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Etude MEDCIE Grand Sud-ouest ± Rapport Phase 1 - Partie 1
1.1.2 $O¶pFKHOOHIUDQoDLVH
Les études régionales ou locales de vulnérabilité au changement climatique nécessitent des
projections climatiques à une échelle plus fine que celle proposées par les modèles globaux
(résolution de 300km environ). La régionalisation des simulations climatiques globales constitue de ce
fait un enjeu de recherche majeur.
(Q)UDQFHGHX[RUJDQLVPHVGHPRGpOLVDWLRQFOLPDWLTXHSURSRVHQWGHVVLPXODWLRQVG¶pFhelles globale
et régionalisée LOV¶DJLWGX&150- modèle Arpège-&OLPDW HWGH O¶,36/- modèle LMDz. Ces deux
groupes de recherche participent aux exercices de simulation du GIEC. Si des différences notables
existent entre les résultats des deux modèles pour certains paramètres climatiques, témoignant de
O¶LQFHUWLWXGH VLJQLILFDWLYH TXL OHXU HVW DVVRFLpH FHX[-FL FRQYHUJHQW ODUJHPHQW V¶DJLVVDQW GH OD
UpSDUWLWLRQGHVFKDQJHPHQWVGHWHPSpUDWXUHVHWGHSUpFLSLWDWLRQVjJUDQGHpFKHOOHG¶HVSDFH1.
/H WDEOHDX VXLYDQW SUpVHQWH OHV UpVXOWDWV REWHQXV j O¶pFKHOOH IUDQoDLVH SRXU OHV WHPSpUDWXUHV HW OHV
précLSLWDWLRQV PR\HQQHV j O¶DLGH GHV modèles Arpège-Climat et LMDz, pour deux
scénarios G¶pPLVVLRQVGH*(6: A2 et B2.
Tableau 1 ± Ecarts de températures et de précipitations PR\HQQHVLQWHUYDOOHVG¶LQFHUWLWXGHpar rapport à
la période de référence (Jouzel, 2010)
1990 2030-B2 2030-A2
2050-A2 2090-B2 2090-A2
Températures (°C) :
écart moyen à la
référence (1990)
Météo-
France 11,4 0,7/1,5 0,5/1,2
0,9/1,8 1,9/2,6 2,7/3,7
IPSL 10,3 - -
1,3/1,8 - 2,6/3
1 Jouzel, 2010
Des projections trop optimistes ?
La science du climat est en perpétuelle avancée. Ainsi, depuis le dernier rapport du GIEC, de
QRXYHOOHV FRQQDLVVDQFHV RQW pWp SUpVHQWpHV QRWDPPHQW DX &RQJUqV GH O¶,$58 (Alliance
Internationale de Recherche Universitaire) intitulé « Changement Climatique : Risques globaux,
Défis et Décisions ª TXL V¶HVW WHQX j &RSHQKDJXH GX DX PDUV HW D UpXQL SOXV G¶XQH
FHQWDLQHG¶H[SHUWVLQWHUQDWLRQDX[VXUODTXHVWLRQ.
Les scientifiques réunis à cette occasion mettent en avant des émissions de GES et des aspects
du climat qui tendent à évoluer vers la fourchette supérieure des projections publiées dans le
quatrième rapport du GIEC. Quelques-unes des principales conclusions sont présentées ci-
dessous.
- /HVREVHUYDWLRQVUpFHQWHVVRXOLJQHQWXQHpOpYDWLRQGHVWHPSpUDWXUHVGHO¶RFpDQSOXV
pOHYpHTXHFHTX¶LQGLTXHQWOes modèles du GIEC
- On observe depuis 2007 une réduction plus rapide que projetée de la surface de glace
PDULQH GDQVO¶$UFWLTXH GXUDQWO¶pWpDYHFGHVHIIHWV SRWHQWLHOVGHUpWURDFWLRQVXUOHFOLPDW
(plus forte absorption de la chaleur par les océans)
- La prise en compte de la libération de GES par des puits de carbone terrestres et
océaniques vulnérables, conduirait à revoir à la hausse O¶pYROXWLRQ GHV WHPSpUDWXUHV
moyennes de 0,1 à 1,5°C.
Le prochain rapport du GIEC est attendu en 2014.
Source : IARU, 2009