>>> DOSSIER RÉFÉRENCE (PROMOTEUR) “Nous utilisons (…) les monocouches pour la qualité visuelle car une fois le produit appliqué, la construction semble alors enveloppée d’une sorte de parement soyeux.” © Vincent Uettwiller / www.studiovu.fr Jean-Philippe Zeh, Directeur technique Bouygues Immobilier Provence Enduit minéral épais (monocouche) weber.pral F projeté mécaniquement. Aspect gratté ou grésé après vente et les livraisons soient de qualité, qu’il y ait une cohérence et une continuité dans les teintes proposées. M. à C. : Quelle est la démarche environnementale de Bouygues Immobilier ? Quelles en sont les modalités et les applications ? J-P. Z. : Depuis juillet 2007, Bouygues Immobilier s’est engagé à ne concevoir que des logements certifiés Habitat et Environnement 1 (H&E). Aujourd’hui, nous avons sur le territoire français 18 600 logements certifiés ou en cours de certification H&E. Selon moi, la caractéristique la plus importante de cette certification est celle de la performance énergétique. Avec un immeuble H&E, nous dépassons les exigences de la RT 2005 avec un coef- [1] Lancée en 2003 par l’Association Qualitel, la certification Habitat & Environnement est une démarche qui a pour objectif de prendre en compte la préservation de l’environnement tout au long du cycle de vie du logement. Cette certification est applicable aux opérations de logements neufs en immeubles collectifs et individuels groupés. [MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #16 ficient (Cref) inférieur de 10 % à celui imposé par cette réglementation. Notre démarche environnementale est également axée sur le choix des matériaux. Chacun dispose d’une fiche “produit” avec son étiquette environnementale et nous privilégions les matériaux respectueux de l’environnement. La propreté du chantier, la diminution des nuisances pour les riverains, la diffusion auprès de nos clients d’un cahier sur les bonnes pratiques ; toutes ces mesures participent de la certification H&E. La performance énergétique de nos bâtiments s’explique, non seulement par les techniques et les applications utilisées, mais également par le respect de règles de bon sens en matière de conception. Nous travaillons sur l’orientation des constructions afin de favoriser le confort thermique en été et en hiver et nous tentons de maximiser l’apport des ressources natu- relles pour valoriser les performances du bâti. Rien n’est laissé au hasard, même la couleur de l’enduit participe au calcul thermique… La tendance actuelle est d’aller au-delà de ce que nous nous sommes déjà imposés en termes d’efficacité énergétique. Aujourd’hui, nous dépassons déjà le label H&E avec quelques opérations en THPE EnR 2. Nous anticipons ainsi la RT 2012. Concernant les bureaux, Bouygues Immobilier dispose en France d’un parc de 400 000 m2 certifié HQE®. Nous développons également des opérations de bureaux en BBC 3 et un programme ambitieux d’immeuble à énergie positive à Meudon (92) : “le Green Office” sur 23 300 m2. [2] Pour le label THPE EnR, les consommations conventionnelles doivent être inférieures d’au moins 30 % par rapport à la consommation de référence RT 2005. [3] Pour les constructions neuves en tertiaire, la consommation conventionnelle d’énergie primaire du bâtiment doit être inférieure ou égale à 50 % de la consommation conventionnelle de référence définie dans la RT2005. Matière à Conception : Quelle est l’origine du projet ? Adrien Robain : À l’origine, cet établissement était une maison de ville qui fût léguée il y a un siècle à la mairie de Paris. La donatrice souhaitait que cette maison soit dédiée exclusivement à la petite enfance et la ville de Paris a toujours respecté cette volonté. En revanche, la structure du bâtiment n’a jamais vraiment été adaptée à ce type de destination. Certes, il y eût un certain nombre d’extensions légères, mais lorsque nous avons repris le projet, ce bâtiment, d’une capacité de 40 berceaux et d’un logement de fonction, n’avait pas été modifié depuis les années 1970. M. à C. : En quoi consistait le programme ? A. R. : Ce projet prévoyait une restructuration lourde du bâtiment ainsi qu’une extension avec une augmentation de la capacité d’accueil de 40 à 60 berceaux. Très rapidement, nous avons eu l’idée de “décapiter” Les feuilles en relief ont été réalisées par le matriçage de l’enduit weber.terranova print avec des moules fabriqués sur mesure. la toiture de ce bâtiment en “R”et d’y apposer un volume bleu très identifiable ; un grand parallélépipède reprenant la forme du bâti existant et se développant jusqu’en fond de parcelle. Les façades projetées du niveau supérieur sont calquées sur celles d’origine avec des percements verticaux alignés sur les existants. La toiture est en zinc et les façades en enduit comportent des empreintes végétales qui apportent une texture subtile et un aspect poétique au nouveau bâtiment. Les motifs choisis, des feuilles en relief, évoquent l’environnement direct de la crèche qui se situe sur le square Carpeaux. Le bâti dialogue alors avec les feuillages qui l’entourent. M. à C. : Y-a-t-il des contraintes particulières à respecter pour une telle opération ? A. R. : Oui de très nombreuses, et généralement on ne mesure pas le niveau d’exigence à respecter et la diversité des facteurs à prendre en compte sur un bâtiment aussi POUR UNE RÉHABILITATION AUDACIEUSE Adrien Robain est le cofondateur de l’agence RH+ architecture ; un cabinet qui n’hésite pas à explorer des pistes architecturales audacieuses et à initier des projets novateurs. Cette crèche, située sur le Square Carpeaux dans le 18e arrondissement de Paris, reflète cet état d’esprit, notamment avec la création d’une extension très identifiable sur laquelle sont apposés des motifs végétaux en relief rappelant l’environnement boisé du site. MOTIFS VÉGÉTAUX © Jérémie Buchholtz >>> RESTAURATION DU BÂTI ANCIEN © Jean-Marie Monthiers >>> RESTAURATION DU BÂTI ANCIEN © Jean-Marie Monthiers L’extension s’étend jusqu’en fond de parcelle. Ici, l’arrière du bâtiment. sensible qu’une crèche. Outre les exigences traditionnelles en termes de sécurité et d’hygiène, la ville de Paris a posé un certain nombre de conditions extra réglementaires, parfois très poussées. Ce maître d’ouvrage est d’ailleurs aussi compétent qu’exigeant lorsqu’il est question de petite enfance et ce professionnalisme, cette attention portée aux détails, expliquent également la raison pour laquelle le travail sur cette réalisation fut si intéressant. M. à C. : Pouvez-vous donner des exemples de contraintes ? A. R. : Nous devions respecter toutes les normes et contraintes de la ville de Paris en matière de petite enfance : des garde-corps à 1,50 m, des fenêtres sécurisées, des angles arrondis, une absence totale de verre… Un travail important a été réalisé sur l’ergonomie du bâtiment afin d’assurer une grande transparence intérieure. La ville de Paris souhaitait en effet qu’il y ait une visibilité totale entre les sections afin que les puéri- [MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #18 cultrices puissent assurer un contrôle maximal sur les enfants. Ce dernier point est caractéristique d’une telle opération. Non seulement la sécurité des enfants doit être assurée, mais il faut également faciliter le travail des puéricultrices en assurant suffisamment de flexibilité et de fonctionnalité à l’environnement bâti. Les équipements doivent être placés judicieusement afin que l’espace soit le plus lisible possible. M. à C. : Les couleurs ont-elles contribué à la lisibilité de l’environnement intérieur ? A. R. : Oui, nous avons opté pour des couloirs couleur taupe, une couleur assez neutre et chaleureuse. Les sections, elles, sont identifiables par des codes de couleurs spécifiques : orange pour les petits, bleu pour les moyens, vert pour les grands. Une classe d’âge comprenant deux sections, nous avons joué sur les camaïeux pour les différencier subtilement. Tous les espaces sont colorés et joyeux, créant ainsi un environnement propice aux enfants. “Les façades en enduit comportent des empreintes végétales qui apportent une texture subtile et un aspect poétique au nouveau bâtiment.” Adrien Robain, architecte Procédé weber. terranova print M. à C. : Pourquoi avez-vous fait le choix d’un enduit matricé pour la surface extérieure de l’extension ? A. R. : L’objectif de notre agence est d’explorer des pistes architecturales audacieuses avec des matériaux et des techniques constructives originales. Concernant le revêtement extérieur de l’extension, nous étions intéressés par un enduit matricé qui était à l’origine essentiellement conçu pour réaliser des frises et des éléments décoratifs. Nous avons trouvé qu’il serait très original de réaliser l’ensemble du volume de l’extension avec cette matière. Nous avons fait fabriquer des moules en silicone reproduisant la forme d’une feuille afin de créer une résonance du végétal sur cette partie du bâtiment. L’ensemble de l’extension a ensuite été enduite, puis regrattée avec ces moules en silicone. À ma connaissance, c’est une première à l’échelle d’un bâtiment. La mise en œuvre a été relativement délicate, mais la réalisation est pérenne. © Jean-Marie Monthiers © Jérémie Buchholtz enduit minéral épais matricé, graphisme type feuilles en relief RH+ ARCHITECTURE RH+ architecture est un cabinet fondé en 2000 par deux architectes, Alix Héaume et Adrien Robain. L’agence travaille essentiellement pour la maîtrise d’ouvrage publique sur des projets d’équipements scolaires (notamment l’université de Cayenne), socioculturels, de logements et de bureaux. Récompensée en 2006 par le prix des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes (NAJA), cette agence s’implique fortement dans la promotion de l’architecture à travers de nombreux médias : festival, édition, site Web… >>> CARTE BLANCHE AUX PROFESSIONNELS Bernard Fournie-Eche, ABF du Var UN PATRIMOINE À PROTÉGER, UN USAGE RAISONNÉ DE LA COULEUR Bernard Fournie-Eche, Architecte des Bâtiments de France (ABF) et chef du service départemental de l’architecture et du patrimoine du Var, aborde dans cette rubrique de nombreuses problématiques : les rapports avec la promotion immobilière, le traitement de la couleur en Provence, le statut de l’ABF en ZPPAUP, la protection du patrimoine... Entre respect des véritables traditions architecturales provençales et adaptation aux nouvelles mentalités, l’ABF est sans cesse préoccupé par l’approche esthétique et qualitative et veille à l’intégration harmonieuse des projets dans leur environnement. Matière à Conception : Quelles sont les fonctions du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (SDAP) du Var ? Bernard Fournie-Eche : Notre service dépend de l’autorité du préfet. Il est rattaché au ministère de la Culture et de la Communication. L’Architecte des Bâtiments de France (ABF) dispose d’un rôle spécifique, notamment en matière de préservation des monuments historiques et de leurs abords, des secteurs sauvegardés, des sites protégés (y compris des espaces naturels) et des ZPPAUP. Plus globalement, notre service dispose d’un rôle plus élargi de conseil auprès des élus afin d’œuvrer pour la qualité architecturale en général. LE RÔLE DES SDAP Les SDAP sont les artisans de l’élargissement d’une politique du patrimoine menée par l’État à des pratiques de la protection sollicitées et comprises par tous. À la fois porteurs de l’intérêt général et attentifs aux contraintes locales, notamment économiques, ils expliquent aux élus et à leurs administrés les conséquences à long terme des dispositifs de protection et aident à leur mise en œuvre. Plus concrètement, les SDAP exercent trois grandes missions : le conseil, le contrôle et la conservation. • Ils jouent un rôle de premier plan pour le conseil et la promotion d’une architecture et d’un urbanisme de qualité, notamment en faisant prendre en compte le contexte dans lequel les constructions doivent s’intégrer harmonieusement. • Ils délivrent des avis sur tous les projets qui ont pour effet d’apporter des modifications dans les espaces protégés –bâtis ou naturels–, avec l’ambition d’en maintenir, voire d’en améliorer la qualité. • Ils sont conservateurs des monuments historiques placés sous la responsabilité de la direction de l'architecture et du patrimoine (cathédrales, châteaux...) Au sein des services de l’État, nous sommes le seul service à nous préoccuper de l’approche esthétique et qualitative. Nous axons notre action sur le patrimoine, mais nous avons également un rôle de conseil et de promotion de l’architecture contemporaine. Le Var concentre de très nombreux sites protégés et de sites classés (île de Porquerolles, massif de l’Estérel). Nous avons un droit de regard sur tous les travaux susceptibles de modifier le paysage. M. à C. : Quels rapports entretenez-vous avec la promotion immobilière ? B. F-E. : Nos rapports dépendent de la qualité et du professionnalisme des interlocuteurs. Notre département est très attractif et il arrive parfois que nous soyons confrontés à des “marchands de biens”. Dans ce cas, les rapports sont évidemment très conflictuels. Généralement, un vrai professionnel entre au préalable en contact avec [MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #20 et assurent la maîtrise d’œuvre des travaux d’entretien des édifices classés au titre des monuments historiques. Les SDAP interviennent donc à de très nombreux niveaux de notre cadre de vie : de la cathédrale dont ils effectuent l’entretien à la maison de bourg dont les propriétaires souhaitent modifier la façade ou au projet de construction neuve située à proximité d’un édifice protégé ; des ensembles urbains aux bourgs ruraux ; du bâti au paysage. À un bout de la chaîne, le SDAP conseille, oriente les politiques d’aménagement et prend part à l’élaboration des documents d’urbanisme. À l’autre bout, il règle des cas concrets sur le terrain. “Il y a une quinzaine d’années, nous luttions pour faire reconnaître la couleur comme un élément traditionnel de l’architecture provençale. Nous avons aujourd’hui un point de vue plus nuancé et nous freinons l’excès de couleurs.” nos services, nous expose son projet et nous trouvons alors un terrain d’entente par lequel nous fixons nos contraintes. Nous ne subissons pas de pressions dans la mesure où les promoteurs ont tout intérêt à ce que leurs dossiers aboutissent et à respecter les autorisations qui leur sont délivrées. M. à C. : Y-a-t-il un plan couleur dans les zones sauvegardées ? B. F-E. : La Provence n’avait pas à l’origine une architecture particulièrement colorée, contrairement par exemple à celle de la Corse. Si les ocres de Provence, cette couleur orangée mélange d’ocres jaune et rouge, font partie du patrimoine de cette région, il faut savoir qu’à l’origine le fait de colorer une façade était onéreux et symbolisait un signe extérieur de richesse. Dans un village traditionnel, il était ainsi assez fréquent de rencontrer la maison du notable, très colorée, côtoyant des maisons d’origine plus modeste sur lesquelles la couleur était absente. Cet usage symbolique de la couleur est assez caractéristique de la période dans laquelle nous vivons et nous luttons précisément contre cette tendance qui semble privilégier les couleurs agressives, parfois plus associées à la volonté de “paraître” qu’au désir de respecter certaines composantes du patrimoine provençal. La position de notre service a évolué sur ce point. Il y a une quinzaine d’années, nous luttions pour faire reconnaître la couleur comme un élément traditionnel de l’architecture provençale. Nous avons aujourd’hui un point de vue plus nuancé et nous freinons l’excès de couleurs. la perception que nous avons de la couleur, peut distinguer plus de 10 000 nuances différentes. Or, un nuancier réalisé sur papier glacé avec une encre d’imprimerie ne peut pas exprimer strictement toutes ces nuances de couleurs dans la mesure où il n’y a pas d’effet de matière. Cette problématique est complexe et explique la raison pour laquelle nous ne donnons que des orientations de couleurs car le résultat final à partir d’une palette donnée est difficile à maîtriser sur le terrain. Dans les cas qui nous paraissent importants, nous demandons à ce que des essais soient réalisés in situ sur le chantier. La finition de l’enduit conditionne, en outre, la qualité de la couleur. Cette problématique est également difficile à maîtriser. “(…) en Provence comme ailleurs, l’essence de l’architecture se révèle avant tout par son intégration harmonieuse à l’environnement et son adaptation aux contraintes liées au site.” Ancien grand hôtel de Hyères M. à C. : Votre approche de la couleur est-elle la même en réhabilitation qu’en construction neuve ? B. F-E. : Non, nous distinguons en effet la réhabilitation de la construction neuve. Dans tous les secteurs d’intérêt patrimonial, nous suivons le principe et les techniques liés à l’archéologie des façades. Notre objectif consiste à retrouver la couleur d’origine qui correspond au style de la construction de l’époque. En construction neuve, en revanche, notre approche est différente. Nous utilisons des enduits prêts à l’emploi pré teintés sur la base de palettes de couleurs. La difficulté de cette approche est la suivante : l’œil humain, selon la lumière qui influence En conclusion sur ce point, il est vrai que nous assistons actuellement à un véritable engouement pour la couleur et, parallèlement, afin de promouvoir une certaine image de marque, la Provence est associée au bleu lavande, aux ocres assez violents et à une architecture plus ou moins stéréotypée, avec pour modèle la Bastide Aixoise. Pourtant, en Provence comme ailleurs, l’essence de l’architecture se révèle avant tout par son intégration harmonieuse à l’environnement et son adaptation aux contraintes liées au site. Cette exigence, aussi importante soit-elle, est encore trop diversement appréciée. L’individualisme à outrance, la recherche de l’esthétique ou du spectaculaire sont des facteurs qui peuvent expliquer que nous éprouvions aujourd’hui des difficultés à transmettre le message selon lequel le style architectural d’une construction doit être adapté à l’environnement du site… Et que cette adaptation suppose l’imposition d’un certain nombre de contraintes. >>> CARTE BLANCHE AUX PROFESSIONNELS “(…) à l’origine, le fait de colorer une façade était onéreux et symbolisait un signe extérieur de richesse.” LES FAÇADES DU BÂTI ANCIEN PROVENÇAL Teintes et matériaux locaux Contrairement aux provinces voisines de culture italienne (ancien Comté de Nice et Ligurie), les façades étaient traditionnellement peu colorées en Provence. Dans les territoires ruraux (villages ou bâtiments de ferme isolée), la teinte des façades découlait directement des matériaux locaux entrant dans la composition des mortiers (sable ou terre). La couleur dominante pour la région était une teinte brune s’apparentant à la terre de Sienne. Bâtiments publics et immeubles bourgeois Seuls les bâtiments publics et les immeubles bourgeois recevaient une coloration dans un souci esthétique. La couleur était alors obtenue par l’application d’un badigeon de chaux teinté par des terres naturelles (terres d’ocre provenant généralement des carrières Roussillon) sur un enduit. La réhabilitation des bâtiments anciens nécessite de respecter cette technique en réalisant au préalable des sondages qui permettront de déterminer les teintes d’origine. M. à C. : Quelle est votre position sur la possible suppression de l’avis conforme des Architectes des Bâtiments de France en ZPPAUP ? B. F-E. : Cet amendement à la loi de relance dite “accélération de la construction” entendait supprimer l’avis conforme des ABF 1 sur les permis de construire et autorisations de travaux dans les zones de protection du patrimoine et des paysages. Cet amendement a pour le moment été supprimé par décision du Conseil Constitutionnel. M. à C. : Comment expliquez-vous un tel projet ? B. F-E. : L’État en France a longtemps été centralisateur. Il exerçait dans le domaine qui nous concerne un pouvoir régalien, notamment par l’intermédiaire [1] L’avis conforme est le fondement de l’autorité des ABF dans la mesure où l’élu local est obligé de le respecter, à moins de le contester auprès du préfet. Il constitue le seul moyen dont l’ABF dispose pour faire respecter ses prescriptions. [MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #22 Simulation de mise en couleur d’une maison du XVIIIe siècle inscrite aux monuments historiques (commune de Fréjus) des ABF. Or aujourd’hui, les élus ont acquis en matière d’urbanisme un pouvoir de décision accru et acceptent parfois difficilement qu’un fonctionnaire de l’État puisse s’opposer à leurs décisions. Les ZPPAUP sont issues des lois de décentralisation et nos députés considèrent qu’à partir du moment où les règles ont été approuvées par les parties, c’est-à-dire par les services de l’État et par les communes, le maire est tout à fait capable de les faire appliquer. Or dans la pratique, il est vrai que nous entrons souvent en conflit d’interprétation avec les maires, ces derniers n’ayant, par ailleurs, pas toujours les compétences nécessaires pour traiter des multiples questions relatives à la protection et à la mise en valeur du patrimoine. Cet amendement a été supprimé pour le moment, mais je crois qu’il sera à nouveau évoqué lors du “Grenelle 2” avec un risque, s’il venait à aboutir, d’une multiplication des contentieux. Ravalement des architectes de Mailly. Frontale du port à Toulon. Restitution par l’ABF des couleurs d’origine de ces immeubles datant de la reconstruction “Dans tous les secteurs d’intérêt patrimonial, nous suivons le principe et les techniques liés à l’archéologie des façades.” En conclusion, je pense que nous vivons actuellement une période d’incertitude. La “pensée dominante” privilégie la protection de l’environnement, et non la protection du patrimoine. C’est pourquoi, nous menons un combat assez isolé, et c’est aussi la raison pour laquelle nous Lycée Jean Aicard, ancien hôtel des Palmiers à Hyères avons besoin d’avoir un statut fort pour être en mesure, dans certaines situations, d’imposer notre point de vue avec autorité, car nous estimons que l’intérêt général incline en ce sens. Bien évidemment, nous obtenons souvent plus de résultats par la concertation. © saint-gobain weber France M. à C. : Les nouvelles réglementations et les nouvelles techniques constructives sont-elles compatibles avec les exigences requises pour préserver le bâti ancien ? B. F-E. : C’est un grand problème effectivement. Nous avons tendance à faire de l’architecture normalisée et les préoccupations relatives à l’isolation ou à l’accessibilité sont parfois difficilement compatibles avec nos exigences. Certaines situations sont délicates. Par exemple, la préservation du caractère historique d’une façade peut entrer en contradiction avec les techniques à utiliser pour la mettre aux normes. La mise aux normes est parfois synonyme de dénaturation. Les ocres de Provence font partie du patrimoine régional. >>> CARTE BLANCHE AUX PROFESSIONNELS Bernard Roth, président de l’association Architecture et Maîtres d’Ouvrage (AMO) NOUVEL ENVIRONNEMENT POUR L’ARCHITECTURE DE L’HABITAT Consacré à l’architecture de l’habitat, le dernier ouvrage de l’association Architecture et Maîtres d’Ouvrage – AMO– est le fruit d’une enquête menée auprès de 24 maîtres d’ouvrage et architectes. Nouvel environnement pour l’architecture de l’habitat AMO 152 pages Éditions PC [MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #24 La construction de logements s’inscrit dans un environnement en forte évolution : nouveaux critères de confort, tension du marché, politique de lutte contre le réchauffement climatique, l’étalement urbain et la ségrégation sociale. Avec leurs budgets serrés, les opérations doivent s’adapter à de fortes attentes en matière de développement durable. Dans ce contexte difficile, le maître d’ouvrage et l’architecte sont perturbés par des interférences de plus en plus nombreuses : législateurs, collectivités locales, entreprises, interviennent à un degré ou à un autre... Ces changements ont assurément un impact sur la qualité architecturale. AMO, dont la vocation est de promouvoir celle-ci en privilégiant le dialogue maîtres d’ouvrage-architectes, a mené cette étude pour en savoir plus. Au travers de 24 entretiens de maîtres d’ouvrage et d’architectes mobilisés par l’habitat, AMO tente de tirer des enseignements autour des thèmes de la valeur d’usage, de la qualité urbaine et de la capacité de réponse aux contraintes. Le durcissement des exigences normatives a déjà pour effet de renouveler l’offre de matériaux et de produits comme l’organisation interne des logements, à l’origine d’une réduction des surfaces. Des inventions typologiques paraissent nécessaires, des solutions innovantes de mise en œuvre également, souvent dictées par des choix environnementaux ambitieux. Or dès qu’il faut sortir des sentiers battus, commanditaire et concepteur peinent à travailler ensemble. Mais l’architecture de l’habitat est un enjeu qui passionne toujours autant. Elle est abordée sous d’autres aspects qui concernent tous les stades de la commande, de l’efficacité des concours à l’intérêt de confier à l’architecte le suivi de chantier. Présenté de façon vivante, cet ouvrage propose une synthèse des questionnements de deux acteurs-clef du logement, en rappelant la nécessité de leur bonne entente dans le processus de fabrication d’une architecture de qualité. Maîtres d’ouvrage : Groupe Immobilière 3F ; L’Effort Rémois ; Patrimoine SA Languedocienne ; Plaine Commune Habitat ; Nexity ; Kaufman & Broad ; Bouygues Immobilier ; Immobilière Promex ; Monné-Decroix Promotion ; Icade Promotion ; Cogedim Résidence ; Sem Constellation ; Sem Territoires. Architectes : Jean-Yves Barrier ; Bouillaud & Donnadieu ; Emmanuelle Colboc ; Cusy & Maraval ; Atelier Christian de Portzamparc ; Dumetier Design ; Catherine Furet ; Jean Guervilly ; Brénac & Gonzalez ; Kern & Associés ; groupe-6. © Brauer Associates/Young/Weber UK Les économies d’énergies fossiles et la promotion des énergies renouvelables sont devenues centrales dans les conceptions environnementales. Mais la meilleure des énergies reste celle que l’on ne consomme pas. L’évolution de la réglementation thermique va nous y aider et l’isolation thermique par l’extérieur y contribuera fortement. AVEC LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE CONCEVOIR UN ENVIRONNEMENT DURABLE >>> RÉGLEMENTATION [MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #26 RÉGLEMENTATIONS THERMIQUES POUR LA CONSTRUCTION NEUVE e Première étape : La R.T. 2005 En complément d’une comparaison avec un bâtiment de référence, la Réglementation Thermique 2005 a défini une consommation d’énergie primaire “Cep” à ne pas dépasser dans tous les bâtiments chauffés au moins à 12°C pour le chauffage, le refroidissement et la production d’eau chaude sanitaire, quelle que soit l’énergie utilisée. Elle est de l’ordre de 100 KWh/m2/an (150 en moyenne). Tous les permis de construire déposés à partir du 1er septembre 2006 y ont été soumis. r Deuxième étape : Le niveau B.B.C. La réglementation évolue à la suite de l’accélération produite par le mouvement du Grenelle de l’Environnement avec l’application rapide de la norme “bâtiment basse consommation”(niveau BBC : RT 2005 - 50 %). La consommation d’énergie primaire doit être inférieure au seuil de 50 KWhep/m2/an (en moyenne selon la localisation géogra- Quelques exemples pour simplifier les objectifs : Bâtiments neufs au niveau B.B.C. (bâtiment basse consommation) = Résistance thermique du mur proche de R = 5 phique) et concerne : les permis de construire à déposer en 2009 pour des logements neufs construits dans le cadre du programme national de rénovation urbaine (loi de 2003), les demandes de permis de construire déposées à compter de la fin 2010 pour les bâtiments publics et tertiaires et les demandes de permis de construire déposées à compter de la fin 2012 pour tous les logements. Bâtiments à rénover = Résistance thermique du mur égale celle de l’isolant soit R = 2,8 t Troisième étape : L’Énergie positive À compter de la fin 2020, pour tous les permis de construire déposés :application de la norme “bâtiment à énergie positive”. “LA MEILLEURE DES ÉNERGIES, C’EST CELLE QUE L’ON NE CONSOMME PAS” Les bâtiments à basse consommation d’énergie associent une architecture bioclimatique à des performances optimisées dans les techniques de construction et le choix des équipements. Un des points clés : la résistance thermique (R) des murs périphériques. Un objectif de R proche Une conception architecturale compacte ou une étude spécifique pour traiter les points singuliers ? Une double peau pour isoler le bâtiment de 5 est souvent souhaité par les thermiciens pour obtenir le niveau B.B.C. Une études spécifique à chaque projet par un bureau d’études spécialisé permet de définir les objectifs et performances à atteindre. ET POUR LES BÂTIMENTS ANCIENS... Des performances proches de la Réglementation Thermique 2005 dans le neuf sont déjà applicables en cas de travaux de rénovation lourds sur des SHON supérieures à 1 000 m2. L’objectif de Cep est alors fixé entre 80 et 195 KWh/m2 an. Soit, un objectif de performance ramené à la paroi de R supérieur ou égal à 2,6. Pour les autres bâtiments, les objectifs actuels amènent également à obtenir pour la paroi, un R minimum de 2,3 et selon les incitations fiscales, un R de 2,8 uniquement en tenant compte de l’isolant (en faisant donc abstraction de la performance de la paroi existante). • Coefficient de transmission thermique : U (W/ m 2K). Plus U est faible, meilleure est l’isolation. Flux de chaleur tranversant 1 m 2 de paroi pour un écart de 1 Kelvin (K). L’ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR (I.T.E.) ENVELOPPE LE BÂTI DANS UNE “DOUBLE PEAU” ISOLANTE ET DÉCORE LES FAÇADES Elle permet de profiter des avantages suivants : • baisse de la consommation d’énergie nécessaire au chauffage ou à la climatisation, • suppression des ponts thermiques au niveau des planchers intermédiaires et des refends, • utilisation positive de l’inertie des murs pour la récupération des apports solaires en hiver et la réduction de l’inconfort en été, • protection des maçonneries face aux chocs thermiques et aux intempéries, • respect des surfaces intérieures en rénovation et limitation des désagréments pendant les travaux pour les occupants. • Coefficient thermique d’une paroi réalisée avec plusieurs constituants : Up. (soit 1 / ΣR) • Résistance thermique d’un matériau : R (m2.K/W). Plus R est élevé, meilleure est l’isolation et la résistance au flux thermique. Il s’agit donc de l’inverse de U. • Conductivité thermique d’un matériau : En contrepartie, l’I.T.E. s’optimise avec une architecture compacte ou une conception et un traitement spécifique des points singuliers. En effet, il faut, à toutes les étapes, faire la chasse aux ponts thermiques complémentaires et en particulier aux liaisons avec les planchers bas, acrotères, encadre- ments de fenêtres, portes, retours extérieurs de maçonneries et balcons… L’optimisation thermique de certains projets peut entraîner des réflexions sur l’usage des locaux. La position des fenêtres et leur mode d’ouverture est alors un facteur déterminant. SUR QUELS SUPPORTS ? L’isolation thermique par l’extérieur se conçoit pour des projets de bâtiments neufs ou en rénovation, sur des murs plans et verticaux constitués par : • des maçonneries d’éléments de parpaings ou de briques, blocs de béton cellulaire, revêtues ou non d’un enduit ciment, • des parois de béton banché ou préfabriqué, • des maçonneries de pierres revêtues d’un enduit conforme à la norme NF P 15-201/ DTU 26-1. En rénovation, ces supports peuvent être également recouverts d’un carrelage, d’une peinture ou d’un revêtement organique épais. Supports non admissibles : • surfaces horizontales ou inclinées, exposées à la pluie, • supports peu résistants. lambda (λ). Plus le lambda est faible, meilleure est la capacité du matériau à isoler en faible épaisseur. conductivité thermique des isolants (λ) (lambda x R cible = épaisseur) mousse ultra 22 0,022 polystyrène gris 0,032 polystyrène blanc 0,038 à 0,039 laine de roche 0,035 laine de verre 0,032 à 0,038 bois 0,12 plaque de plâtre 0,35 épaisseur d’isolant (en mm et arrondi / standards) R = 2,05 R = 2,55 R = 2,8 R=5 50 60 70 110 70 80 90 160 80 100 110 190 à 200 70 90 100 180 70 à 80 80 à 100 90 à 110 160 à 190 250 290 340 600 720 892,5 980 1 750 garde-fou référence rénovation niveau B.B.C. RT 2005 RT 2005 thermique Exemples de valeurs cibles en simplification avec isolant seul en paroi R = 7,5 170 240 290 260 240 à 290 900 2 625 LES TECHNIQUES D’I.T.E. >>> RÉGLEMENTATION L’ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR : DES SYSTÈMES COMPLETS © Brauer Associates/Young/Weber UK Chaque type de système doit bénéficier d’un Agrément Technique Européen (A.T.E.) et d’un Document Technique d’Application (D.T.A.) afin de permettre l’assurabilité des entreprises en France pour l’ensemble des travaux réalisés avec tous les éléments constitutifs du système : isolant, enduits, accessoires de pose. e L’ISOLANT Il s’agit du traitement thermique de la paroi. Les performances obtenues seront liées à la nature de l’isolant choisi (conductibilité thermique du matériau : coefficient λ en W/m2.K) et à l’épaisseur sélectionnée pour le chantier. Les couches d’enduits complémentaires aux systèmes possèdent des performances d’isolation thermique négligeables pour la paroi. AVEC DES ENDUITS 1 Logements à Twickenham, Quad Architects r LE SYSTÈME D’ENDUITS ET ARMATURES Les procédés d’enduits mis en œuvre sur la face externe de l’isolant protègent la surface du système et surtout, décorent les façades. Des caractéristiques très spécifiques, de perméabilité à la vapeur d’eau, d’imperméabilité à l’eau liquide et de “souplesse”, nécessitent des formulations d’enduits très particulières. Seuls les enduits industriels conçus dans ce but permettent d’obtenir les caractéristiques souhaitées : • une première couche ou sous enduit avec une armature en fibre de verre marouflée dans son épaisseur pour les principales fonctions mécaniques, • une deuxième couche ou enduit de finition pour les fonctions décoratives. t LES COLLES ET ACCESSOIRES La fixation de l’isolant sur la paroi • travaux neufs : collage avec une poudre prête à gacher ; une pâte à mélanger avec du ciment ou une pâte prête à l’emploi, [MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #28 • travaux de rénovation : fixations mécaniques avec rails de maintien et raidisseurs, ou calage avec un mortier adapté et chevillage, ou collage. Le traitement des points singuliers • rails de départ, baguettes d’angle (entoîlées ou non), profilés d’about, joints de dilatation du gros œuvre... • pièces spécifiques pour raccordements divers, couverture, protection ou décoration complémentaire, trames de renforts. 2 1] Disposition de plots de colle au dos des plaques pour collage direct du P.S.E. sur le support (collé) ou pour calage avant fixations traversantes par chevilles à tête circulaire (calé-chevillé). 2] Mise en place d’un rail horizontal qui maintient, grâce à un système de feuillures, la plaque de P.S.E. sur le support (fixé mécaniquement par rails). La réglementation • systèmes d’Isolation Thermique par l’Extérieur avec enduit mince sur polystyrène expansé : C.P.T. n°3035 publié par le CSTB et cahier 3399 (modificatif n°1 du cahier 3035), • conditions générales d’emploi des systèmes d’I.T.E. faisant l’objet d’un Avis Technique (D.T.A.) : cahier 237 publié par le CSTB (livraison 1833 de mars 1983) . Les garanties légales Les travaux réalisés avec les systèmes d’I.T.E. Weber sont régis par les dispositions de la “loi Spinetta” n°78-12 du 4 janvier 1978 : • garantie de parfait achèvement (un an), • garantie de bon fonctionnement (biennale), • garantie décennale (dix ans). >>> FICHE PRATIQUE SPÉCIAL ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR COMMENT FIXER LES ISOLANTS P.S.E. D’UN SYSTÈME ITE AVEC ENDUITS WEBER ? Le mode de fixation des isolants dans un système d’isolation thermique par l’extérieur est réglementé. Système d’isolation thermique par l’extérieur avec enduits sur isolants collés au support SUPPORTS NEUFS Contrairement à une idée reçue, la meilleure des fixations possibles pour les isolants P.S.E. est le système du collage direct sur le support. Cependant ceci n’est possible que sur des supports neufs cohésifs et résistants. Remarque : sur certaines maçonneries brutes avec des défauts de planimétries importants ou selon les cas prévus par le cahier du CSTB n°237 (mars 1983), un enduit de dressement peut-être nécessaire avant la mise en œuvre de l’I.T.E. Système d’isolation thermique par l’extérieur avec enduits sur isolants fixés mécaniquement au support par des rails SUPPORTS NEUFS = PLAQUES COLLÉES Plaques en P.S.E. blanc ou P.S.E. gris ACERMI (non feuillurées sur tranches et non rainurées en surface). Format unique horizontal 1 000 mm x 500 mm (épaisseur selon performance d’isolation souhaitée). SUPPORTS EN RÉNOVATION Système d’isolation thermique par l’extérieur avec enduits sur isolants fixés au support par calage puis chevillage traversant La pose collée n’est possible que sur les supports anciens assimilables à des supports neufs (nus ou revêtus d’un enduit admissible). Pour tous les autres cas, il faut sélectionner les systèmes “calés-chevillés” ou “fixés mécaniquement par rails”. Les formats de plaques isolantes et leurs types précis de fixation sont alors dépendants de la situation géographique et de la localisation du chantier. La contrainte engendrée par la dépression sous vent extrême, suivant les régions géographiques, l’exposition du site et la hauteur des constructions définit le format et le mode de fixation des plaques. La valeur de la contrainte est définie par les règles “neige et vent”. La hauteur de la construction constituera un paramètre complémentaire. RÉNOVATION EN TOUTES RÉGIONS AVEC SYSTÈMES FIXÉS MÉCANIQUEMENT PAR RAILS • Plaques 500 x 500 : - rails de maintien horizontaux et raidisseurs de 47 cm en zone F1, d.inf. à 700 Pa, - fixation par rails de maintien horizontaux et verticaux de 20 cm en zone F2, d. inf. à 1 100 Pa (avec 1 fixation centrale) et de 43 cm en zone F3 (avec 2 fixations), d. inf. à 1 675 Pa. • Plaques de 1 000 x 600 conseillées en zone F2, d. inf. à 1 300 Pa, avec rails de maintien horizontaux et verticaux de 43 cm avec 2 fixations. RÉNOVATION JUSQU’À R+3 POUR RÉGIONS 1 ET 2 : SYSTÈMES CALÉS CHEVILLÉS ✂ Plaques de 1 000 x 500 mm uniquement pour la région 1 (constructions jusqu’à 35 m de hauteur en site normal ou jusqu’à 10 m en site exposé) ou pour la région 2 (jusqu’à 15 m). d. inf. à 1 050 Pa. : 8 à 12 chevilles de 50 mm à 60 mm selon résistance à la dépression (voir notices des systèmes Weber). >>> FICHE PRATIQUE DES SOLUTIONS AVEC DES ENDUITS POUR ISOLER THERMIOUEMENT THERMIQUEMENT UNE FAÇADE FACADE PAR L’EXTÉRIEUR LES ENDUITS DE FINITION Le choix technique Weber : un système P our répondre aux sollicitations et contraintes techniques des enduits de façades sur isolants, pluss ieurs couches sont nécessaires pour répartir les missions au sein d’un système d’enduits : sous-endu u it avec armature + enduit décoratif. e UN SOUS-ENDUIT “TECHNIQUE” r UNE ARMATURE EN FIBRE DE VERRE t UN ENDUIT DE FINITION DÉCORATIF pour adhérer sur des supports non traditionnels (isolants P.S.E.), résister aux déformations dues aux chocs thermiques et permettre l’accrochage d’une finition d’enduit décoratif. simple de mise en œuvre, marouflée dans l’épaisseur du sous-enduit pour renforcer ses caractéristiques mécaniques et sa tenue à la fissuration. pelliculaire, mince ou épais, avec des reliefs plus ou moins importants en fonction des systèmes et des choix esthétiques et la résistance souhaitée au développement des salissures et micro-organismes. Nom du système Weber Système de fixation des isolants Collé ou calé-chevillé P.S.E. blanc ou P.S.E. gris Collé P.S.E. blanc ou P.S.E. gris Calé-chevillé P.S.E. blanc ou P.S.E. gris Fixé mécaniquement par rails avec P.S.E. blanc weber.therm XP weber.therm XM weber.therm PPE weber.therm motex SYSTÈMES ET FINITIONS EN FONCTION DU TYPE DE SYSTÈMES D’I.T.E. SÉLECTIONNÉ, CHOISIR UN TYPE DE FINITION nom du sousenduit sous-enduit armature épaisseur du sousenduit weber. therm PPE weber. therm motex weber. therm XP weber.therm XM 6 à 7 mm sous-enduit à la chaux aérienne appliqué manuellement weber.therm XM trame G 2 (fibre de verre maille 8 x 8 mm) 4 à 5 mm sous-enduit treillis weber. minéral épais weber.therm XPM1 therm XP 6 à 7 mm appliqué (weber.therm XP) (fibre de verre mécaniquement maille 4 x 4 mm) sous-enduit organique en weber.therm pâte à mélanger motex tissu de verre avec du ciment (fibre de verre 3 mm sous-enduit maille organique en 4,5 x 4,5 mm) weber.therm PPE pâte prête à l’emploi type de finition badigeon à la chaux aérienne enduit à la chaux aérienne enduit minéral épais enduit organique mince (R.P.E.) finitions type aspects et d’application nom des de la finition finitions application manuelle brossé ou épongé : weber.prodexor K + S application mécanique mince, taloché fin ou lissé : weber.unicor ST mince, taloché : weber.unicor G mince, ribbé : weber.unicor DPP épais, gratté fin : weber.cal F gratté traditionnel : weber.cal G épais, gratté fin : weber.cal PF application mécanique épais, gratté traditionnel : weber.therm XPM1 application manuelle taloché pigmenté : weber.tene XL application ribbé pigmenté : manuelle weber.tene ST granulats de marbre : weber.tene SG épaisseurs des finitions épaisseur totale des enduits inférieur à 1 mm 7 mm 3 à 4 mm 7 à 9 mm 2 à 3 mm 6 à 8 mm 2 mm 6 à 7 mm 5 à 7 mm 9 à 12 mm 6 à 8 mm 10 à 13 mm 8 à 9 mm soit 6 mm 12 à 13 mm après grattage 2 mm 5 mm 2 mm 5 mm 3 mm 6 mm ✂ type de système >>> BIBLIO-SERVICES >>> BIBLIO-SERVICES ABLE ME DURRTIER IS N A B L’UR N ÉCOQUA VOIR U PHILIPPE OUTREQUIN E C N O C pages IEU & LD eur, 296 RLOT-VA Le Monit INE CHA CATHER Éditions VES >>> BRÈ E WEB H N IQU C E T N TIO chniMENTA hure te c U L A DOCWeber est une bro s les métiers u e to id r u u g Le diffé e po référenc rmet ainsi aux que de e rs et p u Il te p t. ri n c s me ers, pre nd ti du bâti é fo m n u e rps d artager rents co jour ge de p à ra v is u ’o M d s. maîtres rmation ratin d’info plore des cas p s x e co m m u e il des guid année, chaque présente taille les r, e ti n a ch dé ues et ques de duit didactiq que pro de choix niques de cha on. ti ta n h e c te réglem notices la it ff c e u v s rd a nt, il en acco voir gratuiteme e: it s le e r c u s Pour le re r la demande lise d’en réa e s aigu d s en plu lu e p ir o e d it rr besoin t du te sentir le 'aménagemen dans it le fa b e s ra i d u 'hu tégies , ment d Aujourd férence des stra veloppe dre de ré rches en place s enjeux du dé a c re tt le e lé m s le ppe déma grer tou . Après avoir ra férentes se et d'inté écrit dif ains ge analy d t ra rb e v u , u n o ts e t e c nt , e le m b e les proje onal et europé énag ain dura nati jets d'am pérations ent urb ro m p e e p d p 'o lo re d de déve in nomb er. emples un certa ain à l'aide d'ex ce ou à l'étrang n rb ra u F t n n e e s m e e é ll s li nouve nce réa et de re de référe E FICHES ER MENTAL IRONNEIRE (FDES) V N E N A ARATIO ET SANIT (choix intégré DE DÉCL ® he HQE éficient démarc ber bén ries : la e e W d rs n°2 ie rt le go o ib té m c a à la uatre c on), les pondre inéraux nstructi ées en q s o m s c s Pour ré la e it c d u e s it nc rs d’end organiques t produ de référe • Mortie cédés e rs de FDES des pro • Mortie rrelages se de ca o p la sols. r s pou tion des r). rs-Colle ’égalisa d be e rs W ie • Mortie e • Mort le guid harges its dans c u s d e d ro p cahiers te des pés (voir lis u ve a u x dévelop ec de no éjà été v d a ges t s la n é e o p rr s p entale e des ca s dévelo ironnem te HR) et la pos er.col produit v b n e s e e w d s , , 2 n s tio sance De plu ). weber.li occupa ax puis couche oussière t les pré it mono ber.col m col flex anti-p e u t d incluan w n n e s (e e tu g s consti façade weber. carrela pour les nce 2 et prescrire e demain. r-colle à a s s ie le is rt t u o e p (m te ndards ctions d ifiques. anhydri constru tions sta péc aux solu oyens pour les r hures s c re ro fé ez les b Les pré tes cit d c n a a s e m d e D ent égalem oncevoir eber.fr rique “c www.w b ru la , “presite espaces Sur ce s s o nt ” et les re é ri it c v s et pre u e a c ti q et a h re c v u e c r ire ” d x maîtres d’œ nels. n u io a s s s fe dédié ge pro rd’ouvra télécha maîtres y sont ts n e des et m u tu c é o s d le Des iner pour aff crites. Le choix geables es é c iè p écors s le et des d rédiger -colorés r nuts u c e te p c s le des a r un sé a p vent u é e it ages p est facil nt les im os projets. o d e u q v méri dans p h o to s portées être ex p r ix e t e d x vienau enduits B o rd e re re avec tions tu a c e rm it fo d’arch r ces in te lé p m nent co . de base R DES U E POU SOLUTIO NS E IQ ERMIQU ” TECH N S, D’ISOLATION TH LAGES. E IN L T E ES CAR R LA “HO S DE FAÇADE POSE D . IT MES DE PAR AN D’EN DU E SYSTÈ AITÉES TR R OU D N IQU ES TÉR IEU e N S TE C H PAR L’EX dredi, d U ESTIO Q 0 0 0 i au ven 13h00 d 70 n E lu D S u D e PLU h00 et d 12 8h00 à propose , Weber e à 17h30 phoniqu ice télé un serv de Renseignesé ne centrali ues. U Techniq ts p n e s, m ien ro e technic équipe d des matériaux els fessionn de leurs utiliet , r e b We a nti e r s sur ch s e s a h p s a ti o n s ant les rs pend e serscripteu antier. C re h c p e s e d d u s o précis n t o lé e ti il s rapide jet déta ux que e a ro u p g d co n n t lo o n rép d’ava r un dia conformes aux eption, d’établi t t e e s le rm d e co n c b e a tions fi tralisé p vice cen rcher des solu e h c . re s pour ntaire régleme traintes EU RS ESC R IPT R P S ssoT EN reuses a e ÉV È N E M B E R e nomb d ris s ît a n a m d E ats de la ifestaire actif a ic n d e n AVEC W y rt s a p et an m bs st un elles, clu ouver dans les lub Weber e tr fessionn ns du C re ro io s p g u s o ré n n o n z e e s v MO ciati n u o l’A io p n e . Vous les réu NTEC, d d’œuvre nales ou dans villa B, de l’U a O L “ M t A n N o d tio SY tions na vec l’UNSFA, du hitecture ,a s de l’Arc Prescrire reuses maison mb et de no ”. e é Rom [MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #31