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plus important. C'est nous qui
commandons, mais si vous prenez des
comprimés, vous ne contrôlez pas votre
taux de glycémie."
Après avoir commencé la
thérapie insulinique, les
craintes étaient
remplacées par des
impressions positives.
En général, les personnes atteintes
de diabète de type 2 qui prenaient
des comprimés semblaient surprises
de la réaction positive des personnes
sous insulinothérapie. Un changement
d'attitude vis-à-vis de l'insulinothérapie
semblait se manifester chez les
personnes qui suivaient le traitement.
Puisque ces sentiments avaient été
exprimés par des personnes atteintes
de diabète de type 2, l'insulinothérapie
apparaissait plus crédible pour ceux qui
prenaient des comprimés. Le manque
de communication avec les généralistes
a été identifiée comme la principale
source de méfiance et d'angoisse
vis-à-vis de l'insulinothérapie chez les
personnes atteintes de diabète de type 2.
La clé réside dans
l'autonomisation
Les résultats de l'étude DAWN indiquent
que les problèmes psychologiques sont
courants chez les personnes atteintes
de la condition. Ces problèmes sont
reconnus à la fois par les personnes
atteintes de diabète et les prestataires
de soins dans tous les pays. Les problèmes
psychologiques ont un impact négatif
sur l'autonomisation. Les conclusions
de l'étude DAWN suggèrent que les
prestataires de soins ne disposent
pas des compétences et ressources
adéquates pour gérer ces problèmes.
La communauté du diabète est
confrontée au défi d'améliorer la
gestion du diabète. Cela peut se faire
en brisant les barrières psychologiques
à l'amélioration de l'autonomisation.
Anderson et Funnell affirment que le
principe de l'autonomisation est étayé
par trois affirmations fondamentales :
les personnes atteintes de diabète
font les choix importants
les personnes atteintes de diabète
ont le contrôle
les personnes atteintes de diabète
vivent avec les conséquences.3
La gestion du diabète
peut être améliorée en
brisant les barrières
psychologiques à
l'amélioration de
l'autonomisation.
Anderson et Funnell décrivent le
comportement d'autonomisation des
personnes atteintes de diabète et le
rôle des prestataires de soins.4La
gestion du diabète est envisagée
comme une collaboration entre
parties égales. Le rôle des prestataires
de soins est de transmettre les
connaissances dont les personnes
ont besoin pour réussir à gérer
leur diabète. Selon ce modèle, les
prestataires de soins aident les
personnes atteintes de diabète à
réfléchir à leur situation afin de faire
des choix informés en matière de
santé. L'objectif est d'établir une
collaboration en vue de développer
un plan d'autonomisation réaliste
adapté à chacun, d'un point de vue
clinique, social et psychologique.
Des études démontrent que la santé
émotionnelle, la disparition des
symptômes et les aspects physiologiques
(pression sanguine et glycémie)
bénéficient tous d'une amélioration
de la communication entre les
personnes atteintes de diabète et les
prestataires de soins, de programmes
de responsabilisation du patient et de
formations visant à développer des
compétences permettant de faire face
à la situation.5Les conclusions de
l'étude DAWN et l'appel à l'action
international présenté dans ce numéro
spécial peuvent s'avérer utiles pour
mettre en place de nouvelles approches
permettant de briser les barrières
psychologiques à l'amélioration de
l'autonomisation du diabète, son
traitement et ses résultats.
`Torsten Lauritzen et
Vibeke Zoffmann
Torsten Lauritzen est médecin généraliste et
professeur au Département de Médecine
générale, Université de Aarhus, Danemark.
Vibeke Zoffmann est infirmière agréée. Elle
termine un doctorat au Département de
sciences infirmières, Université de Aarhus,
Danemark.
Références
1 Glasgow RE, Toobert DJ, Hampson SE, Wilson W.
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Research Institute. Ann Behav Med 1995; 17: 32-40.
2 Lauritzen T, Scott A. Barriers to insulin therapy in
Type 2 diabetes: a qualitative focus group research
among patients, GPs and diabetologists. European
Union of General Practitioners Clinical Journal 2001;
36-40.
3 Alberti G. The DAWN (Diabetes Attitudes, Wishes and
Needs) Study. Practical Diabetes Int 2002; 19: 22-4.
4 Anderson RM, Funnell MM. Compliance and adherence
are dysfunctional concepts in diabetes care. Diabetes
Educ 2000; 26: 597-604.
5 van Dam HA, van der Horst F, van den Borne B,
Ryckman R, Crebolder H. Provider-patient interaction
in diabetes care: effects on patient self-care and
outcomes. A systematic review. Patient Educ Couns
2003 Sep; 51(1): 17-28.
18
De l’empathie aux actions concrètes
Juin 2004 Volume 49 Numéro spécial