niques, sables, argiles, calcaires, minéraux halogènes et produits chi

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niques, sables, argiles, calcaires, minéraux halogènes et produits chimiques divers où dominent le sel et le gypse, si abondants en Afrique
du Nord. L'orogenèse ando-pyrénéenne et alpine a provoqué de multiples dislocations qui ont, d'ailleurs, été favorisées et accentuées (32)
par l'instabilité du substratum triasique et sa tectonique propre. Les
substances chimiques solubles qui avaient été jusqu'alors conservées
au sein de ces argiles plastiques, constamment mises à la disposition
des eaux qui circulent dans le sol, sont dissoutes, concentrées, déposées ou entraînées jusqu'aux points d'émergence pour donner des sources minérales froides ou chaudes, non seulement dans les Babors, mais
dans toute la Berbérie triasique, précisément dans le compariiment
des Méditerranéides (,I SAVORNIN, 33) où domine la tectonique -lu sel.
Si la source minérale est froide, ses relations avec le Trias ne soulèvent aucune objection ; mais si elle est chaude, on invoque, alors,
soit le degré géothermique, soit les relations avec les roches plutoniques ou volcaniques. Or, les sources signalées dans le tableau du Service des Mines comme émergeant des terrains éruptifs tertiaires, telles
l'Ain Afouzer (Cavallo), l'Ain Ouled Hannen (El-Milia) et toutes celles
que je connais, sont « froides » ainsi que les quelques petites sources
avec des amas épars d'ophite, dite « r o c h e érupfive». Le rôle du volcanisme est ainsi nettement négatif dans les Babors où la tectonique
et l'érosion intense du pays permettent d'observer, de visu, que l'hypothèse géothermique ne peut non plus s'appliquer dans bien des cas
où la base imperméable de synclinaux en relief, avec les points d'émergence de sources minérales chaudes ou tièdes, à débit variable, se
trouvent bien au-dessus des thalwegs des vallées, ainsi que cela se
présente au djebel Arbalou (Toudia), djebel Gouraya (Bougie), Darguina, Beni Ismaël, djebel Hadid, El-Aïoun ou M'Chaki (34), etc. Ces
résurgences, pour la plupart vauclusiennes, en relation avec la pluviométrie, sont salies par les gros orages ; de plus, le niveau aquifère
s'abaisse graduellement, et seule persiste la résurgence la plus basse,
avec diminution de débit ; le cas le plus typique est celui de l'ArbalouToudja. L'hypothermalité et la potabilité de ces eaux résultent de
l'abondance du débit et d'une circulation très rapide sur le Trias. Par
contre, dans le synclinal liasico-crétacé du Sud du Gueldaman, où les
eaux séjournent plus lonetenrns. elles sourdent très chaudes (60°) à
la base du Lias, à l'Hammam Sidi Yahia. Là encore, le degré géothermique ne peut être invoqué, puisque la partie Ouest du Gueldaman,
en partie "démantelée, permet d'évaluer une puissance maximum de
sédiments de 800 mètres. Pour M. J. SAVORNIN (loc. cit., p. 382, 383),
la présence de poinfements gypso-salins s'accompagne fréquemment
de sources, sulfureuses à température parfois élevée qui s'expliquerait
difficilement par le seul degré géothermique sans concurrence de réactions chimiques. Sans nier qu'il y ait des sources chaudes d'origine
volcanique ou géothermique, j'ai été amené à considérer que, dans les
Babors tout au moins, la thermalité était due en priorité à des réactions chimiques, cycliques et reversibles (actions métasomatiques des
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