Qu`est-ce que la consommation ? Définition : Consommation

Qu’est-ce que la consommation ?
1. Définition :
Consommation :
Opération économique consistant dans l’utilisation immédiate de biens ou de services
qui seront détruits dans ce processus.
La C° se distingue donc de l’investissement qui, lui, consiste à utiliser des
biens de façon durable et à des fins productives.
Attention, toute ne correspond cependant pas à une destruction immédiate : exemple de la
voiture qui est réutilisée plusieurs fois (pour les entreprises, la voiture n’est pas une mais
un investissement).
On distingue ainsi la C° durable et non-durable.
Pour la des ménages, la définition de « » est arbitraire : on décide de définir certaines
opérations comme des investissements (achats de logements et grosses réparations
seulement), les autres étant des C° ( biens durables et non-durables, services…). Les achats de
valeurs mobilières sont considérés comme des opérations d’épargne.
Tous les agents économiques. consomment, la consommation étant la recherche de la
satisfaction d’un besoin.
Besoin peut ici se définir comme un sentiment de
manque ou de privation accompagné de la volonté de le voir disparaître, attention, on
distingue besoins primaires (se nourrir, se vêtir, se loger…) et besoins secondaires. Les
besoins, même primaires, sont relatifs : leur mode de satisfaction peut varier en fonction des
sociétés.
Différents « types » de consommation :
Consommation intermédiaire et consommation finale :
Elles sont distinguées dans la comptabilité nationale.
C° finale : bien ou service qui permet de satisfaire directement un besoin.
C° intermédiaire : bien ou service utilisé indirectement pour produire un autre bien, qui
disparaît dans le processus de ou qui est incorporé dans un produit fini. (ex : un pneu est
une C° finale pour un ménage une C° intermédiaire pour un constructeur automobile.)
Dans une entreprise, tous les achats, à l’exception des investissements sont des
intermédiaires puisqu’ils sont faits dans un but productif.
Consommation marchande et consommation non marchande :
Consommation marchande : utilisation d’un bien ou d’un service acheté sur un marché.
Consommation non marchande : utilisation d’un bien ou d’un service ne s’échangeant pas sur
un marché et dont le prix est inférieur au coût de P° ou est nul.
Les C° non marchandes sont ainsi de deux types :
-autoconsommation, c’est à dire les B&S
produits par les agents eux-mêmes pour leur propre C° ;
-consommations collectives, ce sont les services
collectifs non-marchands fournis par les administrations
publiques et financés par l’ensemble de la collectivité au
travers des prélèvements obligatoires.
Consommation de masse :
Diffusion massive des biens de durable (pas seulement !) à l’ensemble de la
population.(automobile, équipement ménager…)
Durant les Trente Glorieuses, grâce aux gains de productivité, le pouvoir d’achat a augmenté.
La de masse est ainsi née, fondée sur l’équipement progressif des ménages en biens
durables. Les achats massifs de biens durables ont représenté un modèle de C°, une « norme »
de C°.
Par abus de langage, on désigne aujourd’hui par de masse
toutes les consommations qui représentent un modèle et se diffusent à l’échelle mondiale:
coca-cola, Mc Donalds, PC (personal computer) dans les PDEM…
2. La consommation des différents agents :
La consommation de l’Etat :
Il s’agit essentiellement d’une consommation intermédiaire au travers des entreprises
publiques. L’Etat consomme toutefois aussi lorsqu’il « externalise » la réalisation de travaux
publiques c’est à dire lorsqu’il fait appel à des entreprises privées pour les réaliser (ex :
lorsqu’il fait construire une autoroute par une entreprise privée, l’Etat consomme).
Les consommations de l’Etat sont financées par les prélèvements obligatoires, les emprunts
d’Etat…
La consommation des entreprises :
Comme nous l’avons vu, il s’agit toujours d’une consommation intermédiaire :
l’entreprise consomme dans un but productif, (les dépenses de publicité sont considérées
comme des investissements, tout comme les « cadeaux » publicitaires, les offres de comité
d’entreprise… le but est toujours au final d’accroître la P° en renforçant le bien-être dans
l’entreprise, en évitant le turn-over…).
La consommation des ménages :
C’est celle qui nous intéresse le plus. Pour l’analyser, on dispose d’instruments et
d’indicateurs.
On appelle budget d’un ménage l’ensemble de ses dépenses de C°.
On distingue différents « postes » de C°, les principaux sont : alimentation, loisir, culture et
enseignement, logement, chauffage-éclairage, transport et communication, santé-services
médicaux, habillements, meubles…
On peut calculer la part du budget consacrée à chaque poste : montant d’un poste budgétaire/
total de la C°. On nomme ce rapport coefficient budgétaire, c’est donc la part d’un poste
budgétaire d’un ménage dans le total de sa C°. Il permet d’étudier la structure de la des
ménages c’est à dire la répartition de son budget.
Un autre indicateur qui permet de décrire et comparer les différentes est le taux
d’équipement des ménages qui est le rapport entre le nombre de ménage disposant d’un bien
durable et le nombre total de ménages, multiplié par 100.
3. Les facteurs de la C° :
Le facteur essentiel de la consommation des ménages, à la fois de son niveau et de sa
structure est le niveau de revenu : le niveau de consommation et la répartition du budget des
ménages dépendent du niveau de revenu. Analyse de Keynes
La propension à consommer est elle aussi un facteur déterminant du niveau de C°,
toutefois elle varie en fonction du niveau de revenu. La propension à consommer est la part du
revenu d’un ménage ou de l’ensemble des ménages qui est consacrée à la C°. Cette
propension est appelée moyenne par opposition à la propension marginale à consommer(part
d’un revenu supplémentaire qui est consacrée à un supplément de consommation).
La propension à consommer décroît avec la croissance du revenu : selon Keynes plus le
revenu augmente, plus la partie consacrée à l’épargne augmente.
Toutefois, en fonction du type de bien, la variation du revenu n’entraîne pas la même
variation de la C° :
Elasticité-revenu de la consommation (Er): variation relative de la C°/ variation relative du
revenu ; elle permet d’appréhender la sensibilité de la demande d’un produit à la variation du
revenu d’un ménage. (même mécanisme qu’avec les élasticité-prix du cours de micro)
Si l’élasticité-revenu de la consommation est positive, cela signifie qu’une
augmentation du revenu induit une augmentation de la demande du produit.
Si elle est négative, cela signifie que la consommation diminue lorsque le revenu
s’accroît.
Si elle est nulle cela signifie que la consommation du produit ne varie pas en fonction
du revenu.
La notion d’élasticité-revenu permet d’effectuer un classement par « type de
biens » :
-biens inférieurs : (Er0) la C° diminue avec la hausse du revenu
(pomme de terre : on achète plus de viande…)
-biens supérieurs : (Er>1) la hausse du revenu induit une hausse plus
que proportionnelle de la C°, c’est à dire que la part du revenu consacré à ces biens augmente
quand le revenu augmente(loisirs…)
-Biens normaux :(0<Er<1) ceux pour lesquels l’augmentation du revenu
entraîne une hausse moins que proportionnelle de la demande (PQ, réfrigérateur ?)
D’après la loi d’Engel, la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages diminue
avec l’augmentation du revenu.
Friedman conteste l’importance du revenu dans la détermination du niveau de C°, pour lui la
ne dépend pas du revenu perçu par l’agent mais de l’ensemble des revenus qu’il a perçus
au cours de sa vie.
La taille du ménage est un des facteurs de la C° : la C° varie en fonction de la taille des
ménages (INSEE utilise l’échelle d’Oxford pour mesurer le poids de chaque individu ou unité
de consommation dans la C° globale du ménage)
Un autre facteur déterminant de la des ménage est le prix : pour l’analyse de la
variation de la C°, je vous renvoie au cours en vous fournissant un « add-on » des notions
essentielles :
-cours de micro : la C° résulte d’un choix rationnel des agents qui
cherchent à maximiser sa satisfaction en fonction de son budget . En tant qu « homo
economicus », sa C° résulte d’une philosophie utilitaro-hédoniste.
Si le consommateur cherche à optimiser le partage de son revenu entre les
différents B&S, sa répond à un certain nombre de lois : Loi dEngel, loi de la demande
(théorie néo-classique), effet Giffen, effet Veblen( complété par l’analyse de Duesenberry :
effet de démonstration et d’imitation), effet de cliquet (TM Brown, conditions de
l’offre(théorie de la filière inversée de JK Galbraith).
Selon Duesenberry et TM Brown (par des principes différents), le niveau de consommation
présent d’un consommateur dépend de son niveau de C° passé donc les prix n’ont plus un rôle
déterminant dans la C° (introduction de l’effet de cliquet au niveau
macroéconomique)
Si elle semble d’abord être un phénomène économique, la est aussi un phénomène
social, cela apparaît au travers de l’effet de démonstration, d’imitation, de de masse, de la
publicité…
Selon Modigliani, la C° varie avec l’âge(théorie du cycle de vie)
4. La consommation au cœur de l’économie :
La consommation étant l’une des composante de la demande globale (avec
l’investissement et les exportations), elle représente un facteur important de la croissance
économique.
Elle est ainsi essentiel au système de croissance des Trente Glorieuses (C° de masse, five
dollars day…).
La consommation est au travers de la demande au cœur des politiques économiques
keynésiennes selon lesquelles une distribution de revenus supplémentaires dans l’économie
entraîne une augmentation de la des ménages et induit, grâce au jeu du multiplicateur, un
effet bénéfique sur l’activité économique : ce sont des politiques dites de relance.
Au contraire, les politiques de rigueur cherchent à limiter la des nages pour limiter
l’inflation.
Voir aussi les analyses de Marx (la sous-C° explique les crises économiques du XIXè s. : ce
sont des crises de débouchés…) et de JB Say(l’offre crée sa propre demande..)
Problématiques possibles :
Comment définir la C° ?
Quelles sont les conséquences de la définition de la C° ?
Quel est le rôle de la C° dans l’économie ?
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