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En faveur du don d’organes
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Liège 13 -12- 2011
> Le 13 décembre 2011, un tueur de sinistre mémoire fait feu sur la foule présente
sur la Place Saint-Lambert, à Liège.
Parmi les très nombreuses personnes touchées, Laurent kremer (20 ans) décède
des suites de ses blessures le 22 décembre.
La mort de ce jeune homme, touché de plein fouet, fait la une des journaux et
des médias, notamment parce que ses parents, Claudine et Thierry, ont choisi
spontanément de donner les organes de leur ls, une manière de perpétuer sa bonté
magnique.
Le don n’est pas un artice, mais un partage. Cette notion de partage qui était un
des fondements de l’éducation donnée à leurs enfants.
Les citoyens Liégeois ont été très émus et admiratifs face à cette généreuse démarche,
et un élan de solidarité s’est créé autour de ce tragique évènement.
Mais derrière cet engouement de la population, les parents ont pris pleinement
conscience que le don d’organes restait un acte trop rare et méconnu. Trop peu de
gens étaient sensibilisés au problème du manque de « donneurs ».
Claudine et Thierry ont choisi de progresser dans une spirale positive.
Donner, c’est considérer les conséquences heureuses. Il fallait aller dans le sens de
la vie. Le chemin était tracé.
Quelques mois après la tragédie, ils s’associent avec des professionnels du Service
de Transplantation du CHU de Liège et fondent l’ A.S.B.L. ‘‘ CHAINE DE VIES ’’
avec pour objectif d’informer et sensibiliser le plus large public possible au don
d’organes.
Pouvoir en parler sereinement, sans tabou. Parce que le don d’organes,
c’est le pouvoir de changer des vies.
Pour ce faire, ils ont décidé d’impliquer directement les personnes au moyen
d’évènements sportifs ou ludiques (randonnées cyclistes, marches familiales,…),
ou de participer à des symposiums ou colloques d’information. Autant d’actions
souvent relayées par les rédactions de journaux, radios ou télévisions locales de la
région liégeoise.
Mais ce dont ils sont le plus satisfaits, c’est leur démarche au sein des écoles,
en abordant directement les enfants et les adolescents, au moyen de supports
didactiques conventionnels, de vidéos spéciques ou de brochures adaptées.
Les jeunes sont très réceptifs et très ouverts. C’est par eux que les mentalités peuvent
changer.
Claudine et Thierry se sont engagés dans le plus beau des combats, celui de perpétuer
la mémoire de leur ls, et entraîner la population dans une spirale positive pour
sauver des vies.
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> Quelques repaires
de l’évolution de la Transplantation
<
Au
19e siècle : Expérimentation de premières grees de peau sur des animaux puis sur
les hommes
1902 : Alexis Carrel, par ses travaux sur les techniques de suture des vaisseaux,
jette les bases de la transplantation
1951 : Premières grees de reins en France ( issues de personnes guillotinées) /
Premier prélèvement sur un donneur vivant
1952 : Découverte des compatibilités tissulaires entre donneur et receveur
(système HLA – responsable des mécanismes de rejet) par Dausset
et Hamburger suite à une gree rénale pratiquée entre jumeaux.
Développement des traitements immunosuppresseurs, ce qui favorisera
l’expansion de la gree à d’autres organes
1963 : Développement du concept de mort cérébrale (Mollaret et Goulon) /
Première gree de foie, aux Etats-Unis (Professeur Thomas Starzl)
1967 : Première gree cardiaque, en Afrique du Sud (Professeur Christian
Barnard)
1968 : Première transplantation pancréatique aux Etats-Unis
1970 : Jean-François Borel (Suisse) découvre une substance issue d’un
champignon, la ciclosporine, qui se révèle un anti-rejet très ecace
1982 : Utilisation de la ciclosporine et essor de la transplantation
1986 : Double gree de poumons (USA)
1987 : Première transplantation intestinale réussie
1988 : Scission du foie permettant deux transplantations (USA)
1989 : Prélèvement d’une partie de foie sur donneur vivant
1990 : Prélèvement d’un poumon sur donneur vivant
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> Qu’est-ce que le Don d’Organes ?
Le don d’organes est le premier acte qui mène à la transplantation.
C’est un des plus beaux gestes de solidarité qui soit, puisqu’il va même au-delà de
la mort.
Le Don d’Organes consiste à prélever un organe, ou une partie d’organe, chez
un donneur (vivant ou décédé) pour le transplanter chez un patient malade, le
receveur.
Chez le donneur vivant, le plus souvent apparenté génétiquement (parents,
frère, sœur…) ou émotionnellement (conjoint), on peut prélever un rein (qui est
un organe double) ou un morceau du foie (qui va se régénérer).
Chez la personne décédée (en mort cérébrale et parfois en arrêt circulatoire),
on peut prélever le cœur, les reins, les poumons, le pancréas, les intestins et le foie.
> Qu’est-ce que le Don de Tissus ?
Le Don de Tissus consiste à prélever un tissu pour l’utiliser dans les
mêmes conditions. On peut ainsi greer la cornée, la peau, des vaisseaux
sanguins, des valves cardiaques, des tendons, des cartilages ou encore des os…
En Belgique, on peut réaliser des prélèvements d’organes et de tissus dans
n’importe quel hôpital du pays. Les transplantations, par contre, ne peuvent
avoir lieu que dans un hôpital universitaire.
> Qui a besoin d’organes ou de tissus ?
Tous les patients sourant d’une insusance organique terminale,
c’est-à-dire que l’un de leurs organes ne fonctionne (presque) plus et que l’on a
épuisé pour eux toutes autres formes de traitement.
> cœur : insusance cardiaque (maladies coronariennes, valvulaires, …)
> foie : insusance hépatique (virus, alcool, maladie biliaire, cancer, …)
> reins : insusance rénale (infections, toxicité médicamenteuse,
anomalies urinaires, …)
> pancréas : diabète de type I
> poumons : mucoviscidose, emphysème, brose pulmonaire
> intestins : nécrose intestinale
Bien que la gree de tissus ne possède pas de propriété vitale, elle intervient de
manière certaine sur la qualité de vie et le devenir des patients qui en bénécient.
> gree de cornée (permet de recouvrer la vue)
> tissus osseux et ligaments : comblement de défects osseux, reconstruction
articulaire, transplantation méniscale, …
> valves cardiaques (si cœur pas transplantable) et vaisseaux
> peau : grees de peau chez grands brûlés (diminution de douleur et du risque
d’infection, meilleure cicatrisation)
> ...
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La mort cérébrale correspond à la destruction totale et irréversible de
l’ensemble du cerveau.
Elle peut être causée par un traumatisme crânien (accident de la route, chute, …)
ou par une hémorragie dans le cerveau (accident vasculaire cérébral).
Ces diérentes agressions du cerveau provoquent un « œdème » (gonement
des tissus cérébraux) et vont créer une augmentation de la pression dans la boîte
crânienne, ce qui va empêcher le sang d’apporter aux cellules cérébrales l’oxygène et
les nutriments dont elles ont besoin. Quand elles sont privées d’oxygène, les cellules
cérébrales sont détruites irrémédiablement.
Le diagnostic de mort cérébrale repose sur un ensemble de critères précis, qui vont
permettre d’armer la disparition irréversible de toutes les fonctions cérébrales.
L’examen clinique permet de mettre en évidence la disparition de tous les réexes, y
compris la respiration spontanée. Des examens complémentaires peuvent également
être eectués pour conrmer la mort cérébrale (électro-encéphalogramme,
artériographie…)
Après la survenue de la mort cérébrale, les organes peuvent encore
fonctionner un certain temps, pour autant que l’on puisse suppléer aux
commandes, devenues décientes. C’est à ce niveau qu’interviennent les
médecins et les inrmièr(e)s des unités desoins intensifs.
Ils savent que le « maintien » d’un donneur conditionne la vie de quatre ou cinq
receveurs.
Quelle que soit la décision concernant un éventuel prélèvement d’organes chez un
sujet en état de mort cérébrale, la dignité du patient et la sourance de ses proches
seront toujours respectées.
Surveillance du rythme cardiaque
Apport d’oxygène aux cellules (indispensable au maintien des organes)
Hydratation des organes et maintien de la tension artérielle
pour conserver la perméabilité au sang
Surveillance de la fonction rénale
Maintien de la température du donneur à 37°c
> Notion de mort cérébrale
> Les donneurs à cœur arrêté
Ces donneurs sont, pour la plupart, des patients hospitalisés en unité de soins
intensifs et chez qui un arrêt de maintien des fonctions vitales a été décidé par une
équipe multi-disciplinaire, en raison du mauvais pronostic. Avec l’accord de la
famille, l’arrêt thérapeutique peut être réalisé au bloc opératoire, et être suivi du
prélèvement de certains organes (foie, reins, poumons, pancréas).
A cœur battant ou à cœur arrêté, pour être Donneur d’Organes,
il est impératif de mourir dans un hôpital …
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