Sion est le nom antique de Jérusalem et de la terre d’Israël. Le
sionisme est un mouvement de libération nationale du peuple
juif, visant à restaurer sa liberté et son indépendance dans sa
partie ancestrale.
Théodore Herzl fonda le mouvement sioniste en 1897, mais
le rêve de restauration et de retour a toujours été au cœur du
judaïsme et de l’identité juive. Au premier siècle, Rome tenta
d’annihiler l’Etat juif millénaire, mais contrairement aux autres
nations conquises dans l’Antiquité, les Juifs survécurent et ne
perdirent jamais leur profond attachement à leur patrie d’origine.
Les Juifs ont vécu en terre d’Israël sans discontinuité depuis
3 000 ans. Ceux qui furent forcés de prendre le chemin de l’exil
exprimèrent dans leur liturgie et leurs prières quotidiennes leur
aspiration au retour.
Durant 2000 ans, nombreux furent ceux qui revinrent en vagues
successives d’immigration. Depuis la fin des années 1860, les
Juifs sont de nouveau en majorité à Jérusalem.
Les sionistes adaptèrent leur rêve historique aux idéaux
politiques modernes et aux circonstances. Ils furent inspirés
par les mouvements de libération nationale et poussés par les
discriminations et les persécutions anti-juives qui se produisaient
même dans l’Europe libérale. Les sionistes pensaient que si les
Juifs éparpillés se rassemblaient dans leur patrie historique,
rejoignant les Juifs qui se trouvaient déjà sur place, ils pourraient
restaurer leur liberté, ne plus souffrir de préjudices et développer
leur culture spécifique.
Des divergences s’élevèrent parmi les sionistes, tandis que
les Juifs de divers pays et d’idéologies différentes - religieux et
non religieux, socialistes et conservateurs – s’unissaient. Mais
ils restèrent unis sur des principes fondamentaux, qui alliaient
idéalisme et sens pratique. Ils recherchaient l’appui officiel
d’autres gouvernements nationaux. Ils voulaient revenir de
façon légale, acheter des terres et les restaurer grâce à leur
propre labeur. Les sionistes souhaitaient vivre en harmonie avec
les résidents non Juifs et pensaient que la région tout entière
pouvait bénéficier de la restauration du pays.
En cinquante ans, le rêve sioniste devint réalité. Les Britanniques
reconnurent les communautés prospères édifiées par les Juifs,
et en 1917, la ‘Déclaration Balfour’ avalisait les ‘aspirations
sionistes’. En 1920, la Ligue des Nations renforçait cet
engagement et taillait, dans l’Empire ottoman vaincu, un Mandat
sur la Palestine pour la patrie juive.
Le 14 mai 1948, Israël était rétabli en tant qu’Etat moderne et
reconnu par la communauté des nations. Israël naissait avec une
majorité juive qui avait acheté et cultivé la terre, accordant les
pleins droits civils, politiques et culturels à toutes ses minorités, y
compris les Arabes, les Musulmans et les Chrétiens.
Aujourd’hui, sionistes juifs et non juifs du monde entier
soutiennent l’Etat d’Israël et espèrent voir se réaliser pleinement
la vision sioniste, avec un Etat d’Israël sûr et prospère, vivant en
paix avec ses voisins.
« Qui peut contester les droits
des Juifs en Palestine ? Mon
Dieu, au plan historique, c’est
réellement votre pays ».
Yusuf Diya al-Khalidi, maire
de Jérusalem, 1899
« C’est, en vérité, non pas
la naissance d’une nation
- car à travers des siècles
d’oppression et de captivité,
la nation juive a préservé
son sentiment national,
comme peu de peuples le
firent… c’est donc bien la
renaissance d’une nation ».
Lord Robert Cecil, 1918
« Nous autres Arabes, et en
particulier les plus instruits
d’entre nous, envisageons
le mouvement sioniste avec
le plus profonde sympathie..
Nous souhaitons aux
Juifs la plus chaleureuse
bienvenue … Nos deux
mouvements se complètent
mutuellement ».
Emir Faysal, leader du monde
arabe, 1919
« Il est tout à fait juste que
les Juifs éparpillés puissent
avoir un centre national et
un foyer national et soient
réunis, et dans quel autre
endroit que la Palestine, à
laquelle ils furent durant
3 000 ans intimement et
profondément liés ? »
Winston Churchill, 1920
Une présence juive permanente en Israël depuis plus de 3 000 ans.
-Vestiges de Gamla, preuve de la
présence d’une antique cité juive
sur le Plateau du Golan, où, en 67
après JC, les Juifs combattirent
jusqu’au dernier contre l’armée
romaine. Des milliers d’habitants
furent tués. D’autres mirent
fin à leurs jours en sautant des
falaises, pour éviter la captivité et
l’esclavage. La ville détruite ne fut
jamais rebâtie.
-Le ‘Kotel ha-Ma’aravi’ – le Mur oc-
cidental.
Ce mur extérieur de soutènement
constitue l’unique vestige après la
destruction du second temple par les
Romains en 70 après JC. C’est de-
venu le site le plus sacré du judaïsme
et depuis des siècles, les Juifs prient
au Kotel et insèrent leur suppliques,
inscrites sur des bouts de papier,
dans les fentes des pierres.
-Lorsque les Romains vainquirent
les Juifs en 70, ils édifièrent l’Arc de
Titus à Rome, pour commémorer
leur victoire. La sculpture dépeint le
butin saisi par les Romains lorsqu’ils
saccagèrent et détruisirent le Kotel
Second Temple à Jérusalem. Les
Romains victorieux nommèrent
‘Palestine’ cette région juive conquise
par eux.
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