et immaculée Marie, puisque c'est en un sens propre et
véritable Dieu Verbe lui-même, engendré de Dieu le Père avant tous les siècles, qu'elle a, dans
les derniers temps, conçu du Saint-Esprit sans semence et enfanté sans corruption, sa virginité
demeurant inaltérable aussi après l'enfantement, qu'il soit condamné.»
(Concile du Latran, Canon 3)
Nous pouvons relever dans le texte grec la présence d'un adjectif utilisé pour la première fois dans un texte
de concile « Panaghia » associé que titre « Toujours Vierge ».
Le Seigneur, en naissant de la Mère vierge, avait montré posséder deux natures et deux actions distinctes :
d'une part divine avec laquelle il maintenait la Mère vierge, intacte aussi après l'accouchement, et d'autre
part humaine, avec laquelle il naissait parmi les hommes pour leur salut.
La virginité perpétuelle de Marie exprime sa participation personnelle à l'événement du Fils sauveur.
Sa virginité dans l'accouchement devient le signe permanent de la vraie orthodoxie en confessant le Fils
unique, vrai Dieu et vrai homme.
N.B.
Ce concile de Latran fut convoqué par le pape Martin I pour condamner l'hérésie du monothélisme. Ce ne
fut pas un concile formellement oecuménique, mais les actes furent rédigés en forme bilingue (latin et grec)
pour en donner immédiatement connaissance à l'empereur et aux églises.
Dans les faits, avec la réception universelle des canons définis, sur la demande écrite du pape aux
évêques orientaux et occidentaux, il s'agit donc concrètement d'un concile oecuménique.
C'est pourquoi on le considère aujourd'hui , pour la valeur de ses contenus et pour la procédure formelle
suivie, un « quasi concile œcuménique », au point que l'Académie bavaroise des sciences en a récemment
publié l'édition critique dans Acta Conciliorum Oecumenicorum (ACO), Rudolf Riedinger, Berlino 1984,
vol 1. pp 368-369 (confession de foi); pp. 368-389 (les vingt canons parmi lesquels le canon 2, pp.
368-369, les canons 3 et 4 qui enseignent la virginité avant pendant et après l'enfantement pp.370-371)
4° Concile du Latran (12° œcuménique), novembre 1215 :
« Enfin, le Fils unique de Dieu, Jésus Christ, incarné par une oeuvre commune de toute la
Trinité, conçu de Marie toujours Vierge par la coopération du Saint-Esprit, fait homme
véritable composé d’une âme raisonnable et d’une chair humaine, une seule personne en deux
natures, a montré plus manifestement la voie de la vie. [...] "
(Première décrétale : Définition sur Dieu et la Trinité contre les albigeois et les Cathares).
En 431, au 3ème concile oecuménique d'Ephèse :
De ce concile datent les trois étoiles (symbole syrien) soulignant la virginité de Marie, avant, pendant
et après l'Incarnation, comme on le voit fréquemment sur les anciennes icônes.