Module 15 – Item 313
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- à l'électro-coagulation mono ou bipolaire si le vaisseau responsable est bien
visualisé et isolé.
2° Le tamponnement antérieur
Bien réalisé, son action porte sur les trois quarts antérieurs de la fosse nasale. A l'aide
d'une pince de Lubet-Barbon ou de Politzer, une mèche est introduite dans la fosse nasale et
tassée d'arrière en avant. Le tamponnement peut être simple (fig.1a) ou bloqué (fig.1b),
lorsque l'extrêmité distale de la mèche est rappelée à l'extérieur de la fosse nasale par un fil
tendu en fin de méchage.
Le matériel utilisé est variable :
- mèche grasse (tulle gras ®) ;
- mèche résorbable (Sorbacel ®, Surgicel ®) ;
- mèche à base d'alginate de calcium (Algostéril mèche ®) ;
- tampon de Mérocel ® : la mise en place d'un Mérocel® qui s'expand après
humidification est peu traumatisante pour la muqueuse et peut être mise en place par des
médecins non expérimentés. Ce tamponnement présente un taux de 91,5 % d'efficacité dans le
contrôle des épistaxis de moyenne abondance.
3° Les sondes à double ballonnet
Elles sont indiquées dans le traitement des épistaxis postérieures en première
intention. La sonde est introduite dans la fosse nasale après anesthésie locale et mouchage,
puis le ballonnet postérieur est modérément gonglé à l'air. Il est ensuite attiré vers l'avant et
bloqué dans la choane. Le ballonnet antérieur est ensuite ajusté et gonflé à l'air dans le
vestibule narinaire et non dans la fosse nasale (figure 2). Certains auteurs proposent d'enduire
les ballonnets de Vaseline®, ce qui favoriserait leur mise en place sans altérer leur qualité
hémostastique ou leur résistance.
4° Le tamponnement postérieur
Il peut s'imposer dans certaines épistaxis postérieures abondantes, résistantes à la mise
en place de sondes à ballonnets et en l'absence d'un centre de radiologie rompu aux méthodes
d'artériographie et d'embolisation.
Son action porte sur l'ensemble de la fosse nasale. Il peut être choanal, nasal
postérieur ou naso-pharyngien. Sa mise en place est indiquée dans la figure 3. C'est un acte
douloureux, traumatisant, qui nécessite le plus souvent une anesthésie générale. Ce
tamponnement ne doit pas être laissé en place plus de 48 heures. Une couverture antibiotique