AVANT-PROPOS
Nous nous proposons d’étudier dans ce document les rapports
particuliers qu’entretiennent une théorie, la philosophie de la connaissance et
le paradoxe. La théorie est la pragmatique de la communication humaine et la
méthode, la thérapie brève, systémique et stratégique. Le but de notre
démarche, qui se veut logique et épistémologique, est de rendre hommage
d’une certaine manière aux fondateurs du mouvement de pensée qui est à
leur origine.
Pour le praticien, une difficulté est de trouver le point d’équilibre entre
son désir de faire partager ses idées et celui de prendre avec elles le recul de
la réflexion critique. Ainsi, certains collègues trouveront peut-être que nous
avons pris trop de liberté dans une interprétation jugée personnelle des
concepts batesonniens tels que Watzlawick les a formalisés. Ainsi, à l’inverse,
les tenants de théories concurrentes trouveront que nous sommes resté trop
près d’une pensée qu’ils percevront comme encore dogmatique. Ainsi en est-il
de l’attachement des hommes à leurs idées.
Nous exprimons nos très vifs remerciements à M. Jean-Paul Resweber,
pour son accompagnement. La vivacité de ses relances, la richesse de ses
références, les occasions qu’ils nous a offertes de communiquer quelques
idées par des exposés et des publications universitaires, nous ont été très
précieuses.
Nous remercions M. Pierre-André Dupuis dont nous avons beaucoup
apprécié la disponibilité, les orientations et les perspectives ouvertes lors de la
première phase de cette thèse, alors en sciences de l’éducation.
Nous tenons à exprimer notre gratitude à M. Gérard Fath à qui nous
devons, il y a déjà deux décennies, de fondamentaux enseignements, ainsi
que notre intérêt initial pour l’École de Palo Alto.
Nous devons à l’Institut Gregory Bateson de Liège, Belgique, l’une des
plus passionnantes aventures de formation qu’il nous ait été donné
d’entreprendre.
Nous exprimons notre chaleureuse reconnaissance à notre ami
François Velin, pour sa disponibilité, pour la justesse et l’acuité de ses
remarques. Sa lecture profonde et attentive nous aura permis d’améliorer ce
texte sur des points importants.
Bien entendu, nous assumons l’entière responsabilité des erreurs qui y
subsistent, dont celle du chapitre premier.