience
de ses problèmes en s'entretenant avec le thérapeute et apprend à les résoudre. Il arrive que le patient reçoive des "devoirs" à faire entre les séances.
Les thérapeutes comportementaux aident leurs patients à apprendre comment
tirer une plus grande satisfaction de leurs propres actes et comment modifier
le schéma comportemental qui les pousse vers la dépression ou en découle.
La thérapie interpersonnelle et la psychothérapie cognitive du comportement
sont deux types de thérapie brève qui ont également prouvé leur utilité dans
le traitement de certaines formes de dépression. Dans le cas de la thérapie
interpersonnelle, l’accent est mis sur la perturbation des relations interpersonnelles, qui peuvent aussi bien provoquer que renforcer la dépression. Les
thérapeutes qui pratiquent la psychothérapie cognitive du comportement
aident les patients à modifier les schémas de pensée et les schémas comportementaux négatifs souvent liés à la dépression.
Les thérapies psychodynamiques sont aussi parfois utilisées pour traiter les
patients dépressifs. Ces thérapies permettent surtout de résoudre des conflits
d’ordre émotionnel. Elles sont souvent réservées à un moment du traitement
où les symptômes dépressifs ont déjà bien régressé. De manière générale,
dans les dépressions majeures, surtout lorsqu’elles ont un caractère récurrent,
un traitement médicamenteux (ou dans certaines conditions une électroconvulsothérapie) doit être associé à la psychothérapie ou même la précéder, afin
d'obtenir un résultat optimal.
L'implication de la famille, du/de la partenaire et de l’entourage social du
patient peuvent également s'avérer importants. Les caractéristiques sociales
du patient (profession, cercle d’amis, loisirs,…) doivent être analysées et prises
en compte dans la thérapie.
22
Se sortir d’une dépression
Un patient qui souffre d’un trouble
dépressif se sent épuisé, nul, impuissant et désespéré. Ces pensées et
sentiments négatifs poussent certains
dépressifs à se laisser aller, à abandonner. Il est important de savoir
que ces aspects négatifs font partie
intégrante de la dépression et ne
reflètent donc pas la réalité. Lorsque
le traitement de la dépression commence à agir, ces pensées négatives
diminuent.
En attendant que le traitement instauré agisse efficacement, il est conseillé aux
personnes dépressives de se fixer des objectifs réalistes et de scinder les tâches
qui leur semblent insurmontables en plusieurs tâches plus faciles à gérer, qu’elles
seront capables de mener à bien. Il est aussi conseillé aux personnes dépressives de ne pas s’isoler et, au contraire, de rechercher la compagnie d'autrui,
ainsi que de participer à des activités qui leur plaisent et qui leur permettent de
se sentir mieux. Il faut être conscient qu’en cas de dépression, l’humeur ne peut
pas revenir au beau fixe du jour au lendemain et que la guérison demande du
temps. Il est donc aussi conseillé de reporter les décisions importantes jusqu’à
ce qu’on se sente mieux. Avant de procéder à un changement important (par
exemple changer d'emploi, se marier ou divorcer) il est aussi recommandé d’en
parler avec un proche, qui a une image plus objective de la situation. Il est
rare qu’on se sorte d’une dépression du jour au lendemain, mais on peut par
contre se sentir un peu mieux chaque jour et il ne faut pas oublier que dès que
le traitement commence à agir, chaque jour les pensées positives remplacent
progressivement les pensées négatives inhérentes à la dépression et finissent
même par les chasser complètement. Il est aussi important de se faire aider
par sa famille et ses amis et surtout de leur parler aussi, le cas échéant, de ses
pensées suicidaires.
23
Que faire pour vous aider
à vous sortir d'une dépression?
La dépression est une maladie
Gardez toujours à l’esprit que toutes vos pensées et tous vos sentiments sont influencés par votre maladie et que vos impressions négatives par rapport à vous-même et
à votre environnement ne correspondent pas toujours à la réalité.
Confiez-vous
Ayez confiance en votre médecin, votre psychologue ou votre psychiatre.
Fixez-vous des objectifs à votre mesure
Fixez-vous des buts intermédiaires et n’oubliez pas que chaque objectif atteint,
quel qu’il soit – et même s’il vous paraît insignifiant – représente une victoire
sur votre maladie.
Utilisez un agenda
Tenez un agenda journalier de vos activités. Optez pour les activités dans
lesquelles vous vous sentez le plus à l’aise. Ne vous laissez pas aller à faire
marche arrière et à replonger dans la solitude.
Menez une vie saine
Surveillez votre alimentation et bougez suffisamment.
24
Comment la famille et les amis peuvent-ils aider
une personne en dépression?
La chose la plus importante que l’on puisse faire pour aider une personne
dépressive, c’est l’aider à se faire diagnostiquer et traiter correctement. Pour
cela, il peut s’avérer nécessaire de l’encourager à suivre son traitement
jusqu’à ce que les symptômes commencent à diminuer et cela même s’il faut
plusieurs semaines avant de noter les premières améliorations. Il peut aussi
s’avérer tout aussi important de l’aider à trouver un autre traitement si celui
qui a été instauré n'est pas efficace. De temps en temps, il peut en outre être
nécessaire de prendre un rendez-vous et d’accompagner la personne chez le
médecin. Aider une personne en dépression peut aussi vouloir dire veiller à
ce qu’elle prenne ses médicaments. Le patient dépressif doit être encouragé à
respecter les instructions du médecin concernant la consommation de boissons alcoolisées pendant son traitement médicamenteux.
Enfin, il est bien sûr aussi essentiel de proposer à la personne dépressive un
réel soutien psychologique en faisant preuve de compréhension et d’empathie, et en l'encourageant.
25
Ce que vous pouvez faire
en tant que proche ou ami
Amenez la personne dépressive à
parler et écoutez-la attentivement.
Ne dépréciez pas les sentiments
qu'elle exprime et au contraire,
attirez son attention sur la réalité et
montrez-lui que la situation n'est pas
désespérée. Ne négligez pas ses
propos suicidaires et informez-en
son thérapeute. Invitez-la à aller se
promener avec vous, à vous accompagner à des excursions, à aller au
cinéma ou à se livrer à n’importe
quelle autre activité. Si elle refuse,
insistez gentiment. Encouragez-la
à participer à des activités qui lui
procuraient du plaisir avant sa
dépression. Mais, ne la forcez pas
à entreprendre trop de choses trop
tôt. Une personne dépressive a besoin de distraction et de compagnie
mais lui en demander trop peut
renforcer son sentiment d'échec.
N’accusez pas une personne dépressive de feindre ou d’être paresseuse.
N’attendez pas d’elle qu’elle surmonte soudainement sa maladie. A partir
du moment où un traitement est instauré les personnes dépressives se sentent
généralement progressivement mieux. Pensez aussi à lui rappeler de temps en
temps que, petit à petit et avec une aide appropriée, elle ne pourra qu'aller
de mieux en mieux.
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GLOSSAIRE
Anticonvulsivant:
médicament qui empêche les convulsions
Apathique:
impassible, sans élan
Coronaropathie:
maladie des artères coronaires
Dépression post-partum:
dépression qui suit l’accouchement
Dépression récurrente:
épisodes dépressifs récurrents
Dysthymie:
dépression persistante et récurrente jamais
tout à fait guérie
Épisode dépressif:
phase de dépression unique
Prédisposition:
état qui favorise l’apparition d’une maladie
Préménopause:
période au cours de laquelle les règles
sont irrégulières avant leur arrêt
Psychiatre:
médecin diplômé ayant terminé une spécialisation en psychiatrie
Psychologue:
diplômé en psychologie d’une université
Psychose:
maladie psychiatrique qui peut s’aggraver
par moments ou de manière constante;
altération importante des fonctions psychiques pouvant aller jusqu’à une perception erronée de la réalité, des troubles de
la conscience et même des hallucinations
Psychothérapie brève:
forme de psychothérapie de soutien; aide à
résoudre les problèmes relationnels courants
ou à apprendre des moyens de lutter contre
les pensées négatives déformées qui vont
souvent de pair avec la dépression
Psychothérapie de soutien:
au sens large toute forme de psychothérapie qui repose sur des entretiens; cela
peut aussi faire référence à une forme
particulière de psychothérapie basée sur le
concept de Carl Rogers
Stimulant:
médicament stimulant
Thérapie comportementale:
ce type de thérapie a fait ses preuves
surtout dans les troubles de l’anxiété et
les phobies; les comportements et le vécu
sont transformés en actions concrètes; les
schémas comportementaux acquis pouvant
mener à des conflits dans la vie de tous
les jours sont reconnus et de nouveaux
comportements sont appris et exercés
Thérapie psychodynamique:
forme de thérapie basée sur le concept de
Kurt Lewin
Thérapie interpersonnelle:
ce type de thérapie comprend, entre
autres, la thérapie familiale et la thérapie
de groupe. Ces thérapies impliquent aussi
l’entourage du patient
Trouble bipolaire:
maladie maniacodépressive qui se
caractérise par l’alternance de phases de
dépression et d'euphorie (manie)
Références :
www.iph.fgov.be
www.hexal-zns.de
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