Laurent Porcheret - Université de Paris - Sorbonne

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Préparation au CAPES d’Histoire-Géographie 2014-2015
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Laurent Porcheret – Maître de conférences en géographie – Université de Paris-Sorbonne - ESPE de Paris
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Corrigé du commentaire de documents sur l’Amérique du Nord
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Sujet : La frontière États-Unis-Mexique
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Pour rappel, la nouvelle épreuve du commentaire de documents géographie au
CAPES (arrêté du 19 avril 2013) vise à rapprocher formation disciplinaire et
professionnalisation, et en aucun cas à les opposer. Elle est divisée en deux grandes parties.
La première est une analyse critique de l’ensemble documentaire, c’est-à-dire un
commentaire de documents scientifique traditionnel. La seconde partie est une exploitation
adaptée pour un niveau donné choisi par le candidat dont les choix didactiques devront être
justifiés par le candidat. Celle-ci se termine par une production cartographique indiquée
dans le sujet. J’ai encadré mes commentaires méthodologiques par des parenthèses de ce
type […].
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Première partie : l’analyse critique du corpus documentaire
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Introduction :
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Le thème de la frontière est central pour comprendre l’organisation de l’espace et
l’histoire de l’Amérique du Nord. Comme l’a montré Frederick Jackson Turner dans un
ouvrage paru en 1920 (réimpression d’une étude parue en 1893) et intitulé «The Frontier In
American History», la question de la frontière, en lien avec la conquête de l’Ouest, est même
au cœur de l’identité étatsunienne.
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L’ensemble documentaire est composé de 7 documents qui portent sur l’organisation
de l’espace de cette frontière, au sens le plus large du terme, à différentes échelles. Les
documents 1, 2 et 7 sont des cartes à l’échelle de l’Amérique du Nord, tirées respectivement
de l’Atlas-historique.net, des ouvrages d’Alain Musset (Géopolitique des Amériques) et de
Jean-Marc Zaninetti (Les espaces de l’Amérique du Nord). Ils mettent en évidence le
caractère récent de cette frontière, son importance et les flux engendrés par les disparités
qui opposent le Mexique et les États-Unis. Les documents 3, 4 et 5 sont des images
satellitaires (3 et 5), tirées de GoogleEarth, et une photographie paysagère (Wikipedia). Ces
trois documents montrent comment s’organise cet espace transfrontalier à l’échelle locale.
Enfin, le tableau 6, construit à partir des recensements mexicains (INEGI) et étatsuniens
(Census US), porte sur des statistiques démographiques des États fédérés proches de la
frontière des deux pays.
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La Mexamérique Régionale
(Nord du
Mexique et sud
des USA)
Frontière USA Locale
Mexique
continentale et
mondiale
4
Photographie de
paysage
Frontière USA Mexique
Locale
régionale
5
Image satellitaire
Frontière USA Mexique
Locale
Tableau de
statistiques
démographiques
États frontaliers
Continentale,
nationale et
régionale
Cartes
thématiques
Continent
Continentale et
nationale
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Carte de
géopolitique
Dimension
épistémologique
Image satellitaire
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Thèmes
principaux
Délimitation
conflictuelle de
la frontière et
constitution des
2 États
Régions
frontalières
attractives
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Espace concerné Échelles
d’analyses
USA – Mexique - Sud de
Amérique du
l’Amérique du
Nord
Nord
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Type de
document
Carte historique
Document
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[Le tableau de présentation des documents qui suit est donné à titre indicatif. Il ne
faut pas présenter ainsi les documents dans la partie 1 (analyse critique), mais au contraire
essayer de les regrouper par thèmes, par échelles et par types. Par contre, il peut être
intéressant de proposer éventuellement pour la partie 2 (transposition didactique) une telle
présentation, réalisée en classe par les élèves eux-mêmes, pour les seuls documents
retenus, et plutôt pour le collège que le lycée.]
Importance des
flux
transfrontaliers
Contrôle de la
frontière
Disparités NordSud
Mur de
séparation
Villes jumelles
Densités
démographiques
Aménagements
Attractivité
Importance de la
population dans
les États
frontaliers et
importance des
Hispaniques au
nord de la
frontière
Importance des
flux financiers et
commerciaux
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Le terme de frontière vient de la ligne de front militaire, car beaucoup ont été fixées
lors de conflits, en entérinant par des traités une ligne séparant deux armées. On peut
définir la frontière comme un objet géographique séparant et délimitant deux ensembles
territoriaux contigus, au sens d’espace vécu, perçu et surtout administré, qui dans le sens le
plus courant correspond à un État. Une frontière peut être politique (États, régions) et donc
sous-tend la question de la souveraineté, mais peut être aussi culturelle (linguistique,
religieuse, etc…), voire mentale (espace vécu à différentes échelles). Enfin, elle peut aussi
être économique et sociale. Cette discontinuité territoriale est souvent source d’altérité et
d’identité. [Les frontières sont des constructions historiques qui ne sauraient être qualifiées
de naturelles.].
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Bien que la frontière soit bien souvent d’abord une limite, elle ne se résume pas à un
objet linéaire, car elle a des incidences sur l’organisation de l’espace, ce que l’on appelle les
effets frontières. Elle engendre des processus spatiaux majeurs, parfois contradictoires en
apparences, et ce à différentes échelles, tels que l’effet barrière et les conflits, l’interface et
les flux, le tropisme et le développement, et enfin, les territoires et les identités. Dans le cas
des États-Unis, plusieurs termes permettent d’ailleurs d’évoquer la frontière : boundary
(limite frontalière) et border (zone frontalière) auxquels il faut ajouter celui de frontier
(front pionnier).
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S’interroger sur la frontière États-Unis-Mexique, c’est prendre en compte tous les
aspects de cette frontière qui sépare ces deux États aux poids très inégaux, notamment
politiques, culturels, symboliques, économiques et sociaux. C’est aussi replacer les deux pays
et leur frontière commune dans le cadre de l’ALENA et de la mondialisation. Pour ce faire, on
pourra se demander comment et dans quelle mesure la frontière qui sépare les États-Unis et
le Mexique participe à l’organisation de l’espace nord-américain ?
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Cette frontière est à la fois pour les deux pays une barrière d’un point de vue
géopolitique (I) et une interface d’un point de vue économique qui engendre des impacts
spatiaux et territoriaux majeurs à toutes les échelles (II).
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I- Une frontière-barrière, enjeu politique majeur pour les deux États
La frontière États-Unis-Mexique est une discontinuité majeure et multiforme qui
sépare les deux pays. Elle fut longtemps disputée et est aujourd’hui de plus en plus
contrôlée en dépit de l’ALENA.
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La frontière États-Unis-Mexique est l’une des plus longues au Monde, avec 3200 km
de long, comme nous le montre la carte de la Mexamérique (document 2). Terrestre et
souvent désertique dans sa partie occidentale en raison du climat semi-désertique qui y
règne (latitude, continentalité et façade ouest d’hémisphère nord), elle correspond au Rio
Grande dans sa partie orientale (image satellitaire de Lajedo (document 1) et carte de la
constitution des États-Unis d’Amérique (document3)). Plus ponctuellement, cet espace
transfrontalier se présente aussi sous la forme de conurbations associant villes et espaces
agricoles sur les terrasses alluviales du fleuve, au demeurant de plus en plus grignotées et
mitées par l’expansion urbaine. C’est le cas des villes jumelles Brownsville et Matamoros à
proximité du golfe du Mexique comme l’indique la photographie aérienne du document 5.
Cette frontière est donc multiforme d’un point de vue paysager, à l’image des régions qu’elle
traverse.
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1 – Une discontinuité majeure et multiforme entre deux États
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Plus qu’une limite politique entre deux États, cette frontière est une discontinuité
majeure à l’échelle du continent américain et de l’Amérique du Nord. Elle sépare deux
grands territoires aux poids très inégaux. Les États-Unis avec 9,6 millions de km² sont 5 fois
plus grands que le Mexique (document 7). D’un point de vue démographique, le tableau des
populations (document 6) indique que le poids démographique des Etats-Unis est très
supérieur (environ 2,7 fois en 2010) à celui du Mexique, bien qu’en léger retrait en raison du
rattrapage démographique du voisin méridional. Le maintien de la suprématie
démographique des USA est d’ailleurs en grande partie lié aux migrations des Hispaniques
en général et des Mexicains en particulier comme nous le verrons dans la deuxième partie
du devoir. Mais c’est surtout d’un point de vue économique que cette frontière constitue
une discontinuité majeure à toutes les échelles. Bien que les documents ne permettent pas
de comparer directement les différentiels de richesse par des indicateurs tels que le PNB ou
le PNB par habitant, les cartes des flux commerciaux et financiers au sein de l’ALENA
(document 7) montrent une très nette supériorité des États-Unis sur le Mexique. Le stock
d’IDE y est dix fois plus important, à l’image des poids économiques des deux pays. La
frontière sépare la première puissance mondiale au nord et un pays émergent au sud, à
savoir deux Etats aux poids politiques et économiques très inégaux. Elle peut donc se lire à
différentes échelles.
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La dimension symbolique de cette frontière politique est d’autant plus importante
qu’elle fut l’objet de conflits relativement récents.
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2 - Une frontière longtemps disputée
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[Les aspects historiques ne doivent jamais venir en premier en géographie. L’histoire
et le temps sont soient des facteurs explicatifs, soient des évolutions, et donc
n’interviennent qu’après avoir un décrit un fait géographique actuel. C’est la raison pour
laquelle cette explication historique vient dans un second temps, ici dans la seconde souspartie].
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La frontière qui délimite les deux territoires nationaux est relativement récente
comme le montre le document 1. Elle a été définitivement fixée au milieu du 19ème siècle.
Cette frontière a longtemps été conflictuelle et reflète la montée en puissance des ÉtatsUnis en Amérique et dans le Monde au 19ème siècle. Entre 1836 et 1853, le Mexique a perdu
près de deux millions de km², soit 40 % de sa superficie, au profit de son voisin
septentrional : indépendance en 1836 du Texas puis rattachement aux États-Unis en 1845,
cession forcée du Nouveau-Mexique, de la Californie, du Nevada, de l’Utah, et d’une partie
du Colorado entre 1848 et 1850, et pour finir achat du sud de l’Arizona. Le déplacement de
la frontière vers le sud s’est opéré au détriment du Mexique et a permis à son voisin du Nord
d’accroître son territoire national.
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C’est ainsi que la frontière prend une dimension symbolique forte pour les Mexicains.
L’humiliation de la défaite de Santa Ana est dans toutes les mémoires ! Elle reflète la
domination étatsunienne, tant d’un point de vue militaire qu’économique, et de fait le fort
ressentiment qu’éprouvent les Mexicains pour leurs voisins. C’est dans ce contexte que Diaz,
ancien président du Mexique prononce la célèbre maxime « Pauvre Mexique si loin de Dieu
et si proche des États-Unis ». Cette frontière constitue donc un élément identitaire très
important pour les Mexicains.
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À cela s’ajoute le fait que cette frontière est de plus en plus contrôlée du côté nord,
accentuant ainsi la charge émotionnelle et les débats politiques qui en découlent de part et
d’autre.
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3 – Une frontière de plus en plus contrôlée
Les documents 3 et 4 montrent le caractère ambivalent de cette frontière. À l’image
du poste de frontière de Lajedo (document 3) entre le Texas et le Nuevo León, cette
frontière est la plus traversée au monde. De vastes aménagements du côté États-Unis
filtrent les migrations pendulaires sud-nord des Mexicains qui travaillent quotidiennement
de l’autre côté de la frontière. L’image satellitaire, aux couleurs retravaillées, a certainement
été prise le matin et prouve le caractère asymétrique des flux de travailleurs – les voies de
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Depuis la fin des accords sur les Braceros en 1965, les États-Unis sont confrontés à
une immigration massive de Mexicains. L’importance des Hispaniques dans les États
méridionaux des États-Unis (document 2) est révélateur du caractère partiellement illégal de
ces migrations sud-nord. Au Nouveau-Mexique, plus de 40 % (document 6) de la population
est hispanique d’après le dernier recensement de 2010. En fait, si on prend en compte les
illégaux non comptabilisés, principalement des Mexicains, c’est l’ensemble des États
frontaliers, de la Californie au Texas, qui sont majoritairement peuplés d’Hispaniques et de
catholiques, alors que l’identité du pays repose sur la langue anglaise et le protestantisme,
modifiant ainsi les fondements culturels des États-Unis et les rapports de force entre les
deux pays. Ceci tend à déplacer la frontière linguistique, religieuse et culturelle qui séparait
Mexique et États-Unis vers le nord (document 2), c’est-à-dire vers la frontière historique qui
reprend ainsi ses droits (document 1). Ce qui ne va pas sans provoquer des tensions
politiques et géopolitiques à toutes les échelles (de l’international au local, en passant par le
national), symbolisées et exacerbées par le mur (document 4). Cette frontière est aussi
l’objet de nombreux trafics illicites (des armes vers le sud et de la drogue vers le nord).
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droite sont vides –, reflétant ainsi les disparités économiques entre les deux pays. À ces
transfrontaliers, il faut ajouter les très nombreux camions de marchandises qui traversent la
frontière dans les deux sens. Il en résulte de gigantesques et quotidiens embouteillages, en
raison du trop faible nombre de points de passage et du sous-dimensionnement des
infrastructures routières et frontalières.
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Pour limiter les flux illicites d’hommes et de marchandises (ce que montrent
insuffisamment les documents du corpus), cette frontière est de plus contrôlée et aménagée
pour la rendre moins perméable. À Tijuana, la frontière prend la forme d’un mur et d’un no
man’s land non constructible (document 4) qui sépare deux agglomérations de 3 (San Diego)
et 1,2 (Tijuana) millions d’habitants de part et d’autre de la frontière. À l’échelle de
l’ensemble, pas moins de 18000 gardes-frontières, de 1800 miradors, de nombreuses milices
privées et un mur de 1120 km segmenté en trois tronçons sont au service du contrôle de
cette frontière asymétrique. Le passage illégal est de plus en plus dangereux et engendre de
nombreux décès. C’est notamment le cas par noyade comme peuvent le suggérer les
documents 3 et 5. Il en résulte des représentations de cette frontière totalement opposées :
les Mexicains la perçoivent comme une ultime humiliation et domination américaine, un
frein à leur rêve d’une vie meilleure, alors que les Étatsuniens la voient comme une barrière
insuffisamment protectrice face aux migrants, et donc comme une remise en cause de leur
identité, à savoir blanche et protestante. Il est évident que la progression très importante
des Hispaniques – plus de 80 % au Nevada en 10 ans (document 6) – change profondément
le peuplement des États-Unis d’Amérique. À travers ces représentations différenciées de la
frontière, c’est la représentation du territoire voisin qui est en jeu et donc la « qualité » des
relations entre les deux pays.
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La frontière Etats-Unis-Mexique n’est pas seulement une frontière-barrière
matérielle et symbolique qui sépare deux pays aux poids inégaux, elle est aussi une interface
ouverte aux échanges de marchandises et aux investissements.
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C’est la frontière la plus traversée au monde, que ce soit par des migrants, des
touristes ou des salariés qui effectuent quotidiennement des migrations pendulaires sudnord. Sa maîtrise en est d’autant plus difficile, surtout dans le cadre de l’ALENA voulu par les
États-Unis.
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II – Une frontière-interface, enjeu économique dans le cadre d’une intégration
continentale
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La frontière États-Unis-Mexique est une interface caractérisée par des flux
asymétriques croissants, organisés par des réseaux de transports méridiens, qui pose la
question d’une éventuelle Mexamérique.
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1 – Des flux financiers et commerciaux asymétriques croissants
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La frontière États-Unis-Mexique est traversée par d’importants flux commerciaux et
financiers asymétriques (document 7). Cette ouverture croissante de la frontière aux
échanges s’opère dans le cadre de l’ALENA, traité de libre-échange entre les trois pays
constitutifs de l’Amérique du Nord, entré en application en 1994. Il permet d’organiser la
mondialisation dans cette région du Monde.
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Les États-Unis investissent près de 100 milliards de $ (97M en 2009 d’après le
document 7) chaque année au Mexique. Cela représente 32 % des investissements directs
étrangers (IDE) reçu par le Mexique. À l’inverse, ce dernier n’a investi que 11 milliards de $
chez son voisin septentrional, soit moins de 1 % [calcul réalisé à partir des chiffres exposés
dans le document 7] des IDE reçus par les USA.
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Ces investissements directs étatsuniens se font principalement dans la production
manufacturière mexicaine. De grandes zones industrielles ont été aménagées à partir du
milieu des années 60 jusque dans les années 2000, principalement dans les villes des États
mexicains frontaliers (document 5). Ces industries maquiladoras sont principalement situées
dans des villes septentrionales du Mexique, près de la frontière. L’objectif était de profiter
de la main d’œuvre à bas coût du Mexique et de fixer sa population pour limiter les
migrations illégales sud-nord. Dans certains États mexicains frontaliers, l’industrie
maquiladoras représente une part non négligeable de la richesse produite. C’est notamment
le cas du Chihuahua (plus de 25 %) comme semble le laisser penser le document 2. [La
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légende de la carte du document 2 n’est pas très claire et prête à confusion]. Les
investissements directs étrangers touchent aussi la capitale Mexico, ainsi que les grandes
villes industrielles comme Monterrey (document 2).
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Comme ne le montrent pas les documents ici présents, les exportations des biens
ainsi produits vers le reste du marché nord-américain ont été dopées par la fin des droits de
douane entre les trois pays membres. Cela touche principalement les secteurs de
l’habillement, de l’automobile, de la mécanique et du matériel électrique.
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Il en va de même [absence de documents critiques] de la remise en cause du système
des maquiladoras par la concurrence chinoise qui a touché de plein fouet l’industrie
mexicaine, poussant ainsi ceux qui avaient migré des campagnes vers les États frontaliers
pour trouver du travail dans l’industrie, à traverser illégalement la frontière pour trouver du
travail (documents 3, 4, 5 et 6), notamment dans l’agriculture. Dans le corpus
documentaire, seule la comparaison de la part de l’industrie maquiladoras (document 2) et
de l’évolution de la population entre 2000 et 2010 (document 6) montre qu’il n’y a plus
forcément une corrélation spatiale entre les deux phénomènes actuellement ; ce qui va dans
le sens d’un essoufflement de ce modèle (Cf. les travaux d’Alain Vanneph sur le Mexique).
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Le caractère asymétrique de ces flux est l’image du poids économique des États-Unis
et des relations déséquilibrées entre les deux pays, participant à l’organisation du continent
en centres et périphéries. Il n’en demeure pas moins que les flux de tous types ne cessent de
croître entre les États-Unis et le Mexique, à l’image de l’organisation méridienne des réseaux
de transports.
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2 – Servis par une organisation principalement méridienne des réseaux de transports
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Ces flux de marchandises sont facilités, comme le montre le document 2, par
l’organisation principalement méridienne des axes de transports routiers et ferroviaires, à
l’échelle du continent et des deux pays concernés. C’est surtout le cas au Mexique, reflétant
ainsi le caractère asymétrique de la relation économique entre les deux pays, de la
dépendance de ce dernier envers son voisin du Nord. C’est moins vrai au sud des États-Unis
avec l’axe San Diego-Houston. On retrouve à l’échelle locale une organisation méridienne
dominante (document 3), de part et d’autre de la frontière, même si les documents 4 et 5
viennent nuancer cette organisation en raison de la présence du mur ou du fleuve frontalier.
Plusieurs points de passages qui sont autant de postes de frontière concentrent une
grande partie des flux de mains d’œuvre, de marchandises et de touristes. De vastes
aménagements [L’absence d’échelle ne facilite pas l’analyse, mais le rapport de taille entre
les voitures et les bâtiments nous permettent d’appréhender le caractère immense de ce
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point de passage frontalier], tel celui de Laredo (document 3), tentent d’organiser, tant
bien que mal, le flux quotidien croissant d’automobiles entre les deux pays. Les points de
contrôle douaniers, organisés en entonnoir à Laredo, et les entrepôts constituent la base du
paysage de ce type d’espace. La difficulté est d’autant plus grande qu’il faut franchir le Rio
Grande et que les ponts et donc les points de passages - c’est aussi le cas plus à l’ouest - sont
insuffisamment nombreux. Cela révèle la contradiction fondamentale qui fonde l’ALENA, à
savoir l’ouverture des frontières aux capitaux et aux marchandises entre le Mexique et les
États-Unis, d’une part, et à sa relative fermeture aux flux d'Hommes, d’autre part.
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3 – Croît démographique, migrations et villes jumelles : vers une Mexamérique ?
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Les États frontaliers ou proches de la frontière des deux pays, pourtant longtemps
faiblement peuplés et périphériques, sont depuis plusieurs décennies devenus des espaces
attractifs et connaissent un croît démographique supérieur aux moyennes nationales, y
compris dans la partie occidentale et désertique de la frontière, comme le montrent les
documents 6 et 2 aux échelles nationales et régionales, et les documents 4 et 5 à l’échelle
locale. Aux États-Unis, tous les États méridionaux frontaliers connaissent des rythmes de
croissance démographique bien supérieurs à la moyenne nationale (9,71 %). C’est
notamment le cas de l’Arizona (24,60 %) et du Texas (20,59 %). Seule la Californie qui a
connu plus précocement cette situation est dans la moyenne. Il est à noter que le coût de la
vie en général et du logement en particulier est si important que cet État devient moins
attractif en dépit de son dynamisme économique, au profit du Nevada voisin. Au Mexique, à
l’exception du Chihuahua (11,59 %) en dépit de la forte présence de l’industrie maquiladoras
(document 2), tous les États septentrionaux voient leur population croître plus rapidement
que la moyenne du pays [les statistiques, incomplètes, ne nous permettent pas de comparer
les régions frontalières à d’autres régions du pays, mais seulement à la moyenne nationale].
C’est surtout le cas de la Basse-Californie (27%), du Sonora (20 %) et du Nuevo León (21 %).
De marge périphérique, le nord du Mexique est devenu une périphérie intégrée, voire pour
certaines villes frontalières telles que Ciudad Juárez ou Tijuana, des centres industriels
secondaires à l’échelle du pays.
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Le peuplement s’organise principalement en un archipel de villes jumelles de part et
d’autre de la frontière (documents 2), formant ainsi de vastes conurbations tel le couple
Brownsville-Matamoros près du golfe du Mexique. La photographie aérienne (document 5)
met en évidence de plus fortes densités du bâti et par la même des populations au sud de la
frontière ; ce que vient corroborer la carte de la Mexamérique où dans la plupart des cas la
ville méridionale est plus importante que sa sœur jumelle septentrionale (Ciudad Juarez – El
Paso ou encore les deux Nogales). Seul le couple San Diego-Tijuana fait vraiment exception.
À l’échelle locale, les documents 4 et 5 montrent le caractère anarchique et dense de la
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trame viaire des villes frontalières mexicaines, contrairement au plan en damier lâche qui
caractérise le côté étatsunien, alors que dans les deux cas l’urbanisation y est surtout le fait
de création ex nihilo à partir de villages comme à Nogales. Dans le cas des États-Unis,
l’aménagement résidentiel est le fait de promoteur alors qu’au Mexique, les acteurs
individuels sont majoritaires. L’urbanisation s’y est parfois faite de manière illégale dans un
premier temps.
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Le peuplement croissant de cet espace transfrontalier est en grande partie lié aux
migrations nationales de part et d’autre de la frontière, mais aussi à travers la frontière pour
les Mexicains. Aux États-Unis, on assiste à la revanche du vieux Sud et à la montée de la
façade pacifique. Ces espaces se caractérisent par leur dynamisme économique et
démographique. Ce dernier est à la fois le fait de migrations nationales nord-sud et de
migrations internationales en provenance du Mexique. La part croissante des Hispaniques en
est le révélateur (document 6) : dans les Etats frontaliers des États-Unis, la seule part
officielle des Hispaniques est supérieure à 30 % et s’établit à 42 % dans le cas du NouveauMexique et à 38 % pour la Californie et le Texas. Au Mexique, bien que les documents le
laissent seulement suggérer par les fortes densités et le caractère anarchique du bâti
(documents 4 et 5), on assiste à un déplacement de population du sud et du centre du pays
vers le nord.
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Le peuplement croissant du nord du Mexique et du sud des États-Unis est le fait de
migrations à toutes les échelles et engendre un réseau urbain transfrontalier, favorisant ainsi
l’intégration des deux pays et par la même du continent nord-américain.
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Conclusion :
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L’ouverture croissante de cette frontière entre les États-Unis et le Mexique tend à
intégrer à l’espace nord-américain cette périphérie pour les deux pays et à engendrer un
espace transfrontalier, caractérisé par la multiplication des flux financiers, commerciaux et
même d’hommes en dépit des politiques migratoires restrictives. À l’échelle du continent,
cet espace, longtemps perçu comme une marge périphérique, constitue un centre
secondaire tant d’un point de vue du peuplement que de l’industrie. Pour autant, il semble
difficile de parler de Mexamérique pour définir cet espace, certes en voie d’intégration, mais
qui ne constitue guère un territoire à l’échelle régionale.
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Le choix du niveau et de la partie de programme [paragraphe de transition entre la première
et la seconde partie de l’épreuve] :
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Deuxième partie : L’exploitation adaptée pour un niveau donné
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La question de la frontière Etats-Unis-Mexique peut être abordée dans les
programmes de géographie quatrième et de Terminale. Le programme de Terminale ES
(légèrement modifié par le Bulletin officiel n° 42 du 14 novembre 2013) vise à donner les
clefs de lecture de la mondialisation et de son fonctionnement. La frontière États-UnisMexique peut s’insérer à bien des égards dans ce programme et plus particulièrement dans
les thèmes suivants :
Thème 2 : Les dynamiques de la mondialisation
- La mondialisation en fonctionnement :
 Processus, acteurs, débats
 Mobilités, flux et réseaux
- Les territoires dans la mondialisation
 Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation
Thème 3 : Dynamiques démographiques de grandes aires continentales
- L’Amérique : puissance du Nord, affirmation du Sud : Le continent américain,
entre tensions et intégrations régionales
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Le thème 2 de « la mondialisation en fonctionnement : mobilités, flux et réseau»
peut être écarté car la frontière États-Unis-Mexique constitue plus une périphérie intégrée
dans la mondialisation qu’un centre majeur. D’autres espaces constituent de meilleurs
exemples tant d’un point de vue scientifique que didactique. Par ailleurs, les documents du
corpus sur la mobilité sont pauvres et ne permettent pas une exploitation aisée en classe. A
l’inverse, cette frontière pourrait être un bon exemple pour le second thème intitulé « la
mondialisation en débat », car elle est symptomatique des processus contradictoires qui
animent les frontières et leurs espaces environnants dans le cadre de la mondialisation
croissante. Le corpus documentaire est riche à cet égard, même si un document sur les
nombreux flux illicites qui se jouent des disparités de part et d’autre de la frontière serait
nécessaire. Cela permettrait de compléter et d’équilibrer les documents déjà présents. En
pratique, cette étude de cas, pour cette thématique, est difficile à envisager, car depuis 2013
elle tient une place minime dans le programme. Avec plus de temps disponible, nous
pourrions insérer notre étude de cas dans le thème intitulé «Les territoires dans la
mondialisation : des territoires inégalement intégrés à la mondialisation », car cet espace
transfrontalier constitue un centre secondaire à l’échelle du continent nord-américain pour
la mondialisation. Cela permettrait de nuancer le discours tenu sur la ville mondiale étudiée
auparavant et de faire une transition avec des espaces en marge de la mondialisation.
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Le cas de la frontière États-Unis-Mexique a toute sa place dans le thème n° 3, intitulé
« Dynamiques démographiques de grandes aires continentales. L’Amérique : puissance du
Nord, affirmation du Sud : le continent américain, entre tensions et intégrations
régionales ». Cet espace transfrontalier est un exemple probant des processus
contradictoires (entre tensions et intégrations) qui animent les grandes aires continentales
dans le cadre de la mondialisation. On y retrouve l’opposition Nord-Sud, et par la même la
notion de puissance, les dynamiques démographiques en cours, et bien sûr les processus
territoriaux contradictoires engendrés par la mondialisation. Cet exemple permet de
reprendre l’ensemble des notions et concepts étudiés dans la première partie du thème 2.
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Le thème 3 qui étudie successivement les continents américains, africains et
asiatiques avec des problématiques spécifiques pour chacun d’entre eux est limité à 32-34
heures de cours. Cela laisse environ 11 heures pour «L’Amérique : puissance du Nord,
affirmation du Sud » et donc au maximum 6 heures pour la première partie intitulée « Le
continent américain : entre tensions et intégrations régionales». Il est stipulé dans les
programmes officiels de terminale ES/L qu’une place substantielle soit faite aux études de
cas, à partir du moment où elles ont une portée générale par les problématiques qu’elles
soulèvent, les méthodes qu’elles mettent en œuvre et les enjeux qu’elles illustrent. C’est la
raison pour laquelle cette partie de programme peut être parfaitement traitée par notre
exemple de la frontière États-Unis-Mexique. Par ailleurs, dans ce même programme, il est
stipulé qu’une place essentielle sera accordée à la construction d’une production graphique.
L’étude de cette frontière permet la réalisation d’une production graphique qui peut servir
partiellement de trace écrite et permettre aux élèves de s’entraîner au croquis pour le
baccalauréat.
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Nous proposons d’insérer cet exemple de frontière américaine au sein d’une
séquence de cours intitulée « L’Amérique : puissance du Nord, affirmation du Sud »,
organisée en trois parties successives :
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I – Un continent marqué par de multiples contrastes et tensions (4 heures)
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II – En dépit des politiques d’intégrations régionales (4 heures)
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III – La frontière Etats-Unis-Mexique entre tension et intégration : vers une
Mexamérique ? (3 heures)
Objectifs du cours : Cet exemple territorial particulier permet de reprendre une
partie importante des éléments des deux premières parties, mais à partir de documents
commentés en cours par les élèves. On insistera sur les processus contradictoires et
complexes qui animent les espaces de part et d’autre de cette frontière - entre tension et
intégration -, dans le cadre de la mondialisation. Une approche, pas seulement spatiale, mais
aussi territoriale, sera privilégiée, en s’intéressant aux recompositions en cours. L’autre
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La troisième partie de ce cours peut être ainsi problématisé : En quoi les tensions et
les processus d’intégration qui affectent cette frontière sont-ils symptomatiques des impacts
spatiaux et des recompositions territoriales engendrés par la mondialisation ? [Cette
problématique est relativement ambitieuse pour des élèves de Terminale. On pourra
utilement en choisir une plus simple dans le cas d’une classe de plus faible niveau, du type :
Entre tension et intégration, la mondialisation engendre-t-elle un véritable territoire
transfrontalier, appelé Mexamérique, ou d’une simple région fonctionnelle inégalement
ouverte aux flux ?]
ris
objectif de ce cours est de nature méthodologique : entraîner les élèves au commentaire de
documents et au croquis de géographie.
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Trois idées fortes seront développées successivement qui feront chacune l’objet
d’une sous-partie, puis reprises dans le croquis de synthèse, à savoir :
III – La frontière Etats-Unis-Mexique entre tension et intégration : vers une
Mexamérique ?
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1 – Une discontinuité majeure et conflictuelle entre deux Etats aux poids inégaux
2 – Une interface marquée par des flux déséquilibrés au service de la mondialisation
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3 – Un territoire transfrontalier en devenir ?
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Pour ce faire, les deux premières heures seront réservées à l’étude des documents et
la dernière à la réalisation d’un croquis de synthèse.
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Parmi les nombreux documents du corpus documentaire analysé précédemment, on
retiendra pour une classe de Terminale, les documents 2, 3, 4, 6 et 7. On délaissera le
document 1, peu informatif pour qui ne connaît pas l’histoire conflictuelle passée du
Mexique et des Etats-Unis, et le document 5 qui est partiellement redondant avec le
document 4. On pourra par contre rajouter un texte court sur les flux illégaux de personnes,
d’armes et de drogues entre les deux pays qui animent cette frontière.
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Pour une classe de Terminale, l’étude des différents documents ne fera pas l’objet
d’un questionnaire précis, comme on le ferait pour une classe de Quatrième sur le même
thème. Nonobstant cela, par manque de temps et par souci d’efficacité, l’enseignant dirigera
l’étude documentaire par grands thèmes, après avoir présenté la thématique du jour et la
problématique. Ce sera d’autant plus facile que l’on va retrouver de nombreux aspects vus
dans les deux premières parties du cours, lors des séances précédentes. Une première
approche consistera à mettre en évidence le caractère relativement fermé de cette frontière
en cherchant dans les différents documents les éléments qui le démontre. Une seconde
approche insistera au contraire sur le caractère ouvert de cette frontière. Enfin, on
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D’un point de vue méthodologique, une attention sera portée à la bonne description
des documents, puis à la contextualisation de l’information ainsi tirée, pour enfin l’expliquer.
Les notions et les concepts seront systématiquement définis ou redéfinis par un jeu de
questions-réponses. Différents élèves seront interrogés à voix haute. Certains pouvant
compléter les réponses de leurs camarades. In fine, c’est l’enseignant qui reprend de façon
synthétique et argumentée les éléments les plus importants, nécessaires à la transmission
des connaissances. On est donc bien dans une démarche inductive.
ris
s’intéressera aux recompositions spatiales engendrées par cette frontière dans le cadre de la
mondialisation. Pour ce dernier point, l’enseignant pourra insister sur le fait que la
géographie est une science sociale et que les processus spatiaux sont parfois ambivalents.
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Plusieurs notions importantes et concepts doivent être définis ou redéfinis oralement
et faire l’objet d’une trace écrite. On ne reviendra pas sur le concept de mondialisation qui
aura fait l’objet d’une longue définition préalable en introduction du chapitre « la
mondialisation en fonctionnement ». Il en va de même du concept de territoire qui aura été
vu dans le chapitre précédent sur « les territoires dans la mondialisation ». Par contre, les
notions de frontière, d’interface et de discontinuité devront faire l’objet d’une discussion
argumentée. On pourra aussi revenir sur le concept de centre-périphérie en raison de sa
complexité. [Le jury attend de votre part des définitions courtes et simples qui
correspondent au niveau de classe des élèves. A titre d’exemple, on peut définir simplement
le concept de discontinuité comme suit : Discontinuité : On appelle discontinuité l’absence
ou le défaut de continuité entre des espaces contigus, selon un ou plusieurs critères, qui
peuvent être politiques, économiques, sociaux, culturels, etc... Vous pouvez inclure ces
définitions au fur et à mesure de votre trace écrite ou les présenter ensemble à part et
préalablement à la trace écrite].
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La construction collective du cours permettra d’élaborer progressivement une trace
écrite. [Le rapport du jury stipule que l’écrit de synthèse pourra prendre la forme d’une trace
écrite « élève ». Mais en aucun cas, il ne pourra se résumer à cela. D’un point de vue
pratique, il fallait reprendre une partie des idées développées dans le commentaire de
documents scientifique, avec des phrases courtes et simples]. Cette dernière sera
relativement courte (au maximum 20 à 30 lignes pour ce III), en raison du peu de temps
accordé à cette thématique dans les nouveaux programmes de terminale (BO n°42 de
novembre 2013).
Le croquis réalisé en dernière heure (donc en temps limité) permettra de compléter
la trace écrite de type textuel. Celui-ci s’appuiera sur un fond de carte vierge et sur le corpus
documentaire retenu pour la transmission de ce savoir géographique, pour la classe de
terminale. C’est un bon moyen de synthétiser l’ensemble des éléments vus pendant les deux
heures précédentes et de mettre en évidence à nouveau, mais là de manière synthétique,
l’organisation de l’espace complexe qui émane de cette frontière Etats-Unis-Mexique. Ce
croquis fera l’objet d’une évaluation et bien évidemment d’une correction projetée et
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commentée lors du rendu des notes. [Le croquis que je vous propose est un peu ambitieux
pour le peu de temps dont vous disposez le jour du concours]
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La production graphique demandée (qui correspond au corrigé du professeur) :
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