UPR ORL
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat
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L’interrogatoire cherche à préciser les caractéristiques des éléments cliniques que lui rapporte le patient.
On décrit une rhinorrhée uni ou bilatérale ou à bascule. L’aspect de l’écoulement est important (muco-
purulent, verdâtre, croûteux, sanglant). Même si le patient ne se plaint pas, il faut rechercher des signes
associés à type d’anosmie, de cacosmie, d’épistaxis, d’hypoacousie. Dans les ATCD, on p retrouver un
asthme, la no° de rhinite allergique ou encore d’épisodes de sinusites maxillaires aiguës à répéti°.
On précise également les habitudes toxiques du patient (tabac, alcool), et son exercice professionnel
(exposition au bois, à des vapeurs irritantes).
Le clinicien est frappé par l’absence de signes généraux en dehors des crises.
L’examen clinique est assez pauvre.
L’inspection clinique recherche une éventuelle rougeur pré-sinusienne, souvent absente, et des
déformations nasales.
La palpation des points douloureux sinusiens ne met pas en évidence de douleur.
La rhinoscopie antérieure est rapidement réalisée sous éclairage frontal, avant et après mouchage, avant et
après pulvérisation de vasoconstricteur. Elle recherche des causes mécaniques d’obstruction nasale
favorisant une mauvaise aération ostiale. Elle peut montrer une muqueuse hypertrophique ou normale, ou
révéler du pus au niveau du méat moyen, un prélèvement est alors réalisé.
L’endoscopie, à l’optique rigide ou au naso-fibroscope, remplace avantageusement la rhinoscopie
antérieure et postérieure et recherche une rhinorrhée postérieure.
Le reste de l’examen clinique est complété d’une exploration de la cavité buccale, notamment dans le cas
de rhinorrhée unilatérale à la recherche d’une dent douloureuse ou d’une dent soignée par amalgame.
Les aires ganglionnaires sont palpées, un examen orienté par le retentissement clinique (asthme, reflux
gastro œsophagien) est réalisé.
A ce stade, l’examen clinique est insuffisant pour établir le diagnostic de certitude, le recours aux
examens complémentaires est indispensable.
Les radiographies standards des sinus trois incidences sont peu utiles au diagnostic. Elles peuvent montrer
un niveau hydro-aérique ou une image en cadre.
En revanche, les clichés dentaires, orthopantomogramme et clichés rétro-alvéolaires, voire un
dentascanner, sont indispensables au diagnostic d’une sinusite d’origine dentaire.
Un scanner est idéalement réalisé, il montre avec précision l’état des sinus, recherche une atteinte
polysinusienne et permet de diagnostiquer certaines formes telles que l’aspergillose sinusienne.
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