MAI / JUIN 2015
CORDIAM
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Directeur de la publication
Patricia Lhote
emps de travail médical. L'idéologie ou le pragmatisme ?
La publication du décret n° 2015-225 du 26 février 2015 relatif au temps de travail des
internes est l'occasion de réfléchir à la réglementation qui régit le travail médical. Ce décret
réduit le temps de travail des internes à 10 demi-journées par semaine (précédemment
11 demi-journées), dont deux journées de formation ; le temps de travail hebdomadaire
maximum est fixé à 48 heures, incluant la totalité du temps passé lors des gardes (et
même le temps de transport pour les astreintes). A l'issue immédiate des gardes, l'interne
bénéficie d'un temps de repos de sécurité (11 heures minimum) où il ne peut effectuer
aucune obligation de service (ni en stage, ni hors stage, c’est-à-dire le temps de formation).
Outre les calculs politiciens, non exempts de la démagogie inhérente à cet exercice, l'idée
de la réduction du temps de travail des internes, et plus encore celle du repos de sécurité
(une exigence légale qui nous vient de l'Europe), repose sur le postulat que les patients
seront ainsi mieux soignés, par des docteurs moins fatigués, et que les internes non
exténués pourront aussi être mieux formés.
De fait, certains travaux ont pu montrer que les erreurs médicales étaient plus fréquentes
lorsque l'on travaillait le lendemain d'une garde. Mais le raisonnement qui a permis au
politique d'en conclure que le repos de récupération améliorerait la santé des malades
est évidemment biaisé : lorsqu'il est en repos de sécurité, le médecin est (en principe)
remplacé par un autre, habituellement bien moins au fait de l'histoire clinique de ces
nouveaux patients dont il n'avait pas la charge, et qui doit s'occuper d'eux, en plus de
ceux qu'il suit habituellement ; le risque d'erreur (ou plus encore de procrastination
face aux décisions à prendre) est alors bien réel, et très vraisemblablement plus grand
que celui qui aurait pu exister du fait de la fatigue du praticien au sortir de sa garde.
C'est dans ce contexte qu'il est important de regarder ce qui se passe ailleurs. Deux
études viennent d'être publiées dans le JAMA, s'intéressant à l'impact des dernières
réformes américaines sur le temps de travail des internes1, 2. Depuis 2003, les internes
américains ne doivent pas dépasser 80 (vous avez bien lu : quatre-vingt !) heures de
travail par semaine ; en 2011, la législation a été adaptée, pour diminuer le nombre
d'heures travaillées consécutives de 30 à 16 pour les internes en première année, ou 24
heures pour les internes plus aguerris, avec 4 heures supplémentaires possibles pour
effectuer les transmissions. Les deux études ont analysé la mortalité et les réadmissions
avant et après la réforme de 2011, l'une sur l'ensemble des hospitalisations, l'autre
spécifiquement chez les malades de chirurgie, ce dernier travail ayant de plus cherché
à savoir si la réforme avait permis une meilleure formation théorique des résidents,
attestée par le taux de réussite aux examens de certification. Les conclusions sont claires :
la réforme de 2011 n'a eu absolument aucun impact, pas d'amélioration de la santé
des malades, pas d'amélioration des performances des internes lors de leurs examens…
A l'heure où le temps de travail des internes européens est réduit à 48 heures, avec un repos
de sécurité obligatoire de 11 heures dès un temps de garde de 14 heures, ces résultats
devraient nous conduire à nous interroger sur le bien-fondé de ces récentes mesures.
Surtout, elles devraient inciter à en mesurer l'impact réel (et non purement théorique),
comme l'ont fait nos collègues américains, qui viennent d'ailleurs de mettre en place des
études randomisées sur le sujet.
Comme trop souvent, l'idéologie a pris le pas sur le pragmatisme et personne n'a la
sagesse d'exiger d'évaluer les conséquences de ces réformes : ce serait trop risqué (mais
pas pour les malades !)…
Nicolas Danchin
Rédacteur en chef
SI/DTC 15 PA 5015 IF - 01/15 - Visa n° 15/01/61952527/PM/003
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Pour une information complète sur Procoralan, consultez le résumé des caractéristiques du produit sur :
http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr
▼ Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identifi cation rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité.
L’ivabradine
est indiquée dans le
traitement de l’insuffi sance
cardiaque chronique de classe
NYHA II à IV avec dysfonction systolique,
chez les patients en rythme sinusal et dont la fréquence
cardiaque est supérieure ou égale à 75 bpm, en association au traitement standard comprenant les
bêtabloquants, ou en cas de contre-indication ou d’intolérance aux bêtabloquants (Indication non
remboursable à la date du 01/01/2015 - Demande d’admission à l’étude).
L’ivabradine est indiquée dans le traitement symptomatique de l’angor stable chronique chez l’adulte
coronarien en rythme sinusal et ayant une fréquence cardiaque supérieure ou égale à 70 bpm. L’ivabradine
est indiquée :
- chez les adultes présentant une intolérance ou une contre-indication aux bêtabloquants (Indication
remboursable à 65 %),
- ou en association aux bêtabloquants chez des patients insuffi samment contrôlés par une dose optimale de
bêtabloquants (Indication non remboursable).
T
1. Patel MS et al. JAMA 2014; 312: 2364-2373
2. Rajaram R et al. JAMA 2014; 312: 2374-2384