Les femmes ont peur de la douleur. Elles manquent de soutien, sont épuisées et ne
supportent plus la douleur.
RISQUES ET CONSÉQUENCES
Pour la mère:
L’épidurale provoque fréquemment une chute de tension artérielle (souvent
associée à des nausées et vomissements).
Les femmes sous épidurale ont plus de fièvre que les autres femmes.
Elle peut entraîner des maux de dos ainsi que des maux de tête incapacitants (1
femme sur cent) pouvant durer jusqu’à 15 jours.
La pose d’une sonde urinaire est aussi nécessaire et ne peut être enlevée que
plusieurs heures après l’accouchement.
Les complications graves sont beaucoup plus rares et sont liées à une technique
déficiente: injection de l’agent anesthésiant directement dans une veine
(possibilité d’un arrêt cardiaque ou d’intoxication cérébrale), réactions allergiques
analphylactiques à l’un des médicaments ou complications neurologiques
(insuffisance respiratoire ou paralysie), détresse respiratoire due aux narcotiques,
graves convulsions, dommages permanents aux nerfs.
Pour les bébés:
Les accouchements sous épidurale se terminent quatre fois plus souvent par
l’utilisation de forceps ou de ventouse pour sortir le bébé, surtout lorsqu’on
continue de l’administrer durant la poussée ou lorsqu’on effectue un bloc moteur
total (gel des fibres nerveuses servant à la motricité des jambes).
Les bébés nés de mères sous épidurales ont souvent un score Apgar de 7 et moins
et on ne connaît pas les effets à long terme sur les bébés.
Les médicaments administrés à la mère pendant l’accouchement traversent le
placenta. Bien que rare, il peut y avoir un effet persistant sur son rythme
cardiaque, un ralentissement appelé bradycardie.
La motricité des bébés, leur orientation dans l’espace et leur degré de nervosité
sont affectés pendant quelques semaines après leur naissance.
Médicalisation accrue
Augmentation du niveau d’intervention pendant le travail et à la naissance.
Augmentation de l’utilisation de l’oxytocin pour accélérer le travail.
Augmentation du temps du travail. L’épidurale diminue la capacité des femmes
de pousser le bébé vers la sortie. La rotation de la tête du bébé se fait souvent mal.
Les césariennes sont plus fréquentes, surtout lorsqu’on les administre trop tôt,
c’est-à-dire avant 3 à 5 cm de dilatation du col en raison de l’arrêt de progression
du travail, mauvaise présentation du bébé, détresse fœtale.