14/05/2015 Société de l’autisme et des TED de Laval 14 avril 2015 Les sommeil des personnes autistes : causes, évaluation et pistes intervention Mise en garde • Le contenu de ces diapositives ne peut être bien compris qu’en présence du conférencier • © Roger Godbout Roger Godbout, Ph.D. Département de Psychiatrie, Université de Montréal Laboratoire & Clinique du sommeil, Hôpital Rivière-des-Prairies (c) Roger Godbout PLAN LES RYTHMES CIRCADIENS 1. L’organisation typique du sommeil 2. Les troubles du sommeil et leur évaluation 4. L’autisme et le sommeil 5. Pistes de traitement des troubles du sommeil dans l’autisme 1 14/05/2015 LES RYTHMES CIRCADIENS Des facteurs ("synchroniseurs") intrinsèques et extrinsèques modulent les rythmes biologiques, dont le sommeil Qu'est-ce qui détermine l'endormissement et le maintien du sommeil? Deux influences: 1) L'horloge biologique circadienne 2) L'accumulation du temps réveillé LE "BESOIN" DE SOMMEIL VARIE SELON L'ÂGE • Tout-petits (1-2 ans): 11 heures, plus une sieste diurne de 2 heures. Pas de privation. • Âge préscolaire: 11 à 12 heures par nuit. La moitié font des siestes. Pas trop de problème de privation. • Âge scolaire: environ 10 heures. Bons dormeurs. Plus de siestes. Parfois privés. • Adolescents: besoin de 9 h ½ mais ne dorment que 8 ½! • Adultes: besoin de 8 h environ mais mais n'en dorment que 7 la semaine et 7 ½ la fin de semaine. 2 14/05/2015 Type du soir ou du matin? Court ou long dormeur? 59% entre 7 et 8h; 23% 6h-; 15% 9h+ QUALITÉ ET QUANTITÉ DE SOMMEIL • La qualité du sommeil (et non la quantité) est associée à une meilleure santé physique et psychologique • La privation partielle et la fragmentation (et le déphasage) ont plus d'impacts négatifs que la privation totale Évaluation du sommeil Deux types d’outils : 1- Subjective (le point de vue du dormeur) La personne dira ce qu’elle ressent ou ne ressent pas, le patient dira ce qui ne va pas. 2- Objective (le point de vue des « somnologues ») L’équipement transcrira ce qu’il détecte, selon les paramètre qu’on a prévu (ondes cérébrales, réaction au toucher, fréquence cardiaque…), etc. Conclusion : Les deux types sont valables et utiles 3 14/05/2015 Questionnaires de sommeil Avantages et inconvénients LES OUTILS D'ÉVALUATION DU SOMMEIL • Les échelles cliniques et les questionnaires • L' agenda de sommeil • Les investigations ambulatoires: • Permettent de formaliser la plainte du patient • Existence de normes pour les questionnaires validés …mais : • Ne permettent pas de détecter les troubles « occultes » du sommeil : Mouvements périodiques des jambes Micro-réveils Changements fréquents de stades Apnées du sommeil (flot, effort, oxymétrie, ECG) • Actigraphie, vidéo • Les investigations en laboratoire: • Polysomographie (c) Roger Godbout LE HIBOU (c) Roger Godbout AGENDA DU SOMMEIL (c) Roger Godbout 4 14/05/2015 LES OUTILS D'ÉVALUATION DU SOMMEIL AGENDA DU SOMMEIL Date Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5 Jour 6 Jour 7 Jour 8 Jour 9 Jour 10 Jour 11 Jour 12 Jour 13 Jour 14 Jour 15 24 h 1 h 2 h 3 h 4 h 5 h 6 h 7 h 8 h 9 h 10 h 11 h 12 h 13 h 14 h 15 h 16 h 17 h 18 h 19 h 20 h 21 h 22 h Qualité du Qualité de sommeil l'éveil (1 à 10) (1 à 10) 23 h Utiliser une échelle de 1 (pauvre) à 10 (excellent) pour noter la qualité du sommeil et de l'éveil. 27‐mai 28‐mai 29‐mai 30‐mai samedi 31‐mai dimanche • Les échelles cliniques et les questionnaires • L' agenda de sommeil • Les investigations ambulatoires: • Actigraphie, vidéo • Les investigations en laboratoire: 01‐juin 02‐juin 03‐juin • 04‐juin Polysomographie 05‐juin 06‐juin samedi 07‐juin dimanche 08‐juin 09‐juin 10‐juin ... Moment du coucher ...Moment du réveil … Noircir la case pour indiquer le temps occupé par le sommeil (c) Roger Godbout MÉTHODE AMBULATOIRE: Actigraphie VIDÉO-SOMNOGRAPHIE ENVIRONNEMENT ET COMPORTEMENT Bracelet porté au poignet de la main non dominante Dispositif sensible au mouvement et à la lumière Estimation du rythme activité / repos Inférence des périodes d’éveil et de sommeil (délai, durée, efficacité…) David Ichioka Photo Gallery 5 14/05/2015 LE SOMMEIL EN LABORATOIRE : LA POLYSOMNOGRAPHIE POLYSOMNOGRAPHIE Surtout nécessaire pour : apnées; épilepsie ↔ narcolepsie parasomnies; Systèmes ambulatoires (apnées) : dépistage, cas difficiles ou éloignés (c) Roger Godbout (c) Roger Godbout LES STADES DU SOMMEIL X Fuseau de sommeil Activité EEG lente après un complexe K (c) Roger Godbout 6 14/05/2015 HYPNOGRAMME FONCTIONS DU SOMMEIL Sommeil lent: fonctions somatiques Sommeil paradoxal: fonctions neuro‐cognitives ∙ Sécrétion hormone de croissance ∙ Maturation du SNC, synaptogénèse ∙ Activation immunitaire ∙ Mémoire: encodage et rappel ∙ Homéostasie (éveil accumulé, ∙ Réactivation d’informations vitales exercice) à la survie ∙ Mise en place du SP ∙ Support physiologique du rêve (c) Roger Godbout LES TROUBLES DU SOMMEIL (c) Roger Godbout CLASSIFICATION ICSD-3 (2014) Insomnies Difficulté à induire et maintenir le sommeil Hypersomnies Difficulté à induire et maintenir l’éveil Parasomnies Manifestations comportementales inattendues au cours du sommeil Troubles des rythmes circadiens Incluent les trouble du rythme veille-sommeil et autres « dyschronies » Troubles respiratoires liés au sommeil Apnées etc. Troubles du mouvement liés au sommeil Autres : symptômes isolés, normaux ou non résolus American Academy of Sleep Medicine. International classification of sleep disorders, 3rd ed., 2014. 7 14/05/2015 LES TROUBLES DU SOMMEIL sous-catégories Troubles de la santé mentale et troubles du sommeil: quoi traiter ? 1) Idiopathiques 2) Associés à l'usage de drogue ou alcool 3) Associés à d'autres troubles du sommeil et des rythmes 4) Associés à des conditions médicales interférentes 5) Associés à des diagnostics psychiatriques Seulement environ 1% à 10% des patients avec un trouble du sommeil sont référés à une clinique spécialisée. Deux raisons : Les troubles du sommeil ne sont-ils pas une conséquence du trouble psychiatrique ? N’avons-nous pas assez de problèmes à régler avant d’en venir au sommeil ? (c) Roger Godbout (c) Roger Godbout N’avons-nous pas assez de problèmes à régler avant d’en venir au sommeil ? Santé mentale et troubles du sommeil : fonctionnement diurne • Aggravation des symptômes o↑ Sx = mauvais sommeil; mauvais sommeil = ↑ Sx • Des symptômes cachés ou de nouveaux symptômes peuvent apparaître • Relations avec la famille, l’autorité, les pairs • Performance scolaire • Somnolence (c) Roger Godbout Santé mentale et troubles du sommeil : sensibilité accrue • Même à des niveaux faibles, sous-cliniques, les troubles « organiques » du sommeil (apnées, « jambes sans repos »…) ont un effet significatif sur le fonctionnement diurne • Chez les enfants, la somnolence diurne s’exprime par : de l’agitation de l’irritabilité de l’impulsivité (c) Roger Godbout 8 14/05/2015 AUTISME ET SOMMEIL L’attention chez l'enfant somnolent • La capacité d’attention pour vérifier la présence d’autos avant de traverser la rue est normale chez les enfants avec une somnolence diurne excessive mais la prise de décision pour déterminer le moment où traverser la rue de façon sécuritaire est atteinte. • « Cécité attentionnelle » : ils regardent mais ne traitent pas l’information Avis KT et al. Sleep 2014;37(2):283-287. (c) Roger Godbout AUTISME • Prévalence de 14,7/1000 chez les enfants de 8 ans (CDC 2014; Fombonne 2009; Kogan 2009) • 4,0-4,5M:1F • Co-occurrence avec épilepsie et déficience intellectuelle : – 30%-50% des enfants autistes ont une déficience intellectuelle (CDC 2014; Chakrabarti & Fombonne, 2005; Charman, et al., 2011) – L’épilepsie est présente chez 5% - 25% des cas, surtout lorsque QI < 70 (Amiet, et al., 2008; Spence & Schneider, 2009) AUTISME Autres co-occurences • Symptomes d’anxieté : 11% - 84% des cas (White et al., 2009) • Trouble anxieux : ~50% (De Bruin et al., 2007) • Dépression : 6% à 30% (Ghaziuddin et al., 1998; Matilla, 2010) www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/ss6302a1.htm 9 14/05/2015 AUTISME ET SOMMEIL Études par questionnaires AUTISME ET SOMMEIL Chez les enfants : • Troubles d’initiation et maintien du sommeil rapporté par ≈ 50-80% des parents • …comparé à 9%-50% des parents d’enfants neurotypiques (Silver & Rapin 2012; Richdale et Schreck 2009; Krakowiak 2008) • Profil de sommeil: – Difficultés d’initiation et de maintien du sommeil – Problèmes d’entraînement du rythme veillesommeil – Paramètres architecturaux • Évolution: – Dépisté précocement, vers 2 ans. – Diminuent avec l’âge adulte ? (c) Roger Godbout AUTISME ET SOMMEIL AUTISME ET SOMMEIL REVUE DE LITTÉRATURE 1/3 REVUE DE LITTÉRATURE 2/3 Induction et maintien du sommeil Organisation du cycle veillesommeil (questionnaires) – Délai • mesures subjective: élevé (mesures parentales) • en laboratoire: pas toujours élevé – Retard dans le développement des rythmes circadiens (4 ans vs – Durée du sommeil/réveils nocturnes < 6 mois, typiquement) • mesures subjective: courte/élevée • en laboratoire: courte/élevée ou pas de différence (c) Roger Godbout (c) Roger Godbout 10 14/05/2015 AUTISME ET SOMMEIL AUTISME ET SOMMEIL REVUE DE LITTÉRATURE 3/3 Structure du sommeil – – – – % % % % stade 1 (léger) : stade 2 : SLP (profond) : Sommeil paradoxal : élevé normal ou faible faible ou normal normal (c) Roger Godbout Méthodes • Participants : (c) Roger Godbout Méthodes Le sommeil a été évalué de 3 façons : – 11 enfants autistes (10.3 ± 2.2 ans) – 13 enfants au développement typique (10.2 ± 2.0 ans) • Diagnostic : critères DSM-IV, ADI-R et ADOS. • Critères d’exclusion : – QI : aucun participant avec un QI sous 75 (échelle Wechsler). – Médication : aucune médication. – Comorbidité : Aucune histoire d’épilepsie ou autres diagnostics 1) La version française du Children’s Sleep Habits Questionnaire (CSHQ), rempli 1 fois par les parents, 2 semaines avant de venir au laboratoire 2) Un agenda de sommeil, rempli quotidiennement par les parents pendant deux semaines avant de venir au laboratoire 3) Enregistrement polysomnographique au laboratoire : deux nuits consécutives : N1 = adaptation, N2 = données d’analyses. – Troubles de sommeil : aucune plainte spontanée de la part des parents A. Lambert , S. Tessier et al. 2015; article en préparation A. Lambert , S. Tessier et al. 2015; article en préparation 11 14/05/2015 Résultats Children Sleep Habit Questionnaire Résultats Agendas de sommeil échelle catégorielle échelle numérique TSA TYP p Résistance au coucher 7.09 ± 1.92 7.23 ± 2.20 0.87 (ns) Délai d’endormissement 1.64 ± 0.92 1.31 ± 0.63 0.31 (ns) Variables TSA TYP p Délai d’endormissement (min.) 43.6 ± 39.0 17.2 ± 17.5 0.05 Durée du sommeil (h.) 9.78 ± 0.37 9.92 ± 0.51 0.45 Réveils nocturnes (no.) 7.26 ± 6.51 8.42 ± 13.05 0.76 Durée du sommeil 3.27 ± 0.65 4.00 ± 2.24 0.31 (ns) Anxiété du sommeil 5.64 ± 1.69 4.69 ± 1.70 0.19 (ns) Réveils nocturnes 3.45 ± 0.69 3.69 ± 0.75 0.43 (ns) Parasomnies 8.18 ± 1.08 7.92 ± 1.71 0.67 (ns) Apnées du sommeil 3.27 ± 0.47 3.31 ± 0.86 0.90 (ns) Somnolence diurne 12.18 ± 2.48 11.31 ± 1.93 0.34 (ns) Total des échelles 42.09 ± 3.53 41.15 ± 4.22 0.57 (ns) A. Lambert , S. Tessier et al. 2015; article en préparation Polysomnographie chez 11 enfants autistes sans plainte de sommeil et 13 témoins type (8-12 ans) TSA Initiation et maintien Délai d’endormissement (min) TYP p 32.97 ± 27.69 14.44 ± 16.58 0.023 Durée du sommeil (min) 560.78 ± 54.27 539.67 ± 60.21 ns Efficacité du sommeil (%) 97.08 ± 1.42 97.22 ± 1.17 ns Stade 1 (%) 7.82 ± 3.28 6.06 ± 2.10 ns Stade 2 (%) 56.89 ± 5.34 53.91 ± 6.27 ns SLP (stades 3+4) (%) 18.24 ± 3.15 23.64 ± 5.70 0.009 Sommeil paradoxal Délai d’apparition 106.00 ± 37.70 126.13 ± 50.21 ns Durée (%) 95.84 ± 24.53 88.90 ± 20.98 ns Mouvements oculaires rapides (nb/h) 380.71 ± 88.82 325.43 ± 109.27 ns A. Lambert , S. Tessier et al. 2015; article en préparation Ondes en fuseaux et Complexes K facteurs protecteurs du sommeil Sommeil lent A. Lambert , S. Tessier et al. 2015; article en préparation S. Duplan, M. Chicoine et coll. 2015; article en préparation 12 14/05/2015 ÉTIOLOGIE DES TROUBLES DU SOMMEIL DANS L’AUTISME 1/3 Conclusions • Les enfants autistes sans plainte subjective de la part des parents NE montrent PAS des signes objectifs d’un mauvais sommeil à un questionnaire par catégorie (CSHQ) • Les agendas de sommeil et la polysomnographie montrent un allongement du délai d’endormissement Ceci souligne l’importance d’obtenir des données numériques (polysomnographie et agendas de sommeil) en plus de données catégorielles (CSHQ). • Le sommeil lent est surtout perturbé: sommeil lent profond écourté, moins d’ondes en fuseaux et de complexes K Ceci démontre un déficit sur le plan des mécanismes corticaux protecteurs du sommeil. 1- L’horloge circadienne • Mélatonine : synthèse/libération insuffisante, sensibilité altérée des récepteurs, mutation du gène (Bourgeron, 2007; Jonsson et al., 2010; Melke et al.m 2008; Tordjman et al., 2005) • Profil de sécrétion inverse/atypique chez les enfants autistes (Silver & Rapin 2012; Glickman 2010) (c) Roger Godbout ÉTIOLOGIE DES TROUBLES DU SOMMEIL DANS L’AUTISME 2/3 2- Mécanismes corticaux de protection du sommeil (EEG) : faible densité et distribution atypique – Ondes en fuseaux – Complexes K – Activité EEG lente • La synthèse de la sérotonine augmente rapidement de 2 à 11 ans chez les enfants autistes : 150% du niveau des témoins (Chugani 1999, 2002). Impact sur l’activité EEG. (c) Roger Godbout (c) Roger Godbout ÉTIOLOGIE DES TROUBLES DU SOMMEIL DANS L’AUTISME 3/3 3- Comportement : – Problème de détection des signaux circadiens externes : horaires, lumière… – Associations imparfaites sur ce qui appartient au jour et à la nuit – Mauvaises habitudes acquises • Les enfants autistes sont d’abord et avant tout des enfants ! (c) Roger Godbout 13 14/05/2015 Autisme et sommeil : échelles diagnostiques TROUBLES DU SOMMEIL DANS L’AUTISME Impact sur le fonctionnement diurne Les troubles du sommeil sont associés à une intensification des symptômes de l’autisme chez les enfants (Schreck et al., 2004) • Score clinique total et déficits des habiletés sociales • Comportements stéréotypés Mesures objectives du sommeil Scores ADI-R Durée totale du sommeil MORs Interactions sociales -.52* -.02 Communication -.54* -.14 Stéréotypies -.11 -.33 (c) Roger Godbout (c) Roger Godbout Le modèle d’investigation clinique Clinique du sommeil Équipe • Psychologue coordonnateur • Infirmière clinicienne • MD pédiatre dévelop. • • • • • Secrétaire médicale • Techniciennes e.p.m. • Étudiants, stagiaires Équipment • 2 chambres PSG + 2 ch. parents • ~10 actigraphes • 6 systèmes portables “apnées” • 2 caméras infra-rouge Référence médicale (clinique de référence) Éligibilité, questionnaires pré-entrevue Analyse des résultats et rencontre de répartition en équipe Entrevue : – Avec les parents, les soignants – Durée : ~ 90 minutes • 2e entrevue Clientèle • 90-100 nouveaux cas/an • 0 à 18 ans • Diagnostic psychiatrique ou autre dx médical (c) Roger Godbout – Si une évaluation objective a été faite (PSG, vidéo, ambulatoire…) – adolescents • Suivi après ~6-8 semaines, par téléphone ou courriel • Contacts entre-temps si nécessaire • Fermeture du dossier (c) Roger Godbout 14 14/05/2015 Évaluation pré-entrevue Traitement et suivi • Agenda x 2 semaines (incl. 2 fins de semaine) • Habitudes de sommeil (horaire, réveille-matin, semaines vs. fins de semaine/vacances) • • • • HIBOU© Questionnaire d’habitude de sommeil Somnolence diurne (optionnel) Chronotype (optionnel) • Autres questionnaires selon les besoins spécifiques Stratégie établie pendant l’entrevue Enseignement (sommeil 101); dépliants Guide et directives envoyées par courriel Suivi par l’infirmière (courriel/téléphone) Retour et partage avec les référents : santé mentale, médication, saines habitude de sommeil… (c) Roger Godbout (c) Roger Godbout AUTISME ET SOMMEIL Comment intervenir ? Traitement Trois stratégies principales: 1) Identifier et traiter les facteurs de comorbidité (reflux, anémie, apnées du sommeil, anxiété,…); revue de la médication. 2) Instaurer des mesures d’hygiène du sommeil 3) Supports à la synchronisation des rythmes biologiques • Appariement avec les professionnels déjà impliqués : diagnostics différentiels, tests et traitements • Enfants : faire équipe avec les parents : • Compassion • Partage de connaissance • Lien de confiance mutuelle • Engagement, entente mutuelle • Adolescents : parfois un défi • Contrat (c) Roger Godbout (c) Roger Godbout 15 14/05/2015 HYGIÈNE DU SOMMEIL ET AUTISME Délai de phase (chez l’adolescent) • Maintenir une heure régulière du lever. S’exposer rapidement à la lumière du jour • La chambre doit être sombre et silencieuse, température agréable, lit confortable. • Maintenir une heure régulière des repas. • Repères physiques: lit en coin, coussin de corps • Éviter les repas lourds le soir; éviter la caféine et l’alcool après midi. • Repères temporels: pictogrammes • Faire de l'exercice régulièrement le jour, mais pas moins de 3 heures avant le coucher. • Établir une routine relaxante en préparation au coucher. Routine stable, prévisible et répétitive (34 étapes claires sur 30-45 min.). • Ne pas utiliser le lit ou la chambre à coucher pour autre chose que le sommeil, les activités sexuelles et se soigner. • La télévision, l’ordinateur (jeux, courriels, clavardage…), les goûters sont interdits dans la chambre : ils stimulent l'éveil, pas le sommeil. (c) Roger Godbout HYGIÈNE DU SOMMEIL CHEZ L'ADOLESCENT (avec les parents?) • Considérer tous les • Développer une problèmes médicaux et routine du coucher psychologiques possibles • Réajuster l’ heure de • Éviter les breuvages coucher 10-15 min. caféinés plus tôt (ou plus tard), chaque 2-3 jour. • Analyser l'environnement • Stabiliser l’heure du • Chambre à coucher: zone lever: moins de 1 ½ h exclusive de sommeil plus tard en fin de semaine (c) Roger Godbout (c) Roger Godbout SOMMEIL ET AUTISME 1. Le mauvais sommeil et l’autisme sont deux troubles indépendants mais très fréquemment associés 2. La combinaison mauvais sommeil et autisme vaut plus que la somme algébrique de chacun 3. Les plaintes subjectives et les mesures objectives ont chacune leur valeur respective 4. Les interventions médicales et psychologiques sont toutes deux utiles et nécessaires. (c) Roger Godbout 16 14/05/2015 Quelques références • Culebras A. et al. Sleep and psychiatric disorders in children and adolescents. NY: Informa, 2008 • James E. Jan, Judith A. Owens, Margaret D. Weiss, Kyle P. Johnson, Michael B. Wasdell, Roger D. Freeman and Osman S. Ipsiroglu. Sleep Hygiene for Children With Neurodevelopmental Disabilities. Pediatrics 2008; 122: 13431350. • Martello, E. Enfin je dors et mes parents aussi. CHU Ste-Justine, 2007,106 p. • Mindel J, Owens J. A clinical guide to pediatric sleep: diagnosis and management of sleep problems. Lippincott Williams & Wilkins, 2003, 313 p. • Splaingard, M. (ed.) Sleep Medicine. Pediatrics Clinics of North America, 2004; 51(1): 236 p. (c) Roger Godbout 17