Les cadres relationnels sont bien exemplifiés par la théorie de l’origine du commerce par
Claris Herenschmidt (philologue). Chez les sumériens, il n’existait aucun lien direct entre
les petites boules et la tablette permettant tous deux à des époques successives de
compter les bêtes. Ce lien existe pourtant grâce à la symbolisation.
La théorie des cadres relationnels est fortement impliquée dans la compréhension des
valeurs car la possibilité de faire des rapports d’équivalence nous permet d’accomplir
des actes symboliques. Or, un acte symbolique est un acte qui est sous-tendu par une
valeur. On le reconnaît quand l’acteur peut y lire plus que ce qui est observable ou que le
geste est plus important pour son auteur que pour n’importe quelle autre personne.
La fusion est également liée aux cadres relationnels. Elle fonctionne avec des
mécanismes similaires à ceux des valeurs. De ce fait, il y aura toujours des valeurs dans
la fusion et inversement. D’ailleurs le rapport A=B=C constitue de la fusion. Cela signifie
qu’{ chaque fois qu’il y aura de la souffrance, il y aura des valeurs. Dans ce sens, la
souffrance traduirait une incongruence entre ce que le patient fait/vit et ses valeurs. La
souffrance est un signe de valeur empêchée. Si nous rapportons ceci au contexte
thérapeutique, cela signifie que le patient vient nous voir quand celui-ci/celle-ci est en
discordance avec une de ses valeurs. Le lien fusion-valeurs-souffrance indique
également que dans les productions mentales, il n’y a pas que des liens délétères. Il y a
également de « bons fils » qui peuvent être utilisés au profit du résultat thérapeutique.
Repérer et souligner ces liens dans nos entretiens constitue l’objectif du thérapeute.
Reconnaître les valeurs :
Les patients, en général, vivent avec leurs symptômes un bon moment avant de
consulter. A l’instant de la demande, il y a une rupture avec les valeurs de la personne. Il
faut ainsi mettre les valeurs au centre de la thérapie. Le psychologue ne les définit pas, il
en est le révélateur. Il y a toujours des valeurs derrière les souffrances, c'est une idée
utile pour le patient qui va là où on l'emmène. Si l'on dépasse les symptômes, il nous
suivra. Le travail du psychologue est également d'interroger les évidences, en
recherchant la valeur qui est empêchée puis, formuler un mot pour partager la
signification au travers d'un mot abstrait. Le problème n'est pas de trouver LE bon mot,
mais de trouver quelque chose de concis et partageable. Les termes employés pour
décrire une valeur sont souvent des verbes d’action, ou des termes rapportés { des
actions et abstraits. Par exemple, le courage n’existe pas dans l’absolu mais il désigne