- Les espaces extérieurs, qu’il s’agisse des intérieurs d’îlot ou des espaces publics, seront libérés de
l’automobile de façon à être plus agréables à vivre, mais aussi de façon à éviter l’imperméabilisation des
sols par une emprise excessive des voiries.
Une jeune équipe lauréate
Une jeune équipe lauréateUne jeune équipe lauréate
Une jeune équipe lauréate
C’est un groupe d’architectes fraîchement sortis de l’école d’architecture de Stuttgart qui a été lauréat
du concours en 1992. En Allemagne, les collectivités locales débordées par le nombre impressionnant des
candidatures à chaque concours, en sont venues à recourir au tirage au sort. Lors du concours pour le
quartier sud , la chance, une fois n’est pas coutume, avait souri à la nouvelle génération. Les jeunes
urbanistes avaient, intelligemment tiré le meilleur parti de la trame pré-existante des casernements en
proposant un ordonnancement d’îlots haussmanniens de trois à cinq niveaux + Feldkeller qui s’était
battu durant la précédente décennie pour préserver le centre ancien deTübingen , ne pouvait accepter
une telle destruction systématique. A ses yeux la prise en compte du tracé précédent ne suffisait pas. Il
pensait que tout projet , quel qu’il soit, gagne à faire preuve d’une capacité à intégrer le passé.Pour cela il
souhaitait que les habitants de l’ancien faubourg retrouvent dans le nouveau quartier des points de
repères qui leur soient familiers. La municipalité a fini par imposer que tout ancien bâtiment soit
réhabilité dès que cela était techniquement et économiquement possible. Elle a considéré, à l’instar de
son urbaniste, que le maintien d’anciens bâtiments pouvait faciliter l’intégration des populations
nouvelles et anciennes.
L’appel aux futurs habitants
L’appel aux futurs habitantsL’appel aux futurs habitants
L’appel aux futurs habitants
En Allemagne comme en France, les promoteurs privés avaient tendance au début des années quatre
vingt dix à ne construire que de petits appartements d'une ou deux pièces. Dans ce contexte la
population de Tübingen ne trouvait pas ce qu'elle attendait .Andréas Feldkeller et son adjoint, W.
Hartmann, ont donc eu l'idée de faire directement appel à des groupes de futurs habitants .Dès 1994,
quelque premiers candidats à l'installation sont retenus par la ville qui les engagent à concrétiser
rapidement leur projet . Une résidence accueillant 500 étudiants occupera d' anciens bâtiments
militaires. D'autres bâtiments sont investis par des entreprises artisanales,des ateliers d'artiste et des
professions libérales. Dix huit familles aux revenus modestes se sont regroupées en coopérative pour
entreprendre une réhabilitation de type autogérée. Ces habitants auto-constructeurs ont pris en charge
les travaux de cloisonnement et de finition pour diminuer le coût de l'opération. Mais en dépit de ces
premières initiatives, deux ans passèrent sans qu’aucune urbanisation ne se concrétise . La municipalité
avait pourtant ouvert , dès 1995, une permanence sur le site, permettant ainsi aux habitants intéressés
de trouver une information générale sur les futurs quartiers et sur les conditions juridico-financières de
leur éventuelle installation. C’est aussi en partie grâce à cette permanence que les habitants pouvaient
se rencontrer en vue d’ élaborer un projet d'habitat entre futurs voisins. Les candidats au logement
venaient régulièrement s’y informer des disponibilités offertes dans les groupements en cours de
formation. L’association du Wohnbund et l’Université ont été ,elles aussi,appelées par la municipalité
pour renforcer l’action de communication autour du projet. Pourtant en 1996 la quasi totalité des
parcelles à bâtir manquaient encore cruellement de candidats . Inquiète la ville se rapproche des
investisseurs locaux. Lorsqu'en novembre 1998 en compagnie de Heinrich Thielmann, architecte franco-
allemand originaire de Tübingen, je rencontre Andréas Feldkeller, nous sommes d’autant plus stupéfaits
d'arriver dans un chantier vrombissant d'où surgissent les premiers immeubles habités sur cinq niveaux.
Que s'est-il donc passé de 1996 à 1998 pour que la réalisation de la ville Sud connaisse un succès et
une accélération tels que la programmation affiche complet et que la construction des immeubles soient
déjà si avancée dans les deux quartiers d’Hindenburg et de Loretto ? De retour à la fin de cette même
année , je traversais des coeurs d’îlot animés d’une vie de voisinage manifeste et je parcourais les
principaux espaces publics déjà aménagés , plantés, équipés, fréquentés par les riverains, bordés de
boutiques et d’ateliers en pleine activité .
La place de l'automobile
La place de l'automobileLa place de l'automobile
La place de l'automobile
Certes, depuis 1994, la ville et son équipe d'urbanistes installée sur le site multipliaient dans la presse
locale les appels à projet, mais l'information mal comprise donnait lieu à des rumeurs dissuasives
concernant notamment l'interdiction faite aux automobiles de stationner dans les nouveaux quartiers. De