
l'interne et le seconde qui, par la confrontation "...avec perte de l'objet aimé ..." (Laplanche et Pontalis 1967, 
p.14) permet la modification des désirs en fonction de la perte réelle. 
Le  processus  secondaire  permet  au  Moi  de  lier  l'énergie  libre  du  Ca  et  d'élaborer  une  représentation  du 
monde  extérieur  (Freud  1915-17);  représentation  dans  le  sens  de  présenter  de  nouveau,  impliquant  une 
distanciation entre l'objet et le sujet. Le développement du processus secondaire passe donc par la capacité de 
retarder  la  satisfaction  (représentation  temporelle)  et  par  la  distinction  sujet-objet  dans  une  acceptation 
"plaisir  différence"  (Leclaire  1988)  liée  à  la  représentation  spatiale.  Lorsque  cette  élaboration  ne  peut  se 
concevoir, le processus primaire domine et le délire remplace le fantasme et devient alors "...une tentative de 
reformuler le fantasme initial..." (Guey 1988). 
L'élaboration du processus secondaire et la constitution du "registre symbolique (Resnik 1973) passe par une 
connaissance  progressive  de  la  réalité  extérieure;  connaissance rendue possible  par  la séparation   et  par  la 
"confrontation à un troisième terme " (Resnik, ibid). Selon Rosen (1953), le malade atteint de psychose est à 
l'image  du  nouveau-né  incapable  de  supporter  la  séparation  avec  sa  mère;  il  devient  "sa  propre  mère". 
Rosenfeld  (1987)  voit  dans  cette  incapacité  le  résultat  du  "clivage  primitif"  où  l'individu  s'identifiant  qu'à 
certains aspects pertinents de l'objet externe, devient cet objet.  
Le développement du processus secondaire est directement lié avec le passage de la représentation d'objet à 
celle de représentation de  mot. Ce passage permet à l'enfant tout en  tolérant de  plus en  plus la frustration, 
d'établir une relation et de transmettre un message. La communication sous-tend la capacité de lier, de mettre 
en commun, mais nécessite la présence de deux termes bien définis: le sujet et l'objet (Resnik 1973) 
 
 
III. Caractéristiques de la structure psychotique :  
La structure psychotique se construit sous le signe de l’imaginaire ; elle est le lieu des premières représentations 
du désir.  Elle s’organise autour du stade oral même si elle a eu accès aux autres stades qu’elle a survolés. Elle 
se manifeste par le besoin de l’intimité, par un besoin de reconnaissance dans un rapport d’intimité voir même 
de fusion avec l’autre. L’extérieur est davantage menaçant que pour la structure névrotique. La différence peut 
être dérangeante et inquiétante. Les individus ont tendance à se replier sur eux-mêmes, dans leur imaginaire, 
ce qui  permettra pour certains de développer leur sens de la créativité, pour d’autre leur spiritualité.