3
laryngo-trachéo-bronchique), en général par des virus pneumotropes qui détruisent les cellules
ciliées de l’épithélium bronchique et provoquent une hypersécrétion de la muqueuse. L’inhibition des
processus de défense anti-inflammatoire par les virus peut aboutir à une surinfection bactérienne, surtout
sur certains terrains (patient âgé, tabagique, BPCO, alcoolisme...). Les principaux germes de surinfection
sont Haemophilus influenzae et Streptococcus pneumoniae.
III.1. Aspects cliniques
III.1.1. - Bronchite aiguë virale de l’adulte sain :
Le principal signe fonctionnel est la toux (quinteuse, rauque, douloureuse, incessante,
insomniante). Elle est souvent précédée d’une atteinte des voies aériennes supérieures (coryza,
pharyngite avec dysphagie, laryngite). Initialement non productive (sèche), s’accompagnant
d’une sensation de brulure rétro-sternale pénible, elle devient productive en quelques jours avec
une expectoration muqueuse ou muco-purulente parfois striée de sang. La fièvre dépasse 39 ° C.
Elle s’accompagne du cortège des signes d’une infection virale (céphalées, myalgies, arthralgies,
asthénie, troubles digestifs). L’examen révèle des ronchi et des sibilants. Les examens
complémentaires ne sont pas justifiés. L’évolution est bénigne, avec une disparition progressive
de la toux dans un délai de deux semaines. Celle-ci peut persister plus longtemps (jusqu’à 3
mois), temps nécessaire à la cicatrisation complète des abrasions épithéliales post-virales.
III.1.2 - Formes cliniques particulières
* Selon l’agent causal (tableau I)
Plus de 180 virus ont été répertoriés, pouvant être la cause d’une bronchite aiguë.
Les bronchites aiguës d’emblée bactériennes sont rares. Plus souvent il s’agit d’une surinfection
secondaire favorisée par une déficience transitoire post-virale des défenses locales. Devant une
bronchite avec toux quinteuse réfractaire de l’adulte, la possibilité d’une coqueluche (après perte
de l’immunité vaccinale au delà de 10 ans) doit être envisagée.