Nous utilisons (…) les monocouches pour la qualité visuelle car une

publicité
>>> DOSSIER RÉFÉRENCE (PROMOTEUR)
“Nous utilisons (…) les monocouches pour la qualité visuelle
car une fois le produit appliqué, la construction semble alors enveloppée
d’une sorte de parement soyeux.”
© Vincent Uettwiller / www.studiovu.fr
Jean-Philippe Zeh, Directeur technique Bouygues Immobilier Provence
Enduit minéral épais
(monocouche)
weber.pral F
projeté mécaniquement. Aspect gratté
ou grésé
après vente et les livraisons soient de
qualité, qu’il y ait une cohérence et une
continuité dans les teintes proposées.
M. à C. : Quelle est la démarche environnementale de Bouygues Immobilier ? Quelles
en sont les modalités et les applications ?
J-P. Z. : Depuis juillet 2007, Bouygues
Immobilier s’est engagé à ne concevoir
que des logements certifiés Habitat et
Environnement 1 (H&E). Aujourd’hui, nous
avons sur le territoire français 18 600
logements certifiés ou en cours de certification H&E. Selon moi, la caractéristique
la plus importante de cette certification
est celle de la performance énergétique.
Avec un immeuble H&E, nous dépassons
les exigences de la RT 2005 avec un coef-
[1] Lancée en 2003 par l’Association Qualitel, la certification
Habitat & Environnement est une démarche qui a pour
objectif de prendre en compte la préservation de l’environnement tout au long du cycle de vie du logement.
Cette certification est applicable aux opérations de logements
neufs en immeubles collectifs et individuels groupés.
[MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #16
ficient (Cref) inférieur de 10 % à celui
imposé par cette réglementation.
Notre démarche environnementale est également axée sur le choix des matériaux.
Chacun dispose d’une fiche “produit” avec
son étiquette environnementale et nous
privilégions les matériaux respectueux
de l’environnement. La propreté du chantier, la diminution des nuisances pour les
riverains, la diffusion auprès de nos clients
d’un cahier sur les bonnes pratiques ; toutes
ces mesures participent de la certification
H&E.
La performance énergétique de nos bâtiments s’explique, non seulement par les
techniques et les applications utilisées,
mais également par le respect de règles
de bon sens en matière de conception.
Nous travaillons sur l’orientation des constructions afin de favoriser le confort thermique en été et en hiver et nous tentons
de maximiser l’apport des ressources natu-
relles pour valoriser les performances du bâti.
Rien n’est laissé au hasard, même la couleur
de l’enduit participe au calcul thermique…
La tendance actuelle est d’aller au-delà
de ce que nous nous sommes déjà imposés
en termes d’efficacité énergétique. Aujourd’hui, nous dépassons déjà le label H&E
avec quelques opérations en THPE EnR 2.
Nous anticipons ainsi la RT 2012.
Concernant les bureaux, Bouygues Immobilier dispose en France d’un parc de
400 000 m2 certifié HQE®. Nous développons également des opérations de bureaux
en BBC 3 et un programme ambitieux d’immeuble à énergie positive à Meudon (92) :
“le Green Office” sur 23 300 m2.
[2] Pour le label THPE EnR, les consommations conventionnelles
doivent être inférieures d’au moins 30 % par rapport
à la consommation de référence RT 2005.
[3] Pour les constructions neuves en tertiaire, la consommation
conventionnelle d’énergie primaire du bâtiment
doit être inférieure ou égale à 50 % de la consommation
conventionnelle de référence définie dans la RT2005.
Matière à Conception : Quelle est l’origine
du projet ?
Adrien Robain : À l’origine, cet établissement était une maison de ville qui fût
léguée il y a un siècle à la mairie de Paris.
La donatrice souhaitait que cette maison
soit dédiée exclusivement à la petite
enfance et la ville de Paris a toujours respecté cette volonté. En revanche, la structure du bâtiment n’a jamais vraiment été
adaptée à ce type de destination. Certes,
il y eût un certain nombre d’extensions
légères, mais lorsque nous avons repris le
projet, ce bâtiment, d’une capacité de 40
berceaux et d’un logement de fonction,
n’avait pas été modifié depuis les années
1970.
M. à C. : En quoi consistait le programme ?
A. R. : Ce projet prévoyait une restructuration lourde du bâtiment ainsi qu’une extension avec une augmentation de la capacité
d’accueil de 40 à 60 berceaux. Très rapidement, nous avons eu l’idée de “décapiter”
Les feuilles en relief
ont été réalisées
par le matriçage
de l’enduit
weber.terranova print
avec des moules
fabriqués sur mesure.
la toiture de ce bâtiment en “R”et d’y apposer
un volume bleu très identifiable ; un grand
parallélépipède reprenant la forme du bâti
existant et se développant jusqu’en fond
de parcelle.
Les façades projetées du niveau supérieur
sont calquées sur celles d’origine avec des
percements verticaux alignés sur les existants. La toiture est en zinc et les façades
en enduit comportent des empreintes végétales qui apportent une texture subtile et
un aspect poétique au nouveau bâtiment.
Les motifs choisis, des feuilles en relief,
évoquent l’environnement direct de la crèche qui se situe sur le square Carpeaux.
Le bâti dialogue alors avec les feuillages
qui l’entourent.
M. à C. : Y-a-t-il des contraintes particulières
à respecter pour une telle opération ?
A. R. : Oui de très nombreuses, et généralement on ne mesure pas le niveau d’exigence
à respecter et la diversité des facteurs à
prendre en compte sur un bâtiment aussi
POUR UNE RÉHABILITATION AUDACIEUSE
Adrien Robain est le cofondateur de l’agence RH+ architecture ; un cabinet qui n’hésite pas
à explorer des pistes architecturales audacieuses et à initier des projets novateurs.
Cette crèche, située sur le Square Carpeaux dans le 18e arrondissement de Paris, reflète
cet état d’esprit, notamment avec la création d’une extension très identifiable sur laquelle
sont apposés des motifs végétaux en relief rappelant l’environnement boisé du site.
MOTIFS VÉGÉTAUX
© Jérémie Buchholtz
>>> RESTAURATION DU BÂTI ANCIEN
© Jean-Marie Monthiers
>>> RESTAURATION DU BÂTI ANCIEN
© Jean-Marie Monthiers
L’extension s’étend
jusqu’en fond
de parcelle.
Ici, l’arrière du
bâtiment.
sensible qu’une crèche. Outre les exigences
traditionnelles en termes de sécurité et
d’hygiène, la ville de Paris a posé un certain
nombre de conditions extra réglementaires,
parfois très poussées. Ce maître d’ouvrage
est d’ailleurs aussi compétent qu’exigeant
lorsqu’il est question de petite enfance et
ce professionnalisme, cette attention portée
aux détails, expliquent également la raison
pour laquelle le travail sur cette réalisation
fut si intéressant.
M. à C. : Pouvez-vous donner des exemples
de contraintes ?
A. R. : Nous devions respecter toutes les
normes et contraintes de la ville de Paris en
matière de petite enfance : des garde-corps
à 1,50 m, des fenêtres sécurisées, des angles
arrondis, une absence totale de verre… Un
travail important a été réalisé sur l’ergonomie du bâtiment afin d’assurer une grande
transparence intérieure. La ville de Paris
souhaitait en effet qu’il y ait une visibilité
totale entre les sections afin que les puéri-
[MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #18
cultrices puissent assurer un contrôle maximal sur les enfants. Ce dernier point est
caractéristique d’une telle opération. Non
seulement la sécurité des enfants doit être
assurée, mais il faut également faciliter le
travail des puéricultrices en assurant suffisamment de flexibilité et de fonctionnalité
à l’environnement bâti. Les équipements
doivent être placés judicieusement afin que
l’espace soit le plus lisible possible.
M. à C. : Les couleurs ont-elles contribué à
la lisibilité de l’environnement intérieur ?
A. R. : Oui, nous avons opté pour des couloirs couleur taupe, une couleur assez neutre et chaleureuse. Les sections, elles, sont
identifiables par des codes de couleurs
spécifiques : orange pour les petits, bleu
pour les moyens, vert pour les grands. Une
classe d’âge comprenant deux sections,
nous avons joué sur les camaïeux pour les
différencier subtilement. Tous les espaces
sont colorés et joyeux, créant ainsi un environnement propice aux enfants.
“Les façades en enduit comportent des empreintes végétales qui apportent
une texture subtile et un aspect poétique au nouveau bâtiment.”
Adrien Robain, architecte
Procédé weber.
terranova print
M. à C. : Pourquoi avez-vous fait le choix
d’un enduit matricé pour la surface extérieure de l’extension ?
A. R. : L’objectif de notre agence est d’explorer des pistes architecturales audacieuses
avec des matériaux et des techniques
constructives originales. Concernant le
revêtement extérieur de l’extension, nous
étions intéressés par un enduit matricé qui
était à l’origine essentiellement conçu
pour réaliser des frises et des éléments
décoratifs. Nous avons trouvé qu’il serait
très original de réaliser l’ensemble du
volume de l’extension avec cette matière.
Nous avons fait fabriquer des moules en
silicone reproduisant la forme d’une feuille
afin de créer une résonance du végétal
sur cette partie du bâtiment. L’ensemble
de l’extension a ensuite été enduite, puis
regrattée avec ces moules en silicone. À ma
connaissance, c’est une première à l’échelle
d’un bâtiment. La mise en œuvre a été
relativement délicate, mais la réalisation
est pérenne.
© Jean-Marie Monthiers
© Jérémie Buchholtz
enduit minéral épais
matricé, graphisme
type feuilles en relief
RH+ ARCHITECTURE
RH+ architecture est un cabinet fondé en 2000 par deux architectes,
Alix Héaume et Adrien Robain. L’agence travaille essentiellement pour
la maîtrise d’ouvrage publique sur des projets d’équipements scolaires
(notamment l’université de Cayenne), socioculturels, de logements et
de bureaux. Récompensée en 2006 par le prix des Nouveaux Albums
des Jeunes Architectes (NAJA), cette agence s’implique fortement dans
la promotion de l’architecture à travers de nombreux médias : festival,
édition, site Web…
>>> CARTE BLANCHE AUX PROFESSIONNELS
Bernard Fournie-Eche,
ABF du Var
UN PATRIMOINE À PROTÉGER,
UN USAGE RAISONNÉ DE LA COULEUR
Bernard Fournie-Eche, Architecte des Bâtiments de France (ABF) et chef du service
départemental de l’architecture et du patrimoine du Var, aborde dans cette rubrique
de nombreuses problématiques : les rapports avec la promotion immobilière, le traitement
de la couleur en Provence, le statut de l’ABF en ZPPAUP, la protection du patrimoine... Entre
respect des véritables traditions architecturales provençales et adaptation aux nouvelles
mentalités, l’ABF est sans cesse préoccupé par l’approche esthétique et qualitative et veille
à l’intégration harmonieuse des projets dans leur environnement.
Matière à Conception : Quelles sont les
fonctions du Service Départemental de
l’Architecture et du Patrimoine (SDAP)
du Var ?
Bernard Fournie-Eche : Notre service
dépend de l’autorité du préfet. Il est rattaché au ministère de la Culture et de
la Communication. L’Architecte des Bâtiments de France (ABF) dispose d’un rôle
spécifique, notamment en matière de
préservation des monuments historiques
et de leurs abords, des secteurs sauvegardés, des sites protégés (y compris des
espaces naturels) et des ZPPAUP. Plus globalement, notre service dispose d’un rôle
plus élargi de conseil auprès des élus afin
d’œuvrer pour la qualité architecturale
en général.
LE RÔLE DES SDAP
Les SDAP sont les artisans de l’élargissement d’une politique du patrimoine
menée par l’État à des pratiques de la protection sollicitées et comprises par
tous. À la fois porteurs de l’intérêt général et attentifs aux contraintes locales,
notamment économiques, ils expliquent aux élus et à leurs administrés
les conséquences à long terme des dispositifs de protection et aident à leur mise
en œuvre. Plus concrètement, les SDAP exercent trois grandes missions :
le conseil, le contrôle et la conservation.
• Ils jouent un rôle de premier plan pour le conseil et la promotion d’une
architecture et d’un urbanisme de qualité, notamment en faisant prendre
en compte le contexte dans lequel les constructions doivent s’intégrer
harmonieusement.
• Ils délivrent des avis sur tous les projets qui ont pour effet d’apporter
des modifications dans les espaces protégés –bâtis ou naturels–, avec l’ambition d’en maintenir, voire d’en améliorer la qualité.
• Ils sont conservateurs des monuments historiques placés sous la responsabilité de la direction de l'architecture et du patrimoine (cathédrales, châteaux...)
Au sein des services de l’État, nous sommes
le seul service à nous préoccuper de l’approche esthétique et qualitative.
Nous axons notre action sur le patrimoine,
mais nous avons également un rôle de
conseil et de promotion de l’architecture
contemporaine.
Le Var concentre de très nombreux sites protégés et de sites classés (île de Porquerolles,
massif de l’Estérel). Nous avons un droit
de regard sur tous les travaux susceptibles
de modifier le paysage.
M. à C. : Quels rapports entretenez-vous
avec la promotion immobilière ?
B. F-E. : Nos rapports dépendent de la qualité et du professionnalisme des interlocuteurs. Notre département est très attractif
et il arrive parfois que nous soyons confrontés à des “marchands de biens”. Dans
ce cas, les rapports sont évidemment très
conflictuels. Généralement, un vrai professionnel entre au préalable en contact avec
[MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #20
et assurent la maîtrise d’œuvre des travaux d’entretien des édifices classés
au titre des monuments historiques.
Les SDAP interviennent donc à de très nombreux niveaux de notre cadre de
vie : de la cathédrale dont ils effectuent l’entretien à la maison de bourg dont
les propriétaires souhaitent modifier la façade ou au projet de construction
neuve située à proximité d’un édifice protégé ; des ensembles urbains aux
bourgs ruraux ; du bâti au paysage. À un bout de la chaîne, le SDAP conseille,
oriente les politiques d’aménagement et prend part à l’élaboration des documents d’urbanisme. À l’autre bout, il règle des cas concrets sur le terrain.
“Il y a une quinzaine d’années, nous luttions
pour faire reconnaître la couleur comme
un élément traditionnel de l’architecture
provençale. Nous avons aujourd’hui
un point de vue plus nuancé
et nous freinons l’excès de couleurs.”
nos services, nous expose son projet et
nous trouvons alors un terrain d’entente
par lequel nous fixons nos contraintes.
Nous ne subissons pas de pressions dans
la mesure où les promoteurs ont tout intérêt à ce que leurs dossiers aboutissent
et à respecter les autorisations qui leur
sont délivrées.
M. à C. : Y-a-t-il un plan couleur dans
les zones sauvegardées ?
B. F-E. : La Provence n’avait pas à l’origine
une architecture particulièrement colorée,
contrairement par exemple à celle de la
Corse.
Si les ocres de Provence, cette couleur
orangée mélange d’ocres jaune et rouge,
font partie du patrimoine de cette région,
il faut savoir qu’à l’origine le fait de colorer une façade était onéreux et symbolisait un signe extérieur de richesse. Dans
un village traditionnel, il était ainsi assez
fréquent de rencontrer la maison du
notable, très colorée, côtoyant des maisons d’origine plus modeste sur lesquelles
la couleur était absente.
Cet usage symbolique de la couleur est
assez caractéristique de la période dans
laquelle nous vivons et nous luttons précisément contre cette tendance qui semble
privilégier les couleurs agressives, parfois
plus associées à la volonté de “paraître”
qu’au désir de respecter certaines composantes du patrimoine provençal. La position de notre service a évolué sur ce point.
Il y a une quinzaine d’années, nous luttions
pour faire reconnaître la couleur comme
un élément traditionnel de l’architecture
provençale. Nous avons aujourd’hui un
point de vue plus nuancé et nous freinons
l’excès de couleurs.
la perception que nous avons de la couleur, peut distinguer plus de 10 000 nuances différentes. Or, un nuancier réalisé sur
papier glacé avec une encre d’imprimerie
ne peut pas exprimer strictement toutes
ces nuances de couleurs dans la mesure
où il n’y a pas d’effet de matière.
Cette problématique est complexe et
explique la raison pour laquelle nous ne
donnons que des orientations de couleurs
car le résultat final à partir d’une palette
donnée est difficile à maîtriser sur le
terrain.
Dans les cas qui nous paraissent importants, nous demandons à ce que des essais
soient réalisés in situ sur le chantier.
La finition de l’enduit conditionne, en outre,
la qualité de la couleur.
Cette problématique est également difficile à maîtriser.
“(…) en Provence comme ailleurs, l’essence
de l’architecture se révèle avant tout
par son intégration harmonieuse
à l’environnement et son adaptation
aux contraintes liées au site.”
Ancien
grand hôtel
de Hyères
M. à C. : Votre approche de la couleur
est-elle la même en réhabilitation qu’en
construction neuve ?
B. F-E. : Non, nous distinguons en effet la
réhabilitation de la construction neuve.
Dans tous les secteurs d’intérêt patrimonial, nous suivons le principe et les techniques liés à l’archéologie des façades. Notre
objectif consiste à retrouver la couleur
d’origine qui correspond au style de la
construction de l’époque. En construction
neuve, en revanche, notre approche est
différente. Nous utilisons des enduits
prêts à l’emploi pré teintés sur la base
de palettes de couleurs. La difficulté de
cette approche est la suivante : l’œil
humain, selon la lumière qui influence
En conclusion sur ce point, il est vrai
que nous assistons actuellement à un
véritable engouement pour la couleur
et, parallèlement, afin de promouvoir une
certaine image de marque, la Provence
est associée au bleu lavande, aux ocres
assez violents et à une architecture plus
ou moins stéréotypée, avec pour modèle
la Bastide Aixoise.
Pourtant, en Provence comme ailleurs,
l’essence de l’architecture se révèle avant
tout par son intégration harmonieuse à
l’environnement et son adaptation aux
contraintes liées au site. Cette exigence,
aussi importante soit-elle, est encore trop
diversement appréciée. L’individualisme
à outrance, la recherche de l’esthétique
ou du spectaculaire sont des facteurs qui
peuvent expliquer que nous éprouvions
aujourd’hui des difficultés à transmettre
le message selon lequel le style architectural d’une construction doit être adapté
à l’environnement du site… Et que cette
adaptation suppose l’imposition d’un
certain nombre de contraintes.
>>> CARTE BLANCHE AUX PROFESSIONNELS
“(…) à l’origine, le fait de colorer
une façade était onéreux
et symbolisait un signe extérieur
de richesse.”
LES FAÇADES DU BÂTI ANCIEN PROVENÇAL
Teintes et matériaux locaux
Contrairement aux provinces voisines de culture italienne (ancien Comté
de Nice et Ligurie), les façades étaient traditionnellement peu colorées
en Provence. Dans les territoires ruraux (villages ou bâtiments de ferme
isolée), la teinte des façades découlait directement des matériaux locaux
entrant dans la composition des mortiers (sable ou terre). La couleur
dominante pour la région était une teinte brune s’apparentant à la terre
de Sienne.
Bâtiments publics et immeubles bourgeois
Seuls les bâtiments publics et les immeubles bourgeois recevaient une coloration dans un souci esthétique. La couleur était alors obtenue par l’application
d’un badigeon de chaux teinté par des terres naturelles (terres d’ocre provenant généralement des carrières Roussillon) sur un enduit. La réhabilitation
des bâtiments anciens nécessite de respecter cette technique en réalisant
au préalable des sondages qui permettront de déterminer les teintes d’origine.
M. à C. : Quelle est votre position sur la
possible suppression de l’avis conforme
des Architectes des Bâtiments de France
en ZPPAUP ?
B. F-E. : Cet amendement à la loi de relance dite “accélération de la construction” entendait supprimer l’avis conforme
des ABF 1 sur les permis de construire et
autorisations de travaux dans les zones
de protection du patrimoine et des paysages. Cet amendement a pour le moment
été supprimé par décision du Conseil
Constitutionnel.
M. à C. : Comment expliquez-vous un tel
projet ?
B. F-E. : L’État en France a longtemps
été centralisateur. Il exerçait dans le domaine qui nous concerne un pouvoir
régalien, notamment par l’intermédiaire
[1] L’avis conforme est le fondement de l’autorité des ABF
dans la mesure où l’élu local est obligé de le respecter,
à moins de le contester auprès du préfet. Il constitue
le seul moyen dont l’ABF dispose pour faire respecter
ses prescriptions.
[MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #22
Simulation de
mise en couleur
d’une maison du
XVIIIe siècle inscrite
aux monuments
historiques
(commune de Fréjus)
des ABF. Or aujourd’hui, les élus ont
acquis en matière d’urbanisme un pouvoir de décision accru et acceptent parfois
difficilement qu’un fonctionnaire de
l’État puisse s’opposer à leurs décisions.
Les ZPPAUP sont issues des lois de décentralisation et nos députés considèrent
qu’à partir du moment où les règles ont
été approuvées par les parties, c’est-à-dire
par les services de l’État et par les communes, le maire est tout à fait capable
de les faire appliquer. Or dans la pratique,
il est vrai que nous entrons souvent en
conflit d’interprétation avec les maires,
ces derniers n’ayant, par ailleurs, pas toujours les compétences nécessaires pour
traiter des multiples questions relatives
à la protection et à la mise en valeur
du patrimoine.
Cet amendement a été supprimé pour le
moment, mais je crois qu’il sera à nouveau
évoqué lors du “Grenelle 2” avec un risque,
s’il venait à aboutir, d’une multiplication
des contentieux.
Ravalement des architectes de Mailly.
Frontale du port
à Toulon. Restitution
par l’ABF des couleurs
d’origine de ces
immeubles datant
de la reconstruction
“Dans tous les secteurs d’intérêt patrimonial, nous suivons
le principe et les techniques liés à l’archéologie des façades.”
En conclusion, je pense que nous vivons
actuellement une période d’incertitude.
La “pensée dominante” privilégie la protection de l’environnement, et non la protection du patrimoine. C’est pourquoi,
nous menons un combat assez isolé, et
c’est aussi la raison pour laquelle nous
Lycée Jean Aicard,
ancien hôtel
des Palmiers à Hyères
avons besoin d’avoir un statut fort pour
être en mesure, dans certaines situations, d’imposer notre point de vue avec
autorité, car nous estimons que l’intérêt
général incline en ce sens. Bien évidemment, nous obtenons souvent plus de
résultats par la concertation.
© saint-gobain weber France
M. à C. : Les nouvelles réglementations
et les nouvelles techniques constructives
sont-elles compatibles avec les exigences
requises pour préserver le bâti ancien ?
B. F-E. : C’est un grand problème effectivement. Nous avons tendance à faire de
l’architecture normalisée et les préoccupations relatives à l’isolation ou à l’accessibilité sont parfois difficilement compatibles
avec nos exigences.
Certaines situations sont délicates. Par
exemple, la préservation du caractère
historique d’une façade peut entrer en
contradiction avec les techniques à utiliser pour la mettre aux normes. La mise
aux normes est parfois synonyme de
dénaturation.
Les ocres de Provence
font partie du
patrimoine régional.
>>> CARTE BLANCHE AUX PROFESSIONNELS
Bernard Roth,
président de l’association Architecture et Maîtres d’Ouvrage (AMO)
NOUVEL ENVIRONNEMENT
POUR L’ARCHITECTURE DE L’HABITAT
Consacré à l’architecture de l’habitat,
le dernier ouvrage de l’association
Architecture et Maîtres d’Ouvrage –
AMO– est le fruit d’une enquête
menée auprès de 24 maîtres d’ouvrage
et architectes.
Nouvel environnement
pour l’architecture
de l’habitat
AMO
152 pages
Éditions PC
[MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #24
La construction de logements s’inscrit dans
un environnement en forte évolution : nouveaux critères de confort, tension du marché,
politique de lutte contre le réchauffement
climatique, l’étalement urbain et la ségrégation sociale. Avec leurs budgets serrés,
les opérations doivent s’adapter à de fortes
attentes en matière de développement
durable. Dans ce contexte difficile, le maître
d’ouvrage et l’architecte sont perturbés
par des interférences de plus en plus nombreuses : législateurs, collectivités locales,
entreprises, interviennent à un degré ou à
un autre... Ces changements ont assurément
un impact sur la qualité architecturale.
AMO, dont la vocation est de promouvoir
celle-ci en privilégiant le dialogue maîtres
d’ouvrage-architectes, a mené cette étude
pour en savoir plus. Au travers de 24 entretiens de maîtres d’ouvrage et d’architectes
mobilisés par l’habitat, AMO tente de tirer
des enseignements autour des thèmes de
la valeur d’usage, de la qualité urbaine et
de la capacité de réponse aux contraintes.
Le durcissement des exigences normatives
a déjà pour effet de renouveler l’offre de
matériaux et de produits comme l’organisation interne des logements, à l’origine d’une
réduction des surfaces. Des inventions typologiques paraissent nécessaires, des solutions
innovantes de mise en œuvre également,
souvent dictées par des choix environnementaux ambitieux. Or dès qu’il faut sortir des
sentiers battus, commanditaire et concepteur
peinent à travailler ensemble. Mais l’architecture de l’habitat est un enjeu qui passionne
toujours autant. Elle est abordée sous d’autres aspects qui concernent tous les stades
de la commande, de l’efficacité des concours
à l’intérêt de confier à l’architecte le suivi
de chantier. Présenté de façon vivante, cet
ouvrage propose une synthèse des questionnements de deux acteurs-clef du logement,
en rappelant la nécessité de leur bonne
entente dans le processus de fabrication
d’une architecture de qualité.
Maîtres d’ouvrage : Groupe Immobilière 3F ;
L’Effort Rémois ; Patrimoine SA Languedocienne ; Plaine Commune Habitat ; Nexity ;
Kaufman & Broad ; Bouygues Immobilier ;
Immobilière Promex ; Monné-Decroix Promotion ; Icade Promotion ; Cogedim Résidence ; Sem Constellation ; Sem Territoires.
Architectes : Jean-Yves Barrier ; Bouillaud
& Donnadieu ; Emmanuelle Colboc ; Cusy &
Maraval ; Atelier Christian de Portzamparc ;
Dumetier Design ; Catherine Furet ; Jean
Guervilly ; Brénac & Gonzalez ; Kern & Associés ; groupe-6.
© Brauer Associates/Young/Weber UK
Les économies d’énergies fossiles et la promotion des énergies renouvelables sont devenues
centrales dans les conceptions environnementales. Mais la meilleure des énergies reste celle
que l’on ne consomme pas. L’évolution de la réglementation thermique va nous y aider
et l’isolation thermique par l’extérieur y contribuera fortement.
AVEC LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE
CONCEVOIR UN ENVIRONNEMENT DURABLE
>>> RÉGLEMENTATION
[MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #26
RÉGLEMENTATIONS
THERMIQUES POUR
LA CONSTRUCTION NEUVE
e Première étape : La R.T. 2005
En complément d’une comparaison avec
un bâtiment de référence, la Réglementation
Thermique 2005 a défini une consommation
d’énergie primaire “Cep” à ne pas dépasser
dans tous les bâtiments chauffés au moins
à 12°C pour le chauffage, le refroidissement
et la production d’eau chaude sanitaire,
quelle que soit l’énergie utilisée. Elle est de
l’ordre de 100 KWh/m2/an (150 en moyenne).
Tous les permis de construire déposés à partir du 1er septembre 2006 y ont été soumis.
r Deuxième étape : Le niveau B.B.C.
La réglementation évolue à la suite de
l’accélération produite par le mouvement
du Grenelle de l’Environnement avec l’application rapide de la norme “bâtiment basse
consommation”(niveau BBC : RT 2005 - 50 %).
La consommation d’énergie primaire doit
être inférieure au seuil de 50 KWhep/m2/an
(en moyenne selon la localisation géogra-
Quelques exemples
pour simplifier
les objectifs :
Bâtiments neufs au
niveau B.B.C. (bâtiment
basse consommation) =
Résistance thermique
du mur proche de R = 5
phique) et concerne : les permis de construire
à déposer en 2009 pour des logements neufs
construits dans le cadre du programme
national de rénovation urbaine (loi de 2003),
les demandes de permis de construire déposées à compter de la fin 2010 pour les bâtiments publics et tertiaires et les demandes
de permis de construire déposées à compter
de la fin 2012 pour tous les logements.
Bâtiments à rénover =
Résistance thermique
du mur égale celle
de l’isolant soit R = 2,8
t Troisième étape : L’Énergie positive
À compter de la fin 2020, pour tous les permis
de construire déposés :application de la norme
“bâtiment à énergie positive”.
“LA MEILLEURE DES ÉNERGIES,
C’EST CELLE QUE L’ON
NE CONSOMME PAS”
Les bâtiments à basse consommation d’énergie
associent une architecture bioclimatique à des
performances optimisées dans les techniques
de construction et le choix des équipements.
Un des points clés : la résistance thermique (R)
des murs périphériques. Un objectif de R proche
Une conception architecturale compacte
ou une étude spécifique pour traiter les points singuliers ?
Une double peau pour isoler le bâtiment
de 5 est souvent souhaité par les thermiciens pour
obtenir le niveau B.B.C. Une études spécifique à
chaque projet par un bureau d’études spécialisé
permet de définir les objectifs et performances
à atteindre.
ET POUR LES BÂTIMENTS
ANCIENS...
Des performances proches de la Réglementation Thermique 2005 dans le neuf sont déjà
applicables en cas de travaux de rénovation
lourds sur des SHON supérieures à 1 000 m2.
L’objectif de Cep est alors fixé entre 80 et 195
KWh/m2 an. Soit, un objectif de performance
ramené à la paroi de R supérieur ou égal à 2,6.
Pour les autres bâtiments, les objectifs actuels
amènent également à obtenir pour la paroi,
un R minimum de 2,3 et selon les incitations
fiscales, un R de 2,8 uniquement en tenant
compte de l’isolant (en faisant donc abstraction de la performance de la paroi existante).
• Coefficient de transmission thermique :
U (W/ m 2K). Plus U est faible, meilleure est
l’isolation. Flux de chaleur tranversant
1 m 2 de paroi pour un écart de 1 Kelvin (K).
L’ISOLATION THERMIQUE
PAR L’EXTÉRIEUR (I.T.E.)
ENVELOPPE LE BÂTI DANS
UNE “DOUBLE PEAU”
ISOLANTE ET DÉCORE
LES FAÇADES
Elle permet de profiter des avantages suivants :
• baisse de la consommation d’énergie nécessaire au chauffage ou à la climatisation,
• suppression des ponts thermiques au niveau des planchers intermédiaires et des
refends,
• utilisation positive de l’inertie des murs
pour la récupération des apports solaires
en hiver et la réduction de l’inconfort en
été,
• protection des maçonneries face aux
chocs thermiques et aux intempéries,
• respect des surfaces intérieures en rénovation et limitation des désagréments pendant
les travaux pour les occupants.
• Coefficient thermique d’une paroi réalisée
avec plusieurs constituants : Up. (soit 1 /
ΣR)
• Résistance thermique d’un matériau :
R (m2.K/W). Plus R est élevé, meilleure est
l’isolation et la résistance au flux thermique. Il s’agit donc de l’inverse de U.
• Conductivité thermique d’un matériau :
En contrepartie, l’I.T.E. s’optimise avec une
architecture compacte ou une conception
et un traitement spécifique des points singuliers. En effet, il faut, à toutes les étapes,
faire la chasse aux ponts thermiques complémentaires et en particulier aux liaisons
avec les planchers bas, acrotères, encadre-
ments de fenêtres, portes, retours extérieurs
de maçonneries et balcons…
L’optimisation thermique de certains projets peut entraîner des réflexions sur
l’usage des locaux. La position des fenêtres
et leur mode d’ouverture est alors un facteur déterminant.
SUR QUELS SUPPORTS ?
L’isolation thermique par l’extérieur se conçoit
pour des projets de bâtiments neufs ou en
rénovation, sur des murs plans et verticaux
constitués par :
• des maçonneries d’éléments de parpaings
ou de briques, blocs de béton cellulaire,
revêtues ou non d’un enduit ciment,
• des parois de béton banché ou préfabriqué,
• des maçonneries de pierres revêtues d’un
enduit conforme à la norme NF P 15-201/
DTU 26-1.
En rénovation, ces supports peuvent être également recouverts d’un carrelage, d’une peinture ou d’un revêtement organique épais.
Supports non admissibles :
• surfaces horizontales ou inclinées, exposées à la pluie,
• supports peu résistants.
lambda (λ). Plus le lambda est faible, meilleure est la capacité du matériau à isoler
en faible épaisseur.
conductivité thermique des isolants (λ)
(lambda x R cible = épaisseur)
mousse ultra 22
0,022
polystyrène gris
0,032
polystyrène blanc
0,038 à 0,039
laine de roche
0,035
laine de verre
0,032 à 0,038
bois
0,12
plaque de plâtre
0,35
épaisseur d’isolant (en mm et arrondi / standards)
R = 2,05
R = 2,55
R = 2,8
R=5
50
60
70
110
70
80
90
160
80
100
110
190 à 200
70
90
100
180
70 à 80
80 à 100
90 à 110
160 à 190
250
290
340
600
720
892,5
980
1 750
garde-fou
référence
rénovation
niveau B.B.C.
RT 2005
RT 2005
thermique
Exemples de valeurs cibles en simplification avec isolant seul en paroi
R = 7,5
170
240
290
260
240 à 290
900
2 625
LES TECHNIQUES D’I.T.E.
>>> RÉGLEMENTATION
L’ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR : DES SYSTÈMES COMPLETS
© Brauer Associates/Young/Weber UK
Chaque type de système doit bénéficier d’un Agrément Technique Européen (A.T.E.)
et d’un Document Technique d’Application (D.T.A.) afin de permettre l’assurabilité des entreprises en France pour l’ensemble des travaux réalisés avec tous les éléments constitutifs
du système : isolant, enduits, accessoires de pose.
e L’ISOLANT
Il s’agit du traitement thermique de la paroi.
Les performances obtenues seront liées
à la nature de l’isolant choisi (conductibilité thermique du matériau : coefficient λ
en W/m2.K) et à l’épaisseur sélectionnée
pour le chantier.
Les couches d’enduits complémentaires
aux systèmes possèdent des performances
d’isolation thermique négligeables pour la
paroi.
AVEC DES ENDUITS
1
Logements
à Twickenham,
Quad Architects
r LE SYSTÈME D’ENDUITS
ET ARMATURES
Les procédés d’enduits mis en œuvre sur
la face externe de l’isolant protègent la
surface du système et surtout, décorent
les façades. Des caractéristiques très
spécifiques, de perméabilité à la vapeur
d’eau, d’imperméabilité à l’eau liquide
et de “souplesse”, nécessitent des formulations d’enduits très particulières. Seuls
les enduits industriels conçus dans ce but
permettent d’obtenir les caractéristiques
souhaitées :
• une première couche ou sous enduit avec
une armature en fibre de verre marouflée
dans son épaisseur pour les principales
fonctions mécaniques,
• une deuxième couche ou enduit de finition
pour les fonctions décoratives.
t LES COLLES ET ACCESSOIRES
La fixation de l’isolant sur la paroi
• travaux neufs : collage avec une poudre
prête à gacher ; une pâte à mélanger avec
du ciment ou une pâte prête à l’emploi,
[MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #28
• travaux de rénovation : fixations mécaniques avec rails de maintien et raidisseurs, ou
calage avec un mortier adapté et chevillage, ou collage.
Le traitement des points singuliers
• rails de départ, baguettes d’angle (entoîlées ou non), profilés d’about, joints de
dilatation du gros œuvre...
• pièces spécifiques pour raccordements
divers, couverture, protection ou décoration complémentaire, trames de renforts.
2
1] Disposition de plots de colle au dos des plaques
pour collage direct du P.S.E. sur le support (collé)
ou pour calage avant fixations traversantes
par chevilles à tête circulaire (calé-chevillé).
2] Mise en place d’un rail horizontal qui maintient,
grâce à un système de feuillures, la plaque de P.S.E.
sur le support (fixé mécaniquement par rails).
La réglementation
• systèmes d’Isolation Thermique par l’Extérieur avec enduit mince sur polystyrène
expansé : C.P.T. n°3035 publié par le CSTB
et cahier 3399 (modificatif n°1 du cahier
3035),
• conditions générales d’emploi des systèmes
d’I.T.E. faisant l’objet d’un Avis Technique
(D.T.A.) : cahier 237 publié par le CSTB
(livraison 1833 de mars 1983) .
Les garanties légales
Les travaux réalisés avec les systèmes d’I.T.E.
Weber sont régis par les dispositions de la
“loi Spinetta” n°78-12 du 4 janvier 1978 :
• garantie de parfait achèvement (un an),
• garantie de bon fonctionnement (biennale),
• garantie décennale (dix ans).
>>> FICHE PRATIQUE
SPÉCIAL ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR
COMMENT FIXER LES ISOLANTS P.S.E. D’UN SYSTÈME ITE AVEC ENDUITS WEBER ?
Le mode de fixation des isolants
dans un système d’isolation thermique
par l’extérieur est réglementé.
Système d’isolation
thermique par
l’extérieur avec
enduits sur isolants
collés au support
SUPPORTS NEUFS
Contrairement à une idée reçue, la meilleure des fixations possibles pour
les isolants P.S.E. est le système du collage direct sur le support. Cependant
ceci n’est possible que sur des supports neufs cohésifs et résistants.
Remarque : sur certaines maçonneries brutes avec des défauts
de planimétries importants ou selon les cas prévus par le cahier du CSTB
n°237 (mars 1983), un enduit de dressement peut-être nécessaire avant
la mise en œuvre de l’I.T.E.
Système d’isolation
thermique
par l’extérieur
avec enduits
sur isolants fixés
mécaniquement
au support
par des rails
SUPPORTS NEUFS = PLAQUES COLLÉES
Plaques en P.S.E. blanc ou P.S.E. gris ACERMI
(non feuillurées sur tranches et non rainurées en surface).
Format unique horizontal 1 000 mm x 500 mm
(épaisseur selon performance d’isolation souhaitée).
SUPPORTS EN RÉNOVATION
Système d’isolation
thermique par
l’extérieur avec
enduits sur isolants
fixés au support
par calage puis
chevillage traversant
La pose collée n’est possible que sur les supports anciens assimilables
à des supports neufs (nus ou revêtus d’un enduit admissible). Pour tous
les autres cas, il faut sélectionner les systèmes “calés-chevillés” ou “fixés
mécaniquement par rails”. Les formats de plaques isolantes et leurs types
précis de fixation sont alors dépendants de la situation géographique
et de la localisation du chantier.
La contrainte engendrée par la dépression sous vent extrême, suivant
les régions géographiques, l’exposition du site et la hauteur des constructions
définit le format et le mode de fixation des plaques. La valeur de la contrainte
est définie par les règles “neige et vent”. La hauteur de la construction
constituera un paramètre complémentaire.
RÉNOVATION EN TOUTES RÉGIONS
AVEC SYSTÈMES FIXÉS MÉCANIQUEMENT PAR RAILS
• Plaques 500 x 500 :
- rails de maintien horizontaux et raidisseurs de 47 cm en zone F1, d.inf. à 700 Pa,
- fixation par rails de maintien horizontaux et verticaux de 20 cm en zone
F2, d. inf. à 1 100 Pa (avec 1 fixation centrale) et de 43 cm en zone F3 (avec
2 fixations), d. inf. à 1 675 Pa.
• Plaques de 1 000 x 600 conseillées en zone F2, d. inf. à 1 300 Pa, avec rails
de maintien horizontaux et verticaux de 43 cm avec 2 fixations.
RÉNOVATION JUSQU’À R+3 POUR RÉGIONS 1 ET 2 :
SYSTÈMES CALÉS CHEVILLÉS
✂
Plaques de 1 000 x 500 mm uniquement pour la région 1 (constructions
jusqu’à 35 m de hauteur en site normal ou jusqu’à 10 m en site exposé)
ou pour la région 2 (jusqu’à 15 m).
d. inf. à 1 050 Pa. : 8 à 12 chevilles de 50 mm à 60 mm selon résistance
à la dépression (voir notices des systèmes Weber).
>>> FICHE PRATIQUE
DES SOLUTIONS AVEC DES ENDUITS
POUR ISOLER THERMIOUEMENT
THERMIQUEMENT UNE FAÇADE
FACADE PAR L’EXTÉRIEUR
LES ENDUITS DE FINITION
Le choix technique Weber : un système
P our répondre aux sollicitations et contraintes techniques des enduits de façades sur isolants, pluss ieurs couches sont nécessaires
pour répartir les missions au sein d’un système d’enduits : sous-endu
u it avec armature + enduit décoratif.
e UN SOUS-ENDUIT
“TECHNIQUE”
r UNE ARMATURE
EN FIBRE DE VERRE
t UN ENDUIT
DE FINITION DÉCORATIF
pour adhérer sur des supports
non traditionnels (isolants P.S.E.),
résister aux déformations dues
aux chocs thermiques et permettre
l’accrochage d’une finition d’enduit
décoratif.
simple de mise en œuvre, marouflée
dans l’épaisseur du sous-enduit
pour renforcer ses caractéristiques
mécaniques et sa tenue à la fissuration.
pelliculaire, mince ou épais, avec
des reliefs plus ou moins importants
en fonction des systèmes et des choix
esthétiques et la résistance souhaitée
au développement des salissures
et micro-organismes.
Nom du système Weber
Système de fixation des isolants
Collé ou calé-chevillé
P.S.E. blanc ou P.S.E. gris
Collé
P.S.E. blanc ou P.S.E. gris
Calé-chevillé
P.S.E. blanc ou P.S.E. gris
Fixé mécaniquement par rails avec P.S.E. blanc
weber.therm XP
weber.therm XM
weber.therm PPE
weber.therm motex
SYSTÈMES ET FINITIONS EN FONCTION DU TYPE DE SYSTÈMES D’I.T.E. SÉLECTIONNÉ, CHOISIR UN TYPE DE FINITION
nom
du sousenduit
sous-enduit
armature
épaisseur
du sousenduit
weber.
therm PPE
weber.
therm
motex
weber.
therm XP
weber.therm XM
6 à 7 mm
sous-enduit
à la chaux
aérienne
appliqué
manuellement
weber.therm XM
trame G 2
(fibre de verre
maille
8 x 8 mm)
4 à 5 mm
sous-enduit
treillis weber.
minéral épais
weber.therm XPM1
therm XP
6 à 7 mm
appliqué
(weber.therm XP)
(fibre de verre
mécaniquement
maille 4 x 4 mm)
sous-enduit
organique en
weber.therm
pâte à mélanger
motex
tissu de verre
avec du ciment
(fibre de verre
3 mm
sous-enduit
maille
organique en
4,5 x 4,5 mm)
weber.therm PPE
pâte prête
à l’emploi
type
de
finition
badigeon
à la chaux
aérienne
enduit
à la chaux
aérienne
enduit minéral
épais
enduit
organique
mince (R.P.E.)
finitions
type
aspects et
d’application
nom des
de la finition
finitions
application
manuelle
brossé ou épongé :
weber.prodexor K + S
application
mécanique
mince, taloché fin
ou lissé :
weber.unicor ST
mince, taloché :
weber.unicor G
mince, ribbé :
weber.unicor DPP
épais, gratté fin :
weber.cal F
gratté traditionnel :
weber.cal G
épais, gratté fin :
weber.cal PF
application
mécanique
épais, gratté
traditionnel :
weber.therm XPM1
application
manuelle
taloché pigmenté :
weber.tene XL
application
ribbé pigmenté :
manuelle
weber.tene ST
granulats de marbre :
weber.tene SG
épaisseurs
des
finitions
épaisseur
totale
des
enduits
inférieur
à 1 mm
7 mm
3 à 4 mm
7 à 9 mm
2 à 3 mm
6 à 8 mm
2 mm
6 à 7 mm
5 à 7 mm
9 à 12 mm
6 à 8 mm
10 à 13 mm
8 à 9 mm
soit 6 mm
12 à 13 mm
après grattage
2 mm
5 mm
2 mm
5 mm
3 mm
6 mm
✂
type
de système
>>> BIBLIO-SERVICES
>>> BIBLIO-SERVICES
ABLE
ME DURRTIER
IS
N
A
B
L’UR N ÉCOQUA
VOIR U PHILIPPE OUTREQUIN
E
C
N
O
C
pages
IEU &
LD
eur, 296
RLOT-VA
Le Monit
INE CHA
CATHER
Éditions
VES
>>> BRÈ
E WEB
H N IQU
C
E
T
N
TIO
chniMENTA
hure te
c
U
L A DOCWeber est une bro s les métiers
u
e
to
id
r
u
u
g
Le
diffé
e po
référenc rmet ainsi aux
que de
e
rs et
p
u
Il
te
p
t.
ri
n
c
s
me
ers, pre
nd
ti
du bâti
é
fo
m
n
u
e
rps d
artager
rents co
jour
ge de p
à
ra
v
is
u
’o
M
d
s.
maîtres
rmation
ratin d’info plore des cas p s
x
e
co m m u
e
il
des guid
année,
chaque
présente taille les
r,
e
ti
n
a
ch
dé
ues et
ques de
duit
didactiq
que pro
de choix niques de cha
on.
ti
ta
n
h
e
c
te
réglem
notices
la
it
ff
c
e
u
v
s
rd a
nt, il
en acco voir gratuiteme
e:
it
s
le
e
r
c
u
s
Pour le re r la demande
lise
d’en réa
e
s aigu d
s en plu
lu
e
p
ir
o
e
d
it
rr
besoin
t du te
sentir le 'aménagemen
dans
it
le
fa
b
e
s
ra
i
d
u
'hu
tégies
,
ment d
Aujourd
férence
des stra
veloppe
dre de ré rches
en place s enjeux du dé
a
c
re
tt
le
e
lé
m
s le
ppe
déma
grer tou . Après avoir ra
férentes
se
et d'inté
écrit dif
ains
ge analy
d
t
ra
rb
e
v
u
,
u
n
o
ts
e
t
e
c
nt
,
e
le
m
b
e
les proje onal et europé
énag
ain dura
nati
jets d'am pérations
ent urb
ro
m
p
e
e
p
d
p
'o
lo
re
d
de déve
in nomb
er.
emples
un certa ain à l'aide d'ex ce ou à l'étrang
n
rb
ra
u
F
t
n
n
e
e
s
m
e
e
é
ll
s
li
nouve
nce réa
et de re
de référe
E
FICHES
ER
MENTAL
IRONNEIRE (FDES)
V
N
E
N
A
ARATIO
ET SANIT (choix intégré
DE DÉCL
®
he HQE
éficient
démarc
ber bén ries :
la
e
e
W
d
rs
n°2
ie
rt
le
go
o
ib
té
m
c
a
à la
uatre c
on), les
pondre
inéraux
nstructi
ées en q
s
o
m
s
c
s
Pour ré
la
e
it
c
d
u
e
s
it
nc
rs d’end organiques
t produ
de référe
• Mortie
cédés e
rs
de FDES
des pro
• Mortie
rrelages
se de ca
o
p
la
sols.
r
s pou
tion des r).
rs-Colle
’égalisa
d
be
e
rs
W
ie
• Mortie
e
• Mort
le guid
harges
its dans
c
u
s
d
e
d
ro
p
cahiers
te des
pés
(voir lis
u ve a u x
dévelop
ec de no
éjà été
v
d
a
ges
t
s
la
n
é
e
o
p
rr
s
p
entale
e des ca
s dévelo
ironnem te HR) et la pos
er.col
produit
v
b
n
e
s
e
e
w
d
s
,
,
2
n
s
tio
sance
De plu
).
weber.li
occupa
ax puis
couche
oussière
t les pré
it mono
ber.col m col flex anti-p
e
u
t
d
incluan
w
n
n
e
s
(e
e
tu
g
s
consti
façade
weber.
carrela
pour les
nce 2 et
prescrire e demain.
r-colle à
a
s
s
ie
le
is
rt
t
u
o
e
p
(m
te
ndards
ctions d ifiques.
anhydri
constru
tions sta
péc
aux solu oyens pour les
r
hures s
c
re
ro
fé
ez les b
Les pré
tes cit
d
c
n
a
a
s
e
m
d
e
D
ent
égalem
oncevoir
eber.fr
rique “c
www.w
b
ru
la
,
“presite
espaces
Sur ce s
s o nt
” et les
re
é
ri
it
c
v
s
et pre
u e a c ti
q
et
a
h
re
c
v
u
e
c r ire ” d x maîtres d’œ
nels.
n
u
io
a
s
s
s
fe
dédié
ge pro
rd’ouvra
télécha
maîtres
y sont
ts
n
e
des et
m
u
tu
c
é
o
s
d
le
Des
iner
pour aff crites. Le choix
geables
es é
c
iè
p
écors
s
le
et des d
rédiger
-colorés
r nuts
u
c
e
te
p
c
s
le
des a
r un sé
a
p
vent
u
é
e
it
ages p
est facil
nt les im os projets.
o
d
e
u
q
v
méri
dans
p h o to s
portées
être ex
p r ix e t
e
d
x
vienau
enduits
B o rd e re
re avec
tions
tu
a
c
e
rm
it
fo
d’arch
r ces in
te
lé
p
m
nent co
.
de base
R DES
U E POU
SOLUTIO
NS
E
IQ
ERMIQU
” TECH N S, D’ISOLATION TH LAGES.
E
IN
L
T
E
ES CAR R
LA “HO S DE FAÇADE
POSE D
.
IT
MES DE
PAR AN
D’EN DU
E SYSTÈ
AITÉES
TR
R OU D
N IQU ES
TÉR IEU
e
N S TE C H
PAR L’EX
dredi, d
U ESTIO
Q
0
0
0
i au ven 13h00
d
70
n
E
lu
D
S
u
D
e
PLU
h00 et d
12
8h00 à
propose
, Weber
e
à 17h30
phoniqu
ice télé
un serv de Renseignesé
ne
centrali
ues. U
Techniq
ts
p
n
e
s,
m
ien ro
e technic
équipe d des matériaux
els
fessionn de leurs utiliet
,
r
e
b
We
a nti e r s
sur ch
s
e
s
a
h
p
s a ti o n s
ant les
rs pend
e serscripteu
antier. C
re
h
c
p
e
s
e
d
d
u
s
o
précis
n
t
o
lé
e
ti
il
s
rapide
jet déta
ux que
e
a
ro
u
p
g
d
co n n
t
lo
o
n
rép
d’ava
r un dia conformes aux
eption,
d’établi
t
t
e
e
s
le
rm
d e co n c
b
e
a
tions fi
tralisé p
vice cen rcher des solu
e
h
c
.
re
s
pour
ntaire
régleme
traintes
EU RS
ESC R IPT
R
P
S
ssoT
EN
reuses a e
ÉV È N E M B E R
e nomb
d
ris
s
ît
a
n
a
m
d
E
ats de la ifestaire actif
a
ic
n
d
e
n
AVEC W
y
rt
s
a
p
et
an
m
bs
st un
elles, clu ouver dans les
lub
Weber e
tr
fessionn
ns du C
re
ro
io
s
p
g
u
s
o
ré
n
n
o
n
z
e
e
s
v
MO
ciati
n
u
o
l’A
io
p
n
e
. Vous
les réu
NTEC, d
d’œuvre nales ou dans
villa
B, de l’U
a
O
L
“
M
t
A
n
N
o
d
tio
SY
tions na vec l’UNSFA, du
hitecture
,a
s de l’Arc
Prescrire reuses maison
mb
et de no
”.
e
é
Rom
[MATIÈRE À CONCEPTION N° 4]- #31
Téléchargement