Giggens et al (Oxford, GB) ont évalué les séquences d’IRM corps entier dans le cadre de
maladie exostosante multiple et dans l’enchodromatose multiple chez des sujets
asymtomatiques, en réalisant des séquences coronal T1 et coronal STIR corps entier sur une
IRM 3Teslas. L’évaluation du nombre, de la localisation, des signes de dé-différenciation et
une comparaison aux éventuels examens d’imagerie antérieure a été réalisée. Onze patients
ont bénéficié de ces séquences : neuf patients bénéficiant pour la première fois de cette
technique d’IRM corps entier et deux patients ayant déjà eu ce type d’examen (surveillance
lésionnelle). Les lésions non visualisées sur d’autres techniques ont été détectées chez 77.8 %
des patients bénéficiant pour la première fois de l’IRM corps entier. Chez les deux patients en
surveillance, toutes les lésions ont été visualisées avec des signes de dé-différenciation d’un
ostéochondrome chez un patient. Les auteurs ont conclu sur l’intérêt de l’IRM corps entier
dans le bilan de dépistage et de cartographie lésionnelle dans le cadre de maladie exostosante
multiple et dans l’enchodromatose multiple chez des sujets asymptomatiques, ainsi que pour
le dépistage d’éventuel complications nécessitant d’autres séquences d’imagerie
supplémentaires. La technique semble également intéressante chez ces patients, nécessitant
une surveillance à long terme, pour diminuer l’irradiation inhérente aux imageries
radiologiques.
Une étude réalisée par une équipe chinoise (Hu et al. Shanghai/CN) visait à évaluer l’intérêt
des reconstructions itératives sur un scanner low dose pour le suivi des enfants atteints d’une
scoliose. L’étude comparait la qualité des images entre un scanner low dose et un scanner
avec une dose utilisée en routine. Quarante enfants (11-15ans) ont été inclus dans une étude
randomisées (deux groupes de 20 enfants chacun). Un scanner a été réalisé de la base du
crâne jusqu’au coccyx avec un voltage standard de 120 kV et 83 mAs pour un groupe et un
low dose de 100 kV et 50 mAs pour l’autre groupe. Une analyse subjective a été réalisée par
deux radiologues consistant en une évaluation du rapport signal sur bruit, des artefacts et de
la qualité globale des images. La CTDI volumique a été réduite de 67.8 % dans le groupe low
dose. Une amélioration du rapport signal sur bruit avec réduction des artefacts a été
constatée chez les patients explorés avec low dose. La qualité subjective des images était
similaire entre les deux groupes. Les auteurs ont conclu à l’intérêt du logiciel de
reconstruction itérative pour la réduction de dose d’irradiation chez les enfants suivis pour
scoliose.
Une équipe anglaise (Yeap et al. Dundee, GB), a réalisé une revue rétrospective sur 10 ans,
de l’intérêt de l’IRM dans la détection des fractures occultes du bassin et de l’extrémité
supérieure du fémur dans un contexte de traumatisme à faible énergie. Trois cent seize (âge
moyen 83 ans, 145 hommes) patients avec antécédents de traumatisme à faible énergie et
radiographie normal ont été évalués de façon rétrospective. La durée moyenne entre les
radiographies et l’IRM était de 2 jours. L’IRM réalisée suite à des radiographies considérées
comme normales a permis de dépister des fractures radiologiquement occultes : fracture
fémorale (41.8 %), fracture sacrée (37.7 %), fracture du pubis (51.3 %). Dans 7.3 % des cas, il
existait des fractures fémorales et de l’anneau pelvien. Les auteurs ont conclu en une