Exemples de questions à développement

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EXEMPLES DE QUESTIONS A DEVELOPPEMENT (EXAMEN DE MI-SESSION)
1. Définir la science économique en utilisant les concepts de ressources rares, de besoins illimités et
d'efficacité.
2. Expliquer pourquoi la réduction des dépenses publiques n'a pas nécessairement pour effet de réduire
d'autant le déficit public.
3. Indiquer qui sont les offreurs et les demandeurs sur le marché des biens, sur le marché du travail et sur
le marché financier. Démontrer pour chacun des deux marchés que l'offre est bien croissante et la
demande décroissante. Illustrer le mécanisme d'ajustement sur ces marchés, en proposant un évènement
extérieur susceptible de modifier l'équilibre en place.
4. Présenter les cinq critères de la concurrence parfaite et évaluer différents marchés en fonction de ces
critères.
5. Montrer comment le mécanisme du marché concurrentiel peut contribuer à l'efficacité économique.
6. Expliquer le comportement économique des ménages [Chapitre 4, p. 74 à 75]. Quel est le but
économique des ménages? Comment ceux-ci s'y prennent-ils pour atteindre ce but? En quoi consiste
l'arbitrage entre travail et temps libre? Pourquoi la courbe d'offre de travail est-elle croissante? En quoi
consiste l'arbitrage entre consommation et épargne? Quel rôle y joue le taux d'intérêt? Pourquoi le choix
entre les différents biens peut-il être qualifié d'arbitrage?
7. Expliquer l'influence du revenu, du taux d'intérêt et de la richesse sur la consommation [Chapitre 4, p.
81 à 85] Comment Keynes relie-t-il revenu, consommation et épargne? Qu'est-ce qui peut influencer la
propension à consommer? Comment la variation du taux d'intérêt ou du niveau de richesse des ménages
affectent-elles leur consommation?
8. Expliquer le rôle de l'investissement dans l'évolution du PIB à court et à long terme [Chapitre 5, p. 98 à
101] Distinguer investissement brut et net. Relier investissement, capital et croissance économique.
Identifier et expliquer l'instabilité de l'investissement à court terme.
9. Expliquer le rôle de l'État en ce qui concerne les déficiences du marché [Chapitre 6, p. 114 à 118]
Pourquoi le marché permet-il généralement l'efficacité économique? Quelles sont les exceptions à cette
règle? Pourquoi et comment l'État doit-il intervenir? Quelles sont les limites de cette intervention?
CHAPITRE 4 : CORRIGÉS
LA CONSOMMATION DES MÉNAGES
SECTION 1 (P. 76)
ON DEMANDE UN ARBITRE
SUGGESTIONS:
• (1) Expliquez l'objectif économique poursuivi par tout ménage; expliquez ce qu'est un arbitrage;
énumérez les trois arbitrages dans leur ordre logique.
• (2) Pour chacun des arbitrages: montrez que le comportement des ménages s'explique par la recherche
de l'objectif défini en (1); mettez en évidence le fait qu'il s'agit bien d'un arbitrage; assurez-vous de bien
montrer comment le ménage prend sa décision.
DÉVELOPPEMENT:
• Lorsqu'il prend des décisions, le ménage cherche, à satisfaire au mieux ses besoins. Le ménage ne peut
satisfaire tous ses besoins, car ils sont illimités. Il doit donc faire des choix entre diverses options. Lorsqu'il
choisit une option particulière, le ménage renonce du même coup aux autres options: il fait alors un
arbitrage.
Le ménage doit arbitrer dans trois genres de situations. Il doit en premier lieu choisir entre travail
rémunéré et temps libre. Une fois ce choix effectué, le ménage connaît son revenu; il lui faut alors décider
de l'utilisation de ce revenu: le choix se fait entre consommation et épargne. Enfin, une fois que le
montant alloué à la consommation est déterminé, le ménage doit choisir entre un bien ou un autre.
• Le travail est rarement une fin en soi. Le ménage travaille afin de gagner de l'argent; cet argent lui
donnera la possibilité d'acheter des biens; ces biens lui permettront de satisfaire ses besoins. Le temps
libre (c'est-à-dire le temps non consacré à un travail rémunéré) permet de satisfaire des besoins de façon
directe. Les deux options permettent d'atteindre plus ou moins le même objectif: le ménage peut
travailler afin de se payer le restaurant, ou il peut utiliser son temps libre à faire la cuisine. Chaque activité
(travailler ou cuisiner) se fait au détriment de l'autre. En travaillant plus, le ménage sacrifie des heures de
temps libre. Le ménage choisit l'activité qui satisfera le mieux ses propres besoins.
• Une fois son salaire déterminé, le ménage doit le répartir entre consommation et épargne. Les deux
options sont concurrentes, puisque consommer plus veut dire épargner moins, et vice-versa. Les deux
options visent également à satisfaire des besoins: besoins immédiats (consommer) et besoins futurs
(épargner). En déterminant le montant à consommer (ou à épargner), le ménage arbitre donc entre
besoins immédiats et besoins futurs. Il prend sa décision de façon à donner priorité aux besoins qu’il juge
les plus importants.
• L'argent que le ménage a réservé à sa consommation doit maintenant être dépensé. Lorsqu'il achète un
bien, le ménage ne fait pas un simple choix. Il procède encore une fois à un arbitrage. En choisissant de
satisfaire un besoin (par l'achat de vêtements haut de gamme, par exemple), le ménage sacrifie un autre
besoin (se déplacer rapidement grâce à l'achat d'une automobile, par exemple). Le ménage arbitre entre
les deux options qui sont dans la balance.
CHAPITRE 6 : CORRIGÉS
L’ÉTAT ET LES FINANCES PUBLIQUES
SECTION 1 (P. 118)
2. LE MARCHÉ IMPARFAIT
a) On parle d'allocation efficace des ressources lorsque ces dernières sont utilisées de façon à maximiser
la satisfaction des besoins de la société. Plus précisément, l'efficacité consiste à produire les biens les plus
utiles sans gaspiller les ressources les plus rares.
Le marché, lieu de rencontre de l'offre et de la demande, donne, par l'intermédiaire du prix, le signal
nécessaire à l'allocation efficace des ressources. Lorsqu'un besoin se manifeste, la demande du bien qui le
comble augmente, et du coup, son prix augmente automatiquement, ce qui incite les entreprises à
produire davantage de ce bien qui réponde à ce besoin.
b) Sur le marché, c'est l'intérêt individuel qui prédomine, ce qui rend parfois l'économie moins efficace.
Certains biens collectifs ne sont pas produits, même s'ils répondent à des besoins importants, parce que
les utilisateurs ont intérêt à laisser payer les autres. Certains intervenants commettent des actions qui
sont rentables pour eux-mêmes mais néfastes pour la collectivité (externalités négatives). De façon
similaire, certains intervenants s'abstiennent d'actions dont les avantages rejaillissent sur autrui
(externalités positives). Enfin, la présence de monopoles fait en sorte que les prix sont plus élevés et la
production moindre que s'il y avait concurrence.
L'État, par son pouvoir de contrainte, et du fait qu'il est voué à la défense de l’intérêt collectif, peut régler
ces déficiences du marché. Il finance lui-même la production des biens collectifs en obligeant les
utilisateurs à contribuer. Il récompense les externalités positives et punit les externalités négatives. Il
réglemente le monopole ou il le contrôle directement.
EXEMPLE DE TRAITEMENT D'UNE QUESTION A
DEVELOPPEMENT
LIBELLE DE LA QUESTION
Expliquez pourquoi le marché est déficient dans les cas suivants: externalités négatives, externalités
positives, production de la plupart des biens collectifs, monopoles, inégalités.
Expliquez comment l’État peut pallier aux déficiences qui viennent d'être énumérées.
ÉTUDE DE LA QUESTION
Avant de poursuivre votre lecture, prenez la peine de bien éplucher la question, de l'examiner sous toutes ses coutures.
Relevez les mots clés ainsi que les relations qui unissent ou qui opposent ces mots clés. Demandez-vous quels sont les
concepts que vos lecteurs (et donc vous-même) devront maîtriser pour comprendre la réponse.
Les trois mots clés ici sont le marché, les déficiences (au nombre de cinq) et l'État. Le marché et l'État sont
les deux acteurs ou mécanismes chargés de rendre l'économie efficace. Là où le marché n'assure pas
l'efficacité (il est déficient), l'État doit prendre la relève. Nous devons donc commencer par bien définir
l'efficacité économique et par comparer le fonctionnement du marché avec celui de l'État.
Le marché est un lieu où s'affrontent les demandeurs et les offreurs. Cet affrontement se traduit par un
prix d'équilibre. Chacun recherche son propre intérêt. Les demandeurs et les offreurs sont généralement
en concurrence les uns avec les autres. Une économie efficace produit des biens utiles (satisfait le plus de
besoins) sans gaspiller les ressources. À première vue, le marché encourage les entreprises à choisir les
biens les plus utiles (ces derniers se vendent mieux et rapportent plus) et à ne pas gaspiller les ressources
(afin de maximiser les profits). Le marché est donc efficace, en général. Il nous reste à étudier les
exceptions à cette règle. Un mot sur l'État tout d'abord : alors que les acteurs du marché recherchent leur
propre intérêt et n'agissent que de manière volontaire, l'État a pour objectif l'intérêt collectif (l'efficacité
économique, entre autres) et détient également le pouvoir de contraindre.
PLAN DE LA REPONSE
Introduction
Expliquer brièvement pourquoi le marché permet en général l'efficacité économique; identifier les deux
volets de cette efficacité (production de biens utiles sans gaspillage de ressources); indiquer que les cas
qui vont être étudiés sont des exceptions à cette règle.
Les déficiences
Pour chaque déficience, on indiquera:
 1. En quoi il y a déficience (ou absence d'efficacité): est-ce parce qu'on ne produit pas les biens les plus
utiles, ou parce qu'on gaspille les ressources ?
 2. Pourquoi les acteurs se comportent de façon inefficace.
 3. Un exemple qui viendra illustrer les deux points précédents.
On prendra bien soin de ne pas parler ici de l'État, ni de tout ce qui pourrait concerner ce dernier (lois,
impôts, services publics, etc.)
Le rôle de l'État
Pour chaque déficience, on indiquera:
 4. Comment l'État règle le problème (en s'attaquant au pourquoi de la section précédente).
 5. Un exemple correspondant si possible à celui de la section précédente.
 6. Un commentaire sur les limites de l'intervention de l'État, ou toute autre réflexion reliée de près à ce
qui vient d'être exposé.
Conclusion
Une conclusion n'est pas indispensable ici, car tout a été dit de manière structurée. Si on veut à tout prix
conclure, on pourra discuter, par exemple, de l'importance de l'État dans l'économie et des limites de son
intervention.
DEVELOPPEMENT
Nous présentons maintenant chacune des cinq exceptions en nous basant sur les six points proposés dans le plan et en
nous concentrant plus particulièrement sur le comportement des entreprises. Nous avons donc une grille de 5 × 6 = 30
éléments à remplir. Puisque notre travail est bien structuré, nous pourrions, en cas d'hésitation, laisser des trous dans la
grille, quitte à la compléter plus tard.
Les Externalités négatives
 Certaines entreprises gaspillent des ressources (notamment des ressources naturelles) lorsqu'elles
produisent (négatif).
 Ces entreprises agissent ainsi lorsqu'elles n'ont pas à payer pour les ressources gaspillées (externalité).
 La coupe à blanc permet aux bûcherons de baisser leurs coûts de production. Ce faisant, ils refilent
certains coûts à la société: c'est cette dernière qui aura à pâtir de la destruction de la forêt. Les bûcherons
pourront toujours trouver une nouvelle forêt à détruire. Autres exemples: une entreprise qui pollue
l'atmosphère ou la rivière, un chalutier qui pêche des poissons trop petits.
 L'État fait payer aux entreprises la valeur des ressources gaspillées ou établit des règlements destinés à
protéger ces ressources.
 Le ministère des Forêts établit des normes de coupe (pourcentage de surface bûchée, grosseur ou
essence des arbres à abattre, coûts de location équivalant à la valeur des ressources détruites).
L'entreprise est alors forcée de tenir compte de toutes les ressources utilisées avant de prendre une
décision. Autres exemples: amendes équivalant aux dommages environnementaux, normes d'émission de
gaz carbonique, quotas et saisons pour la pêche.
 Les entreprises agissent dans leur propre intérêt et non par méchanceté. Elles accepteront sans doute
volontiers d'éviter le gaspillage des ressources si elles sont assurées que leurs concurrents sont tenus d'en
faire autant.
Les externalités positives
 Certaines entreprises (ou individus) renoncent à produire des biens (ou à accomplir des actions) qui
pourraient s'avérer très utiles pour la société (positif).
 Ces entreprises (ou individus) agissent ainsi, car ils subissent les coûts de ces actions sans toujours en
retirer les avantages (externalité).
 L'aménagement paysager d'une station-service particulièrement laide sur une rue passante de la ville.
Pour le propriétaire, les frais encourus dépassent largement les bénéfices (nouveaux clients attirés par la
beauté des lieux), sans compter l'espace de stationnement perdu. Par contre, tous les passants pourront
profiter de l'ombre et de la verdure. La ville sera plus belle. Les bénéfices totaux (ceux obtenus par le
garagiste et par la société en général) dépassent largement les coûts. Logiquement, il serait souhaitable
que le projet d'aménagement paysager soit mené à bien. Autres exemples: un élève qui se cultive,
Pasteur cherchant le vaccin contre la rage même s'il n'a pas de chien, une personne qui utilise un condom.
 L'État pourra prendre à sa charge une partie des coûts encourus par l'entreprise, ou il pourra
dédommager cette dernière en fonction des bénéfices reçus par la société.
 La municipalité donne des arbres à tous les résidents du centre-ville qui présentent un projet valable
d'aménagement paysager. Autres exemples: école gratuite, laboratoire subventionné pour Pasteur,
condoms à 25 ¢.
 Le problème n'est pas purement économique : l'esprit civique compte beaucoup ici. L'État est bien
placé pour transmettre à la société le message que le civisme est une valeur hautement reconnue.
La production des biens collectifs
 Certains biens pourtant très utiles et même essentiels n'intéressent pas les entreprises privées. Il s'agit
des biens qui sont utilisés de manière collective.
 Personne ne veut payer pour un bien collectif. L'utilisateur se dit que, si le bien existe, il pourra en
bénéficier automatiquement. Tout le monde compte sur les autres, et le bien n'est pas produit.
 L'éclairage des rues par une entreprise privée: une fois le lampadaire allumé, il éclaire tout le monde,
même ceux qui n'ont pas payé la facture d'électricité. Il est impossible pour l'entreprise d'exclure les
usagers qui refusent de payer (ou de forcer ces derniers à payer). Du coup, personne ne voulant payer
pour les autres, la rue n'est pas éclairée. Autres exemples: la défense nationale, le déneigement des rues.
 L'État force tous les utilisateurs du bien collectif à payer par le biais des impôts (usant ainsi d'un pouvoir
que l'entreprise privée ne détient pas).
 La municipalité prend en charge l'éclairage des rues. Elle s'occupe elle-même de l'installation et de
l'entretien des lampadaires et se finance à travers les taxes municipales. Autres exemples: des impôts
pour financer l'armée, des taxes municipales pour payer une entreprise de déneigement.
 Encore une fois, l'État contente tout le monde en s'assurant que tous les usagers sont traités sur un
pied d'égalité.
La présence de monopoles
 Le monopole peut jouer sur les prix, jusqu'à un certain point. Il préfère vendre plus cher (que s'il y avait
concurrence), quitte à perdre une partie de ses clients. Le monopole prive donc la population d'une partie
des biens que cette dernière aurait normalement souhaité obtenir. D'autre part, le monopole est parfois
moins porté (que l'entreprise en concurrence) à rechercher des moyens de réduire ses coûts de
production, même si ses gros moyens lui permettent de financer des laboratoires de recherche. Le
monopole est inefficace sur les deux tableaux.
 Le monopole peut se permettre d'augmenter ses prix (jusqu'à une certaine limite) sans perdre
l'ensemble de ses clients. Il peut se permettre de produire moins tout en augmentant ses profits.
 Bell Canada et AT&T vendent leurs services de communications interurbaines à un prix largement
supérieur à leurs coûts de production, ce qui prive une partie des usagers d'un produit essentiel. HydroQuébec néglige les entreprises et les ménages installés dans les régions éloignées.
 L'État force le monopole à se comporter comme s'il y avait concurrence en réglementant ses prix ou
tout simplement en le démantelant lorsque cela est possible. Une autre solution consiste à nationaliser le
monopole: ce dernier place alors l'intérêt collectif avant la recherche du profit.
 Avant toute hausse de tarif, Bell Canada doit demander la permission au Conseil de la radiodiffusion et
des télécommunications canadiennes (CRTC). AT&T est démantelée (divisée en cinq sociétés
indépendantes), Hydro-Québec est nationalisée.
 Dans certains cas, l'existence d'un monopole est souhaitable, par exemple lorsque la production n'est
rentable qu'à très grande échelle, ou lorsqu'il est difficile de dédoubler les équipements utilisés. L'État se
contente alors de contrôler le monopole.
Les inégalités
 Certains individus n'arrivent pas à satisfaire des besoins essentiels, alors que d'autres se permettent le
superflu.
 Des besoins accrus se manifestent sur le marché par une hausse de la demande et donc du prix. Ce prix
encourage les entreprises à se diriger vers la production des biens qui répondent le mieux à des besoins.
Or, le marché fait en sorte qu'il existe parfois de grandes inégalités de revenu entre les membres d'une
même société. En même temps, le marché ignore les besoins de ceux qui ne sont pas en mesure de payer.
Les seuls besoins pris en compte sont les besoins solvables.
 Dans une ville des États-Unis, une chatte subit une césarienne. Au même moment, une femme pauvre
se voit refuser l'accès à l'hôpital.
 L'État redistribue les revenus et fournit un accès gratuit à certains services répondant à des besoins
essentiels.
 Le système d'impôt progressif, les allocations familiales, le régime d'assurance-maladie universel.
 Les inégalités peuvent jouer en faveur de l'efficacité jusqu'à un certain point. Les différences de revenu
reflètent en partie les efforts fournis par les individus et incitent ces derniers à être plus productifs. La
redistribution des revenus ne doit pas décourager l'effort: tout est question de dosage.
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