Comment réduire
les nuisances sonores ?
Mieux vivre notre environnement
Cahier de recommandations
environnementales n°6
L
e bruit est une source de gêne très
présente en Île-de-France du fait de la
forte concentration de l’habitat et de
la densité exceptionnelle des infrastructures
de transports. Parmi les atteintes à la qualité
de vie, le bruit constitue la première nuisance
citée.
2
sommaire
3
La problématique des nuisances sonores en Île-de-France
Quelques données et précisions ................................................................... 4
Évaluation et mesure des nuisances sonores ................................................5
Des solutions préventives pour réduire le bruit routier à la source ..................6
Réduire les nuisances sonores : un enjeu majeur pour les collectivités .......... 8
La cartographie de l’environnement sonore
sur le territoire du Val de Bièvre .....................................................................9
Le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement .................................10
Comment réduire l’impact des nuisances sonores
dans le cadre de nouveaux aménagements ?
Éloigner ......................................................................................................11
Orienter ......................................................................................................12
Protéger .....................................................................................................14
Comment agir à l’intérieur de l’habitation ?
S’isoler des bruits extérieurs ....................................................................... 19
S’isoler des bruits intérieurs ........................................................................ 20
Les bruits de voisinage .....................................................................21
Les principaux textes réglementaires ................................................23
En savoir plus ....................................................................................25
4
Les nuisances sonores
La problématique des nuisances sonores
en Île-de-France
Un récent sondage IFOP (septembre 2014) commandé par le Ministère de l’Ecologie du développement durable
et de l’Energie intitulé «Les Français et les nuisances sonores» a apporté les conclusions suivantes :
n Plus de 8 français sur 10 (82 %) indiquent se préoccuper des nuisances sonores dont plus d’un tiers
(35 %) affirment s’en préoccuper «tout à fait» ;
n L’intérêt pour les questions relatives aux nuisances sonores croît avec la taille de l’agglomération et les
personnes vivant en appartement y sont plus sensibles ;
n Pour les personnes interrogées, les nuisances sonores provoquent une gêne lorsqu’ils sont à leur
domicile et essentiellement de jour.
Le bruit n’est pas seulement une atteinte à la qualité de vie : lorsqu’il devient excessif ou se prolonge tard le
soir ou durant la nuit, des effets néfastes sur la santé apparaissent. Ils se ressentent par de l’énervement,
de la fatigue, voire des atteintes physiologiques provisoires ou durables. Au-delà des risques de surdité
à forts niveaux sonores, d’autres perturbations existent : troubles du sommeil avec conséquences sur le
système cardio-vasculaire, digestif ou respiratoire, impacts sur les réponses hormonales et notamment sur
celles sensibles au stress, troubles du système immunitaire, etc.
Ainsi le sondage IFOP indique qu’une majorité de personnes exposées aux nuisances sonores considèrent
que ces dernières sont nocives pour la santé (53 %).
Quelques données et précisions
On distingue :
Le bruit moyen : dans l’agglomération parisienne, il est essentiellement dû au trafic routier, le réseau francilien
est le
premier réseau routier de France
avec plus de 40 000 km de routes (dont plus de 1 000 km
d’autoroutes et de voies rapides)
Le bruit émergent : bruit de voisinage, klaxons, sirènes, alarmes, deux-roues motorisés, survol de l’agglo-
mération parisienne, chargement et déchargement de marchandises, etc.
Pour caractériser l’intensité d’un bruit, l’unité de mesure utilisée est le Décibel, noté dB.
Le tableau suivant présente une échelle des niveaux sonores perceptibles et supportables par l’oreille humaine
Niveaux sonores en dB Sensation sonore Exemples
130-140 Douleur, seuil intolérable
110-120 Désagréable Réacteur d’avion à 10 mètres
90-100 Seuil lésionnel si exposition
est supérieure à 8h/jour
Atelier mécanique, marteau
piqueur
70-80 Fort Rue bruyante, hall de gare
50-60 Modéré Bureau, parole normale
30-40 Jugé calme si on est actif Appartement tranquille bureau
calme
10-20 Très calme Studio enregistrement
laboratoire acoustique
0 Silence inhabituel Seuil d’audibilité
5
Les nuisances sonores
Néanmoins, nous ne sommes pas tous égaux devant le bruit. Notre état physique et moral, notre patri-
moine biologique, notre culture et notre histoire individuelle conditionnent notre relation au bruit. En consé-
quence, aucune échelle de niveau sonore ne peut donner une indication absolue de la gêne occasionnée.
Le décibel est également utilisé pour caractériser les performances acoustiques des produits et ouvrages
de bâtiments comme par exemple l’indice d’affaiblissement acoustique d’un produit, ou l’isolement acous-
tique entre logements. Plus la valeur des caractéristiques exprimée en décibel est élevée meilleure est la
performance.
Évaluation et mesure des nuisances sonores
Les décibels ne s’additionnent pas de façon arithmétique mais selon une progression logarith-
mique. Ainsi, lorsque deux sources sonores de même intensité s’ajoutent, le niveau augmente de 3 décibels,
une variation tout juste perceptible par l’oreille humaine.
Par exemple, l’addition de 2 sons de 60 dB chacun n’équivaut pas à 120 dB mais à 63 dB. Ainsi, lorsque
le trafic routier diminue de moitié, le gain acoustique est de 3 dB.
10 sources sonores de même intensité
Multiplier par 10 la source de bruit revient à augmenter le niveau sonore de 10 dB, ce qui correspond à un
doublement de la sensation auditive. En conséquence, il faudrait diviser par 10 le trafic automobile pour
réduire de 10 dB le niveau sonore d’une rue, à condition que la vitesse des véhicules soit la même.
10 dB d’écart entre 2 sources sonores
Lorsqu’il y a 10 dB d’écart entre 2 sources sonores, on ne perçoit que la source qui a le niveau le plus élevé.
C’est «l’effet de masque».
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