Principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace
Principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace
(Principes fondamentaux de Bâle)
Synthèse
1. Les Principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace (les « Principes
fondamentaux ») constituent la norme minimale de facto en matière de réglementation et de
contrôle prudentiels des banques et des systèmes bancaires. Initialement publiés en 1997
par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire1 (« le Comité »), ils servent de référence aux
pays pour évaluer la qualité de leur système de contrôle et définir les travaux à mener en
vue d’atteindre un niveau de base en matière de saines pratiques de contrôle. Les Principes
sont également utilisés par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale
dans le cadre du programme d’évaluation du secteur financier (PESF) pour évaluer
l’efficacité des systèmes et pratiques de contrôle bancaire dans les différents pays.
2. La dernière révision des Principes fondamentaux réalisée par le Comité, en
coopération avec des autorités de contrôle du monde entier, date d’octobre 2006. Dans son
rapport d’octobre 2010 intitulé Réponse du Comité de Bâle à la crise financière : Rapport au
Groupe des Vingt (G 20), le Comité annonçait son intention d’actualiser les Principes
fondamentaux dans le cadre des travaux en cours visant à renforcer les pratiques
prudentielles à l’échelle mondiale.
3. En mars 2011, le Comité a chargé le Groupe de travail sur les Principes
fondamentaux2 de réviser et de mettre à jour les Principes. Le mandat donné par le Comité
stipulait que cette révision devrait tenir compte des mutations importantes survenues au sein
des marchés financiers mondiaux et du paysage prudentiel depuis octobre 2006, et
notamment des enseignements tirés de la crise3 pour améliorer la solidité des systèmes
prudentiels. L’objectif est que les Principes fondamentaux restent, sur la durée et malgré un
environnement en constante évolution, une référence pertinente pour la promotion d’un
contrôle bancaire efficace dans tous les pays.
4. Dans son travail de révision, le Comité a recherché un juste équilibre entre, d’une
part, le relèvement du niveau du contrôle bancaire et, d’autre part, le maintien des Principes
fondamentaux en tant que norme souple et applicable à l’échelle mondiale. En mettant
davantage l’accent sur le concept de proportionnalité, les Principes révisés et leurs critères
d’évaluation sont applicables à des systèmes bancaires très différents. L’approche
proportionnelle permet, en outre, d’évaluer la conformité avec les Principes en fonction du
profil de risque et de l’importance systémique d’un large éventail de banques (allant des
grandes banques internationales aux petits établissements de collecte des dépôts, à la
structure plus simple).
1 Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire se compose de représentants des autorités de contrôle bancaire et
des banques centrales des pays suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie,
Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée, Espagne, États-Unis, France, Hong-Kong RAS, Inde, Indonésie,
Italie, Japon, Luxembourg, Mexique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Russie, Singapour, Suède, Suisse et Turquie.
2 Le Groupe de travail sur les Principes fondamentaux réunit des membres du Comité et du Groupe consultatif
de Bâle, lequel comprend des représentants de pays membres et non membres du Comité et de groupements
régionaux d’autorités de contrôle bancaire, ainsi que du FMI, de la Banque mondiale et du Conseil des
services financiers islamiques.
3 Voir, par exemple, Intensity and Effectiveness of SIFI Supervision (Conseil de stabilité financière,
novembre 2010) ; Review of the Differentiated Nature and Scope of Financial Regulation – Key Issues and
Recommendations (Instance conjointe, janvier 2010) ; Risk Management Lessons from the Global Banking
Crisis of 2008 (Senior Supervisors Group, octobre 2009).