IFSI -Infections associées aux soins- 2014-2015

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Les Infections Associées aux Soins
Dr Catherine Sartor
EOH Conception
Assistance Publique Hôpitaux de Marseille
Ecole IFSI, Marseille, 12 septembre 2014
Définitions 2007
Infection Nosocomiale (IN) 1999
« toute infection qui survient au cours ou à la suite
d’une hospitalisation, qui n’était ni présente, ni en
incubation à l’admission du patient. »
nosos (maladie) komeîn (soigner) - grec
Infection Associée aux Soins (IAS) 2007
Une infection est dite associée aux soins si elle
survient au cours ou au décours d’une prise en
charge (diagnostique, thérapeutique, palliative,
préventive ou éducative) et si elle n’était ni présente,
ni en incubation au début de la prise en charge.
IN est une IAS contractée en établissement
de santé.
http://www.sante.gouv.fr/
IAS
Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge
n’est pas connu précisément, un délai d’au moins 48
heures ou un délai supérieur à la période d’incubation
est couramment accepté pour définir une IAS.
Il est recommandé d’apprécier dans chaque cas la
plausibilité de l’association entre la prise en charge et
l’infection.
3
Définitions des IAS – mai 2007- http://www.sante.gouv.fr/
ISO
Pour les infections du site opératoire (ISO), on
considère comme associées aux soins les infections
survenant dans les 30 jours suivant l’intervention, ou,
s’il y a mise en place d’un implant ou d’une prothèse,
dans l’année qui suit l’intervention.
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Définitions des IAS – mai 2007- http://www.sante.gouv.fr/
Faire la différence …
infection nosocomiale , Infection associée aux soins
infection communautaire
toute infection acquise en dehors d’un établissement de santé, sans
relation avec un soin.
épidémie
nombre de cas supérieur au nombre de cas attendus pendant la
même période, pour la même population.
nombre
coût
I. A.S.
juridique
qualité des soins
La fréquence des infections nosocomiales
(IN) en France
Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales et
des traitements anti-infectieux, 2012
80% des lits déclarés par les établissements de soins
1 938 établissements de soins
300 330 patients hospitalisés
Prévalence des infections nosocomiales
taux de patients infectés = 5,1% (n=15 180)
taux d’infections = 5,3% (n=16 024)
http://www.invs.sante.fr/
Les infections nosocomiales (IN) en France
c’est aussi …
15 millions d’hospitalisations par an en France
800 000 IN par an
Bactéries Multi-Résistantes (BMR) aux antibiotiques
Bactéries Hautement Résistantes aux antibiotiques
émergentes (BHRe)
4 000 décès par an imputables aux IN
Coût annuel estimé : 800 millions d’euros
Recours juridiques
Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales 2012
Plan gouvernemental 2009-2013 – Plan antibiotique
Katouar et al. JHI 2004
Epidémiologie des IN
PATIENT
MODE DE TRANSMISSION
RESERVOIR
Les réservoirs de micro-organismes ?
animé
hommes : patients +++, personnel
animaux, insectes
eau (legionelle, pseudomonas …)
environnement surface (Acinetobacter baumanii…),
matériel médical (endoscopes…)
air (aspergillus …)
végétaux (fleurs coupées), aliments
(fruits, légumes..)
L’homme : un réservoir de germes
visiteurs
personnel
CUTANE
Peau : 102 à 106 micro-orga./cm2
Tissus contaminés ou infectés
ORL
Nez : Staphylococcus aureus
Pharynx : Streptocoque A
DIGESTIF
Colon : 1011 à 1012 bactéries/g selles
patient
Principal mode de transmission
–
–
Contamination manuportée +++
D’un site colonisé à un site stérile, chez un
même patient
Contamination croisée d’un patient à un autre ++++
La friction des mains avec
une solution hydro-alcoolique !
Modes de transmission
Précautions STANDARD
Transmission par contact avec le sang et les liquides
biologiques
Accidents d’exposition au sang (AES)
contamination cutanée, sur une peau lésée, ou par voie
muqueuse
le plus souvent piqure par du matériel souillé par du sang
ex: HIV, hépatite B, hépatite C
les précautions standards sont appliquées pour tout soignant
lors de tout soin à tout patient
Modes de transmission
Transmission par contact direct
Précautions
STANDARD + /CONTACT
par manuportage
de patient à patient
d’un site colonisé à un site normalement stérile
à partir d’un patient réservoir
mode de transmission le plus fréquent des IN
Transmission par contact indirect
par les supports inertes contaminés
l’environnement immédiat du patient
les micro-organismes de l’environnement
Autres modes de transmission
Gouttelettes
Précautions STANDARD + GOUTTELETTES
particules > 5µ produites par la toux, la parole, le mouchage
Sédimentation rapide (< 1m)
micro-organismes de la sphère ORL (grippe, VRS,
méningocoque…)
dépôt sur les conjonctives, les muqueuses nasales ou
buccales
Autres modes de transmission
Transmission aéroporté Précautions STANDARD + AERIENNES
particules < 5µ (« droplet nuclei »)
gouttelettes assèchées ou poussières, support du microorganisme
véhiculés par des flux d’air sur de longues distances
inhalation par l’hôte
ex: tuberculose, varicelle, aspergillus
De l’acquisition à l’infection
Les portes d’entrée des IN
peau ou muqueuse lésée
lésée
digestive
aérienne
Les patients à risque
terrain
âges extrêmes
pathologies sous-jacentes
cancer,
hémopathies
diabète…
procédures invasives, interventions
chirurgicales
traitement immunosuppresseur,
antibiothérapie, …
http://www.invs.sante.fr/
http://www.invs.sante.fr/
http://www.invs.sante.fr/
70%
http://www.invs.sante.fr/
Les micro-organismes ?
bactéries
champignons
virus
parasites
prions
agents transmissibles
conventionnels
50%
http://www.invs.sante.fr/
Les micro-organismes
résistants aux antibiotiques
Bactéries multi-résistantes (BMR) aux antibiotiques
Staphylococcus aureus R méthicilline (SARM)
Entérobactéries productrices de bétalactamases à spectre
étendu
Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter baumanii …
Bactéries Hautement Résistantes aux antibiotiques
émergentes (BHRe)
Entérobactéries R imipénème
Enterococcus faecium R aux glycopeptides (vancomycine)
Recommandations SH2H et HCSP
Incidence globale régionale des Staphylocoques aureus résistant à
la méticilline (SARM), 2012
RAISIN-BMR 2012
Proportion de Staphylococcus aureus résistants à la méthicilline (SAMR), 2012
(souches invasives)
ECDC-EARS-Net-Antimicrobial resistance surveillance in Europe
Incidence globale régionale des Enterobactéries sécrétrices de
bétalactamases à spectre élargie (EBLSE), 2012
RAISIN-BMR 2012
Proportion de Klebsiella pneumoniae résistantes aux carbapénèmes, 2012
(souches invasives)
ECDC-EARS-Net-Antimicrobial resistance surveillance in Europe
Evolution des enquêtes nationales de
prévalence entre 2006 et 2012
Alors que les patients hospitalisés sont plus souvent exposés à des
dispositifs invasifs :
Prévalence des patients infectés
diminution globale de 10,8%
court séjour : pas d’évolution significative
SSR, SLD, Psychiatrie : diminution de 21%
Prévalence des patients traités par antibiotiques
Stabilité, 17% des patients traités par antibiotique en 2012
Augmentation de l’utilisation de la ceftriaxone et de
l’imipénème)
Densité d’incidence des SARM et des EBLSE pour
1000 journées d’hosp. (cohorte de 535 ES)
RAISIN-BMR 2012
Communication avec les usagers
Livret d’accueil des patients
3è campagne nationale d’hygiène des mains
« mission mains propres » - le 5 mai Participation des usagers au CLIN (au moins 1
fois par an)
Ministère Santé : un site internet, un portail
téléphonique d’information sur les infections
nosocomiales, un dispositif d’indemnisation
Indicateurs du tableau de bord
Obligation de communiquer les résultats aux
usagers
http://www.sante.gouv.fr
Scope Santé – Indicateurs de qualité par établissement
http://www.scopesante.fr/#/etablissements/130783236/aphm-hopital-de-la-conception-aphm/
Scope Santé – Indicateurs de qualité par établissement
http://www.scopesante.fr/#/etablissements/130783236/aphm-hopital-de-la-conception-aphm/
Site Intranet du CLIN APHM
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