L’enjeu pétrolier dans la géopolitique du Moyen-
Orient depuis la fin de la 1ère guerre mondiale
Le pétrole est une ressource très abondante au Moyen-Orient tout comme le gaz, elle est
source de richesse mais aussi de conflits causé par des rivalités du à ces ressources.
I. La domination Européenne au Moyen-Orient
II. La domination américaine au Moyen-Orient
III. La prise d’indépendance
IV. Quelques chiffres récents.
I. La domination Européenne au Moyen-Orient
L’Europe en particulier l’Angleterre a très vite compris que le pétrole allait devenir un enjeu
économique majeur déjà en 1910 l'amirauté britannique a décidé de ne plus construire de
bateau fonctionnant au charbon mais des charbons fonctionnant au fioul.
Entre 1916 et 1922, l’empire ottoman et ses marches firent l’objet d’intenses tractations entre
Français et Britanniques. Après 1918, les États-Unis se posèrent en arbitres, au nom du «droit
des peuples». Pourtant, à aucun moment, les populations locales ne furent réellement
consultées Très vite rejoint par la France ils signent en 1916 les accords de sykes picot
(accords secrets signés le 16 mai 1916, entre la France et la Grande-Bretagne (avec l'aval des
Russes et des Italiens), prévoyant le partage du Moyen-Orient à la fin de la guerre avant
même de l'avoir gagné interviennent dans le but de contrer les futurs revendications
ottomanes).
Suivi par le traité de sevrés en 1920, La France occupe la Syrie (avec une frontière bien au
nord de l'actuelle) et se voit confier une zone d'influence comprenant la Cilicie avec Adana,
l'Italie, qui avait déjà le Dodécanèse depuis 1911, occupe la ville d'Antalya et toute la région
avoisinante, et se voit confier une zone d'influence allant de Bursa à Kayseri, en passant par
Afyonkarahisar. La Grèce obtient de son côté Smyrne et sa région dans l'ouest de l'Anatolie,
la Thrace orientale (qui comprend Andrinople et Gallipoli) et les îles d'Imbros et Ténédos.
Le pétrole est très vite devenu un enjeu majeur surtout en Allemagne ou Hitler en 1918 ayant
vu à quel point la flotte Allemande s'est faite battre par des navires au fioul a pris conscience
de l'importance stratégique du pétrole.
Les anglais préparent le terrain pour un contrôle des ressources pétrolières
Les anglais dans leur soif de pétrole utilisent Thomas Edward Lawrence dit Lawrence
d’Arabie pour convaincre les Arabes d'aider l’Angleterre dans sa guerre contre les ottomans
en soutenant les révoltes arabes de 1917 en échange de leur indépendance qui plus tard leur
sera refuser (intérêt britannique d'avoir un moyen orient morcelé). Ce sera ainsi plus facile
pour eux d'avoir aces aux ressources pétrolières.
En 1920, les accords de San Remo confirment la révocation de Sykes-Picot, et en échange,
sur l'insistance de Clemenceau, accordent à la France la propriété des 25% que la Deutsche
Bank détenait dans la Turkish Petroleum, que le Royaume-Uni avait saisis au premier jour de
la guerre. La France crée en hâte la Française des pétroles pour gérer ces parts; l'Italie crée
l'Agipen 1926. En Europe, l'État s'identifie à sa compagnie pétrolière.
C'est ainsi qu'en Europe, la puissance l'État s'identifiera à sa compagnie pétrolière.
II. La domination américaine au moyen-Orient
Les intérêts stratégiques des États-Unis étaient triples: stopper l’expansion de l’URSS en
Méditerranée, protéger les gisements de pétrole de la péninsule arabique identifiés à l’époque,
et enfin entraver toute poursuite de l’influence britannique ou française au Moyen-Orient.
Pendant les premières années de l'après-guerre les états unis considéré les principales
puissances européenne comme ennemi et non l’urus.
En 1953, en Iran, le coup d’État de Reza Pahlavi soutenu par la CIA ,L’opération
Ajax (officiellement TP-AJAX) était une opération secrète menée par le Royaume-Uni et
les États-Unis en 1953, exécutée par la CIA, pour mettre un terme à la
politique nationaliste du Premier ministre d'Iran, Mohammad Mossadegh, et consolider le
pouvoir du Chah,Mohammed Reza Pahlavi, ceci afin de préserver les intérêts occidentaux
dans l'exploitation des gisements pétrolifères iraniens ( en réaction à la nationalisation par
l’Iran des gisements de pétrole appartenant aux Britanniques eut pour effet le transfert de
40 % du pétrole britannique vers les États-Unis.)
Cependant, une fois l’Égypte dans l’orbite soviétique, à la suite du coup d’État des Officiers
libres en 1952, et de la signature d’une vente d’armes avec la Tchécoslovaquie en 1955, les
États-Unis comprirent que l’Union soviétique tentait de jouer « les gros bras » dans la
région. L’endiguement de l’URSS devint alors le mot d’ordre officiel de la politique
étrangère américaine, ce qui signifiait placer des obstacles sur la route de l’influence sovié-
tique au Moyen-Orient. La politique sous-jacente était la protection à tout prix des
intérêts économiques américains.
Les intérêts économiques de l’Amérique au Moyen-Orient
L’intérêt principal de l’Amérique dans la région est bien entendu le pétrole. En même temps
qu’elle plaça les États-Unis au sommet, la seconde guerre mondiale confirma la position cen-
trale du Moyen-Orient comme principale source de pétrole. Un rapport du Département d’État
de 1945 qualifiait l’Arabie Saoudite de « source prodigieuse de puissance stratégique, et l’une
des possessions les plus importantes de l’histoire du monde ». Peu de choses ont changé
depuis, sinon que le pétrole acquit une valeur encore supérieure lorsque l’Amérique entra
dans sa phase dynamique d’expansion fordiste, au cours des deux décennies qui suivirent la
seconde guerre mondiale.
Les sources d’approvisionnement en pétrole, surtout le Moyen-Orient avec ses énormes rés-
erves, acquirent une importance cruciale. La valeur du pétrole ayant été soulignée par la crise
énergétique des années 1970, les Etats-Unis ont utilisé tous les moyens possibles pour se pro-
curer le pétrole de cette région avant et par-dessus tout le monde. Pour les États-Unis, une
source de profits secondaires, mais non négligeables, est constituée par l’écoulement des pét-
rodollars arabes vers l’Amérique du Nord sous forme d’achats de matériel militaire, de projets
de construction, de dépôts bancaires et autres investissements, phénomène qui date des années
1970.
Cependant le nationalisme arabe était mal vu par les états unis étant donné que ce
nationalisme encourageait l'anti impérialisme américain, la forme d’anti-impérialisme la plus
cohérente était le nationalisme « panarabe ». Les origines du panarabisme se trouvent dans
l’Empire ottoman, qui avait unifié les Arabes sous la domination turque, mais qui s’était
écroulé à la suite de la première guerre mondiale.
Mais le nationalisme arabe, pendant les brèves périodes où il s’est incarné dans un panara-
bisme combatif, a été réduit en poussière par Israël. Et sur le plan économique, les bourgeoi-
sies des différents pays arabes ont, tôt ou tard, découvert qu’il était difficile de résister à
l’énorme soutien économique qu’apporterait un réalignement avec l’Amérique. Pour la bour-
geoisie arabe, qu’elle soit ou non ouvertement panarabe, la difficulté, si elle ne voulait pas
affronter des défis intérieurs, était de s’allier avec l’Amérique de façon crédible tout en parais-
sant maintenir en vie le rêve de l’indépendance arabe et la destruction d’Israël. En 1973, cette
tension se traduisit par la hausse du prix du pétrole décidée par l’Organisation des pays expor-
tateurs de pétrole (OPEP), ressentie comme une réaction à la guerre d’octobre entre Israël et
les États arabes.
En plus de sa méthode habituelle d’intervention à l’étranger - c’est-à-dire soutenir avec
enthousiasme la faction de la bourgeoisie pro-occidentale la plus crédible- les États-Unis
inventèrent un moyen raffiné de représenter le Moyen-Orient comme la partie du monde en
crise permanente et, de toute façon, impossible à comprendre.
III. La prise d’indépendance face au pétrole
Le pétrole a permis une réelle prise d’indépendance de la plupart des pays exportateurs de
pétrole notamment grâce à l'argent apporté par les acheteurs de pétrole.
Ils tentent de plus en plus de montrer leur indépendance en investissant partout autour d'eux
par exemple le Qatar a acheté le PSG ou le luxueux hôtel parisien Royal Monceau
En 2001, le PIB du Qatar dépasse 10,6 milliards de dollars, soit 18 789 dollars par habitant.
Avec de tels chiffres, et un IDH de 0,826, le Qatar était un pays riche, mais moins que nombre
d'États occidentaux.
En 2013, avec un PIB de 105 000 dollars par habitant, le Qatar passe à la première place
mondial du à sa rente en hydrocarbure et à la conversion réussit de son économie. Le Qatar
devient de moins en moins dépendant de son pétrole.
Les états du Moyen-Orient sont conscients de leur pouvoir comme l'a affirmé Ali al-Nouaïmi
(ministre du pétrole saoudien) en parlant de l'envie d’indépendance américaine face au
pétrole.
<< L'idée que les États-Unis puissent atteindre l'indépendance énergétique grâce à la forte
hausse de leur production pétrolière est naïve et le pays continuera d'avoir besoin de
s'approvisionner en brut au Moyen-Orient, >>
Pour preuve selon lui, malgré la récente hausse de la production dans le pays, les importations
de brut en provenance du Moyen-Orient se sont affichées au second semestre 2012 à leur plus
haut niveau depuis les années 1990.
Cependant l’Arabie saoudite et tous les autres pays du moyen orient sont très dépendant des
acheteurs de pétrole comme les états unis. Les états unis ont autant besoin du Moyen-Orient
que le Moyen-Orient des états unis
Encore un exemple :
La découverte et l’exploitation du pétrole ont permis aux Émirats arabes unis d’élever leur
niveau de vie et de construire de nouvelles infrastructures. Cet essor économique a conduit les
Émirats arabes unis à faire appel à de la main d’œuvre étrangère, d’origine arabe, indienne,
pakistanaise, thaïlandaise, coréenne ou philippine, elle-même attirée par la diversité des
emplois proposés. A titre indicatif, la main d’œuvre asiatique représente 73% de la main
d’œuvre totale aux Émirats arabes unis en 1985. En dehors de l’activité pétrolière, les Émirats
arabes unis ont développé leurs infrastructures : routes et autoroutes traversant le désert,
écoles et hôpitaux, magasins, hôtels… et leur secteur tertiaire : banque, services, tourisme.
Dubaï est représentatif de cet essor, avec la construction de centres commerciaux
gigantesques, d’une piste de ski, d’îles en forme de palmier, de tours (la tour Burj Dubaï haute
de 800 mètres) et de complexes hôteliers de luxe.
Cependant dans des pays en dehors du Moyen-Orient par exemple l’Algérie le pétrole est
pressent par exemple en très grande quantité mais l'argent venant du pétrole est mal utilisé à
cause de la classe politique 97% des entrées en devises proviennent de l’exportation des
hydrocarbures Beaucoup de cet d’argent se volatilise dans des affaires de corruption et de
détournements en tout genre avant d’arriver aux destinataires.
Le reste sert à maintenir le pays dans le statu quo politiquo-économique et prolonger la survie
du régime.
En conclusion le pétrole a permis au pays du moyen orient de s'enrichir et d’élever leur niveau
de vie, ainsi ils peuvent investir dans d'autre domaine et prendre une certaine indépendance
face au pétrole cependant ils en restent toujours très dépendant. Et l'augmentation du niveau
de vie n'est pas toujours égalitaire par rapport au pays
IV. Quelques chiffres récents.
En 2010, le monde arabe a extrait 1.197 millions de tonnes de pétrole soit 31% d’un total
mondial de 3.913 millions de tonnes. Production en progrès d’années en années.
En 1989 -> 800 millions de tonnes pour le monde arabe.
Zone arabe est la plus important zone de production mondiale devant les États-Unis (329
millions de tonnes) et la Russie (505 millions).
C’est au Moyen Orient que se nouent les enjeux essentiels du pétrole arabe. C’est un immense
piège à hydrocarbures. Il compte pour 25% de la production mondiale et détient 44% des
réserves (19% pour la seule Arabie). Au rythme actuel d’extraction, ces réserves peuvent
assurer encore 87 années. Un autre atout du pétrole arabe moyen oriental : il est d’une grande
facilité d’extraction. Le prix de revient du baril est le plus bas du monde : en 1950, 30 cents le
baril contre 1,8$ pour le pétrole américain. Les puits sont peu profonds et de débit très
abondant.
Les pays asiatiques sont désormais les principaux clients : ils ont importé en 2010, 609
millions de tonnes (64% des flux d’exportations), avec de gros acheteurs : la Chine (128
millions de tonnes), l’Inde (133 millions), le Japon (180 millions). L’Europe occidentale et les
États-Unis ont acheté 314 millions de tonnes.
22% des importations de pétrole des États-Unis proviennent des pays arabe ; 39% pour la
Chine ; 82% pour le Japon ; 39% pour l’Europe occidentale ; 70% pour l’Inde, l’Asie du Sud-
Est et la Corée du Sud
650 millions de tonnes de pétrole transite par le détroit d’Ormuz.
Les revenus tirés de la vente du pétrole par les pays membres de l’OPEP ont connu une
progression spectaculaire depuis 1970, passant de 4 milliards de $ en 1970 à quelque 490 en
2007.
De 1970 à 1983 une augmentation des revenus tirés de l’exploitation des hydrocarbures
passant de 4 milliards de $ à 200 en 1980 et 100 en 1983.
Un renversement de tendance qui se dessine dès les années 1982-1985, s’accentue en 1986,
année où les recettes pétrolières tombent à 46 milliards de $. Dans les années suivantes
jusqu’en 1996, les recettes se situent autour de 80 milliards de $ en raison de la baisse du prix
du baril et de la stagnation de la demande mondiale.
Une reprise se dessine ensuite, la rente pétrolière atteint plus de 100 milliards de $ en 1997
grâce essentiellement à l’augmentation des tonnages extraits.
Depuis 2004, la demande mondiale qui progresse et l’augmentation du prix du baril autorisent
des recettes records : près de 175 milliards de $ en 2003, 247 en 2004, 490 en 2007, 669 en
2008. Si on ajoute les revenus des NOPEP, on peut estimer à quelque 650 milliards de $ la
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