Les stratégies et positions politiques des différents groupes et tendances politiques de
l’opposition sont divers et variés et souvent contradictoires.
Certains partis ont tenu un double langage, annoncer le boycott des élections
(présidentielles surtout) et y participer par la suite, apportant indirectement leur aval au
processus électoral.
Beaucoup de ces partis, tout en sachant quelles étaient perdues d’avance ont décidé
d’aller aux législatives et pire d’aller à la concertation d’Ewo. Raison évoquée pour les
premiers : se faire entendre des populations, pour les seconds : négocier pas à pas avec le
pouvoir. Tenant compte du taux de participation, ces stratégies auront été un échec.
D’autres structures et tendances posent le problème de la légitimité du pouvoir venu sur la
scène suite à un coup d’état et ayant triché à toutes les élections depuis le changement de
la constitution de 1992 jusqu’aux dernières élections législatives. Certains d’entre eux ne
reconnaissent pas la nouvelle constitution.
Une troisième tranche considère que le contentieux est juste électoral. Il réside dans la
transparence des scrutins. Pour eux, les états généraux devraient juste remettre à plat la
loi électorale, les listes électorales, la commission électorale le découpage électorale et le
processus démocratique repartirait
Une dernière tendance estime que la crise est globale. Elle touche les institutions mal
adaptées. La panne totale de la distribution des richesses nationales, le manque de
stratégie de développement économique, un état non adapté pour secréter la nation. En
gros, le départ de Sassou ne nous suffit pas.
Des questions les plus diverses se posent : Avons-nous besoin d’un président de la
république sur le modèle actuel ? Avons-nous besoin d’une armée ?
Ainsi que d’autres que nous poserons lorsque nous commencerons à examiner le fond des
différentes problématiques.
Notre structure la PCCI appartient à cette tendance.
2. Contenu des états généraux
Il y a un grand écart entre les 4 positions citées plus haut. Actuellement la demande des
états généraux ne possède aucun contenu politique clair. Sans entrer dans le vif du sujet,
rappelons que l’échec de la Conférence Nationale était dû en partie à ce manquement.
Devons nous faire la même erreur et aller à une concertation nationale sans avoir des
dénominateurs communs ?
Devrions-nous aller avec la partie de l’opposition avec laquelle des conceptions sont
radicalement opposées ?
Qui doit participer à ce forum ?
Il semble que la classe politique ne soit pas parfaitement en phase avec la société
civile d’une part et les populations d’autre part (la population a du mal à suivre les
mots d’ordre des politiques)
Pour quels résultats ?
Pour obtenir des états généraux, auxquelles participe le pouvoir il faut inverser le
rapport de force, donc définir les stratégies pour cela.
Que faudra t-il modifier in fine : la constitution ? Les institutions ? Le pouvoir
actuel ?
Pour obtenir : une transition ? Un gouvernement d’union nationale ? un
gouvernement avec un carnet de route spécifique ? Juste des élections