ECONOMIE
Eric Ducroux – Lycée Aorai
Emmanuel Anestides Lycée La Mennais
Thème V
Les marchés des biens et services sont-ils concurrentiels ?
SOMMAIRE
L’intensite de la concurrence selon les marches .................................................................................................... 2
Quand tu achètes une baguette chez ta boulangere .............................................................................................. 3
Sequence pedagogique : le jeu serieux ................................................................................................................... 4
Retour de pratiques ................................................................................................................................................ 7
2
LINTENSITE DE LA CONCURRENCE SELON LES MARCHES
Bulletin officiel n° 13 du 29 mars 2012 -
Economie, Annexe 1 - Cycle terminal de la série STMG
Le marché concurrentiel reste la référence dans un système d’économie de marché.
Toutefois, l’intensité concurrentielle varie selon les marchés considérés, notamment selon
leur degré d’exposition à la concurrence mondiale. Elle n’est cependant pas figée et peut
évoluer sous l’effet de différentes stratégies mises en œuvre par les entreprises ou de
l’entrée de nouveaux concurrents.
1- L’intensité de la concurrence selon les marchés
L’observation du fonctionnement de marchés particuliers locaux et/ou nationaux (marché
de l’immobilier, marché de la téléphonie mobile, marché de l’aéronautique par exemple)
permet de définir les invariants du fonctionnement d’un marché concurrentiel. On se
limitera à repérer les types d’offreurs et de demandeurs, la libre-entrée sur le marché et
l’accès à l’information. Ces observations devront aboutir à montrer que les marchés
présentent des degrés de concurrence variables qui ne sont pas toujours fonction du seul
nombre d’offreurs présents.
Sur un marché concurrentiel, la détermination du prix doit être regardée comme une
résultante du fonctionnement du marché.
3
QUAND TU ACHETES UNE BAGUETTE CHEZ TA BOULANGERE
André Comte-Sponville,
Dictionnaire philosophique, PUF, 2001, p.355-358
- Quand tu achètes une baguette chez ta boulangère, me demande un ami économiste, pourquoi te
la vend-elle ?
- C’est son métier…
- C’est surtout son intérêt. Elle préfère avoir 4,20 francs plutôt qu’une baguette
- C’est normal : la baguette lui a coûté beaucoup moins cher.
- Exactement. Et pourquoi est-ce que tu lui achètes sa baguette ?
- Parce que j’ai besoin de pain…
- Sans doute. Mais tu pourrais faire ton pain toi-même. La vraie raison c’est que tu préfères avoir une
baguette plutôt que 4,20 francs.
- Bien sûr ! La baguette, si je devais la fabriquer moi-même, me reviendrait, temps de travail compris,
beaucoup plus cher…
- Tu commences à comprendre ce que c’est que le marché. Elle vend son pain par intérêt, tu
l’achètes par intérêt, et chacun y trouve son compte. C’est le triomphe de l’égoïsme…
- C’est surtout le triomphe de l’intelligence ! Faire son pain, passe encore. Mais qui pourrait se
fabriquer une voiture ou une machine à laver ? […]
- Je reviens à ta boulangère. Tu pourrais aller chez un de ses concurrents. Pourquoi vas-tu chez elle ?
- Parce que son pain est meilleur.
- Elle a donc intérêt à faire le meilleur pain possible. Mais l’achèterais-tu à n’importe quel prix ?
- Sans doute pas.
- Pour te garder comme client, elle a intérêt, dans une économie concurrentielle, à t’offrir le meilleur
rapport qualité-prix possible. C’est aussi ce que tu souhaites. Vos intérêts ne sont pas seulement
complémentaires, ils sont convergents ! […]
- Chacun de vous deux n’agit que par égoïsme, mais cela, loin de vous opposer, vous rapproche.[…]
Mais que le pain soit moins bon ou plus cher qu’à la boulangerie voisine, ou que tu ne puisses plus
payer, c’en est terminé de votre relation : tu ne lui dois rien, ni elle à toi, qu’autant que vous y
trouvez l’un et l’autre votre compte. (...). Chacun est utile à l’autre, sans qu’on ait besoin de le forcer.
Tous ne cherchent que leur propre intérêt, mais ne peuvent le trouver qu’ensemble. […]
4
SEQUENCE PEDAGOGIQUE : LE JEU SERIEUX
1. Le marché concurrentiel
L’origine de cette séquence
pédagogique mettant en scène
des notions à partir d’un jeu
sérieux, vient de SES car elle
éclaire également les notions du
programme d’économie de STMG
(les marchés concurrentiels, la loi
de l’offre et la demande). Comme
la démarche technologique
préconise l’action, comme
moteur de la construction des
connaissances, cette approche
doit permettre de participer
concrètement à des transactions
marchandes simples.
(
http://ecoexpepedago.blogspot.com/2009/10/experience-n1-le-marche-dun-bien.html
)
Dans cette expérience pédagogique, des élèves sont vendeurs d’un bien dont ils connaissent
le coût de production. Les autres élèves sont acheteurs de ce bien dont ils connaissent la
valeur pour eux-mêmes. Chaque vendeur doit chercher un acheteur avec lequel il
s’accordera sur un prix permettant l’échange et, réciproquement, chaque acheteur doit
chercher un vendeur lui permettant de conclure une transaction. Les gains réalisés par les
élèves dépendent du prix auquel ils parviennent à vendre (pour les vendeurs) ou à acheter
(pour les acheteurs) le bien. Si les vendeurs proposent des prix trop élevés ou si les
acheteurs proposent des prix trop faibles, les gains totaux réalisés par l'ensemble des élèves
seront faibles et le marché n’aboutira donc pas à une coordination efficace.
Cette expérience permet d'introduire, à partir d’un contact direct avec le marché, les
problèmes de négociation et de coordination, la question de la formation des prix, la loi de
l’offre et de la demande. La construction de courbes d’offre et de demande ainsi que la
compréhension du concept d’équilibre sont facilitées.
Les coûts de production des vendeurs et les valeurs des acheteurs déterminent les courbes
d’offre et de demande sur le marché ainsi que les prix et quantité de l’équilibre
concurrentiel. Les négociations des élèves aboutissent presque systématiquement à une
convergence vers ce prix et cette quantité d’équilibre, cette convergence étant de plus en
plus marquée au fur et à mesure de la répétition des périodes d’échange. La loi de l’offre et
de la demande se vérifie donc et les prix remplissent leur rôle informatif
5
2. Le matériel nécessaire et déroulement du jeu
- Un jeu de 54 cartes à jouer sans les figures ni les jokers. Il faudra 1 carte par élève.
- Les instructions et la feuille de résultats données dans l’Annexe 1. Il faut reproduire
ces documents en autant d'exemplaires qu'il y a d'élèves
- Déroulement de l’expérience
3. Les Instructions
Nous allons mettre en place un marché.
Les élèves situés à ma droite seront les acheteurs. Les élèves situés à ma gauche seront
les vendeurs. Il y aura un nombre égal d’acheteurs et de vendeurs. Des assistants ont été
sélectionnés pour m’assister dans l’enregistrement des prix. Chaque participant va tirer une
carte numérotée. Certaines cartes ont été retirées du paquet et toutes celles restantes sont
des cartes avec un nombre. Les cartes des acheteurs sont rouges (cœur ou carreau), et les
cartes des vendeurs seront noires (pique ou trèfle). Chaque carte représente la valeur d'une
"unité" d’un bien qui peut être achetée par les acheteurs et vendue par les vendeurs. Gardez
votre carte de manière à ce que personne ne puisse la voir.
Echange
Les acheteurs et les vendeurs vont se rencontrer au centre de la classe et pourront
négocier pendant une période d’échange de 5 minutes. Les prix doivent être des multiples
de 0,5 euros. Lorsqu’un acheteur et un vendeur se seront mis d’accord sur un prix, ils
viendront ensemble au bureau pour faire enregistrer leur transaction. Le prix négocié sera
affiché au tableau. L’acheteur et le vendeur vont alors rendre leurs cartes, retourner à leur
place et attendre la fin de la période d’échange. Il y aura plusieurs périodes d'échange.
Nous vous demandons de bien vouloir enregistrer vos transactions sur la fiche se trouvant
au dos de vos instructions.
Vendeurs
Chacun de vous ne peut vendre qu’une seule unité du bien par période d’échange.
La valeur portée sur votre carte correspond au coût de l'unité, pour vous, en euro. Vous
devrez payer ce coût uniquement si vous vendez le bien et vous ne serez pas autorisé à
vendre à un prix inférieur à ce coût. Ce coût peut être différent d'un vendeur à un autre.
Votre gain pour la vente est la différence entre le prix que vous négocierez et votre coût.
Si vous ne vendez pas, vous ne gagnez rien, mais vous ne perdez rien non plus.
Par exemple, supposez que votre carte soit un 2 de trèfle et que vous négociiez un prix de
3,50 euros. Alors, vous gagnez 3,50 - 2 = 1,50 euros. Avec ce 2 de trèfle, vous ne serez pas
autorisé à vendre à un prix inférieur à 2 euros. Si vous acceptez par erreur de vendre à un
prix inférieur à votre coût, alors la transaction ne sera pas validée lorsque vous viendrez
l’enregistrer au bureau ; votre carte vous sera rendue et vous pourrez reprendre les
négociations.
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !