Quelle place pour les expérimentations collectives

Master 2 Conduite de Projets Solidaires Locaux et Internationaux
Université Blaise Pascal - Clermont Ferrand
Le cas du programme Île-de-Diff mené par la coopérative la Frithe dans
le cadre du festival Avignon Off 2015
Tuteur professionnel : Camille SIROTA, directeur de la coopérative la Frithe
Tutrice universitaire : Ana LARREGLE, intervenante en Développement de Projets Solidaires à
l’Université Blaise Pascal
GARDARIN LAURE
Année scolaire 2014/2015
Quelle place pour les expérimentations collectives
culturelles, reflet des valeurs de lESS, dans
léconomie actuelle ?
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Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier l’équipe de la coopérative la Frithe pour cette belle expérience de
travail, de vie et de coopération vécue à ses côtés. Tout particulièrement Camille Sirota, gérant de
la coopérative qui a su aborder tous les sujets et répondre à toutes mes interrogations. Se lancer
dans une expérience comme celle de la création d’une coopérative de services pour le spectacle
vivant est un challenge de tous les jours qui mérite patience, intelligence et prise de décision.
Camille réunit ces qualités. Je remercie Yannik Poli, co-fondateur, pour sa présence et Sabine
Guilhem pour sa joie de vivre et les enseignements professionnels qu’elle a su me montrer et
démontrer.
Je remercie tout autant Ana Larregle, tutrice universitaire et chargée de développement ESS à
Plaine Commune, pour avoir suivi mon stage et avoir guidé mes flexions.
Je remercie chaleureusement les artistes engagés dans l’expérimentation Île-de-Diff, Catherine
Decastel, Mirabelle Wassef, David Nathanson et Patrick Mons. Ils ont été, notamment pendant le
festival d’Avignon, source de connaissances, de savoir-faire et de jovialité.
Je souhaite également remercier Nicolas Duracka, doctorant au sein du groupe « Communication
et Solidarité » à l’Université Blaise Pascal qui fut une aide précieuse dans la réflexion autour de la
problématique de ce mémoire et Gloria Maffet, enseignante-chercheuse et responsable du Master
CPSLI à l’Université Blaise Pascal, pour ses conseils et son soutien en toute circonstance. Merci
encore aux personnes qui m’ont permis de me concentrer sur la rédaction de ce document.
Une pensée toute particulière au petit habitant qui a accompagné cet apprentissage.
Bonne lecture.
Déclaration solennelle
Je, soussignée, Laure Gardarin déclare avoir pris connaissance des principes de l’éthique des
travaux universitaires et certifie que le présent travail est conforme à la déontologie.
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SOMMAIRE
SOMMAIRE 4
INTRODUCTION 5
I. CONTEXTE DE L’ETUDE 10
1. LA CULTURE ET LE SPECTACLE VIVANT 10
2. LE FESTIVAL AVIGNON OFF 14
3. LA COOPERATIVE LA FRITHE 18
II. EXPERIMENTATIONS COOPERATIVES ET ESS 22
1. CHOIX EPISTEMOLOGIQUE DE L’ETUDE 23
2. LA DIMENSION IDEALISTE DE L’ESS 25
3. LES NOUVELLES PRATIQUES CULTURELLES 31
III. LE CAS ÎLE-DE-DIFF 38
1. METHODOLOGIE 39
2. UN PRINCIPE DE MISE EN COMMUN EVIDENT 44
3. LA MISE EN ŒUVRE DU FONCTIONNEMENT COOPERATIF 53
CONCLUSION 62
BIBLIOGRAPHIE 67
ANNEXES 71
TABLE DES MATIERES 87
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INTRODUCTION
L’Économie Sociale et Solidaire…
L’Économie Sociale et Solidaire connaît de nombreuses définitions aujourd’hui. Il suffit de taper
ces trois mots dans un moteur de recherche pour voir apparaître diverses définitions, issues
d’acteurs variés. À travers ces caractérisations, L’Économie Sociale et Solidaire ou ESS apparaît
comme plus qu’une économie, elle repose sur un système de valeurs qui s’étend au-delà du
monétaire. Les relations entre individus sont placées au cœur de l’échange, qu’il soit social ou
économique.
L’ESS a longtemps, et pour certains encore aujourd’hui, été définie par les statuts d’un nombre
restreint d’organisations. Font partie de l’ESS les structures à but non lucratif que sont les
mutuelles, les coopératives, les fondations et les associations. Cette définition s’apparente en réali
à la seule Économie Sociale qui a vu le jour dans les années 1830 avec les premières formes
d’organisations autogérées. Des ouvriers se sont organisés par eux-mêmes et de découlent les
statuts cités plus haut que nous connaissons aujourd’hui. L’Économie Solidaire est, quant à elle,
née dans les années 1970, avec l’émanation de nouveaux mouvements sociaux. Elle se différencie
de lÉconomie Sociale par sa visée d’intérêt général plutôt que collectif. Le but de la structure
concerne un public plus large que le seul intéressé par l’affaire. Les domaines d’application sont
très variés, et ont en commun de mettre l’activité économique au service de finalités solidaires.
Cette économie s’appuie sur des principes tels que l’ancrage territorial et les relations de proximité,
la gouvernance démocratique ou la lucrativité limitée. Elle représente de nos jours une réaction à
l’ultra-libéralisme, à l’individualisme croissant de notre société et à la perte de sens de nombreuses
activités économiques. Jean Louis Laville définit l’Économie Solidaire comme « l’ensemble des
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