LE BRASSAGE GENETIQUE LORS DE LA REPRODUCTION SEXUEE.
La méiose et la fécondation sont les deux étapes fondamentales de la reproduction sexuée. Elles assurent le maintien du nombre de
chromosomes au cours des générations successives. Les individus d’une espèce donnée possèdent donc le même caryotype. Ils
présentent cependant un phénotype différent. A chaque génération, les allèles sont brassés, de sorte que chaque individu en possède
une combinaison unique. La méiose et la fécondation constituent des rouages essentiels de ce brassage génétique.
I MEIOSE ET BRASSAGE INTERCHROMOSOMIQUE
Il est du à la disjonction aléatoire et indépendante des chromosomes homologues à l’anaphase I de la méiose. Le brassage
interchromosomique permet de produire 22 = 4 catégories de gamètes différents pour 2 paires de chromosomes homologues et pour
deux méioses différentes et donc 2n catégories de gamètes pour n paires de chromosomes homologues soit 2n chromosomes et pour
toutes les méioses possibles. Donc pour l’Homme 223 possibilités soit 8 388 608 par sexe Une seule méiose ne produira que deux
types de gamètes différents.
Chez les diploïdes ce brassage est mis en évidence lors des croisements de deux individus différent par deux gènes portés par deux
chromosomes différents (on parle de gènes indépendants).
Un organisme hétérozygote pour deux gènes produit 4 types de gamètes de manière équiprobable (avec la même fréquence). Les gamètes
de type parental et ceux de type recombiné sont donc produits en proportion identique.
LE BRASSAGE INTERCHROMOSOMIQUE CRÉE DE NOUVELLES COMBINAISONS DE CHROMOSOMES.
I MEIOSE ET BRASSAGE INTRACHROMOSOMIQUE :
Lors de la prophase et la métaphase de la première division de la méiose, les chromosomes homologues a deux chromatides sont
étroitement appariés formant ainsi des tétrades. On observe des enjambements de chromatides qui se croisent formant des chiasmas.
A leur niveau, peuvent se produire des échanges symétriques de portions de chromatides. Ce phénomène appelé recombinaison par
crossing-over aboutit à un échange d’allèles entre les chromatides des chromosomes homologues et donc à une nouvelle combinaison
allélique : les chromatides sont dites recombinées. Ce brassage intra chromosomique est associé obligatoirement à un second
brassage interchromosomique qui lui a lieu lors de l’anaphase 2.
Chez les organismes haploïdes, différent par un caractère gouverné par un couple d’allèles, la disposition des spores dans certaines
asques (2/4/2 ou 2/2/2/2) s’expliquent par une recombinaison par crossing-over (TP).
Chez les organismes diploïdes, cette recombinaison est mise en évidence lors de l’étude du croisement entre 2 individus différant par
deux caractères gouvernés par deux gènes portés par le même chromosome (on parle de gènes partiellement liés).
Le crossing-over est un accident et donc, pour un gène donné, le crossing-over n’a lieu que lors de certaines méioses : les gamètes
ayant une garniture allélique de type parental sont majoritaires par rapport aux gamètes ayant une garniture allélique de type
recombiné.
Plus le locus du gène est éloigné du centromère, plus la fréquence des crossing-over est importante.
La fréquence des crossing-over entre deux gènes est d’autant plus importante que les gènes étudiés sont sur des loci éloignés.
Cette particularité a permis d’établir les premières carte génétiques (voir pg de spé)
LE BRASSAGE INTRACHROMOSOMIQUE CRÉE DE NOUVELLES COMBINAISONS D’ALLÈLES SUR LES
CHROMOSOMES
LES DEUX BRASSAGES, INTRA ET INTER SONT INDÉPENDANTS, LEURS EFFETS S’AJOUTENT DONC ET
AUGMENTENT LA VARIÉTÉ GÉNÉTIQUE DES GAMÈTES PRODUITS LORS DE LA MÉIOSE
II LA FECONDATION AMPLIFIE LE BRASSAGE CHROMOSOMIQUE :
La fécondation en réunissant aléatoirement un gamète mâle et un gamète femelle amplifie considérablement le brassage génétique.
Chacun des gamètes possède une combinaison d’allèles parmi l’extrême diversité des combinaisons possibles. La fécondation de ces
deux gamètes conduit à doter toute cellule œuf d’une combinaison originale des allèles des gènes de l’espèce.
Par exemple, chez l’homme :
En considérant uniquement le brassage interchromosomique, le spermatozoïde et l’ovule possèdent une garniture allélique parmi les
223 possibles.
Le nombre de cellules-œuf que la fécondation peut générer est de 246 (223 x 223) soit plus de70 000 milliards , d’où une probabilité très
faible de trouver deux individus possédant les mêmes allèles.
Méiose et fécondation sont source de variabilité génétique. La reproduction sexuée crée des individus génétiquement uniques.
« Qui fait un œuf fait du neuf »
MEIOSE ET FECONDATION PERMETTENT DONC D’ASSURER LE MAINTIEN DU CARYOTYPE CARACTERISTIQUE
D’UNE ESPECE ET LA VARIABILITE DES INDIVIDUS EN CREANT EN PARTIE AU HASARD DE NOUVELLES
COMBINAISONS D’ALLELES.