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L’Ayurveda en quelques mots
L’Ayurveda (ayur = savoir, veda = vie), ou science de la vie (c’est l’équivalent sanskrit du
grec biologie) traite de la préservation et de la restauration de la santé.
Bien plus qu’une médecine, c’est un système philosophique parfaitement cohérent qui
mêle biologie, psychologie, cosmologie et éthique…
Le praticien ayurvédique cherche à guérir le patient en l'aidant à retrouver un équilibre
dont la perte constitue la véritable cause de la maladie. On part du principe qu'un être en
harmonie avec son environnement, au mode de vie équilibré, sera naturellement en
bonne santé… et heureux !
Un peu d’histoire...
La tradition indienne fait remonter les débuts de l’Ayurveda à 5 000 ou même 10 000 ans
avant notre ère. Mais les premiers traités ayurvédiques sont plus récents : le Characa
Samhita fut écrit aux environs de 1 500 avant J.C., le Sushrut Samhita et l'Ashtang Hrdyam
vers le Vème siècle de notre ère. Ces trois textes en sanskrit décrivent les principes de
base de la médecine ayurvédique telle qu'on la pratique encore de nos jours en Inde.
Bannie par la colonisation britannique, redécouverte à l’indépendance, la médecine
ayurvédique couvre aujourd’hui près de 80% des besoins de santé de la population
indienne. Elle coexiste avec la médecine occidentale, et n’hésite pas à recourir à ses
savoirs et ses techniques.
Ay u r v e d a de Pan Nalin est un voyage fascinant dans une des plus
vieilles médecines au monde : l’Ayurveda, philosophie traditionnelle de
l’Inde, dont l’Occident découvre aujourd’hui seulement les bienfaits…
Dans son berceau paradisiaque du Kerala mais aussi en Europe et aux
Etats-Unis, le documentaire nous confronte aux réussites étonnantes de
l’ayurveda, à travers les témoignages de praticiens et de patients.
Ayurveda nous fait découvrir une autre médecine, qui considère l’indi-
vidu dans sa globalité, qui ne sépare pas le corps de
l’esprit et qui limite le recours aux médicaments
Une médecine qui a pour but non de traiter des symp-
tômes, mais de nous réconcilier avec nous-mêmes et le
monde qui nous entoure.
Hommage revendiqué aux « cinq éléments » et à la
profonde beauté du monde, Ayurveda nous renvoie à
des interrogations profondes sur notre mode de vie
occidental et les maux qui le minent…
La théorie des doshas
La théorie de l'Ayurveda considère la personne comme un micro-
cosme de l'univers, lequel est composé des cinq éléments essen-
tiels : l'air, le feu, l'eau et la terre, et l'éther (ou espace).Ces cinq
éléments se combinent pour former trois forces fondamentales, les
doshas :
Selon l’ayurveda, une bonne santé est le résultat d'un fonctionnement harmonieux de
ces trois doshas dont le déséquilibre provoque les maladies.
Quel est votre “prakruti”?
Chaque individu naît avec un équilibre particulier de tridoshas : il constitue le « prakruti
», qu’on peut traduire par « tempérament » ou « constitution ». On dit ainsi que les per-
sonnes de type kapha sont fortes, patientes et possessives, que les personnes de type
vata sont sveltes, créatives et nerveuses, etc.
Le prakruti détermine la nature physique et spirituelle de l’individu, et les maladies aux-
quelles il est sujet. Dans le diagnostic ayurvédique, la
connaissance de cette constitution est donc capitale
: c'est le malade qui est soigné, non pas sa mala-
die. Ainsi, trois personnes souffrant de la « même
» migraine seront traitées de façons fort diffé-
rentes.
La consultation ayurvédique
Les consultations auxquelles on assiste dans
Ayurveda n’ont pas grand-chose à voir avec celles
de nos médecins généralistes !
Avant toute chose le praticien s’informe longuement
sur l’histoire personnelle et familiale du patient, son
mode de vie, ses habitudes alimentaires...
Puis c’est l’étude du ou plutôt des pouls (chaque
dosha ayant le sien), une technique que l'Ayurveda a
poussé à un impressionnant degré de précision et d'ef-
ficacité. Cette étude est complétée par un examen phy-
sique du patient : on scrute l’aspect de sa peau, de ses
cheveux, l'état de ses yeux, de sa langue, de son urine…
Tous ces signes renseigneront le praticien sur l’existence
Vata
(ether+air)
Pitta
(feu+eau) Kâpha
(eau+terre)
de déséquilibres, même en l’absence de symptômes.
Cet aspect préventif est un élément crucial de
l ’ A yurveda, qui tâche d'éveiller l'intelligence innée du
corps et de l'esprit.
Les traitements
Ayurveda, le film de Pan Nalin, montre
l’extraordinaire diversité et la sophistica-
tion des traitements et des remèdes ayur-
védiques : les praticiens se basent sur une
connaissance profonde et intime des végé-
taux et des minéraux, qu’ils préparent en
décoctions complexes et administrent par dif-
férents massages ou par voie orale, etc. Ces traite-
ments sont toujours accompagnés de régimes et de
recommandations diététiques.
Mais le thérapeuthe ayurvédique peut aussi prescrire au patient la pratique du yoga ou
de la méditation, voire la très sérieuse thérapie par le rire !
Allopathe : la médecine occidentale est
une médecine allopathe : elle combat la
maladie en utilisant des médicaments oppo-
sés à la pathologie (au contraire de l’homéo-
pathie)
Dhavantari : avatar de Vishnu, c’est le dieu
protecteur de l’Ayurveda. Il est reconnais-
sable à ses quatre bras qui tiennent chacun
un élément : une conche, un disque, une
sangsue et l’amrita (nectar d’immortalité).
Holistique : (du grec holos, entier) mode de
pensée qui consiste à ramener la connaissance
du particulier à celle du tout. L’ayurveda est une
philosophie holistique.
Sanskrit : cette langue indo-européenne fut la
langue sacrée et littéraire de l’Inde ancienne. Elle
est aujourd’hui encore utilisée comme langue de
culte et d’enseignement.
Tridoshas : les doshas sont les bases de la pen-
sée ayurvédique. Présents dans le corps humain
et dans l’univers entier, ils correspondent égale-
ment à des cycles temporels, de la journée, des
saisons, et de la vie…
Ayurveda de Pan Nalin
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Distribution Diaphana
Sortie le 12 Janvier 2004
Petit glossaire
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