– Une rencontre préparatoire du professeur avec le futur invité, ce qui donne l’occasion d’établir
le contact entre eux. Il est souhaitable que le professeur connaisse à l’avance le contenu détaillé
des idées et des informations qui seront présentées par l’invité, ce qui permet de valider leur
pertinence et de faciliter la rencontre avec la classe d’étudiants.
– Le besoin ressenti par les étudiants de devoir prendre conscience de leurs préjugés et de devoir
les atténuer afi n de répondre adéquatement aux exigences de leur future profession.
– La verbalisation des préjugés et la rencontre des invités se déroulent dans un temps rapproché.
– La participation d’invités qui ont un contenu pertinent à transmettre et qui possèdent des qualités
de communicateur.
– La possibilité de recevoir plusieurs invités à la fois, ce qui assure une diversité des points de vue
émis et place, pour ainsi dire, en position de « force » le groupe victime de préjugés face à la classe
des étudiants.
– Le recours à des questions élaborées en collaboration avec le professeur et l’invité lors de la rencontre
préparatoire. Les réponses à ces questions sont fournies par l’invité lors de sa venue en classe et
les étudiants doivent les prendre en note car elles se retrouveront dans un éventuel examen.
– Les étudiants doivent avoir confi ance en leur professeur. Celui-ci est en effet le pilier qui, tout au
long de la session, organise les conférences, fait un retour sur les échanges qui ont eu lieu et qui
sert de modèle éthique pour les étudiants.
5. PLUSIEURS PERSPECTIVES, UN PARADIGME
La méthode proposée prend place dans le grand courant que constituent le cognitivisme, le
constructivisme et le socioconstructivisme. Ces visions de l’apprentissage ont en commun d’être
centrées sur l’activité de l’apprenant. Par exemple, dans la perspective cognitiviste, les connaissances
de l’élève priment sur le savoir à apprendre. Ce qu’il traite en premier lieu lorsqu’il apprend, ce sont
les connaissances qu’il possède déjà et à partir desquelles il tente de donner du sens aux nouvelles
connaissances qu’il acquiert. Selon la psychologie cognitiviste, [l’] « apprentissage se fait par la mise
en relation des connaissances antérieures et des nouvelles informations2 ».
La perspective constructiviste, pour sa part, […] « postule que la connaissance se construit par
l’action et la réfl exion sur l’action3 ». C’est l’élève lui-même qui, par sa propre activité, construit
ses connaissances. Au contraire de représenter une sorte de réceptacle passif, l’apprenant apparaît
comme le sujet actif de ses apprentissages.
« Apprendre à connaître est quelque chose d’actif ; c’est activer et appliquer ses connaissances
antérieures. L’apprentissage de nouvelles choses se fait toujours en partant de ce que l’on sait
déjà, au moment d’une action. La connaissance se vit et s’acquiert en mode actif. On donne
un sens aux situations non pas en traitant des informations, mais en activant d’emblée ses
connaissances antérieures. Sans cette activation, la situation dans laquelle elle se trouve et
2. RAYMOND, D., Qu’est-ce qu’apprendre et qu’est-ce qu’enseigner ? Un tandem en piste, AQPC, Montréal, 2006, p. 27.
3. MASCIOTRA, D., Le socioconstructivisme, un cadre de référence pour un curriculum par compétences, 2005, p.1.
[En ligne] http://bivir.uqac.ca/bd/man.cfm?
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e COLLOQUE AQPC
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POUR DES APPRENTISSAGES
DURABLES